mercredi 16 juillet 2008

A l'écoute de Ani Chöying Drolma


Ani Chöying Drolma est née au Népal en 1971. À 13 ans, elle a rejoint Nagi Gompa, un couvent bouddhiste situé sur les hauteurs de Katmandou. Grâce à son maître Tulku Urgyen Rinpoché, qui lui a enseigné la spiritualité bouddhiste, l’altruisme et le don de soi, Ani Chöying a décidé de se mettre au service des autres. Et de faire tout ce qu’elle peut pour promouvoir l’éducation des nonnes, pratiquement inexistante dans son pays. En 2000, son école, Arya Tara School, voit le jour, permettant aux jeunes nonnes d’étudier la littérature, les maths, les sciences, et bien sûr la philosophie bouddhiste. Pour financer son projet, Ani Chöying utilise sa voix. Grâce à sa musique qui mêle chants bouddhistes traditionnels et sonorités du monde entier, elle a conquis un public international...






Découverte réalisée grâce à Eveil impersonnel, allez voir pour en écouter plus...

mardi 15 juillet 2008

Matthieu Ricard et l'ego

Matthieu Ricard, en rencontrant le bouddhisme, a renoncé aux performances de la biologie pour baigner dans la légèreté de la non-importance de soi... Il nous parle de l'égo (extrait du magazine Psychologies de Juin 2008)

"Le bouddhisme m'a permis de me délivrer de l'illusion de l'ego"

« Dès ma première rencontre avec des sages du bouddhisme tibétain, j'ai été frappé par leur absence complète d'un sentiment d'importance de soi.
J'avais moi-même observé à quel point l'identification à un moi qui siégerait au coeur de mon être était source de vulnérabilité. Mais l'idée de se dégager de l'emprise de l'ego peut d'abord laisser perplexe, parce que nous croyons qu'il est notre identité fondamentale. Or c'est une entité imaginaire. L'expérience montre qu'il n'y a pas de moi statique, rien que des processus. L'ego illusoire est donc fondamentalement dysfonctionnel, car il est en porte-à-faux avec la réalité. Fondé sur une erreur, il est constamment menacé par la réalité, ce qui entretient en nous un profond sentiment d'insécurité. Conscient de sa vulnérabilité, on tente par tous les moyens de le protéger et de le renforcer, éprouvant de l'aversion pour tout ce qui le menace et de l'attirance pour tout ce qui le sustente. De ces pulsions d'attraction et de répulsion naît une foule d'émotions conflictuelles. Nous pourrions penser qu'en consacrant la majeure partie de notre temps à satisfaire et à renforcer cet ego, nous adoptons la meilleure stratégie pour atteindre le bonheur. Mais c'est faire un mauvais pari puisque c'est tout le contraire qui se produit. Car en vérité, nous ne sommes pas cet ego. Et s'en affranchir ne revient pas à extirper le coeur de notre être, mais simplement à ouvrir les yeux, à dissiper une erreur. »

lundi 14 juillet 2008

Métanoïa... par Karlfried Graf Dürckheim


Comment l'être se manifeste-t-il ? Sous quelle forme s'exprime-t-il ? Quels sont les critères nous garantissant que ce que nous considérons comme étant des expressions de cet être, ne sont pas des illusions ?

Un critère certain est le fait que notre être exige toujours de nous l'acceptation de la vie totale, telle qu'elle se présente, avec sa douleur et sa souffrance ; et que faisant fi de nos aspirations étroitement égoïstes, il ne tolère aucun repos, aucun arrêt ; bien au contraire, il exige que nous soyons toujours prêts à dépasser le devenu, et même prêts au lâcher-prise, à accepter la mort. L'être tend à un renoncement au moi et aux positions acquises. Ainsi exige-t-il de nous la grande conversion et transformation : la métanoïa [...].

K.G. Dürckheim, La percée de l'Être ou les étapes de la maturité, Le Courrier du Livre, Paris, 1971, p. 18.

dimanche 13 juillet 2008

Au fond de l'être, la sauvage nature... Vaudou

Je suis entré dans la forêt
A pas de loups...



Peur d'être attrapé, blessé
Envoûté par la magie noire...
Poursuivi par un sorcier
Je suis entré dans une mystérieuse clairière
Puis j'ai bu l'infâme potion
et suis tombé en léthargie.
Du ventre survient maintenant
la profonde transformation.
La bête est à l'affût
Prête à dévorer la nuit
Pour que saigne la lune nue
et qu'enfin s'écoule
De sa gangue, la vie.
Le loup-garou est là...
Dévorant sa proie
Pour nourrir la meute...

Rouge est dorénavant l'aube
Et un chemin se trace
Sur l'infini agrandi.


(souvenir d'un lying)

Un loup de Jules Supervielle

Voici un poème qui correspond au mystère qui a traversé ma semaine de travail de groupe et les lyings...

Fauve creusant la nuit solide
De ses griffes et de ses dents,
Ce loup sec a la langue fine
Affamé depuis cent mille ans.

Ah ! s'il broyait l'éternité
Et son équipage de morts
Cela ferait un grand bruit d'os
Par des mâchoires fracassés.

Il a percé l'ombre de pierre
A la recherche des pays
D'où lui vient cette faim guerrière
Qui le précède et qui le suit.

Le cœur roulé par les soleils
Et par les lunes épié
Il périra multiplié
Par le haut mal des univers.


Jules Supervielle (Gravitations)

samedi 12 juillet 2008

Le rock'n roll spirituel de Lee Lozowick

En communion avec Lee Lozowick
" Accept what is as it is here and now that's the practise"
" Accepter ce qui est, tel que c'est, ici et maintenant, c'est ça la pratique"


Extrait d'un film aux éditions Alizé Diffusion, sur la route avec Lee Lozowick qui fait ici un passage à la Gendronnière*. Lee fait partager une musique spirituelle... Le rock'n roll baul.
Les Bâuls, les fous en bengalî, sont des groupes de musiciens itinérants qui parcourent le Bengale, en chantant des chants religieux, et en mendiant pour assurer leur subsistance...
* : La Gendronnière est un domaine de 75 hectares dans la forêt, à 15 km au sud de la ville de Blois. Située en pleine nature au milieu d’un parc verdoyant, c’est un lieu idéal pour la pratique de zazen.

"J'ai senti la main de Dieu" par Ingrid Betancourt


Finalement, qu'est-ce qui vous a permis de tenir le coup ?

Ingrid Betancourt : Deux choses : la récitation du chapelet et la lecture de la Bible. Le chapelet parce que je savais que ma mère priait avec moi et parce que cela me permettait de me mettre dans le même état d'esprit que Marie : confiance et abandon. La lecture de la Bible parce qu'elle me permettait d'entendre la voix de Dieu. Pas d'une manière mystique, bien sûr, car je n'ai entendu aucune voix, ni reçu aucune apparition. Mais j'ai entendu la voix de Dieu d'une façon très humaine, très concrète. Grâce à sa Parole, j'ai eu la certitude que Dieu était avec moi et qu'il ne m'abandonnerait jamais.
J'ai compris qu'il y avait une voix qui parle au-delà du temps. Une voix qui me parle, à moi, aujourd'hui.
Pendant ma détention, j'ouvrais souvent les Écritures au hasard, notamment lorsque j'étais inquiète ou angoissée, et je tombais sur une parole qui m'était vraiment destinée, qui me rassurait, me donnait envie de continuer à vivre, à croire, à espérer.


(extrait du magazine La Vie du 10 juillet 2008)

vendredi 11 juillet 2008

Matopos

Dans un village africain, un jeune aveugle, victime d'une tempête, va être initié par une sage à surmonter ses peurs...

film de Stéphane Machuret
(grand prix du festival de Valenciennes 2007)

jeudi 10 juillet 2008

Voix de la bienvenue... de Pierre Dhainaut

J'ai de nouveau rencontré cet humble et grand poète qu'est Pierre Dhainaut. Je souhaite donc bienvenue au nouveau livre de Sabine Dewulf (aux éditions des Vanneaux) qui lui est consacré...
...Il a plu cette nuit,
c'est la première fois que je regarde,
jusqu'au silence qui résonne.

Sac, ressac, je ne juge pas,
l'instant demeure,
l'écume transparente.

Je m'interromps comme je parle,
en la marée,
chaque jour y a-t-il un jour de plus?

Le ciel n'est jamais vide, le sol nous porte,
on n'aperçoit aucun arbre,
on sait pourtant qu'ils sont proches.

Une marge, un rivage,
il n'y a de secret que le visible
épanoui...

4ème de couverture

C'est face à l'océan qu'il faudrait naître
afin que notre cri se mêle aux cris d'oiseaux,
au grand matin de la conscience, de la louange,
toujours nous serions disponibles. Une fois, une seule,
ici, fût-ce par tempête, avons-nous pris peur,
et la respiration, avons-nous cru pouvoir
la contenir ? Un appel sans frontière,
le monde, une arche, la mort s'y tiendrait à son rang...
Murs ou fenêtres lisses, étroits, est-ce encore
une chambre, dès que l'on y ramène un nouveau-né?
Nous n'osons pas le prendre entre nos bras :
l'arche est-elle autre part qu'en ce berceau
en ce sommeil de paix? Une force en émane,
la vie qui se donne à la vie plus qu'un rivage
aux vents perpétuels.


Ce livre contient une biographie du poète, une anthologie de poèmes et de textes ainsi que des photographies.

Nous contenons le Cosmos...


En souvenir de plusieurs soirées spectacles inoubliables avec Yves et Pascal.

IAM - COSMOS - Shurik'n Chang-Ti - Akhénaton
Mais en tant que médiateur entre le ciel et la Terre,
Régi par l'un et dépendant de cette dernière,
Notre tâche est d'assurer la liaison,
Mission non-remplie par la façon dont nous vivons...

mercredi 9 juillet 2008

Le mandala de l'Arbre du monde

ENVELOPPANT LA TERRE DE SES RACINES ET SE DÉPLOYANT DANS LE CIEL, L'ARBRE DU MONDE SYMBOLISE NOTRE FACULTÉ A TRANSCENDER NOS MODESTES ORIGINES ET À ATTEINDRE LA FÉLICITÉ CÉLESTE.
1. Contemplez l'Arbre du monde, si majestueux que sa canopée surplombe le jour et la nuit. Imaginez-le couvert de fruits, symboles des vertus offertes par le divin : l'amour, la compassion, la paix et la conscience de soi. Fort de la connaissance de cet arbre, vous êtes immensément privilégié. Gardez-le en vous, et vous accomplirez votre véritable destinée.

2. Sentez l'essence vitale de l'Arbre du monde, qui est à la fois matérielle et spirituelle, montez le long du tronc et des branches, absorbez-les en vous et circulez dans les canaux de votre esprit.

3. Même si une branche vient à casser, l'arbre reste debout. De la même manière, votre essence spirituelle est éternelle, et demeure, même lorsqu'un accident altère votre corps.

"Lorsque le vent de la pensée pure souffle dans ses feuilles,
l'Arbre du monde murmure le nom du divin."

(méditation moderne allemande)


extrait du très beau coffret "Atelier mandala" de Lisa Tenzim-Dolma aux éd. Solar

mardi 8 juillet 2008

Humeurs labyrinthiques

Voici un extrait du carnet de voyage que ma muse a réalisé après la traversée du labyrinthe de Chartres. Quelques pensées venues d'une marche sinueuse...

L'ange au cadran (Notre-Dame de Chartres)

Autre extrait du carnet de voyage :