Finalement, qu'est-ce qui vous a permis de tenir le coup ?Ingrid Betancourt : Deux choses : la récitation du chapelet et la lecture de la Bible. Le chapelet parce que je savais que ma mère priait avec moi et parce que cela me permettait de me mettre dans le même état d'esprit que Marie : confiance et abandon. La lecture de la Bible parce qu'elle me permettait d'entendre la voix de Dieu. Pas d'une manière mystique, bien sûr, car je n'ai entendu aucune voix, ni reçu aucune apparition. Mais j'ai entendu la voix de Dieu d'une façon très humaine, très concrète. Grâce à sa Parole, j'ai eu la certitude que Dieu était avec moi et qu'il ne m'abandonnerait jamais.
J'ai compris qu'il y avait une voix qui parle au-delà du temps. Une voix qui me parle, à moi, aujourd'hui.
Pendant ma détention, j'ouvrais souvent les Écritures au hasard, notamment lorsque j'étais inquiète ou angoissée, et je tombais sur une parole qui m'était vraiment destinée, qui me rassurait, me donnait envie de continuer à vivre, à croire, à espérer.
(extrait du magazine La Vie du 10 juillet 2008)
6 commentaires:
touchée , je suis touchée par cette femme qui a su garder espoir , et toute sa dignité ...
je m'incline .
Qui sait ce qu'il faut vivre avant de trouver Dieu?
son visage reflète une luminosité extraordinaire...
Merci Ingrid.
Il est clair qu'elle a puisé sa force dans l'inexplicable... et qu'elle a trouvé Sa réponse.
Un beau chemin de foi, un puissant témoignage d'abandon dans la confiance de la Vie ; quoi qu'il serait arrivé ou qu'il arrive, elle est dans la lumière de Dieu, celle que l'on ne peut oublier.
Merci Ingrid.
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