A ses débuts, Marie de Hennezel était une psychologue à contre-courant: « J’ai toujours été décalée par rapport aux psychologues de ma génération : tout le monde était freudien, lacanien et moi j’étais jungienne. ».
Choix iconoclaste à l’époque, suivre la pensée de Jung lui aurait offert une certaine indépendance intellectuelle « Je n’ai jamais regretté, (…) parce que Juung disait : je ne veux pas de disciple, faites votre propre chemin. » — liberté qu’elle doit aussi à d’autres auteurs tels que Lou Andreas-Salomé qu’elle évoque, « j’avais des lectures qui me montraient qu’il y avait des personnes qui, au fond, se référaient à ce qu’elles sentaient en elles-mêmes plutôt qu’à ce qu’on leur disait, plutôt qu’aux normes, dit-elle, (…)
C’est quelque chose qui m’a toujours gênée, les dogmes, les théories aussi d’ailleurs (…) je m’en suis toujours méfié. Je me suis dit : expérimentons, voyons ce que ça donne dans la vie réelle. »
Elle évoque également les raisons pour lesquelles elle est entrée en psychologie, « Je crois que j’avais surtout une curiosité pour l’humain, ça je l’ai eue très tôt ». Elle se dit aussi intriguée par « l’au-delà des apparences ». « Je pense que c’est le fil rouge de ma vie. C’est évidemment pour ça que j’ai commencé une analyse, j’avais du mal à me connaître, savoir qui j’étais j’avais envie d’aller voir au plus profond. ».
Première Partie - 15 min.
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