samedi 24 janvier 2015

Faire le choix de l'espérance avec Monique Durand-Wood


1. Laissez-vous toucher par ce qui vous entoure
Soyez attentif aux personnes croisées, rencontrées et laissez-vous toucher par de petits détails. Dans le métro, j’aime regarder les visages. Parfois je devine leurs fragilités, leur fatigue, leur anxiété, et je me laisse atteindre par cette humanité dont je me sens solidaire. Remplacez la méfiance par ces petites touches d’émerveillement. Vous ressentirez des forces d’amour et de bienveillance circuler au beau milieu des hommes.

2. Prenez soin de votre sanctuaire intérieur
Chaque jour, prenez au moins dix minutes pour vous poser, déposer l’agitation intérieure, si possible chez vous, dans le retrait et le calme. Mais rentrez aussi en vous-même dans les embouteillages ou à votre bureau. En prenant conscience de votre respiration, laissez-vous aussi toucher par ce flux et reflux, silencieux, discret, vous permettant de vivre. Dites-vous intérieurement « Je reçois, je donne ». Cela vous mettra dans une posture de gratitude face à la vie. Je récite certains morceaux de psaumes ou de prières dans ma voiture. A posteriori, je réalise que ces moments de retrait intérieur m’aident à agir de manière plus juste et plus sage.

3. Faites preuve de délicatesse
Une main tendue, un sourire peuvent faire plus qu’une parole. J’ai appris que même dans le mutisme ou le silence il se passait quelque chose avec les patients. C’est la même chose avec nos proches. Faire preuve de délicatesse, c’est aussi être attentif : « Tiens, tu as changé de coiffure, comment te sens-tu ? »… L’autre est valorisé et petit à petit découvrira que ses goûts et ses choix ont de l’importance.

4. Espérez pour l’autre
Je crois à une solidarité dans l’invisible, à la communion des saints. Quand quelqu’un n’a plus d’espoir, on peut espérer pour lui, lui dire. Cela le portera. On retrouve cette idée chez Dostoïevski, notamment dans les Frères Karamazov : pourvu qu’un autre croie en lui, le pire des hommes peut être sauvé.





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