jeudi 12 décembre 2024

Prendre conscience...


 Phrases extraites de "La stratégie du Oui" de Denise Desjardins

Consoler l'enfant perdu que nous avons été, ce n'est pas le dorloter, nourrir son obstination, en revivre obsessionnellement les souffrances.

Donner à l'enfant toute permission de s'exprimer, certes pour qu'il puisse grandir, évoluer. Nous portons cet enfant en nous, mais nous ne le sommes plus.

Travail de désidentification à faire ;

Réflexion sur le plan de la compréhension de nos comportements, jamais sur celui des "excuses". Evitons cette erreur puérile.

Nous sommes programmés par notre mémoire, comme un ordinateur doté de "mémoires" différentes selon les questions que l'on souhaite lui poser.

Prendre conscience de ce que nous sommes, de ce qui nous régente de loin : le passé. Ce passé, avec ses impressions restées toutes puissantes, invisibles, qui nous manœuvrent à notre insu comme une marionnette dont il tire les ficelles.

Principe incontournable : ce qui vient, vient pour partir : états de conscience provisoires, pensées instables, émotions changeantes ; notre psychisme entier est transitoire.

Comment pourrait-on être en paix avec autrui si on ne l'est avec soi-même.

Nous avons perdu le souvenir de notre implacable sensibilité d'enfant. Toute les sensations s'enregistrent chez lui comme une plaque ultra-sensible où s'amplifient le moindre son, le plus léger choc.

Un geste agressif, et il se sent tué. Il désire tuer à son tour immédiatement. L'enfant ne croit qu'à l'agréable et à sa permanence. Au moindre désagrément, il est perdu ; s'il subit un violent traumatisme, pas de nuances, le ressentiment sera long à passer.

Du ressentiment à la compréhension jusqu'à la réconciliation.

Qu'est-ce que comprendre l'autre sinon voir sa souffrance, son irresponsabilité, essayer de se mettre à sa place.

La mémoire : alors que chaque sensation, chaque perception est unique et qu’il n'y a pas de continuité, la mémoire s'immisce et nous incite à juger, comparer, en ramenant sans cesse des impressions anciennes. Elle établit des ponts, relie l'impression actuelle à celle du passé et ce lien donne l'illusion de la continuité. Quelque chose semble persister, devient insensiblement un "je" qui se développe et convaincu de sa propre permanence, se gonfle d'importance. C'est à travers la mémoire que se vomissent les émotions douloureuses du passé sur celles du présent, elle qui les dramatise et les fait dérailler. 

La mémoire est neutre, c'est un instrument, que l’on emploie à sa guise.

Pourquoi ? Le "pourquoi" : je questionne lucidement, et je quitte le plan du mental pour celui de la buddhi ; l'intelligence discriminative.

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