mardi 4 décembre 2018

Interview de Catherine Harding


"De plus en plus, je comprends que je ne suis pas Catherine du tout, je ne suis pas la petite Catherine. Je suis la conscience universelle éternelle qui expérimente la vie dans le corps de Catherine, tout comme vous êtes la conscience universelle qui est en train d’expérimenter le fait d’être vous. A notre racine, dans notre cœur, nous sommes cette conscience claire et universelle. C’est pourquoi nous sommes un seul Espace conscient.
Si nous prenons la peine de retourner notre attention pour atteindre cet endroit merveilleux, la conscience universelle qui est en chacun de nous, nous la verrons. Je pense que cela est très important. La petite Catherine n’est qu’un véhicule, un instrument. Mais je ne deviens pas l’instrument. Si je prends un marteau, c’est une extension de mon corps, mais je ne deviens pas le marteau. Si Catherine est mon instrument, je ne deviens pas Catherine totalement, je me sers de Catherine. C’est pourquoi, il nous faut prendre soin de notre instrument : nous devons le garder en bon état si nous voulons pouvoir l’utiliser. Je fais donc de mon mieux pour me maintenir en forme, parce que, de toute évidence, je suis encore en vie ; j’essaie d’améliorer ma condition physique afin que mon instrument me serve un peu mieux de nouveau.
J’apprends encore et toujours – je ne fais qu’apprendre. J’apprends à être plus présente. J’apprends à voir ce que je suis réellement plus souvent. Et j’apprends à ralentir. Tout est extrêmement lent maintenant, ce qui permet d’avoir un autre regard sur les choses. Cela met une distance entre nous et ce qui nous semble important. Lorsque nous prenons le temps d’être tout simplement et de regarder à partir de notre Centre, nous nous rendons compte que tout ce que nous croyions urgent ne l’est pas tant que ça. Nous n’avons pas besoin de faire ceci ou cela. Tandis que lorsque nous nous identifions à la petite personne que nous sommes, nous pensons : « Oh, je dois faire ceci, je dois faire cela » ; or, c’est rarement nécessaire.
Pour moi, la chose la plus importante est maintenant de vivre l’éveil au quotidien, plutôt que de ne faire qu’en parler. Je n’ai aucun doute que c’est ce que je dois faire maintenant. Si je veux accorder aux problèmes de ma famille l’attention nécessaire, il faut que je sois Ici, au centre de moi-même, sinon je ne peux pas le faire. Faire les choses lentement m’aide énormément. J’apprends aussi à me détacher de mon apparence physique. Ce corps qui est le mien se détériore avec le temps. Lorsque je regarde mon corps, je me dis : « C’est incroyable, ce n’est pas moi ! » Ce n’est que maintenant que je commence à comprendre le message que ce corps n’est qu’une enveloppe temporaire qui m’a été confié pour cette courte vie."

Catherine Harding
Extrait du livre "Libre d'aimer", écrit avec Karin Visser 

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