vendredi 16 mai 2008

Observer plus et jardiner moins... par Gilles Clément

Gilles Clément, un sage en son jardin ou "Quand l'homme se fait jardinier humaniste et décide de s'adapter à la nature plutôt que de prétendre la dompter"...
Il applique des principes bien arrêtés comme fil d'Ariane :
- le jardin ne recevra ni engrais, ni pesticides, ni assistance d'arrosage;
- il ne sera pas fixé une fois pour toutes et tout changement naturel sera accueilli favorablement;
- il ne sera pas l'objet d'une lutte incessante contre la nature, qui transforme le jardinage en travaux forcés;
- la dynamique naturelle du vivant sera apprivoisée pour la guider vers une "forme de jardin".

A propos de la prairie :
Enfant, Gilles Clément courait sans relâche à travers cette lande, à la recherche des plus beaux spécimens d'insectes et de papillons. Revenu sur ces terres, il a constaté que nombre d'entre eux se raréfiaient et l'idée a alors germé : celle de la création d'une réserve de vie, sous la forme d'une prairie fleurie adaptée au sol – acide et pauvre – et suffisamment diversifiée pour accueillir le maximum d'insectes et de papillons. «Soyons réalistes, le gazon ne nourrit ni n'abrite personne. C'est même, du point de vue de la biodiversité, un espace stérile. La prairie, elle, engendre la vie et conditionne la diversité des insectes, laquelle détermine ensuite le nombre d'espèces d'oiseaux », explique le paysagiste.
source : les 4 saisons n°170 mai-juin 2008.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, j'ai aussi lu cet article hier soir, ds les 4 saisons...

C'est assez ce que je pratique naturellement depuis une dizaine d'années aussi...

Quelle joie d'observer ce qui passe et se passe ds le jardin, ds la cour herbue! le spontané des bourraches fidèles, le gigantisme soudain d'un pissenlit installé au pied d'un rosier venant de recevoir compost+purin d'ortie, l' invasion têtue de la mélisse que je guette -hum- du coin de l'oeil, l' apparition tendrement attendue d'un salsifi champêtre à tête crêpu, qui revient au pied du poirier, chaque année (et qui a fait des petits, cette année!)...

La Vie, quoi!
Bises jardinières*

Acouphene a dit…

Moi aussi j'ai la mélisse envahissante ! Merci beaucoup, Sandrine, pour ce partage... tu jardines dans quelle région ?

philippe a dit…

Je n'arrête pas de tondre en ce moment ds mon travail!
Ayant depuis peu un jardin,je pense à un coin sauvage,où,je pourrais laisser la nature.
Merci