mardi 2 octobre 2007

Sur les pas du coeur avec Rabîndranâth Tagore

Je me souviens de mes douces lectures de ce poète...
Deux poèmes de Rabindranâth Thâkur dit Tagore (6 mai 1861 - 7 août 1941), compositeur, écrivain et philosophe indien (Prix Nobel de littérature en 1913).

"Paix, mon coeur, que l'heure de la séparation soit douce;
Que ce ne soit pas une mort mais un accomplissement.
Vivons du souvenir de notre amour et que notre douleur se change en chansons.
Que l'envolement dans le ciel finisse par le repliement des ailes sur le nid.
Que la dernière étreinte de nos mains soit aussi douce que la fleur de la nuit.
Attarde-toi, belle fin de notre amour, et dis-nous dans le silence tes dernières paroles.
Je m'incline et j'élève ma lampe pour éclairer ta route."

Rabindranath Tagore (Le Jardinier d'Amour, LXI)
"Où les routes sont tracées, je perds mon chemin.
Sur la vaste mer, dans le bleu du ciel, il n'y a point de lignes marquées.
Le sentier est caché par les ailes des oiseaux,
le feu des étoiles, par les fleurs des saisons différentes.
Et je demande à mon coeur : ton sang ne porte-t-il point la connaissance de l'invisible chemin ?"

Rabindranath Tagore (La corbeille de fruits)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ciel que ma parle ce texte ...
L' âme résonne à ce chant secret ...La réveiller fait parfois peur tant le ressenti est fort ...Novalis a sur moi ce même pouvoir bienfaiteur mais combien me semble présente alors ma vulnérabilité ...

Acouphene a dit…

Merci Kaïkan de me faire connaître NOvalis :"
Lorsque nombres et figures ne seront plus

La clef de toutes créatures,

Lorsque tous ceux qui s'embrassent et chantent

En sauront plus que les savants profonds,

Lorsque le monde reprendra sa liberté

Et reviendra au monde se donner,

Lorsqu'en une clarté pure et sereine alors

Ombre et lumière de nouveau s'épouseront,

Et lorsque dans les contes et les poésies

On apprendra l'histoire des cosmogonies,

C'est là que s'enfuira devant un mot secret

Le contresens entier de la réalité. "