Poème écrit il y a quelques années et semble-t-il toujours d'actualité, tout juste publié dans le recueil "Dernière Pluie"
oui
et bruits de guerre
galop insensé vers l’abîme
tel ce moine zen
dans le précipice
agrippé à une branche
en train de craquer
je cueille les baies sauvages et les trouve délicieuses
Gilles Farcet
--------------------un autre extrait :
il faut parfois demander pardon
au crépuscule
pour les chagrins causés
les peines infligées
dans l’insouciance des commencements la fébrilité des premiers pas
il faut parfois demander pardon
dans la pénombre
pour ce que l’on ne savait pas pour ce que l’on ne voyait pas dans l’éblouissement du plein jour
tout étant consommé
il faut parfois demander pardon
pour ce sur quoi on ne peut plus rien hormis demander pardon
invoquer les visages, les noms mesurer sa misère
et simplement
demander pardon
et au final s’aviser que c’est à soi-même qu’il faut
demander pardon
car c’est l’intégrité
de soi-même
que l’on a blessée c’est sa dignité propre à qui l’on a manqué c’est son intime vérité que l’on a évitée
à travers cet autre
que je n’ai pas honoré c’est bien mon innocence qui a été bafouée
c’est bien ma personne que je n’ai pas su aimer
ma personne, la tienne
la vôtre
la leur
et
quand tout est vu la personne
dont la mienne la tienne
la vôtre
la leur
sont autant
d’uniques déclinaisons
la personne
hors laquelle
il n’est pas de pardon
Gilles Farcet
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Parait chez maelstrÖm reEvolution ce nouveau recueil qui rassemble bien des poèmes partagés ici même ces dernières années. Trouvable dans de bonnes librairies et commandable sur www.maelstromreevolution.org
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