Une voix
Écoute-moi revivre dans ces forêts
sous les frondaisons de mémoire
où je passe verte,
sourire calciné d’anciennes plantes sur la terre,
race charbonneuse du jour.
Écoute-moi revivre, je te conduis
au jardin de présence,
l’abandonné du soir et que des ombres couvrent,
l’habitable pour toi dans le nouvel amour.
Hier régnant désert, j’étais feuille sauvage
et libre de mourir,
mais le temps mûrissait, plainte noire des combes,
la blessure de l’eau dans les pierres du jour.
Yves Bonnefoy,
extrait de Hier régnant désert, Mercure de France, 1958
3 commentaires:
heureux nous ne sommes pas éternelle et il a bien rempli sa vie et nous laisse son oeuvre pour dans notre coeur et notre tête son immortalité
je t'embrasse frére de notre spiritualité..
je suis ravie que tu parles d'yves Bonnefoy. Je lui ai fait un billet hier
J'aime beaucoup Yves Bonnefoy, poète du présent. Il est parti, mais sa fécondité est belle car il reste son oeuvre.
Oui il peut faire encore partie des bonheurs de chaque jour...
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