Pourquoi suis-je si touchée par l'enluminure que voici, extraite d'Un Pèlerinage intérieur (Paule Amblard, Albin Michel, 2008) ?
Sans doute parce que l'oeil qui brille au sommet d'une montagne verdoyante offre un regard limpide - l'oeil du monde ! -, nettoyé des perceptions illusoires que fabriquent mes peurs et refus. La montagne est une terre céleste, confortablement assise sur sa base de terre ou de chair, tout en pointant vers le divin, l'Esprit. La verdure est sa fourrure, la couleur du renouveau, de l'espérance toujours vivace malgré la pente escarpée du chemin.
Et surtout, les larmes qui s'écoulent de cet oeil remplissent un baquet où le pèlerin (que j'aimerais être) va pouvoir se baigner. J'ai eu si souvent peur de la tristesse et des pleurs ! (D'ailleurs, cette montagne n'a-t-elle pas aussi des allures de monstre verdâtre ?) Pourquoi ne pas accueillir l'eau des larmes pour s'y ressourcer, comme dans ce fleuve où Jean baptisait les fidèles ?
Je me souviens de la première fois où j'ai osé laisser les larmes se déverser vraiment, me déborder : j'en ai senti la bienfaisance, j'étais profondément remuée mais lavée de l'intérieur. Ne plus craindre la tristesse... Elle fait partie du flux de Vie.
Sans doute parce que l'oeil qui brille au sommet d'une montagne verdoyante offre un regard limpide - l'oeil du monde ! -, nettoyé des perceptions illusoires que fabriquent mes peurs et refus. La montagne est une terre céleste, confortablement assise sur sa base de terre ou de chair, tout en pointant vers le divin, l'Esprit. La verdure est sa fourrure, la couleur du renouveau, de l'espérance toujours vivace malgré la pente escarpée du chemin.
Et surtout, les larmes qui s'écoulent de cet oeil remplissent un baquet où le pèlerin (que j'aimerais être) va pouvoir se baigner. J'ai eu si souvent peur de la tristesse et des pleurs ! (D'ailleurs, cette montagne n'a-t-elle pas aussi des allures de monstre verdâtre ?) Pourquoi ne pas accueillir l'eau des larmes pour s'y ressourcer, comme dans ce fleuve où Jean baptisait les fidèles ?
Je me souviens de la première fois où j'ai osé laisser les larmes se déverser vraiment, me déborder : j'en ai senti la bienfaisance, j'étais profondément remuée mais lavée de l'intérieur. Ne plus craindre la tristesse... Elle fait partie du flux de Vie.
10 commentaires:
Merci pour ce si beau post Sabine.
Ah... les larmes salvatrices...
"Tu comptes les pas de ma vie errante ; reccueille mes larmes dans ton outre : ne sont elles pas inscrites dans ton Livre ?" ps 56,9
bises à tous les 4
bienvenue tristesse , bonjour à mon humanité ... c'est ce que j'ai appris avec les épreuves qui ouvrent à la vulnérabilité ...
qui ne veut pas dire forcément ...
fragilité : je fais la différence et c'est bon d'être vulnérable ...
parce qu'il y a l'accueil , sans être éffondrée ...et je constate que la vulnérabilité me donne l'expérience de la chaleur du coeur pour moi - même ...
c'est une invitation éric ;
merci pour ton témoignage .
oups ! c'était pour sabine ...
je n'avais pas vu l'auteur du post ! alors , bienvenue sabine ...
ce que j'ai écrit s'applique à chacun ...
Merci Gandha !
Aujourd'hui, la vie m'a permis la pratique de l'acceptation avec deux contraventions à la clef...
Pour les bains de larmes, j'ai déjà donné, il me reste à exlorer la colère retenue !
Colère retenue... La colère est faite pour s'exprimer, non?
Oui mais il y a la peur de faire mal !!!
éric ,
la colère retenue ne fait pas mal à l'autre ...contrat rempli ,
mais se retourne contre soi sous forme de tristesse , de perte d'énergie ou de culpabilité ...
: résultat :
colère retenue= se faire du mal à soi-même ...
la solution ?
il y en a de multiples :
aller courir , taper sur un punching-ball ,
écrire une lettre symbolique et la brûler ( sans que la personne concernée soit au courant ...), + d'autres ...
tu vois ,
il y a de quoi faire , avec la colère ! et c'est une belle énergie , vivante , ... juste mal canalisée !
j'ai beaucoup cheminé avec ...
j'en connais un " rayon "!
Oui vas-y, étripes les au couteau, laisse monter, ça soulage... Je t'assure. Il faut sortir la haine dans ces cas là! C'est ça la spiritualité, d'être vrai avec ce que l'on ressent vraiment. Tout seul dans ton coin, bien sur.
Oui Yannick, je sais cela... Ma colère est encore très intellectuelle car elle est coupée dès son apparition ce qui fait que je ne la sens pratiquement pas, comme quand je veux exprimer le désir, il est coupé immédiatement. Je travaille cela actuellement et intérieurement ça commence à bouger...
merci
De la tristesse à la colère... Toujours le même flux de vie !
Merci à tous.
Enregistrer un commentaire