Swami Prajnanpad disait "le lying, ce n’est pas se souvenir, c’est revivre intensément".
"Juin 2004 : premier stage de groupe et cinq lyings en prévision.
Le premier : des cris d'animaux du genre entre l'âne et le singe. Je ne savais pas que je pouvais émettre ces sons !
Le deuxième : des cris à nouveau, des pleurs, un étouffement, sensation de menottes au poignet, le corps allongé tente de se recroqueviller sur lui même en position foetus ...
Le troisième : même cérémonie et le corps tout entier se recroqueville, il ne peut plus respirer, il a avalé du liquide, il veut sortir. Les mouvements de la personne présente m'aide mais la peur de la souffrance arrête le processus.
Le quatrième : même scénario mais là, l'envie de sortir est plus forte, l'envie de ne pas mourir étouffé, le corps se faufile à travers l'orifice, peu à peu de la tête au pied, se débat dans tous les sens... Je veux sortir... Epuisé, le corps respire... La vie a été plus forte !" (extrait de "La vie d'Acouphene")
Je me remémore cette première respiration que je refais sans cesse sans (suffisamment) me rendre compte qu'elle me donne la vie. Et je la remercie. Non, ce n'est pas fini, car comme dit Daniel Odier :"Chaque fois que l'on pense avoir accompli quelque chose sur le plan spirituel, la vie nous démontre très vite qu'il y a encore pas mal de travail à faire..."
"Le lying a été conçu par Swami Prajnanpad. Ancien professeur d’université réfugié au Bengale ; il accueillait pour des séjours d’un mois ou deux, quelques étudiants. Parmi eux, il y avait Arnaud et Denise Desjardin, ainsi que Frédéric Leboyer. Les entretiens qu’ils avaient ensemble s’appelaient des "sittings" tout bêtement parce qu’ils étaient assis. Quand une émotion surgissait, le maître leurs proposait de s’allonger, et de là est née l’expression "lying" qui ne veut rien dire en soi. Techniquement, l’extrême simplicité empêche que l’on définisse le lying autrement que par une invitation à s’allonger, se relâcher dans l’expir, être là, présent et s’abandonner... Lire la suite
Egalement le bel article de Jean-Claude Cartier
8 commentaires:
Ce n'est plus une histoire de poisson, mais une histoire d'invitation à aller embrasser nos monstres intérieurs pour les apprivoiser ????
Très intéressant ca !
Qq peu angoissant aussi...
Merci d'être là à nouveau !
Merci à toi, Martine.
Ta présence est précieuse...
Un très beau partage ! Oser être , quelle merveille ! Merci Eric!
Bravo d'avoir oser partager ton vécu particulier.
J'aime cet image du lion qui s'abondonne.
Bonjour
ce serait quand même sympathique de signaler l'origine des photos que vous utilisez pour illustrer vos articles et votre blog...Dans le cas présent vous ne le faites pas...Car je connais cette photo et son contexte et je trouve dommage que ce ne soit pas mentionné.
régulièrement j'ai l'impression que vous pratiquez le copié collé, sans dès fois même demander aux intéressés, leur avis, leur autorisation.;, idem pour les témoignages, vous faites quelquefois feu de tous bois..? cela me pose question.
Au sujet de l'article ce qui est étonnant bien sur et aussi amusant, c'est que "Lying" veut aussi dire " en anglais, en train de mentir" , "mentant"...Une homonymie en quelque sorte.
Le mental serait le menteur, le lying un espace où l'expression et l'acceptation de ce qui est , ce dans une posture allongée, favorise la rencontre et l'acceptation du refus/mensonge..Le fameux accepter l'inacceptable . Mais cela peut aussi devenir une grosse fabrique à bobards, de nouveaux mensonges auxquels s'identifier..ne dit on pas : le mental est rusé, il s'empare de tout..?
Dans cette présentation, témoignage intéressant, les lecteurs pourraient finir par croire que le Lying est en effet une thérapie de la crise de nerf, ce qui n'est pas le cas..certains pratiquant ni ne hurlent, ni ne se tordent de douleurs, ni ne revivent des mémoires où que sais je.. Bien sur si c'est assez souvent le cas, ça ne l'est pas systématiquement...Je ne me souviens plus de la phrase exacte d'Arnaud Desjardins au sujet de cette pratique, en tous cas il exprimait cette idée selon laquelle, le Lying est bien une pratique, une ascèse particulière englobée dans le tout d'une Sadhana, et surtout d'un enseignement,
c'est à dire, si il n'y a pas de Lying il reste tout l'enseignement...Certains aiment à penser que Le lying c'est comme le rebirth, or si vous enlevez le rebirth au rebirth il ne reste plus rien, si on enlève la pratique du Lying à l'adhyatma yoga de Swami Prajnanpad, il reste tout.
En fait dans les thérapies dites de régression émotionnelles comme le rebirth et d'autres, on finit par trouver que si on a pas pleuré c'est que ça n'a pas marché..
J'ai l'impression que Le lying perd avec le temps de sa noblesse, en devenant peu à peu une thérapie de ré-actualisation de la mémoire ou de régression émotionnelle..Ce qui n'est surement pas du tout le cas initialement. Pour conclure, avec le temps si je me demande quelle est l'expérience fondamentale que j'ai vécue dans la pratique du Lying, qu'est ce qui me reste.? c'est l'expérience du refus, le lying pour moi c'est ça , vivre l'expérience du refus, oui il y en a un, cela existe..le reste j'ai vraiment des doutes.. Ce qui est précieux, c'est un jour de se rendre compte que OUI il y a un refus que je n'imaginais même pas, j'étais jeune et cela a changé réellement mon existence.
Merci beaucoup de votre commentaire.
Entièrement d'accord avec votre approche et avec le fait que le lying s'inscrit dans une démarche globale et que comme toute technique initiatique, il finit par être dévoyé de son but premier.
Quant aux photos, je n'ai plus le temps quand ce n'est pas indiqué clairement d'en chercher la source et je mets celles que je trouve aller le mieux en adéquation avec l'article. J'ajoute la source quand je la connais et quand on me le signale. C'est d'ailleurs peut-être pour cela que les liens vers mon blog sont refusés maintenant sur FB ?...
Je continue ce blog pour partager mais je ne peux plus suffisamment y consacrer le temps nécessaire. N'hésitez pas à m'aider en m'indiquant les sources que je dois ajouter.
Bien à vous, anonyme.
Si vous souhaitez que j'enlève cet article, dites-le moi... Pas de souci...
Bonjour
merci pour votre réponse,
la photo vient du Frêre Jean
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