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mercredi 27 décembre 2023

Dignité

 


Juge digne de toi toute parole et tout acte qui est selon la nature.

Ne t'en laisse détourner ni par les critiques, ni par les calomnies, dont parfois la critique est suivie.

Du moment que ce que tu as fait, ou ce que tu as dit, est bien, ne crois jamais que ce soit au-dessous de ta dignité.

Les autres ont leur propre raison qui les conduit, et ils obéissent à leur impulsion propre ; ne regarde donc pas à autrui ; mais suis tout droit ton chemin, en te conformant tout ensemble à ta nature particulière et à ta nature universelle; car pour toutes les deux, il n'y a qu'une seule et même voie.

Marc Aurele - Pensées pour moi-même, Livre V

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mercredi 8 novembre 2023

Comparaison n'a pas raison

 


Carl de Miranda (100 conseils spirituels pour être heureux)

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mercredi 15 juin 2022

Voir ou penser

 
« Je vois, Svâmiji, je vois tout.

– Non. Vous ne voyez pas.

– Je ne vois pas ?

– Non, vous pensez seulement

– Je pense seulement ?

– Oui, vous pensez seulement. Vous ne pouvez pas voir. »

« Je ne peux pas voir ?

– Non, qu’est-ce qui est là devant vous ?

– C’est un beau jardin.

– Voyez, vous ne voyez pas… vous ne voyez pas !

– Si, Svâmiji, je vois. C’est un beau jardin. Je vois.

– Non, vous ne voyez pas.

– Je ne vois pas ?

– Non, non

– Comment cela Svâmiji ? Je vois… je vois que c’est

un beau jardin, Svâmiji.

– Vous ne voyez pas. Qu’est-ce que c’est ?

– Je vois… je sens… je vois.

– Vous pensez que vous voyez, mais vous ne voyez pas. Vous pensez que vous voyez. Quand Svâmiji demande « qu’est-ce que c’est ? », vous dites « c’est un beau jardin ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Essayez d’en voir le sens. Dès que vos yeux se tournent de ce côté-là, vous voyez un beau jardin. Ce qui signifie qu’immédiatement vous allez vers une image qui vous apparaît belle. Vous avez l’image de quelque chose de beau. Et vous juxtaposez cette image avec cela. Aussi, quand vous dites que vous le voyez, vous ne le voyez pas. Vos yeux sont tournés vers le jardin. Vous voyez – ou plutôt vous croyez voir – une belle image. Vous ne voyez pas le jardin.

Après quelques temps, elle dit :

« – Regardez et dites ce que vous voyez.

– Oui, Svâmiji, oui… c’est un jardin avec des fleurs.

– Ah ! Oui. Vous voyez maintenant ! Vous voyez que c’est un jardin avec des fleurs. Vous voyez maintenant ?

– Oui, Svâmiji, oui.

– Voyez, il n’y a pas de comparaison. Quand on voit, il n’y a pas de comparaison. Vous ne comparez pas avec quelque chose d’autre.  Mais quand vous pensez, il y a toujours un élément de comparaison avec quelque chose d’autre. Aussi, la pensée est partout présente et toutes vos actions en sont imprégnées, n’est-ce pas ?

– Oui, Svâmiji, oui, oui. »

Extrait de L'expérience de l'unité

SUMANGAL PRAKASH

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vendredi 18 mars 2022

Voir l'autre

 «Pourquoi dit-on que ce sont les autres qui ont tort ? Parce qu`on se refuse (deny) soi-même. On refuse de voir sa propre erreur. Plus on accorde une importance excessive à quelque chose d`extérieur, plus est forte la preuve que cette chose est dissimulée à l'intérieur de soi et refusée. (C'est pourquoi elle semble exister à l'extérieur.)

Pourquoi ce refus? Parce que vous établissez des comparaisons... Parce que vous croyez avoir vous-même une énorme capacité à aimer les autres, tandis que l'autre personne n'en a aucune. Si vous étiez véritablement plein d'amour envers les autres, vous auriez pu voir l'autre tel qu'il est réellement... Vous ne l'auriez pas vu alors comme un simple reflet de vous même.

La formule est donc la suivante : quelle que soit la chose extérieure à laquelle vous donnez une importance excessive, cette chose en réalité existe en vous et vous la projetez à l'extérieur. S'il n'y a rien à l'intérieur, il n'y aura rien à l'extérieur... Voilà la vérité... Celui qui affirme que l'autre n'aime pas, n'aime pas même lui-même...» 

(Swami Prajnanpad, «L'expérience de l'unité»)

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vendredi 2 avril 2021

De la sérénité : "Ananda-Amrita" de Svami Prajnanpad

 

Frederick : Bien, pour le moment, je me sens calme, presque vide. Mais je sais que ce n'est probablement qu'une réaction et j'ai encore de légers doutes et ce même sentiment : «Alors quoi ?» Et je me souviens, l'année dernière, quand je suis arrivé en Inde au début, j'ai eu le même sentiment mais plus fort et qui a duré plus longtemps. Petit à petit, je me demandais à moi-même : «Mais à quoi t'attendais-tu ? À voler dans les airs ?» Ainsi, j'ai dû dire : «Non». Et je comprends que petit à petit, je dois sortir de l'action et de la réaction.

Je dois penser de manière positive et faire quelque chose qui n'est pas dans le jeu de l'action et de la réaction. Je suis patient et j'attends. Je me sens très calme, je dors très bien, je ne prends pas de pilules. Je me sens en repos. Le seul problème, c'est que je sens mon énergie assez faible. C'est tout.

Svâmiji. Essayons de voir à partir de la fin. Vous voyez, vous dites que vous sentez votre énergie assez faible ?

F. Oui.

S. Et c'est le résultat d'une comparaison. Vous comparez cette énergie à l'énergie que vous sentiez précédemment. Et cette énergie était un peu bouillonnante, ce qui était dû à une réaction ; cette réaction entraîne aussi une réaction.

F. Oh, je vois. Parce que lorsque je me sentais calme et plutôt vide, je me demandais : «Eh bien, peut-être qu'après tout, c'est ce que l'on recherche.» Mais ensuite, je me suis souvenu de Svâmiji disant : «On doit être comme un volcan froid.» Alors je me suis dit : «Je n'ai rien d'un volcan, je suis plutôt comme un volcan mort. Mais j'attendrai.»


S. Oui, Svâmiji a dit sans doute : «On doit être comme un volcan éteint» tant qu'il y a ce besoin d'énergie en l'homme. Mais ceci n'est pas l'état suprême, et ce n'en est pas la fin. À la fin, vous devez être un volcan froid et éteint.

F. Froid ?

S. Froid et d'une certaine façon épuisé. Comme vous le dites, vous vous sentez vide. Quelle est la nature de ce vide ? Il faut le voir. Ce vide, comme vous l'appelez, par ailleurs se transforme en plénitude. C'est le stade suivant. Quand l'action et la réaction cessent, on devient positif et ce positif n'est rien d'autre que la plénitude, non pas le vide. Vous dites : «Je me sens vide», ce qui montre qu'il y a une certaine réaction.

F. Oui, parce que se sentir vide n'est pas un sentiment positif. C'est comme le manque de quelque chose d'autre. C'est exactement comparer la situation présente avec...

S. Oui. Et cette comparaison, cette comparaison chimérique et illusoire est la cause-racine de toute activité bonne ou mauvaise. Et c'est faux. Pourquoi ? Vous l'avez en fait appris et découvert la dernière fois, la comparaison est illusoire, la comparaison est fausse. Pourquoi ?

F. Parce que vous n'êtes pas dans le présent, vous n'êtes pas dans ce que vous faites, dans ce que vous êtes.

S. Vous êtes dans le présent : vous êtes ici, un autre homme est ici, les deux sont ici, vous pouvez comparer. Étant également dans le présent, vous pouvez comparer. Mais le fait même de la comparaison est faux. Pourquoi ? Parce que pour comparer, vous devez avoir une base commune. Sans base commune entre deux choses, vous ne pouvez pas comparer. Ainsi, vous dites qu'un homme mesure cinq pieds de haut, un autre quatre pieds et trois pouces de haut. Comment pouvez-vous le dire ? Quand ces deux personnes se tiennent sur la même base, vous pouvez les comparer. Mais si l'homme qui mesure quatre pieds et trois pouces de haut se trouve sur une base haute de trois pieds alors qui est le plus haut ? Ainsi la comparaison présuppose une base commune entre les deux...

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