mercredi 1 août 2018

« Chat échaudé craint l’eau froide »



Depuis notre plus tendre enfance, nous avons tous été blessés, à maintes reprises et à tous les niveaux. Sans forcément connaître, Dieu merci, ce que les spécialistes appellent le Syndrome de stress post-traumatique – le fameux PTSD (en anglais) dont souffrent les vétérans de guerre, les enfants abusés, les femmes battues ou violées, les victimes de prises d’otage ou d’attentat (ce qui certes fait hélas une forte minorité ) –, nous portons tous en nous notre lot de cicatrices intérieures, souvent tenues secrètes… Le problème n’est pas la cicatrice – la cicatrisation, souvent appelée de nos jours résilience, est même l’une des raisons de nous émerveiller des capacités du vivant. Le problème c’est que, trop souvent, cette cicatrisation est synonyme de durcissement, de méfiance, de fermeture. « Chat échaudé craint l’eau froide » annone le vieux dicton. 
Toute la question, pourrions-nous dire, est de savoir comment faire pour que le chat échaudé, non seulement ne craigne pas l’eau froide, mais l’apprécie, la goûte, l’aime. Attention, pas ce contresens : il ne s’agit pas de souhaiter à notre chat intérieur de devenir masochiste, en lui faisant aimer les gestes ou les paroles qui l’ont blessé ! Non, il s’agirait plutôt de nous demander comment notre matou pourrait intégrer le trauma, le phagocyter en le dissolvant, pour finalement, comme disent tous les enseignements de sagesse, « faire d’une mauvaise chose une bonne ». Comment faire ? Les méthodes éprouvées ne manquent heureusement pas. Du yoga au neurofeedback et de la méditation de pleine présence à l’EMDR, nous disposons aujourd’hui d’une foule d’approches thérapeutiques et de développement personnel pour nous aider à réaliser cet exploit : cicatriser nos plaies sans les refouler mais en les absorbant pour en faire un carburant. 

Source : Nouvelles Clés
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