lundi 12 septembre 2011

Cheikh Khaled Bentounes : hommage à Arnaud Desjardins


Je remercie sa présence et son sourire lumineux...


« J’étais encore enfant lorsqu’Arnaud Desjardins et Denise sa première femme, vinrent à Mostaganem en 1961. Dans le contexte de la guerre d’Algérie, nous étions très étonnés de voir deux Européens venir à la zâwiya située dans le quartier de Tijdit, réputé dangereux.
Accueillis par mon père, le cheikh el-Mehdî, nous n’avions approché Arnaud et Denise qu’à la fin du cours coranique et je n’en garde qu’un souvenir fugitif. C’est bien plus tard, en 1970, quand je vivais à la zâwiya d’Ivry, que je revis Arnaud, Salle Pleyel, lors de ses conférences et de la projection de ses très beaux films sur les traditions spirituelles orientales.
En 1990, à l’Assemblée Générale des amis de Fond d’Isère, nous nous sommes revus. Ce fut un grand bonheur et l’intimité partagée en toute simplicité la veille de l’Assemblée restera présente dans mon coeur. J’ai senti que le respect qu’il me témoignait s’adressait plus à la tradition que je représentais qu’à ma propre personne.
Cette attitude m’a permis de mesurer la sagesse et l’expérience de cet homme. Le fait qu’il accepte l’autre et le situe sur le même plan – alors que nous sommes de niveau et d’âges différents – témoigne d’une remarquable maîtrise de soi et de la maturité de sa réalisation spirituelle.
Lors de ma venue à Hauteville en 1996, j’ai découvert un lieu ouvert sur le monde et les autres traditions. La qualité du silence qui y règne est propice à la transmission d’un enseignement spirituel vrai, simple et sobre. Je souhaite qu’un havre de paix comme celui-ci perdure et que l’esprit qui l’anime demeure à jamais. »
Cheikh Bentounes
Extrait de Questions De, n° 111. Edition Albin Michel
Source : AISA
AISA a pour vocation première de donner à mieux connaître le soufisme comme coeur de la révélation mohammédienne, vecteur d’une spiritualité de paix tant intérieure qu’extérieure. Oeuvrant à l’approfondissement et au rayonnement de la pensée du Shaykh Ahmad Ibn Mustafâ Al-‘Alâwî, fondateur de l’Ordre soufi ‘Alâwiyya-Darqâwiyya-Shâdhiliyya, et de celle de chacun de ses maîtres et de ses successeurs, l’Association nourrit et dispense un enseignement soufi de nature à sauvegarder et revivifier un précieux patrimoine spirituel de l’humanité.

2 commentaires:

sevim a dit…

Très touchée...Merci Éric.Sylvie

Anonyme a dit…

Une profonde amitié .
je suis touchée aussi.
Catherine-gandha.