lundi 3 décembre 2007

Comment échapper à la souffrance ...


"La souffrance n'est jamais l'expression de l'événement, mais de la façon dont j'y réagis. Si les événements avaient la capacité de nous faire souffrir, nous ne pourrions pas nous en libérer et, face à une situation donnée, tout le monde souffrirait de la même façon. Par exemple, face à un cancer, l'un se crispera dans le refus et ajoutera de la souffrance intérieure à la douleur physique, ce qu'évitera celui qui accueillera la maladie. Cela change tout quant au résultat final, car toute épreuve refusée écrase, quand une épreuve acceptée nous traverse et nous grandit.
Se soumettre à ce qui est n'est pas de la passivité. Tout lâcher dans les mains des grandes forces de la vie, c'est la réponse absolue à toutes nos souffrances. Le maître indien Swâmi Ramdas, tout comme le pèlerin russe et François D'Assise, s'en remettait complètement à la Providence. L'un et l'autre se contentaient de prier, sans jamais savoir où ils allaient dormir, ni ce qu'ils allaient manger. J'ai pensé pendant longtemps, moi qui avais tellement d'angoisses, qu'il fallait beaucoup de courage pour maintenir une telle attitude. Je ne le crois plus. Ils se sentaient tout simplement en confiance. Ce n'était pas un acte de courage mais un acte de soumission heureux. Ils se sentaient en sécurité avec le divin. Dès lors, il n'y a plus la moindre peur à avoir."


André Rochette
Le courage de se « laisser faire »
Puisé dans : "Le courage de changer de vie" de Anne Ducrocq chez Albin Michel

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