lundi 12 janvier 2009

Où suis-je ?


Vue du jardin du temple Ryoan-ji à trois heures de l'après-midi.

Christian Bobin nous parle de Dominique Pagnier

Christian Bobin nous présente le poète Dominique Pagnier :




Dominique Pagnier est né en 1951 près de Troyes, ville où il vit actuellement, enseignant les Lettres dans un lycée professionnel.
Il a collaboré régulièrement à la NRF sous la direction de Jacques Réda.
Je vous joins un autre texte de D.Pagnier, tiré du recueil "La faveur de l'obscurité".


Sous l’arbre de l’été, qui n’est pas un noyer (ce serait
trop de fraîcheur), les enfants font la sieste.

Le poignet sur le front, et le poing serré sur l’invisible
épée,
ils semblent se remettre de fragments d’histoires
héroïques,

et les couvertures sur quoi ils sont couchés sentent
encore le suint des troupeaux de l’Exode qu’on avait
perdus pour être pris comme gendre par la tribu
voisine.
Il en est un auquel l’ombrage percé fait une peau de
faune. Au-dessus, une cosmogonie de moucherons qui
s’énervent annonce de l’orage pour ce soir.

(Rabattant sur elle la dernière lame des persiennes, la
main de la mère disparaît dans le noir de la chambre
toujours tiède et coupable.)

Pendant quelques minutes, le sommeil des enfants est
si profond qu’il les rend très proches des dormeurs des
antipodes où c’est la nuit.

C’est la vraie fraternité des hommes.

dimanche 11 janvier 2009

Un rappel qui vaut de l'or

Chaque instant qui s'écoule, chaque goutte d'eau est plus précieux que l'or
Fontaine du temple d'Enkoji à Kyoto

De la fleur à la spiritualité par Eckhart Tolle


Eckhart Tolle nous propose un voyage (de 7 min.) à la découverte de la conscience :





extrait du CD "Nouvelle Terre"

samedi 10 janvier 2009

l'oeil de Dieu


NGC 7293 ou nébuleuse de l'Hélice est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Verseau, au dessus du Poisson austral. Située à moins de 650 années-lumière de nous, c'est une des nébuleuses planétaires les plus proches de la Terre. Elle se présente comme deux anneaux entrelacés. Elle a été surnommée "l'oeil de Dieu" à cause de sa forme unique.

l'oeil de Dieu

vendredi 9 janvier 2009

Phytospiritualité s'affiche...

L'attention active avec Philippe Mac Leod

Voici quelques extraits d'un poétique article que je vous prie de lire :
"Il n’y a véritablement de présence que par l’attention active et soutenue que nous portons à la réalité qui nous entoure. Chaque moment de conscience, chaque fragment d’existence recèle une sorte d’absolu. Mais l’habitude nous masque la radicale nouveauté de l’instant pleinement vécu, où l’être se déploie dans tout son éclat, où la vie jaillit d’entre nos mains avec la force et la clarté d’une source sans âge. "
"La poésie n’est pas autre chose que cet état de perpétuel éveil, qui imprime tout son élan à l’émerveillement. En ce sens elle rejoint la prière, pas seulement par la louange, mais par l’ouverture du coeur au mystère qui habite la plus petite parcelle d’être."
"Qu’est-ce que la poésie, sinon un surcroît de sens, un regard toujours neuf, une parole qui ne connaît pas l’usure et revient sans cesse sur cette brûlante énigme, ce même étonnement devant le monde que la prière rejoint dans les silences de l’âme ? S’il n’est pas possible de goûter tous les trésors que recèle un instant, ce que l’on en peut saisir, apprenons au moins à le vivre avec intensité, avec générosité, en ranimant le feu éteint d’une conscience d’être que l’on a oublié de cultiver. Prière et poésie n’ont pas d’autre objet que ce miracle de la présence."

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jeudi 8 janvier 2009

Les six mondes féeriques des flocons


"Les Chinois avaient eux aussi développé une explication numérique de la structure des flocons. La référence la plus ancienne remonte probablement à 135 av. J.-C., quand Han Ying écrivit : «Les fleurs d'une plante ou d'un arbre présentent en général cinq ramifications, le flocon lui... en présente toujours six. » T'ang Chin l'érudit raisonnait en pythagoricien quand il expliquait que « puisque six est le nombre de l'eau, quand elle gèle et produit une fleur (le flocon) elle doit avoir six ramifications. »
Des siècles plus tard, ce fut Johannes Kepler qui en 1611 se demanda : « Pourquoi toujours six branches ? », et qui tenta d'en découvrir la géométrie. Il fallut attendre que le savant anglais Robert Hooke (1635-1703) les observe au microscope vers 1600 – et en dessine les esquisses – pour que leur forme soit totalement reconnue en Occident..."

Extrait du livre "Géomètrie sacrée" de Stephen Skinner

Boules de neige...

Ce matin-là, en se réveillant, le jeune moine découvrit un paysage tout de blanc vêtu. Toute la nuit il avait neigé. Sans savoir d'où cela venait, une joie immense l'envahissait, une envie de rire. Ce fut à ce moment qu'il reçut une boule de neige. Un rire se fit entendre, il découvrit le visage illuminé d'une petite fille aux cheveux noirs. Il ramassa de la neige, en fit une boule et la lança dans la direction de la fillette. S'ensuivit une partie de rires entre eux.
Au bout d'un moment, essouflés, ils s'arrêtèrent. Ils allèrent s'asseoir près du vieux moine qui les regardait avec compassion.
Le jeune moine secoua la neige de ses vêtements, le vieux moine lui donna un verre grossissant...

- Regarde, dit-il...
Le jeune homme observa les flocons...
- C'est extraordinaire, s'exclama-t-il, puis il passa la loupe à la fillette.
En effet, qui a déjà regardé un flocon de neige, cette beauté mystèrieuse et géométrique ?
- On dirait des étoiles, dit la jeune fille, c'est magnifique !...
- Oui, parfois, lorsqu'on se penche sur les petites choses, elles nous apparaissent magiques. Chaque flocon nous offre cette beauté, regarde ce tapis blanc, ce sont des millions de flocons...
Le jeune moine prit un flocon sur son doigt, il ne laissa qu'une perle d'eau où se reflétaient le ciel et son visage rougi et arrondi...
- De flocon il devient eau et avec la chaleur vapeur, pourtant dans la goutte d'eau le flocon existe toujours. Est-ce que le flocon, même en se débattant, pourrait rester flocon ?...
- Non, je ne le pense pas, il fondrait, ce serait peine perdue...
- En effet, il souffrirait pour rien ; lorsqu'il rencontre ta chaleur, il devient eau, qu'il le veuille ou non...
- Cela vaut-il aussi pour l'homme ? S'il rencontre suffisamment de chaleur et d'amour, il peut se transformer ?...
Le vieux moine sourit.
- Oui, même s'il désire rester attaché à ce qu'il était, qu'il le veuille ou non, quelque chose en lui ne sera plus pareil. De plus, cet attachement sera cause de souffrance...
- Pourtant certaines personnes voudraient changer, mais n'y parviennent pas, elles se sentent prisonnières de ce qu'elles sont...
- La goutte d'eau est-elle coupable de ne plus être flocon ? Elle est l'instant... Quand je me suis levé ce matin et que je suis sorti, j'ai ressenti une immense joie... J'étais l'instant... Puis cette joie s'est effacée, est-ce le fait de me juger ? Le jugement fait partie du tout, que je le veuille ou non, le jugement n'est pas condamnation...
Le jeune moine est perdu dans ses pensées, lorsqu'une boule de neige s'écrase sur sa tête, et les milliers de flocons deviennent des perles de lumière sur son crâne rasé.
Le vieux moine se mit à rire, suivi de la fillette et du jeune moine.
Vivre l'instant et aimer.
Tels des moineaux, les trois comparses sautillaient en lançant ou évitant les boules de neige...

Tiré du blog "Paix des âmes"

Le flocon de Koch



La représentation mathématique de Helge Von Koch permet de représenter de manière assez juste la nature fractale du flocon. Aucune autre matière que l'eau ne cristallise sous autant de formes...

mercredi 7 janvier 2009

Désespérer du monde...

Le Christ et la souffrance par Eckhart Tolle


De la souffrance au Christ en croix, un chemin d'abandon... (3 min.) :





Extrait du CD audio "Même le soleil brûlera un jour" : interview de Eckhart Tolle (enregistrée le 11 novembre 2001) Voir les autres articles sur Eckhart Tolle