Ce matin, lors d'une messe de funérailles, un poème a été lu. Je l'ai retrouvé et il est de William Blake :
Comme un voilier
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin,
et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : « il est parti !»
Parti vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi
dit : «il est parti !»
il en est d'autres qui le voyant poindre à l'horizon
et venir vers eux s'exclament avec joie :
«Le voilà !»
C'est ça la mort !
Il n'y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives.
jeudi 22 novembre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
J'aime bien ce poème. Je l'avais déjà entendu dans le cadre d'une formation d'accompagnement de personnes en fin de vie. J'avais trouvé cela très positif. Aujourd'hui, en le relisant, ce qui me vient à l'esprit c'est que la mort est peut-être un commencement... du coup ce n'est plus une mort, c'est une naissance !
J'aime beaucoup ce poème .
Oui simplement parti de mon regard et qui arrive vers d'autres regards ...
Sympathie
J'ai moi-même lu ce texte à l ouverture du culte funéraire d un parent....le 2 novembre 2007.
Je le trouve beau, simplement
Merci pour ce texte, je galere tjs a en trouver les références.
Nous l'avions lu pour la messe de mon Papa...c'était déjà il y a 5 ans
Cette note d'"optimise" sur la fin...
Sandra
http://news2sandra.over-blog.com/
Enregistrer un commentaire