lundi 31 janvier 2022

Ma mère est toujours avec moi...

 


Le jour où ma mère est morte, j'ai écrit dans mon journal : "Un grave malheur de ma vie est arrivé. "J'ai souffert pendant plus d'un an après le décès de ma mère.

Mais une nuit, dans les hautes terres du Vietnam, je dormais dans la cabane dans mon ermitage. J'ai rêvé de ma mère. Je me suis vu assis avec elle, et nous avons eu une merveilleuse discussion. Elle avait l'air jeune et belle, ses cheveux coulaient vers le bas. C'était si agréable de s'asseoir là et de lui parler comme si elle n'était jamais morte.

Quand je me suis réveillé, il était environ deux heures du matin, et j'ai senti très fort que je n'avais jamais perdu ma mère. L'impression que ma mère était encore avec moi était très claire.

J'ai compris alors que l'idée d'avoir perdu ma mère était juste une idée. Il était évident à ce moment-là que ma mère est toujours vivante en moi.

J'ai ouvert la porte et je suis sorti. Toute la colline a été baignée au clair de lune. C'était une colline recouverte de plants de thé, et ma cabane était installée derrière le temple à mi-chemin. En marchant lentement au clair de lune à travers les rangées de plants de thé, j'ai remarqué que ma mère était toujours avec moi. Elle était le clair de lune qui me caressait comme elle l'avait fait si souvent, très tendre, très douce... Merveilleux !

Chaque fois que mes pieds touchaient la terre, je savais que ma mère était là avec moi. Je savais que ce corps n'était pas le mien, mais la continuation vivante de ma mère et de mon père et de mes grands-parents et arrière-grands- De tous mes ancêtres. Ces pieds que je voyais comme "mes" pieds étaient en fait "nos" pieds. Ensemble, ma mère et moi laissions des empreintes dans le sol humide.

A partir de ce moment, l'idée que j'avais perdu ma mère n'existait plus. Tout ce que j'avais à faire était de regarder la paume de ma main, sentir la brise sur mon visage ou la terre sous mes pieds pour me rappeler que ma mère est toujours avec moi, disponible à tout moment.

~Ce Nhat Hanh

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samedi 29 janvier 2022

Croyance et souffrance


 D’après mon expérience, la confusion est la seule souffrance. Vous êtes dans la confusion quand vous vous opposez à ce qui est. Quand vous êtes parfaitement clair, ce qui est est ce que vous voulez. Quand vous voulez quelque chose d’autre que ce qui est, vous pouvez alors être sûr d’être en pleine confusion.

Le Travail nous ramène toujours à ce que nous sommes vraiment. Chaque croyance assez investiguée pour être comprise, permet à la prochaine d’émerger. Vous défaites celle-là aussi. Puis vous défaites la suivante, et la suivante. Et vous découvrez qu’en fait, vous attendez avec confiance la prochaine. Au bout d’un moment, vous remarquerez peut-être que vous traitez en ami chaque pensée, chaque sensation, chaque personne, chaque situation. Jusqu’à en arriver à vous demander où vous pourriez bien trouver un problème. Jusqu’à finalement remarquer que vous n’en avez plus, depuis des années. 

A travers l’investigation, nous découvrons que l’attachement à une croyance nous fait souffrir. Avant l’histoire, il y a la paix. Puis une pensée nous passe par la tête, nous la croyons, et la paix semble disparaître. Nous remarquons à ce moment-là une sensation de stress, nous investiguons l’histoire qu’il y a derrière elle, et réalisons qu’elle n’est pas vraie. La sensation nous indique qu’en croyant la pensée, nous nous opposons à ce qui est. Elle nous dit que nous sommes en guerre avec la réalité. Quand nous remarquons que nous croyons un mensonge et vivons comme s’il était vrai, nous nous retrouvons à l’extérieur de notre histoire. Alors l’histoire disparaît à la lumière de la conscience, et seule demeure la conscience de ce qui est. La paix est ce que nous sommes en l’absence d’une histoire, jusqu’à ce qu’une nouvelle histoire stressante apparaisse. L’investigation finit par devenir vivante en nous comme la réponse naturelle et non formulée de la conscience à l’émergence de toutes pensées ou histoires.

Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est à cet instant revient à essayer d’apprendre à un chat à aboyer. Vous pouvez lui apprendre, et lui apprendre, et à la fin, le chat lèvera les yeux vers vous et fera: “Miaou!” Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est, c’est sans espoir. Vous pouvez consacrer le reste de votre vie à apprendre à un chat à aboyer. 

Je suis amoureuse de ce qui est, non par spiritualité, mais parce que c’est douloureux quand je me dispute avec la réalité. Aucune pensée au monde ne peut la changer. Ce qui est est. Tout ce dont j’ai besoin est déjà là maintenant. Comment puis-je savoir que je n’ai pas besoin de ce que je veux? Je ne l’ai pas. Tout ce dont j’ai besoin m’est donc accordé.

Vous ne pouvez pas avoir de haut sans bas. Vous ne pouvez pas avoir de gauche sans droite. C’est ça la dualité. Si vous avez un problème, vous devez déjà en avoir la solution. La question est: “Voulez-vous vraiment la solution? ou voulez-vous prolonger le problème indéfiniment?”

Katie Byron

vendredi 28 janvier 2022

« Dissociez l'adulte et l’enfant » (Swami Prajnanpad)



Commentaire d'Arnaud :
Même si vous progressez sur le chemin et qu'en tant qu'adultes vous devenez plus lucides, plus mûrs, plus intelligents, l'enfant, lui, subsiste tel quel. Il n'évolue pas, il ne mûrit pas, il demeure.
Simplement, il jouera un rôle de moins en moins important dans vos existences. Mais même en ayant beaucoup progressé, il y aura encore des moments où un enfant de deux ans qui, lui, n'a pas du tout changé affleurera à la surface.
Votre progrès, c'est la manière dont vous allez vous situer par rapport à cet enfant. Pour lui, certaines situations seront toujours insupportables, en ce sens que s'il est marqué par un abandon, tout signe actuel d'abandon touchera toujours une plaie à vif. Le symptôme d'aujourd'hui va être interprété émotionnellement et mentalement par l'enfant. C'est l'appréciation par un cerveau et un cœur puérils d'une situation présente, c'est-à-dire une vision – erronée, certes, mais qui s'impose – de la réalité à laquelle l'enfant donne inévitablement un contenu menaçant, déchirant, intolérable.
Ne tentez pas cette acrobatie qui consisterait à ce que l'enfant en vous accepte ce qu'en aucun cas il n'acceptera, ce qu'il ne pourra jamais accepter, cet enfant dont la définition est de ne pouvoir que refuser.

C
herchez en tant qu'adultes à vous dissocier de l'enfant. Considérez qu'il y a en vous deux lieux psychologiques, deux manières de vous situer, l'une qui est l'enfant, avec ses émotions douloureuses, l'autre qui est l'adulte, lequel est détendu, à l'aise, en paix. Ces deux mondes sont complètement différents mais il est possible de passer de l'un à l'autre.
La question n'est donc pas de faire grandir l'enfant mais de dissocier l'adulte de l'enfant. Ou, autre manière d'exprimer la même idée : on ne guérit pas les empreintes passées, on en émerge.
« Dissociate adult and child », disait Swâmiji. « Dissociez l’adulte et l’enfant. »
Lorsque Swâmiji a dit ceci, j’ai commencé par tiquer, comme je le faisais souvent : « Ah ! encore une dualité, s’il y a l’enfant et l’adulte, ça fait deux... » Non. Ça ne fait pas deux. Parce qu’aujourd’hui, ce qui est vraiment réel, c’est l’adulte qui voit les choses telles qu’elles sont et que l’enfant, lui, appartient au passé : vous n’avez plus trois ans, vous n’avez plus deux ans et demi. Si vous pouvez dissocier en vous l’adulte et l’enfant, vous pourrez être vraiment dans le monde réel, ici et maintenant, et pas dans le monde recouvert par les projections de l’enfant.
Swâmiji disait aussi : « L’ego, c’est le passé qui recouvre le présent. » L’ego, c’est l’enfant en vous qui vient recouvrir le présent. Vous pouvez voir en vous l’enfant qui est toujours là, pour l’éduquer avec amour. Mais tant que l’enfant sera là, vous ne serez ni un adulte ni un sage.
(Les formules de Swami Prajnanpad)
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A se rappeler et à pratiquer le plus souvent possible !

jeudi 27 janvier 2022

Une présentation du shiatsu


Je suis toujours étonné de ce que peut apporter cette technique... qui quelquefois devient pour moi un art, une porte pour entrer en contact avec le mystère du vivant.


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source Europe 1




mercredi 26 janvier 2022

Les émotions

 


Les émotions. Ce que l'on appelle trop facilement « le stress » (un mot-valise qui ne veut rien dire) est en réalité une émotion, ou plutôt un cortège d’émotions qui nous assaillent avec parfois une grande violence ET une grande constance. Il y a les émotions « chocs » (deuil, annonce d’une maladie grave, licenciement...), et aussi les « petites » vexations du quotidien, les « petites » agressions au bureau, les « petites » maladresses subies. Lesquelles, au final, font de « grands » problèmes. 

L'émotion, étymologiquement, signifie « mouvement de/vers l’extérieur » ; par principe, l’émotion nous fait faire des choses (souvent, n’importe quoi !). C’est son « travail » : nous faire réagir, ce qui explique qu’elle se traduise par une multitude de réactions corporelles - bourdonnements d'oreilles, « sang glacé », « sang dans les pieds », chaleur/rougeur (le rouge aux joues), transpiration chaude, sueurs froides, fourmillements, maux de ventre... - mais aussi verbales, gestuelles... Sous le coup d’une émotion, on peut jeter de la vaisselle par terre, frapper quelqu’un, crier, hurler, pleurer, dire des choses que l’on regrette aussitôt, plier bagage, etc.

En fait, une émotion naît en nous à la suite d’un événement réel ou fantasmé, et provoque un mouvement vers l’extérieur. C’est une pulsion, qui se traduit par des réalités physiologiques bien tangibles. Chaque émotion provoque une « charge » (la charge émotionnelle), habituellement suivie d'une « décharge » (soulagement, crise de larmes, fou rire...). Mal gérée, elle provoque des contractures, des douleurs articulaires, tendineuses...

Que faire ? Évacuer le surplus d’émotions au fil des arrivées. Ne pas confondre émotion (irréfléchie, fugace) et sentiment (mental, sur la durée). L’émotion - qu’elle soit positive ou négative - doit s’exprimer d’une manière ou d’une autre, se canaliser. Sinon, ça fait mal ! Donc n'ignorez pas vos émotions, ne les enterrez pas. Si c’est votre stratégie, sachez qu’elles vont ressortir un jour ou l’autre, comme des zombies, soyez-en sûr. 

Accueillez-les plutôt comme elles viennent et trouvez les outils qui vous aident à les décharger : respiration profonde, sport, sommeil profond, activité artistique...

Extrait de mes huiles essentielles anti-arthrose de Danièle Festy

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mardi 25 janvier 2022

Vivre librement l'ordinaire

MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / AFP


"Le monde n'est si meurtrier que parce qu'il est aux mains de gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer."

La plus que vive


 "La vie ordinaire ne cesse de vouloir nous aider. Nous sommes fous de vouloir aller dans le spectaculaire, de croire qu'il faut toute une machinerie pour nous émerveiller. Rien de plus émerveillant que le vivant, que l'éphémère, que l'ordinaire" 

Christian Bobin  entretien dans la revue Reflets

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lundi 24 janvier 2022

Chers amis du Dharma,...

 Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa, partage le message suivant au sujet du décès de Thich Nhat Hanh. 



Chers amis du Dharma,

Thich Nhat Hanh, l’un de nos maîtres bouddhistes les plus révérés de notre époque, a quitté son corps. J’aimerais exprimer mes condoléances à tous ses étudiants de par le monde et je souhaiterais aussi nous encourager tous à nous réjouir de son activité sans limite et de son héritage atemporel.

Son décès ne signifie pas qu’il soit parti. Comme il l’a lui-même dit : « C’est seulement du fait de notre mécompréhension que nous pensons que la personne que nous aimons n’existe plus après sa mort. C’est parce que nous sommes attachés à l’une de ses formes, à l’une des multiples manifestations de cette personne... La personne que nous aimons est toujours présente. Elle est autour de nous, en nous et elle nous sourit. »

Notre lignée karma kagyü a un lien spirituel très spécial avec maître Thich Nhat Hanh parce que c’est grâce à sa bonté que nos moniales de Dhagpo Kundreul Ling ont pu recevoir les vœux de pleine ordination monastique, les voeux de bhikshuni (gelongma en tibétain), au Village des Pruniers, en 1994.

Puisque la pratique du vinaya est le fondement de tout mérite et de toute sagesse, il n’existe pas de plus grand cadeau que celui fait à la lignée du Dharma du Bouddha.

En ce qui concerne le monde, je pense que sa contribution principale était – et est encore – la pratique authentique de la spiritualité, sans séparation ni frontière.

Cette spiritualité sans frontière n’était pas que paroles et elle ne signifiait pas non plus mélanger les diverses religions et traditions spirituelles si bien que le caractère unique de chacune serait perdu.

Il a plutôt essayé, sans être source d’afflictions pour les autres, de révéler et de refléter la nature de chaque croyance d’autrui afin que chacun se sente respecté, compris et accepté dans sa singularité et ses différences. Et c’est ce respect et cette acceptation, – ce « laisser être »–, qui permettent aux autres de parvenir à la compréhension qu’au bout du compte, nous sommes les mêmes.

C’est ainsi que les afflictions se calment et s’apaisent, ce qui permet à chacun de voir la « vérité », quel que soit le nom que nous lui donnons.

Une telle activité est reconnue par les bouddhistes comme le Dharma du Bouddha.

Il n’existe rien en quoi les bodhisattvas ne s’impliquent pas, rien qu’ils n’apprennent pas afin d’apaiser les afflictions d’autrui, comme les cinq sciences et tous les outils sociaux, y compris la politique.

C’est ce qu’a fait maître Thich Nhat Hanh.

Le reste nous appartient.

Thayé Dorjé

Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa



Voir la vidéo en hommage sur Sagesses Bouddhistes

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dimanche 23 janvier 2022

Hommage à Thich Nhat Hanh

 Pour beaucoup d'entre nous, Thich Nhat Hanh a beaucoup compté: que ce soit par son enseignement, profond, joyeux et plein d'humour de la pleine conscience, par sa présence bienveillante et ancrée et par son incarnation d'une pratique méditative mise au service de la société.

Pensées d'amour et gratitude pour ce qu'il apporté et apporte pour un monde plus apaisé, juste et bienveillant...

De tout cœur avec la communauté du Village des Pruniers. Sa présence continuera certainement à nous inspirer et nourrir notre pratique 🌸


- J'ai demandé à la feuille si elle avait peur parce que c'était l'automne et que les autres feuilles tombaient. La feuille m'a dit: «Non. Pendant tout le printemps et l'été, j'étais très vivante. J'ai travaillé dur et aidé à nourrir l'arbre, et une grande partie de moi est dans l'arbre.

Ne dit pas que je ne suis que cette forme, car la forme de feuille n'est qu'une infime partie de moi. Je suis l'arbre tout entier. Je sais que je suis déjà à l'intérieur de l'arbre, et quand je retournerai au sol, je continuerai à nourrir l'arbre. C'est pourquoi je ne m'inquiète pas. En quittant cette branche et en flottant au sol, je vais faire signe à l'arbre et lui dire: 'Ai très bientôt.' "

"..." Ce jour-là, il y avait un vent qui soufflait et, au bout d'un moment, j'ai vu la feuille quitter la branche et flotter jusqu'au sol en dansant joyeusement, car en flottant, elle se voyait déjà là dans l'arbre. C'était tellement heureux. J'ai baissé la tête et je savais que nous avons beaucoup à apprendre de la feuille… -

 Thich Nath Hanh

Thich Nath Hanh a dédié sa vie à l'enseignement de la mindfulness (pleine conscience) mais a aussi été un activiste social engagé. Pionnier du Bouddhisme et de la pleine conscience en occident, il est l'incarnation de la paix intérieure mise au service de la société, de la paix dan le monde.

Texte de Ilios Kotsou

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samedi 22 janvier 2022

En paix avec le désir

 


Le désir est la forme active du mental.
Il est ressenti comme un manque, une sensation d'incomplétude.
Il est fondé sur le sentiment que quelque chose est inconnu, et reste à connaître.
C'est parce que nous nous sentons séparés que nous cherchons à compléter ce qui nous manque par quelque chose d'extérieur.
Mais en réalité, nous avons tout à l'intérieur de nous-même.
La pacification des désirs, c'est cela qu'on appelle la libération.
Swâmi Prajñânpad, Les Lois de la Vie.






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vendredi 21 janvier 2022

Premier post : le 20 janvier 2007


J'apprends la disparition sur terre de Thich Nhat Hanh. J'ai commencé ce blog par un article sur lui le 20 janvier 2007... Le voici :

"Regardez une fleur par exemple. Elle ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le soleil, les nuages, la terre... Imaginez qu'il n'y ait pas de soleil, aucune fleur ne pourrait pousser. En regardant profondément dans la fleur, je vois donc l'élément soleil et je peux toucher le soleil quand je touche la fleur ; le soleil est dans la fleur : fleur et soleil inter-sont. Quand je regarde la fleur, je peux voir aussi le nuage, et toucher le nuage parce que je sais très bien que sans lui il n'y aurait pas de pluie et la fleur ne pourrait pas pousser. Il y a donc bien aussi l'élément nuage dans la fleur. La fleur ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le nuage."

"Je suis ici, maintenant, je suis solide, je suis libre, dans la réalité ultime, je m'établis."
extraits du n°2 de la revue "Sources"

J'ajoute la vidéo sur les 4 vérités dans le bouddhisme :

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Ego menacé

Pour l'instant, l’ego ne se sentait pas menacé par ces réunions hebdomadaires. Mais le jour où nous serions vraiment remis en cause, il y aurait trois attitudes possibles : ceux qui resteraient, ceux qui partiraient puis reviendraient, et enfin ceux qui ne reviendraient pas et commenceraient à critiquer Arnaud et le Bost. Le lendemain, une des dames présentes - l'ancienne assistante sociale - lui écrivit, non sans emphase : « Maître, s'il n'en reste qu'une, je serai celle-là !» Par la suite, elle fréquenta le Bost pendant quelques années puis, un beau jour, disparut pour ne plus jamais revenir.

C'est une loi que nous devions apprendre auprès d'Arnaud : chaque fois qu'il y a over-emphasis, un accent exagéré pour affirmer une chose, c'est qu'il y a, à l'arrière-plan, totalement refoulé, un aspect de nous que nous refusons de laisser affleurer à la conscience et qui, tôt ou tard, se révélera avec d'autant plus de force qu'il aura été nié longtemps.

Une autre fois, le bruit circula parmi nous qu'un des participants portait un jugement sans appel sur ces réunions autour d'Arnaud: « C'est de la métaphysique de cours du soir pour ouvriers portugais... ». Quelle ne fut pas ma stupeur, quelques années plus tard, d'apprendre que l'auteur de cette remarque cinglante n'était autre que mon père !

Dans l’intime d’un chemin/Véronique Desjardins


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jeudi 20 janvier 2022

La pratique toujours...

 Les exemples puisés dans sa propre sadhana montraient l'acharnement dont il (Arnaud) avait fait preuve pour tirer la substantifique moelle de la voie sur laquelle il était engagé. Il préparait longuement ses entretiens avec Swâmiji puis, après I’entretien, prenait des notes pour reconstituer l'entretien dans son intégralité. Quand il rencontrait Swâmiji, il abordait un sujet précis - il nous disait qu'il pouvait avoir un entretien avec Swamiji portant sur une seule phrase- et ressortait avec une compréhension claire.

L'intensité de présence de Swamiji, la clarté de ses réponses aiguisaient son intelligence. Le reste de la journée, seul avec lui-même, il réfléchissait et, s'il sentait que sa compréhension devenait moins percutante, il reposait sa question le lendemain et Swâmiji reprenait son explication. « Make it your own ! » lui disait son maître, faites-en votre propre substance. »

À nouveau, une fois seul, Arnaud reprenait l'entretien, trouvait ses propres exemples, tirait ses conclusions et apportait son butin le lendemain à Swámiji qui concluait : « You have got it, Arnaud ! Vous avez compris !» Au sortir de ce type de sitting, Arnaud n'était plus le même que celui qui était entré dans la pièce de Swâmiji. Quand il avait fait son bien propre d'un point précis après plusieurs entretiens, il avait franchi une étape, sa compréhension s'était définitivement établie.

Véronique Desjardins


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Aucune description de photo disponible.

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mercredi 19 janvier 2022

Amour de lune ou d'univers

 



 


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Une légende raconte que le soleil et la lune étaient amoureux.
Mais cet amour était impossible car la lune naissait, et le soleil s'endormait.
Alors, dieu dans son infini bonté à créé l'éclipse pour prouver
qu'il n'existe aucun amour impossible dans ce monde.



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mardi 18 janvier 2022

VAGUE (" le nirvana est le samsara")

 

Illusion que ce monde,

disent ils

non sans dédain

or

l’illusion n’est pas ce monde

mais la conviction

qu’il gravite autour de moi

le moi n’est qu’un rêve,

clament ils

non sans morgue

or

le rêve n’est pas le moi

mais sa prétention d’exister

souverain

par lui même

et à jamais

séparé

alors qu'il n'est que distinct

vaines, ces entreprises,

prétendent ils

non sans condescendance

or

nos entreprises

non seulement ne sont pas vaines

mais chacune

chacune

importe

pourvu qu’elle participe

au déploiement

du vivant

vaine

par contre

la conviction

que le monde devrait

se conformer à notre gré

fiction que la personne

pointent ils

non sans affectation

or

la personne

n’est pas plus fiction

que la vague

jaillie de l’océan

fiction par contre

que sa propension

à s’imaginer

autonome

et éternelle

chimère que le libre arbitre

dénoncent ils

non sans désespoir

or

est ce chimère que

le vertige

du possible choix

dans le précipice de l’instant

mais chimère,

que de se croire

libre

tant qu’on ne l’est pas

chimère

de s’attribuer

la moindre liberté

comprenne qui pourra

aveuglement que l’amour

ricanent ils

non sans cynisme

or

aimer

aimer de la manière

la plus ordinaire

la plus banale

qui soit

ses enfants

son conjoint

sa maison

son chien

aimer

n’est pas s’aveugler

s’aveugler

c’est confondre

chaque objet d’amour

avec l’amour lui même

investir d’éternité

l’éphémère

et ainsi refuser

la perte

l’éloignement

le changement

égarement que le désir

avertissent ils

non sans morbidité

or


le désir

n’est pas plus aveugle

que la vie

dont il procède

n’est aveugle

que la pulsion

vouée

à son seul assouvissement

surface, surface

pointent ils

non sans superficialité

or

la surface

n’est superficielle

que tant qu'elle est appréhendée

hors de la profondeur

dont elle procède

et qui l'irrigue

La surface est la profondeur

La profondeur est la surface

oh


qu’il me soit donné

de me savoir

vague

dérisoire

cruciale

vague

naissant

vivant

mourant

en l’inconnaissable océan

me savoir

pleinement

joyeusement

glorieusement

vague


.........Gilles Farcet

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lundi 17 janvier 2022

Connaissance spirituelle

 


Dès qu’il y a une attente, dès qu’il y a une volonté, que ce soit de ne pas souffrir ou d’obtenir quelque chose, il y a tension. Nous avons déjà à voir notre attente, notre volonté de faire quelque chose. Au fond de nous, nous aspirons au relâchement. Le corps ne demande que cela et c’est pour cette raison qu’il est si précieux dans la démarche. Il a le sens immédiat de ce relâchement parce qu’il le recherche instinctivement. 

Dans la connaissance spirituelle, il n’y a pas un « moi » qui connaît quelque chose. C’est la totalité de notre être qui connaît. La connaissance n’est pas duelle mais découle de l’unité : la scission entre le connu et le connaisseur s’est dissoute. C’est déroutant, particulièrement en Occident, où nous sommes conditionnés par l’idée qu’il faut un connaisseur pour connaître quelque chose : « je vais en savoir plus sur moi puis j’en saurai plus sur le Soi ». Le « moi » se croit au centre et veut accéder à un savoir. D’ailleurs, le « moi » veut tout le temps quelque chose, que ce soit une méditation réussie ou l’évitement d’une situation désagréable. Mais ici, le « moi » personnel doit s’effacer, la pensée doit se taire, pour que la connaissance spirituelle puisse advenir. 

"Dans la connaissance spirituelle, il n’y a pas un «moi» qui connaît quelque chose. C’est la totalité de notre être qui connaît."


Christophe Massin est médecin psychiatre et psychothérapeute. Il s’inspire dans sa pratique psychothérapeutique de l’enseignement du maître indien Swami Prajnânpad qu’il a découvert et pratiqué auprès de Arnaud Desjardins. Il a écrit entre autres : Swâmi Prajnânpad et les lyings (Table ronde, 2000) ;  Réussir sans se détruire (Albin Michel, 2001) ; Souffrir ou aimer. Transformer l’émotion (Odile Jacob, 2013) ; Une vie en confiance (Odile Jacob, 2016). 


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dimanche 16 janvier 2022

Pourquoi pratiquer zazen ?


Pour une seule raison, une raison qui n'est pas raisonnable : l'éveil de l'homme à sa vraie nature d'être humain.


Le maître zen Shohaku Okumura nous invite à laisser se révéler notre être-nu (1)

Graf Dürckheim parle de notre être essentiel.

Qu'est-ce que c'est -ça- que vous appelez notre être essentiel ? Lorsque je lui pose cette question, le Vieux Sage de la Forêt Noire me dit "Vous ne pouvez pas poser cette question, parce que ce que je désigne comme étant notre être essentiel n'est pas un - ça -, n'est pas quelque chose qui pourrait être défini et classé dans les catégories de la raison. Mais, paradoxalement, chaque personne, au cours de son existence, peut faire l'expérience de sa vraie nature, l'expérience de sa propre essence".

C'est quoi cette expérience ?

"C'est l'expérience d'une qualité qui se présente à travers la sensation".

Il s'agit de l'expérience révélatrice ou de la révélation expérimentale d'un ensemble de valeurs de l'être parmi lesquelles celle qui semble manquer le plus à l'homme contemporain : le calme intérieur.

C'est peut-être la nostalgie de cette manière d'être au monde qui fait que le mot méditation fait aujourd'hui sauter l'audimat ?

Méditation bouddhiste, méditation chrétienne, méditation laïque, méditation Vipassana, méditation

Taoïste ... laquelle choisir ? À chacun de décider. Mais il est sans doute important de savoir que la pratique appelée zazen n'a rien à voir avec ces multiples propositions qui ne font qu'opposer les tenants de l'une aux partisans de l'autre.


Zazen est la pratique méditative SANS objet, SANS but. Lorsque je demande Graf Dürckheim s'il peut me donner une bonne raison pour pratiquer zazen chaque jour, il répond : "Pourquoi pratiquer zazen chaque jour ? Pour une seule raison ... parce que c'est l'heure".

Bien qu'elle ne soit pas encourageante cette réponse est capitale. D'autant plus que aujourd'hui, les animateurs d'une méditation dite moderne (?) proposent à leurs adeptes une liste qui rassemble cent (100) bienfaits alléchants.

Sans ou cent ! Malgré la prononciation à l'identique il ne faudrait pas confondre la préposition qui marque l'absence avec l'adjectif numéral qui présume le beaucoup. "Dès que l'on commence à promettre à ceux qui font un exercice la santé ou le succès dans la vie, cela n'a plus rien à faire avec l'exercice appelé zazen" (K.G. Dürckheim).

Au début de son séjour au Japon (1937-1947) Graf Dürckheim pratiquait régulièrement zazen à côté d'un moine zen d'un certain âge.

- Puis-je vous demander en quoi consiste votre exercice après plus de quarante années de pratique ?

Réponse du vieil homme : - C'est difficile ... j'essaie d'arriver à ce point où je sens que le souffle va et vient de lui-même et ... lorsque j'y arrive, c'est vraiment étonnant ... tout en moi se calme !

Réponse qui témoigne que pratiquer sans but n'est pas sans effets.

Ce moine, me disait Graf Dürckheim, pratiquait fidèlement l'exercice proposé par le Bouddha historique il y a plus de vingt-cinq siècles ; exercice qui en Pali (2) est désigné par l'expression :

AñaPañaSati

AñaPaña ? Ce n'est pas quelque chose : la respiration. C'est cette action vitale qui n'est pas quelque chose. Ce n'est pas un exercice respiratoire inventé par l’homme ; c'est pour le maître zen Hirano Roshi la signature de la Vie. La Vie qui n'est pas quelque chose mais le PASSAGE de JeInspire à

JeExpire (en un mot parce qu'il n'y a ni distance ni écart de temps entre le sujet et le verbe).

Sati ? Il est peut-être important de commencer par dire ce que ce n'est pas. Sati n'est ni la conscience DE quelque chose, ni la concentration sur un objet, ni la méditation au sens d'une pratique mentale qui s'appuie sur la pensée, ni l'engagement de ce qu'on appelle l'esprit lorsque ce processus est opposé à ce qu'on appelle le corps.

Sati indique une attitude d'accueil, l'action de contempler (c'est-à-dire de voir, d'entendre, de sentir, d'être en contact avec ce qui est vu, entendu, senti, contacté ... sans examen de ce qui est vu, entendu, senti, contacté).

Sati, c'est l'approche sensorielle du réel. Une approche pré-mentale du réel à travers la conscience SANS de. C'est la conscience qui est à l'origine, au commencement de notre existence.


Le Zen vous intéresse ? Dans ce cas vous devez savoir que vous allez être confronté à une équation radicale ; dans la langue japonaise : sanzen = zazen!

Ce qui signifie que "Chercher à comprendre profondément le Zen n'est rien d'autre que pratiquer zazen" (Dogen).

Exigence d'autant plus difficile que, lorsque l'homme occidental approche les pratiques, les usages, les préceptes, les directives, les exercices propres aux traditions de l'Orient ou de l'Extrême-Orient, il se demande aussitôt comment il va pouvoir les intégrer dans le cadre de ses convictions, de ses certitudes, de ses croyances, de ses habitudes ; en un mot dans son entendement ?

Souvent j'entends dire : "Je suis intéressé par la Leibtherapie, mais comment vais-je intégrer cette thérapie dans ma manière d'aborder l'anatomie, la physiologie telle que l'envisage la médecine expérimentale ?"

"Je suis intéressé par zazen, mais comment vais-je intégrer cet exercice dans ma psychanalyse ?"

"Zazen m'intéresse, mais comment vais-je intégrer cette pratique méditative à ma foi ?"

"Je veux bien pratiquer zazen, mais pouvez-vous me prouver par des mesures quantitatives, scientifiques, que ce qui est dit de cet exercice n'est pas que subjectif ?"

Ma réponse ? "Osez pratiquer zazen !". Jusqu'au jour où vous ferez l'expérience que lorsqu'on pratique zazen le corps, le corps vivant dans sa globalité et son unité (Leib) prend la forme du calme...

 Jacques Castermane

 (1) Lettre d'Instant en Instant N° 96 - Octobre 2021  (2) le pali fut choisi par le Bouddha pour diffuser son enseignement.

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samedi 15 janvier 2022

Aversion à la perte : quand le tigre se terre



Un de nos plus actifs biais cognitifs, largement récupéré en marketing, s'appelle l'aversion à la perte.

Son principe est simple et s'appuie sur des encodage archaïques et très profonds de notre cerveau: la douleur engendrée par la perspective de perdre un acquis ou une base connue est deux fois supérieure, au moins, au plaisir représenté par la perspective d'un gain équivalent.

Exemple réel : les taxis newyorkais travaillent beaucoup plus les jours de faible affluence (quand leur perspective de gains est faible) que lors des jours de forte affluence (où il leur suffirait de travailler plus, pour compenser très largement les pertes des jours maigres).

Pourquoi ? Parce qu'ils se fixent mentalement un seuil minimal en dessous duquel ils ne veulent pas descendre (aversion à la perte) et donc ils bossent plus les jours de faible affluence pour ne pas descendre en dessous de ce seuil. Ils préfèrent donc sécuriser, plutôt que gagner plus en travaillant globalement moins, en utilisant les heures optimales pour travailler.

Si ce biais est bien connu en économie, il est très actif dans nos crises et en spiritualité.

En effet, combien d'entre nous savons EXACTEMENT ce que nous devons faire, et ne le faisons pas, par PEUR DE PERDRE qqch de connu ou un acquis ?

Dans le taoïsme, nous appelons ce processus "rester bloqué (e) entre Métal et Eau".

En effet, l'Eau est un élément symboliquement double : il est le passage vers la vie nouvelle, mais oblige en même temps au deuil de ce qui a précédé (le connu). Or, le psychisme et l'inconscient le savent bien, qu'il va falloir lâcher qqch pour voir l'avènement de son vrai nouveau printemps. Ils évitent donc farouchement ce passage à l'Eau, car pour eux, cela signifie la mort.

Conséquence : nous restons bloqués à l'élément qui le précède : le Métal. D'où asthme, sensation d'étouffement, position dépressive, douleurs dorsales (le méridien de la Vessie, redresse la personne, et l'eau se réinvite l'air de rien, soufflant ce je ne sais quoi de "tu ne pourras pas m'éviter impunément), dureté excessive avec soi-même, manque d'écoute de soi-même, et cortège des troubles intestinaux fonctionnels.

Retenons ceci : une fois nos fondations INTÉRIEURES posées, l'aversion à la perte CAUSE NOTRE PERTE.

Dès lors, osons au moins observer le désastre les yeux ouverts : "je ne bouge pas non pas parce que je ne sais pas ce que je dois faire, mais parce que j'ai tellement peur de perdre le connu et mon précieux médiocre".

Au moins, les choses sont claires, et toute l'énergie issue de la tension utilisée pour protéger notre ego de ce constat peut être libérée pour la réinvestir dans un mouvement. Ou pour trouver le Tigre du courage qui se cache dans ce Métal et en constitue le trésor caché et son animal mythique. 

Bonne pratique !

Fabrice Jordan

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Oracle alphamythique

 

Ce livre-jeu est autoédité. 
Pour l'obtenir ou avoir des renseignements, 
vous pouvez écrire sur la boite mail de Sabine Dewulf.
sabdew@gmail.com
Le prix est de 33 euros, plus frais d'envoi
Personnellement, je le conseille.


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vendredi 14 janvier 2022

Georges Colleuil et le Référentiel de naissance


 J'ai eu la chance aujourd'hui de pouvoir découvrir mon référentiel de naissance réalisé par Georges Colleuil, lui-même. Je peux témoigner de la justesse des propos qui m'ont été rapportés sur mon chemin de vie et du bien que cela m'a fait. L'hermite est revenu plusieurs fois dans mon thème...

Je vous propose ci-dessous le texte de Sabine Dewulf sur Georges Colleuil qui a écrit la préface de l'Oracle Alphamythique.

"Cela fait un bon moment que j’avais envie d’évoquer les deux personnalités qui ont si gentiment accepté d’écrire en exergue de notre oracle alphamytique (L'Oracle alphamythique - Sabine Dewulf et Antoine Charlet) : Georges Colleuil et Muriel Rojas.


Je commence, aujourd'hui, par Georges Colleuil, qui a rédigé pour notre oracle une très belle préface, dont voici un petit extrait : « L’oracle a par nature une fonction psychothérapeutique. Dans les processus proposés par ce jeu les lettres forment la chrysalide de l’être et nous enveloppent de chaleur et de force. Un sentiment de verticalité nous saisit. Les perceptions, sensations et émotions sont appelées à se développer dans notre corps et notre cœur à la manière d’une calligraphie qu’une main subtile viendrait tracer sur la peau tendue de notre âme. Voilà l’alpha et l’oméga de L’Oracle alphamythique. Tout commence par une trace de pas sur le sable et s’achève par un festin à la table des dieux. » 

Pourquoi avoir fait appel à Georges Colleuil ? Je ne l’ai jamais rencontré mais j’ai découvert un jour, aux éditions Arkhana Vox, « La Fonction thérapeutique des symboles - J'ai vu de la lumière noire...», qui est devenu l’un de mes livres de chevet. (Si je devais n'en garder que cinq sur une île déserte, je prendrais celui-là !) Alors impuissante à surmonter un passage douloureux, j’avais cependant le pressentiment que les symboles pouvaient m’aider. La lecture de cet ouvrage a été pour moi une véritable révélation. L’auteur y décrit d’une manière précise et approfondie la nature et les différents rôles du symbole dans le processus de guérison. Je puis affirmer que je ne serais pas devenue ce que je suis sans cette lecture qui m’a procuré tant de bienfaits. 


Si vous allez naviguer sur le web, vous verrez que Georges Colleuil n’est pas seulement le créateur très connu de la méthode du Référentiel de Naissance. Cet écrivain a bien plus d’une corde à son arc ! Né en 1950, il a rencontré Jacques Prévert, a fait du théâtre et du cinéma, a réalisé des courts-métrages, a écrit un grand nombre de chansons, a suivi des études universitaires de psychologie, de philosophie et de linguistique,  a enseigné les lettres et la philosophie, est également devenu psychothérapeute et formateur en communication, conférencier, directeur de stages.... Il s’est aussi beaucoup engagé en faveur de la solidarité entre les peuples, de l’alphabétisation, des enfants en souffrance et du handicap mental… Comme si cela ne suffisait pas, il a aussi créé le Festival du cinéma et du sacré et a lancé la revue "Expériences". 

voir son site

Qui plus est, il est l’auteur de son propre tarot, "Le Tarot de Marrakech", créé avec l’artiste Jean-Baptiste Valadié. 

Non seulement c'est un éminent spécialiste des symboles mais il est également l'un des rares connaisseurs de l'histoire et de la symbolique de nos lettres latines.       

Enfin, je peux enfin témoigner du fait que, malgré toute cette impressionnante carrière, toutes ces compétences et connaissances, Georges Colleuil a su demeurer profondément simple, respectueux de la parole donnée et généreux. 

MERCI."

Sabine Dewulf

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jeudi 13 janvier 2022

Bonne année par Gilles farcet

 

j’ai toujours aimé

entrer tranquillement

dans une nouvelle année



à l’abri

du bruit

des groupes

si aimables soient ils

 

à l’écart du tumulte

des vœux vociférés

de la gaieté

vraie ou forcée

des embrassades

des confettis en pluie

 

presque l ‘ignorer

ce passage convenu

 

presque faire

comme si de rien n’était

 

pas par snobisme

singularité affectée

 

je me réjouis

que d’autres

trinquent

dansent

soient ensemble

 

l’ensemble

je ne l’oublie pas

je lui paie mon tribut

toute l’année

et

à vie

 

alors au nouvel an

juste à deux

au coin du feu

 

endormi

bien avant minuit

dans le silence

des champs transis

 

rien de particulier

sinon l’amour ordinaire

en sa stupéfiante nouveauté


bonne année bonne année


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