lundi 3 avril 2017

Quatre conseils de Jean-Marie Gueullette pour découvrir l'assise chrétienne


1. Prenez le temps de vous asseoir

Trouvez un lieu calme et installez-vous, sur une chaise, un petit banc ou un coussin de méditation. Peu importe votre posture, du moment qu'elle vous convient et qu'elle est tonique sans être tendue. Prenez le temps de vous installer correctement. Il ne s'agit pas de faire de la relaxation, mais d'être suffisamment bien installé pour n'avoir pas envie de bouger.

2. Prenez le temps de respirer

Lorsqu'on est assis, calme et tranquille, la respiration s'apaise, et elle devient plus profonde. Prenez le temps de sentir que ce n'est plus votre poitrine qui bouge mais votre abdomen, qui se gonfle et se dégonfle tranquillement.

3. Exprimez votre désir d'être présent à Dieu

Sur le rythme de votre respiration, dites intérieurement le nom par lequel vous désignez spontanément Dieu lorsque vous priez : Seigneur, Jésus, Dieu, Père... Dites simplement son nom et recommencez, tranquillement.

4. Fixez une durée pour la prière et respectez-la

Il s'agit de donner du temps à Dieu, un moment pendant lequel on arrête toute activité pour lui, comme lorsqu'on s'assoit pour écouter vraiment un enfant ou un ami qui a besoin de notre présence. Le meilleur moyen est de fixer à l'avance la durée de ce temps, entre 20 et 30 minutes, et de s'y tenir. Bien des tentations vont apparaître pour prendre la fuite, ou pour faire durer parce qu'on se sent bien. Se tenir à une durée objective est une manière de manifester que je ne suis pas le centre de ce qui se passe. J'ai donné ce temps à Dieu, je ne le reprends pas. « L'homme n'a-t-il donc jamais le temps de s'asseoir en présence de la Majesté de Dieu, non pour demander ou remercier, mais pour simplement être là, devant lui, en silence ? » (Henri Le Saux, Éveil à soi, éveil à Dieu. Essai sur la prière, Centurion).

> À méditer :



« Après la préparation de l'âme, tout ce qui lui reste à faire est, avec toute humilité et amour, de continuer en Sa présence, en sa qualité de suppliant, mais à la manière de quelqu'un qui ne fait pas de demande particulière. Ainsi, elle regarde Dieu seulement, avec une attention silencieuse, rejetant toute forme d'image de quelqu'objet que ce soit, et dans sa volonté, elle ne forme aucune requête ni aucun acte particulier envers Dieu, mais se tient dans un entier silence de la langue et des pensées. Cela se fait avec un doux et tacite consentement d'amour dans sa volonté qui permet à Dieu de prendre possession de son âme comme d'un temple qui lui est entièrement consacré, et dans lequel Il est déjà présent. »
Texte de Dom Augustin Baker (1573-1641), bénédictin et mystique anglais, extrait de La prière du silence intérieur selon Dom Augustin Baker, de Jean-Marie Gueullette (Collectanea Cisterciensia, revue de spiritualité monastique, tome 67, 2005-2).

> À lire :

Laisse Dieu être Dieu en toi : petit traité de la liberté intérieure de Jean-Marie Gueullette.
En de cours chapitres, imprégnés de la spiritualité de Maître Eckhart, l'auteur nous invite à un chemin de sagesse, menant à une rencontre vraie et libre avec Dieu. Points, 6,70 EUR. 
Petit traité de la prière silencieuse, de Jean-Marie Gueullette.
Les spiritualités orientales n'ont pas l'apanage exclusif du silence et de l'intériorité. La prière silencieuse, cette attitude du coeur, où l'on se met en présence de Dieu par la répétition inlassable de son nom, a imprégné le christianisme dès ses débuts. Albin Michel, édition Poche, 6,90 EUR.

source : La Vie

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