vendredi 14 juin 2013

Le savoir être méditatif avec Sharon Salzberg



La souffrance fait partie de la vie. Mais, en général, on n’en parle pas, et c’est une grande frustration. Pouvoir dire sa souffrance est important. Un immense soulagement. Cette première étape autorise à faire, ensuite, quelque chose de sa souffrance. A ne plus la subir. C’est aussi, ça, la méditation. Méditer ne consiste pas à tuer ou à maîtriser l’égo comme beaucoup l’affirment mais à apprendre, à le regarder, à l’accepter, à le transformer, avec tendresse, affection, amour, compassion. La méditation réveille symboliquement ceux qui la pratiquent en les autorisant à entrer, en contact avec leur souffrance, leur honte, leur peur, et avec toutes leurs expériences, bonnes, neutres, ou mauvaises. 

Ce savoir-faire est accessible à tout un chacun. Certains disent échouer quand ils s’y essayent. Mais, en parlant avec eux, je me rends compte que la plupart sont pleins d’idées fausses sur la méditation. Ils croient par exemple qu’en pratiquant deux ou trois fois, leur vie va devenir rose, en un claquement de doigt. Cela ne peut pas marcher. Il n’y a pas de dogme à suivre, de croyance à avoir. Je pratique la méditation pour habiter, pleinement, ce que je suis. Tout ce que je suis. Et, cela commence par accepter qu’une vie d’être humain soit émaillée de souffrances, de plaisirs et de moments neutres. 

Sharon Salzberg

à propos de son livre "apprentissage de la méditation"(sur le blog de Catherine Barry)