jeudi 26 novembre 2015

Comment vivre ses émotions comme des énergies positives (3)



La dernière émotion dont nous disposons, c'est la joie. Elle est déclenchée par la sensation de s'accomplir. Il est intéressant de constater qu'en médecine chinoise, l'organe qui correspond à l'émotion de joie c'est le coeur et que les mains qui servent à s'accomplir sont situées sur le même méridien. La fonction positive de la joie est le partage. 
De nombreux ouvrages traitent de la joie, citons entre autres ceux de Christian Bobin et de Christiane Singer.


Le niveau des émotions est très important dans la communication et pour la vie en général, car, comme le mot l'indique : "motion", la motivation est dans les émotions et l'inhibition émotionnelle entraîne des maladies, des dépressions et en tout cas de grandes difficultés à se motiver pour avancer. 
Encore faut-il apprendre à exprimer ses émotions de telle sorte qu'elles soient utiles. On voit bien que la colère qui ne serait exprimée que sous forme de violence n'aurait aucune chance de favoriser le changement. De même la peur lorsqu'elle devient terreur ou la tristesse lorsqu'elle fait sombrer celui qui la vit dans un marasme ou la fausse joie qui n'aurait pour but que de masquer la détresse intérieure.

Le troisième niveau de conscience déterminant dans la relation est le niveau du langage. Les mots que nous utilisons ne sont pas sans conséquence sur les résultats que nous obtenons dans la communication. Le "tu" tue. Et la communication créative issue des approches de Marshall Rosenberg peut nous en apprendre plus sur l'art de prendre la responsabilité sur sa propre vie et d'éviter de faire porter à autrui les conséquences d'échanges porteurs de violence du fait du langage. 
La communication créative peut nous apprendre aussi à éviter de nous charger de ce qu'autrui voudrait nous faire endosser. 

(Je recommande quelques livres simples à ce sujet : "Le respect, Y'a pas de mal à être attentif aux autres" de Ted et Jenny O'Neal Éd. du Signe ; "Les amis, c'est trop bien ! Un guide à l'usage des enfants" de Christine Adams Éd. du Signe ; "Le Bien et le Mal, guide pour les enfants" de Lisa Engelhardt Éd. du Signe. Un peu plus développé : "Bien communiquer en couple et avec ses enfants" Sandra et Olivier Steller Éd. Jouvence ; "Nous arriverons à nous entendre" de Marshall Rosenberg Éd. Jouvence ; "Plus jamais victime" de Pierre Pradervand Éd. Jouvence ; "Accepter l'autre tel qu'il est" Éd. Jouvence ; "Les clés de l'harmonie familiale" de Christel Petitcollin Éd. Jouvence ; "Comment bien se disputer en couple" de Serge et Carolle Vidal-Graf Éd. Jouvence ; "Les mots sont des fenêtres ou des murs" de Marshall Rosenberg.)

Le quatrième niveau de conscience déterminant dans la relation s'articule autour de l'expérience. Selon qu'on l'utilise vers la maturité, l'expérience développe le sens des possibles. Si on utilise l'expérience pour se refermer, on parvient à la sénilité qui ne dépend pas de l'âge, mais de l'ouverture du cœur et de l'esprit.

Le cinquième niveau de conscience en jeu est celui des connaissances. Si tout n'est pas dans la tête, tout n'est pas non plus instinctuel. Apprendre à communiquer, apprendre à se comprendre permet d'accéder à une intelligence de la vie. Cela conduit à structurer l'espace intérieur et l'espace extérieur indispensables à l'harmonie. Faut-il le rappeler, le mot connaissance veut dire "aller vers" (con = élan, mouvement vers, synergie) une "naissance" et le mot naissance, dans sa racine la plus ancienne, veut dire "lumière". 
On retrouve ce mot dans "nourrir", "nourrisson".

Le sixième niveau de conscience déterminant dans la relation est celui de la signification que chacun donne au fait de vivre et d'entrer en relation.
Lorsque deux personnes se rencontrent, elles doivent réaliser que chacune a un modèle du monde spécifique et propre à elles-mêmes, modèle du monde plus ou moins conscient comportant les six niveaux précédents, sans oublier qu'elles sont l'aboutissement de toute une lignée, laquelle s'est articulée sur une histoire unique. Communiquer, se rencontrer, suppose donc d'avoir pu reconnaître et accepter ce qui est en jeu dans la rencontre.
Or, nous avons hérité de nos ancêtres un certain nombre de réactions et de comportements et ceci quelques fois sur plusieurs générations.
Qu'est-ce qui fait que notre vécu actuel peut être encore aliéné aux problématiques transgénérationnelles ou, pour poser autrement la question, qu'est-ce qui peut rendre malade un système ?

1/ Les exclusions
2/ Les malédictions
3/ Le déséquilibre des échanges
4/ Les intrications
5/ Le non respect des lois de la vie
6/ Les désordres
7/ Les perturbations du système d'attachement


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