lundi 21 septembre 2020

Méditer au bureau

 


Rien de tel que prendre le temps de méditer pour prolonger la relaxation des vacances. Pour ressourcer votre mental sur votre lieu de travail, quelques astuces suffisent.

En cette rentrée automnale, beaucoup d’entre nous se trouvent soumis à de fortes doses de stress. Même dans ce contexte, il est possible de vivre des moments de méditation à toute heure de la journée, dans le cadre de nos activités quotidiennes.

Pour cela, il faut observer deux règles : d'abord, avoir conscience que l’on a un corps. Par exemple, assis à une table de travail, redresser sa colonne vertébrale sans l’adosser au siège, mettre ses mains bien à plat, soit sur ses cuisses soit sur le bureau, ressentir la présence de ses pieds, eux aussi à plat sur le sol. Arrêter de fixer l'ordinateur ou ses papiers en mettant ses yeux en position mi-close ce qui donne un regard centré à la fois sur l'intérieur de soi et sur l’extérieur, qui devient flou.

Ensuite, prendre conscience de sa respiration. C’est la clé de toute méditation réussie.

Remarquez une chose évidente : la plupart du temps, sauf lorsque nous faisons un effort assez violent créant un essoufflement, nous ne sommes pas conscients du fait que nous respirons. Notre respiration est faible, elle se situe en haut des poumons, elle nous fait survivre sans plus. Il s’agit à la fois d’amplifier et d’inverser ce processus. Pour cela, il faut passer à un mode d’expiration profonde, une expiration lente et longue, dont la fin se situe dans l’abdomen, sous le nombril. L'inspiration revient alors naturellement, d’un coup, sans décision volontaire. Cette respiration est le meilleur outil qui soit, pour s’oxygéner certes, mais surtout pour mieux canaliser notre univers mental. La respiration consciente se confond en effet avec la conscience tout court : quand vous respirez ainsi, vous vous mettez en état d’attention lucide ; dès que vous sortez de cette vigilance, de cette présence à votre expir et à votre inspir, la sarabande des pensées reprend. A l’inverse, dès que vous y revenez, vous sortez du tourbillon.

Cette pratique peut s'effectuer n’importe où, au bureau, dans le métro, en marchant dans la rue : dès que l’on s’aperçoit qu’on perd le contact avec la réalité et que l'on engloutit corps et âme dans ses pensées, il suffit de revenir à la respiration profonde - en expirant volontairement et en laissant l’inspiration se faire d'elle-même - et très vite, on se retrouve dans l’état de conscience qu’elle développe si l’on y est attentif. C’est tout et c’est immense : tout le b.a. ba de la méditation se trouve dans cette simple pratique-là. ■

A MÉDITER :

« Quand j’inspire, je sais que j’inspire, quand j’expire, je sais que j’expire. » Le Bouddha

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Sources : Marc de Smedt pour Nouvelles Clés (2010)