samedi 15 janvier 2022

Aversion à la perte : quand le tigre se terre



Un de nos plus actifs biais cognitifs, largement récupéré en marketing, s'appelle l'aversion à la perte.

Son principe est simple et s'appuie sur des encodage archaïques et très profonds de notre cerveau: la douleur engendrée par la perspective de perdre un acquis ou une base connue est deux fois supérieure, au moins, au plaisir représenté par la perspective d'un gain équivalent.

Exemple réel : les taxis newyorkais travaillent beaucoup plus les jours de faible affluence (quand leur perspective de gains est faible) que lors des jours de forte affluence (où il leur suffirait de travailler plus, pour compenser très largement les pertes des jours maigres).

Pourquoi ? Parce qu'ils se fixent mentalement un seuil minimal en dessous duquel ils ne veulent pas descendre (aversion à la perte) et donc ils bossent plus les jours de faible affluence pour ne pas descendre en dessous de ce seuil. Ils préfèrent donc sécuriser, plutôt que gagner plus en travaillant globalement moins, en utilisant les heures optimales pour travailler.

Si ce biais est bien connu en économie, il est très actif dans nos crises et en spiritualité.

En effet, combien d'entre nous savons EXACTEMENT ce que nous devons faire, et ne le faisons pas, par PEUR DE PERDRE qqch de connu ou un acquis ?

Dans le taoïsme, nous appelons ce processus "rester bloqué (e) entre Métal et Eau".

En effet, l'Eau est un élément symboliquement double : il est le passage vers la vie nouvelle, mais oblige en même temps au deuil de ce qui a précédé (le connu). Or, le psychisme et l'inconscient le savent bien, qu'il va falloir lâcher qqch pour voir l'avènement de son vrai nouveau printemps. Ils évitent donc farouchement ce passage à l'Eau, car pour eux, cela signifie la mort.

Conséquence : nous restons bloqués à l'élément qui le précède : le Métal. D'où asthme, sensation d'étouffement, position dépressive, douleurs dorsales (le méridien de la Vessie, redresse la personne, et l'eau se réinvite l'air de rien, soufflant ce je ne sais quoi de "tu ne pourras pas m'éviter impunément), dureté excessive avec soi-même, manque d'écoute de soi-même, et cortège des troubles intestinaux fonctionnels.

Retenons ceci : une fois nos fondations INTÉRIEURES posées, l'aversion à la perte CAUSE NOTRE PERTE.

Dès lors, osons au moins observer le désastre les yeux ouverts : "je ne bouge pas non pas parce que je ne sais pas ce que je dois faire, mais parce que j'ai tellement peur de perdre le connu et mon précieux médiocre".

Au moins, les choses sont claires, et toute l'énergie issue de la tension utilisée pour protéger notre ego de ce constat peut être libérée pour la réinvestir dans un mouvement. Ou pour trouver le Tigre du courage qui se cache dans ce Métal et en constitue le trésor caché et son animal mythique. 

Bonne pratique !

Fabrice Jordan

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