dimanche 6 mars 2022

pause pour l'Essentiel



Je voudrais qu’il n’y ait plus de mots

mais pour le dire, il faut des mots

un grand nuage de silence blanc

à l’origine des sons

d’abord celui de mon propre souffle 

se perdant dans les soupirs du vent

puis les sourds battements du cœur

tambour chamanique de ma terre-chair

un trille d’oiseau, un battement d’aile

le clapotis de l’eau, une étincelle

le frémissement de l’arbre, l’oscillation du ciel

un rire d’enfant, une brise de mer

le bruit doux du mystère...

Mettre le monde en pause

redéfinir l’essentiel.... 


Elisabeth Kuhn

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