lundi 31 mai 2021

Isolement

 


Lorsque j'ai commencé à étudier le Yi Jing, je voulais savoir ceci : qu'est-ce que ce livre de sagesse trouve finalement mauvais ? Naïvement, j'ai pensé, bien sûr, que ce serait la mort. Sauf que ce n'était pas le cas. 

Après avoir passé des années avec le texte, je suis arrivé à cette conclusion : le Yi Jing déplore surtout l'isolement. 

Nous avons besoin d'être connectés aux autres. Les êtres humains sont sociaux. Mais lorsque nous sommes honteux, déçus, humiliés ou rejetés, il est facile de se sentir seul. Et lorsque nous ne pouvons pas nous connecter aux autres, nous pouvons avoir l'impression d'être les seuls à avoir ces problèmes. 

Mais la réalité c'est que tout le monde a des problèmes. Tout le monde se bat. Tous les jours, on nous montre des images de personnes fabuleusement belles et riches. Il est facile de penser que nous faisons partie des pauvres malheureux. Mais la vérité est que tout le monde a des avantages uniques dans sa vie, ainsi que des difficultés. Les deux vont de pair. Personne n'en est exempt. 

Si nous nous sentons malheureux, rappelons-nous que la personne juste à côté de nous, ressent ou a ressenti la même chose. Redressez-vous, regardez autour de vous, parlez et tendez-lui la main. Prenez le risque de la relation. Osez brûler ce qui est déjà mort. Sautez dans le vide. 

Lorsque nous renouvelons nos liens, nous bannissons l'isolement. Cela peut être le début d'un nouvel espoir et d'une nouvelle joie.

Fabrice Jordan

Adapté d'un post de Deng Ming-Dao

Œuvre Ferdinand Hodler, The disappointed souls (ou comment être seuls, ensemble)

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dimanche 30 mai 2021

Comment cultiver la joie, par Lise Flipo

 La jeune peintre nous livre ses conseils pour parvenir à garder son enthousiasme au quotidien. 


1- Scruter et déguster

Un sourire partagé, la vue d'une fleur ou d'un vol d'oiseau, d'un coucher de soleil ou encore d'une pluie qui arrose le jardin, le goût et la chaleur d'un bon café, la vie qui coule dans nos veines : il est important de se concentrer sur toutes les choses qui nous réjouissent et d'en remercier Dieu ! Pour garder précieusement tous les trésors que Dieu nous offre en chemin, on peut écrire les moments de joie dans un carnet, afin de pouvoir les relire ensuite dans les périodes plus difficiles ou les combats intérieurs.

2- Pardonner

Pardonner, ce n'est pas oublier ou excuser, c'est dire à l'autre « je veux que tu vives ». Demander la grâce de Dieu pour les pardons difficiles à donner. Pour les pardons impossibles à donner (par exemple une personne décédée ou introuvable), écrire une lettre à Dieu pour donner et/ou demander pardon, Lui offrir et la brûler.


3- Être en mouvement

Allez au grand air, marchez, respirez, faites du sport ! Le mouvement apporte de la joie et du recul. Inversement, tourner en rond dans son bocal entraîne des pensées négatives.

4- Sourire par le regard

La puissance du sourire est exceptionnelle. Même si l'on est triste, le sourire entraîne de la joie dans notre cœur et dans tout notre corps. En plus, il est contagieux (même à travers le masque). Et voir les sourires grandir sur les lèvres et/ou dans les yeux des autres nous rend encore plus joyeux. Sourire, c'est se donner.

5- Goûter la joie au présent

Il s'agit d'être incarné dans l'instant présent, dans une écoute qualitative, à travers un sourire, un regard, une petite blague pour mettre de bonne humeur les commerçants...

6- Témoigner de la gratitude

Prenons le temps de remercier les personnes précieuses dans notre vie pour ce qu'elles nous apportent, de regarder dans les yeux avec bienveillance la personne qui nous aide : notre collègue, notre voisin, un inconnu, tout comme notre conjoint.


Voir le site de Lise Flipo

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samedi 29 mai 2021

Violence et cerveau

 

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous explosons de colère ?

[Interview] Se mettre en rage, voir rouge, péter les plombs : ces phénomènes physiques que nous connaissons tous prennent naissance dans notre cerveau. Plongée dans ces circuits neuronaux bien mystérieux avec le neuroscientifique américain Douglas Fields.

Un jour, alors qu’il se trouvait à Barcelone, en Espagne, Douglas Fields a fait lui-même l’expérience d’un déchaînement de colère. Ce matin-là, accompagné de sa fille alors âgée de 17 ans, ce neuroscientifique est victime d’une tentative de vol en pleine rue. Il surprend le pickpocket et le plaque aussitôt au sol avec rage avant de récupérer son portefeuille. Comme en pilotage automatique. D’où lui venait cette violence inouïe ? Pour répondre à cette question, il a écrit un livre, Why we snap ? (non traduit en français), dans lequel il décrypte les mécanismes cérébraux inconscients qui nous font voir rouge.

Pouvez-vous décrire ce qui se passe dans le cerveau d’une personne qui a un accès de violence ?

Casser une assiette sous l’effet de la colère ou briser un club de golf après avoir raté un coup sont des actions violentes impulsives et soudaines qui dépassent notre volonté consciente. Nous avons tous cette capacité inscrite dans notre cerveau. Celle-ci est nécessaire à notre survie d’un point de vue biologique.

En tant qu’espèce, nous devons nous protéger, sécuriser nos familles et nos ressources dans la perspective de la lutte pour la survie dans la nature, là où le cerveau humain a évolué. Des études récentes ont identifié les circuits cérébraux spécifiques qui sont responsables du comportement violent.

Le centre de ces circuits se trouve au plus profond de notre cerveau, dans une région où les comportements automatiques et essentiels à la vie sont contrôlés, comme l’alimentation et la sexualité. Cette partie du cerveau (l’hypothalamus) échappe à notre conscience qui est, elle, générée dans la couche externe du cerveau, le cortex cérébral.

Problème : notre cerveau conscient est beaucoup trop lent pour répondre rapidement et de manière efficace à une menace soudaine. Nous disposons donc de ce mécanisme très rapide et inconscient qui permet de déclencher une agression en réponse à une menace. Lorsqu’une personne craque soudainement et avec violence, ce sont ces circuits neuronaux conçus dans un but défensif qui s’activent, mais souvent de manière inappropriée.

Vous écrivez que la conduite automobile est un moment particulièrement sensible. Pourquoi ?


Nous ne pétons les plombs que dans certaines situations bien précises liées à notre survie. J’ai identifié neuf déclencheurs des comportements violents, que j’ai nommés les « lifemorts ». L pour life (« vie ») lorsque notre vie est menacée ; I pour insult (« insultes ») lorsque notre honneur est touché ; F pour family (« famille ») lorsque nos proches sont en danger ; E pour environment, lorsque notre territoire est envahi ; M pour mate (« conjoint ») lorsque nous risquons de perdre notre partenaire ; O pour organization, quand l’ordre de la société est remis en question ; R pour resources, lorsque nos besoins fondamentaux ne sont plus comblés ; T pour tribe (« tribu »), quand une menace pèse sur notre groupe et S pour stopped, lorsque nous nous sentons piégés physiquement.

Or la conduite peut déclencher les neuf Lifemorts ! Par exemple, quand une voiture vous fait une queue de poisson et envahit votre voie (E). Ou encore lorsque l’ordre de la société est remis en question par le conducteur à côté qui ne respecte pas le code de la route (O). Quand nous sommes bloqués pendant des heures dans un embouteillage (S)…

Attention, ces circuits neuronaux nous sont très utiles : nous en avons vraiment besoin. Ce sont d’ailleurs les mêmes circuits qui sont responsables de l’héroïsme désintéressé, comme lorsqu’une personne vient en aide à une autre menacée, au risque de perdre elle-même la vie.

Il peut donc se passer la même chose dans le cerveau d’un meurtrier et dans celui d’un héros… Pourquoi certains arrivent-ils alors à se contrôler quand d’autres sont débordés par leur agressivité ?

Cela dépend d’abord du contexte et de la situation. En période de stress chronique, le seuil d’activation des déclencheurs de l’agression s’abaisse. Et c’est logique ! Le système de détection et de réponse aux menaces du cerveau se trouve alors en état d’alerte.

Le stress chronique est ainsi le principal facteur de risque de violence. On peut donc tenter de prévenir ces accès de colère. Dire à quelqu’un qui est très stressé ou qui voit rouge de se calmer est rarement efficace… Le mieux est de commencer par prendre conscience que nous sommes plus susceptibles de nous emporter violemment lorsque nous sommes soumis à un stress chronique.

Il faut donc prendre des précautions supplémentaires. Le fait d’arriver en retard au travail, par exemple, augmente le stress et la probabilité de faire une crise de rage au volant. Mais on peut éviter d’être en retard au bureau en s’organisant mieux ! D’autres stress, en revanche, échappent à notre contrôle : les difficultés financières, la maladie, les problèmes relationnels. Lorsque nous vivons un grand stress, il est important d’être conscient que nous sommes davantage susceptibles de perdre le contrôle.

Pensez-vous que certaines personnes sont plus enclines à la violence que d’autres ?

Oui, les hommes d’abord : 95 % de tous les prisonniers violents sont des hommes. Dans de nombreuses espèces, les mâles sont agressifs. C’est vrai pour les primates et pour les humains.

Ensuite, certaines personnes sont plus prédisposées à la violence que d’autres. Le cortex préfrontal (situé derrière le front) contrôle les circuits de détection des menaces et d’agression du cerveau. Or, ce circuit peut très bien être altéré par des blessures, des maladies, des facteurs génétiques, des expériences vécues au début de la vie et des drogues.

La plupart des crimes violents impliquent d’ailleurs une toxicomanie. L’imagerie cérébrale montre un taux très élevé d’anomalies dans ces régions du cerveau chez les prisonniers violents par rapport aux prisonniers non violents ou au grand public. Il est aussi important de reconnaître que ce circuit de contrôle des impulsions et de l’agressivité n’est pas entièrement développé chez les adolescents.


Ce fonctionnement cérébral n’est pas adapté à la société moderne…

Nous avons le même cerveau qu’il y a 100 000 ans, mais nous vivons dans un environnement totalement différent, pour lequel notre cerveau n’a pas été conçu ! La vie moderne, avec ses communications à grande vitesse, ses déplacements et sa promiscuité, augmente les risques de déclencher les circuits neuronaux de la violence de façon anarchique.

Le déclencheur T (tribu, groupe) de la violence en est un exemple. Il y a des milliers d’années, les humains connaissaient probablement chacun des membres de leur groupe. Une rencontre avec un groupe étranger constituait en soi une menace. Le déclencheur T est à l’origine de la violence dans les gangs, de la violence religieuse, raciale et du terrorisme. La communication instantanée via Internet, et les transports à grande vitesse augmentent les possibilités de rencontre entre des personnes différentes, donc les risques de violence.


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vendredi 28 mai 2021

Refus



Par le refus, l'homme se trouve plongé dans la dualité.
Celle ci exprime la vérité de sa situation présente.
La vérité n'est pas séparée de son expérience.
C'est pourquoi la vérité est partout, toujours, dans toutes les circonstances.
Mais il y a des degrés dans la vérité, comme il y a des variétés d'expériences.
Être toujours dans la vérité signifie qu'il n'y a pas d'opposition entre le relatif et l'absolu, le matériel et le spirituel.
Ma vérité relative ici et maintenant est la vérité absolue, car une vérité absolue coupée séparée de la vérité relative ne serait plus absolue.
Il n'y a pas d'absolu au delà du relatif.
L'absolu, c'est voir le relatif comme relatif.
C'est à dire voir, accepter le changement et la différence.
C'est pourquoi l'unité est un mode de conscience qui consiste à être un avec ce qui est.

Swâmi Prajñânpad, Les Lois de la Vie.

jeudi 27 mai 2021

3 phrases qui accompagnent le chemin.

 

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mercredi 26 mai 2021

Humanité

 

Miniature illustrant l'ouvrage de Saadi à Shiraz « Le jardin des roses » dessinée par Paul Zenker en 1942

« Les hommes sont membres les uns des autres,
et tous crées de même matière.
Si un membre est affligé, les autres s’en ressentent.
Qui n’est pas touché du mal d’autrui, ne mérite pas d’être appelé homme. »


l'Empire des roses (Golestan)
poète persan Saadi, 1258

Ces vers sont inscrits à l'entrée du siège de l'Organisation des Nations unies à New York.

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mardi 25 mai 2021

Le shiatsu et ses bienfaits


Un art qui presse la détente du doigt...

Actuellement, je pratique de plus en plus cet art du Shiatsu que je trouve très précieux 
pour remettre une personne dans son axe, sur son chemin de vie.
Les retours sont très positifs et je m'en réjouis. 
Il faut préciser que j'intègre ce shiatsu dans l'unique et clairvoyante voie de l'adhyatma yoga.


"L’adhyatma yoga est une discipline pour croître au-delà de son niveau normal et non une thérapeutique pour se débarrasser d’une névrose ou une compensation aux frustrations...

Certes les médecines diffèrent entre elles, autant qu’allopathie, homéopathie, chirurgie, médecine ayurvédique, acupuncture, etc. Mais le but est le même. De l’ego malsain à l’ego harmonieux et du Soi prisonnier de l’ego au Soi libre de l’ego, c’est le chemin de l’adhyatma yoga, le chemin de la sagesse.

extraits de "Les chemins de la sagesse" de Arnaud Desjardins

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lundi 24 mai 2021

L'Ame et l'Esprit

 L'AME ET L'ESPRIT

Mon âme est triste à mourir
Leur a t-il dit
Dans un jardin par un soir sombre
En les priant de demeurer auprès de lui
Alors pourquoi ne vous dirai je pas
Par une matinée pourtant claire
Dont je goûte la lumière
Que mon âme aussi est triste
Mon esprit sans doute ne l’est pas
Mais mon âme
S’éprouve écorchée
Elle saigne mon âme
Pas de sa blessure propre
Mais de celles de personnes
Dont la blessure
Comme un tireur aveugle
Éclabousse tout autour d’elles
Et avant tout en elles
L’âme est en peine, oui
Tandis que l’esprit, lui
Communie
Avec cette douleur
La mienne compris
Je suis pas indifférent
Dieu merci
Le bouddha hébété
Le regard figé de l’éveillé
La non dualité fabrique de cœurs blindés
Oh surtout pas
Très peu pour moi
L’humanité n’est pas un rêve
Encore moins une maladie
N’en déplaise aux foules fascinées
Par tel ou tel vieillard agressif et desséché
On ne se libère pas de son humanité,
Sous peine de l’abdiquer
Pour une sagesse aride
Je ne suis pas une terre désolée
Je suis un humain dont l’âme
Saigne autant qu’elle se réjouit
Tandis que l’esprit, quoi qu’il en soit, communie

Gilles farcet


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dimanche 23 mai 2021

Comment s'accomplir au travail par Astrid Hannecart


Très impliquée à promouvoir une finance sociale et solidaire, la jeune femme nous détaille comment elle s'implique au quotidien. 


1- Trouver son moteur

Partir de ses désirs, de ses aspirations, de ses envies, de ce que l'on aime faire permet d'avoir l'impulsion qui met en mouvement. Tout l'enjeu est de trouver son moteur en lien avec ses compétences. Avec les talents que le Seigneur a donnés à chacun et que tous, nous sommes appelés à faire fructifier. Le fait d'identifier ses valeurs et de les hiérarchiser est un bon moyen pour ancrer sa motivation et tenir sur la durée.

2- Chercher le sens

Pouvoir se poser la question du pourquoi, de la finalité et y répondre, est un bon indicateur sur la direction à prendre. La question du sens met en perspective et peut conduire à sortir des sentiers battus. Il ne suffit pas de trouver une utilité à son travail pour pouvoir s'y accomplir, il faut y trouver du sens ! J'en ai fait l'expérience pendant mon alternance.

3- Être aligné

L'alignement entre ses convictions, ce que l'on est profondément d'une part, et son activité professionnelle d'autre part, est une puissante source pour donner le meilleur de soi-même et être libre, car c'est trouver sa place. Le choix rend libre, même si « choisir, c'est renoncer ». L'alignement se traduit aussi au niveau des valeurs portées par la structure dans laquelle on travaille. Il est important de pouvoir s'identifier à la vision de cette activité professionnelle et de la partager avec ses collègues. Les bonnes relations humaines au travail sont essentielles.

4- Assumer ses choix

« N'ayez pas peur ! », disait le pape Jean Paul II. L'aventure nous fait grandir. Oser voir grand permet d'avoir une grande vie. Un salaire ajusté n'est rien à côté de toute la richesse d'une activité qui porte du fruit, « et un fruit qui demeure » (Jean 15, 16). Le travail idéal n'existe pas, car il y a toujours des arbitrages à mener, et qu'il faut assumer. C'est une question de responsabilité, où il est important d'être bon dans ce que l'on fait.

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Source : magazine la Vie mai 2021

samedi 22 mai 2021

Décoller les étiquettes


 Faire valser les étiquettes pour reconnaître votre véritable valeur...


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vendredi 21 mai 2021

Mots pour rire

 



" Si quelqu’un vous fait passer un moment
difficile et que votre ego commence à avoir mal,
au lieu de réagir, observez simplement ce qu’il
se passe. Voyez comment le son est simplement
sorti de la bouche de l’autre personne, entrant
par votre oreille et provoquant une douleur dans
votre coeur. Si vous y réfléchissez de la bonne
façon, cela vous fera rire ; vous verrez comment
il est ridicule d’être contrarié par quelque
chose d’aussi insignifiant. "
-Lama Yéshé.

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jeudi 20 mai 2021

Interview de Faouzi Skali


Des réponses de Faouzi Skali pour éclairer notre chemin.


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mercredi 19 mai 2021

Exposition à Lille

 « T’aurait-on expliqué où l’on te mène,

c’est le moment de te dire :
ta place est ici. »

 Pierre Dhainaut

Une exposition avec Sabine Dewulf dans le rôle du commissaire d'exposition... pour découvrir les mystères des livres d'artistes avec Pierre Dhainaut.
Ouvert à partir de mercredi 19 mai !

Centre d'Arts plastiques et visuels de Lille



🙂 L'exposition "En regard, à l'écoute - La poésie de Pierre Dhainaut à travers les livres d'artistes", coproduite avec la Bibliothèque municipale de Lille ouvre ses portes le mercredi 19 mai et sera visible jusqu'au 27 juin.
--- Visites libres aux heures habituelles de la galerie du mercredi au vendredi de 14h30 à 18h30, samedi de 14h à 18h et dimanche de 10h30 à 13h30, selon les mesures sanitaires en vigueur.
--- Visites commentées gratuites pour les groupes constitués (10 personnes maximum) selon les mesures sanitaires en vigueur et sur réservation obligatoire : vperus@mairie-lille.fr

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Lever de la pureté

 


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mardi 18 mai 2021

L'émotion liée au feu

L'été, c'est la saison reliée à la joie du Cœur dans la conscience et l'harmonie en Energétique Chinoise. Comment s'y prendre pour la trouver ? Valérie Savie, professeur de Qi Gong et praticienne en arts énergétiques à Tours, nous livre des clés essentielles.

En Energétique Chinoise, chaque saison est reliée à une émotion particulière entre autres choses. L'été est donc relié, selon le cycle des 5 Eléments dont nous avons déjà parlé ici. à l'élément Feu, à la joie du Cœur et à un système organique, qui est ici, pour faire simple, le fonctionnement énergétique du Cœur et de l'Intestin Grêle. Le Cœur en Médecine Traditionnelle Chinoise, c'est aussi la conscience, qu'on appelle le "Shen". L'été, nous profitons de la chaleur de cet élément Feu, qui amène de la joie, joie d'être ensemble, de faire la fête, de s'exprimer largement, c'est l'expansion qui domine. Mais selon la manière dont cet élément Feu est aspecté en nous, nous pouvons nous sentir en harmonie, dans la joie et la conscience ou tomber dans des excès, de la perversion qui peut conduire à de la séduction, de la manipulation.

Alors, que faire, si nous sommes en excès de Feu ? Prenons conscience de qui nous sommes vraiment et tentons de nous détacher de ce qui nous enchaine, des passions qui nous font souffrir pour retrouver du calme dans  l'intériorité. Il existe un  Qi Gong qui s'appelle "Calmer l'esprit et apaiser le Cœur".


Il est également possible de se faire accompagner, pensez-y, pour apprendre à nous connaître, éveiller notre conscience de qui nous sommes vraiment. Qu'est-ce que notre Cœur dit et qu'est-ce que notre tête dit ? Voilà des questions qu'il faut se poser. Ensuite, apprenez à vous accepter tel que vous êtes et à vous aimer, ce qui est peut-être la chose la plus difficile à faire, sans être égoïste, égocentré. Apprenez à vous considérer avec valeur et respect.

Sur le plan énergétique, il est important de prendre soin de notre Cœur et de nos émotions, prenez soin également de votre digestion (dans l'intestin grêle) matérielle (matières) et immatérielle (émotions). Vous pouvez laisser le son Ha se faire quand vous inspirez et ouvrez les bras, ouvrez votre Cœur.

Ecouter ses conseils 

Le Qi Gong, (prononcer Tchi Kong), littéralement "travail" ou "maîtrise de l'énergie" est une gymnastique traditionnelle chinoise millénaire et une science de la respiration fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle. Le Qi Gong associe mouvements lents, exercices respiratoires et concentration. Il fait partie de l'une des 5 branches de la Médecine Traditionnelle Chinoise.  

Valérie Savie est professeur de Qi Gong et Qi Gong dansé depuis 20 ans. Passionnée par la danse et le mouvement, elle est aussi thérapeute énergéticienne.   

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lundi 17 mai 2021

Espace sans identité...



 Quand je veux méditer, une grande lourdeur m'envahit, une somnolence me gagne ; une énergie négative s'étend, s'amplifie, puis le sommeil m'accable.

-Ce sommeil équivaut à une absence d'activité. Un silence. Il va croître, mais ce n'est pas encore un silence sans objet. C'est pourquoi vous vous endormez. Lorsque votre attention silencieuse à une autre dimension, non pas l'arrêt des pensées et des sensations, elle occupe alors un immense espace en vous et vous ne vous endormez plus.

Jean Klein




 "Nous essayons de connaître ce "Je" qui s'identifie à ce corps dans l'état de veille, à un autre corps dans l'état de rêve, et qui n'a pas de corps dans le sommeil profond. Ce "Je" qui n'a pas de corps dans le sommeil profond a rêvé qu'il était un papillon dans mon rêve, et un être humain à présent. Quelle est la vérité ? Le "Je" seul est la vérité. Les autre choses vont et viennent. D'où viennent-elles ? Du "Je" qui est infini et qui, parce qu'il est infini, peut projeter un univers entier. Vous-mêmes, vous projetez bien la totalité de l'univers du rêve. Pareillement, vous avez projeté aussi l'univers de l'état de veille. Vous pouvez observer ce processus très facilement : il a lieu tous les jours. Dans le langage des écritures, vous engloutissez et digérez chaque jour les deux univers, celui du rêve et celui de l'état de veille, et vous existez de manière très heureuse dans l'état de sommeil profond, sans corps et sans monde. Rien n'est là, et pourtant, vous êtes très heureux dans cet état. Réfléchissez-y et la vérité deviendra très claire."

Enseignement de la sagesse, Le témoin p 26


* Littéralement : tourné vers le Sud. Aspect de Shiva représenté en tant que Jnani dispensant la connaissance à des disciples.

 

source citation:  ipapy
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dimanche 16 mai 2021

Le temps de la relation

 


« L’Amitié au sein d’un couple rappelle à l’un et à l’autre qu’il y a un temps pour s’unir et un temps pour la solitude, un temps pour partager et un temps pour faire silence, un temps pour l’étreinte et un temps pour le retour à soi.

Elle rappelle aussi que l’Intimité ne se réduit pas à la relation charnelle, qu’elle requiert le partage de l’Intériorité, le dialogue d’Âme à Âme, elle oriente et illumine une Étreinte qui, au lieu de se contenter d’une satisfaction sexuelle, témoigne de la Beauté, du Mystère et du Sacré des Êtres.

Là, elle devient Amour. »

- Jacqueline Kelen


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vendredi 14 mai 2021

Au rivage de l'écoute

 

Peter Severin Kroyer


"La vérité des autres se trouve rarement dans ce qu’ils vous montrent, mais dans ce qu’ils ne savent pas vous montrer.
Si vous voulez réellement comprendre les autres, n’écoutez pas ce qu’ils disent mais ce qu’ils taisent».
Khalil Gibran ❤

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mardi 11 mai 2021

A propos du mot disciple



En Occident, le mot "disciple" a souvent une connotation négative, notamment dans les analyses des nouveaux mouvements religieux, où son sens s'apparente à une forme d'aliénation à un guru, souvent supposé manipuler son élève.
Malheureusement, ces dernières années, cette vision a été renforcée par de nombreux scandales émanant d'écoles diverses. Aucun courant spirituel n'a été épargné.
Mais pour être justes, il faut ajouter deux choses: d'une part, ce type de scandales n'est pas spécifique à la spiritualité, on le trouve partout et dans tous les domaines, y compris dans les systèmes ne reposant aucunement sur la relation maître disciple.
D'autre part, pour un scandale, combien de relations maîtres-disciples qui se passent très bien et sont fructueuses? D'innombrables, dont nous n'entendrons évidemment jamais parler, puisque du domaine du respect et de l'intime. Ainsi, la vision que nous avons en Occident sur cette notion est tronquée et s'apparente à un bais cognitif.
Notons qu'en Occident aussi, ce concept est connu, et a parfois une connotation bien plus positive, même si on n'utilise pas forcément le terme "disciple". Pourtant, on connaît tous le concept du compagnonnage, cette relation de maître à disciple dans l'artisanat ou l'art. Combien de musiciens, de philosophes, voire de scientifiques "durs" se réclament disciples de certains de leurs enseignants, se battant même parfois pour en être les héritiers naturels ou légitimes?
En Orient, cependant, la notion a gardé un sens très positif, et pour ce que j'ai pu observer dans le domaine spécifique qui est le mien, le taoïsme, la relation est d'abord vécue comme une chance et un honneur pour le disciple, une chance pour le maître qui a ainsi l'opportunité de continuer à faire vivre sa lignée, et elle se vit de manière respectueuse dans la très grande majorité des cas.
Revenons simplement à l'étymologie du terme, qui signifie "élève, apprenti". Dans ce sens, évidemment, aucun problème à signaler. Pourquoi, alors, utiliser deux termes différents pour les apprenants?
Simplement pour la raison suivante, qui est fonctionnelle et pragmatique: un(e) élève a une relation avec un enseignant qui se construit sur un mode horizontal en ce qui concerne le contrat qui les lie: le plus souvent, celui-ci a comme transaction une certaine somme d'argent, qui lui permet d'obtenir qqch de précis. Une fois ceci obtenu, les deux, élèves et enseignants, sont quittes. Si on décide de commencer la guitare, tous les élèves obtiennent le même nombre de cours pour la même somme d'argent, et à priori, tout le monde a accès à l'enseignant, sauf si celui-ci est victime de son succès et est complet.

Il y a une grande différence dans la relation de maître à disciple: celle-ci ne se base pas sur une transaction économique en premier lieu (même si celle-ci peut avoir lieu et doit être très claire), mais sur une forme de résonance avant tout.
Résonance de l'élève pour l'art, la spiritualité ET l'enseignant en question. Résonance pour le maître ou enseignant vis à vis de l'élève, envers lequel il va devoir jauger non pas sa capacité en tant que telle, mais l'adéquation de la transmission entre ces deux personnalités particulières. Un maître, en effet, peut très bien refuser d'enseigner, non pas parce que l'élève n'est pas assez doué ou n'a pas assez travaillé, mais simplement parce que la "résonance" ne lui semble pas suffisante pour que la transmission puisse se faire à un niveau efficace. Dans ce cas, il pourra éventuellement référer cet élève à un enseignant qui a un autre type de personnalité, et donc une autre vibration, peut-être plus compatible avec l'élève en question.
Dans une telle transaction, car il s'agit bien d'une transaction, il n'y a pas d'égalité entre les personnes (à part, bien entendu, au plan humain le plus fondamental). Dans un tel cas de figure l'enseignant ou le maître est plus vaste et plus mature que son élève, au moins dans le domaine spécifique pour lequel l'élève demande de l'enseignement. Dès lors, ici, le client n'est plus roi. Il est obligé d'abaisser sa coupe, et de la vider avant, s'il veut recevoir quelque chose. Le fameux "oui, mais" revient dans ce cas à vouloir remonter sa coupe au même niveau que l'enseignant. C'est très humain, bien sûr, mais ça ne marche pas, sauf avec des élèves très matures et ils sont rares.
Relevons qu'abaisser sa coupe, momentanément, ne signifie en aucun cas perdre sa dignité, bien au contraire. Il s'agit de retrouver notre humilité fondamentale tout en sentant l'axe même de notre dignité intrinsèque. C'est un jeu introspectif d'une très grande subtilité, et qui peut amener à une très grande maturité, s'il est exercé suffisamment longtemps. C'est le sens, et l'essence, du salut traditionnel, par exemple, que l'on retrouve à la fin de toutes les formes de Qi Gong datant d'avant la Révolution Culturelle.

Cela ne veut pas dire du tout qu'en certaines circonstances, l'élève ne peux pas questionner le maître, le challenger, voire le tester. Mais ceci ne devrait pas être la routine de la relation. Ce type de test, s'il a lieu, doit avoir lieu très tôt, et autant que nécessaire. Mais à un moment donné, le disciple doit faire un choix: soit il s'engage et prend le risque et se donne en même temps l'immense opportunité d'un changement radical, soit il préserve sa carapace égotique et protectrice en restant dans sa zone de confort (mais dans laquelle, malheureusement, il ou elle étouffe) et il continuera à tourner en rond en pensant que l'herbe est vraiment toujours plus verte ailleurs.
C'est la raison pour laquelle je suis partisan de garder ce terme. Il n'est pas simple à utiliser, mais il empêche de s'endormir, oblige à une certaine exigence dans la réflexion. Il oblige au positionnement, à l'éventuel engagement, et à une forme de discipline dans la durée, au service d'un changement qui pourrait être radical, et pour le mieux, bien évidemment.
Mais que le ou la disciple n'obtiendra jamais au rabais, ni en marchandant.
Le sujet n'est bien évidemment pas clos, et il nécessite beaucoup de nuances pour l'aborder. Mais le premier pas est fait.
Bonne réflexion!
Fabrice Jordan

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