mardi 31 décembre 2019

Eclairage et ouverture


En ce dernier jour...

Pour éclairer une pièce sombre, la meilleure façon est d'ouvrir les volets. Alors instantanément, la lumière entre dans la pièce et tout est clair.
Peu importe que les volets aient été fermés pendant des années ou même des siècles, la lumière entre par l'ouverture et le jour est là.
De même, peu importe le temps de notre ignorance et de notre sommeil.
Peu importe que pendant des années (ou des vies) nous n'ayons pas été conscient de notre vraie nature.
Si nous ouvrons l’œil de la conscience, instantanément, notre être et le monde sont inondés de lumière.
Mieux encore, il suffit de se rendre compte que jamais, même pour un instant, cet œil a été fermé.
Il est ouvert juste maintenant.
Il est toujours ouvert.
Il est l'espace par lequel le monde est connu.

José Le Roy

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dimanche 29 décembre 2019

Altruisme avec Matthieu Ricard


Comment concilier les impératifs de l’économie, de la recherche du bonheur et du respect de l’environnement ?



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samedi 28 décembre 2019

Hommage à Ram Dass (traduction par Fabrice Jordan)

Ram Dass vient de mourir. En guise d'hommage pour ce grand homme, je vous ai traduit l'article du NYT ci-dessous. Ram Dass a été un pionnier à bien des égards. Il a notamment exploré les effets du LSD dans les années 60 et a eu une vie rock'n roll jusqu'à un AVC en 1997 dont il a fait un exercice spirituel remarquable. Je vous laisse avec l'article ci-dessous:
Pendant plus de 50 ans, Ram Dass a observé les apparitions et disparitions d'autres leaders spirituels non traditionnels alors que lui a duré. Il est actif depuis le début des années 1960, à l'époque où il était encore connu sous le nom de Richard Alpert et où il a travaillé avec son collègue du département de psychologie de Harvard, Timothy Leary, à la recherche des effets du LSD et de la psilocybine sur l'altération de l'esprit et a contribué à lancer l'ère psychédélique.
Plus tard, comme beaucoup de gens avant lui, il s'est aventuré à l'est, passant du temps en Inde en tant que disciple du mystique hindou Neem Karoli Baba. À son retour, nouvellement connu sous le nom de Ram Dass, il a écrit le mash-up bouddhiste-hindou-chrétien philosophiquement brumeux et obstinément résonnant " Be Here Now ", dans lequel il a fait l'éloge de l'idée désormais commune, alors nouvelle (pour les hippies occidentaux, du moins), selon laquelle porter une attention profonde au moment présent - c'est-à-dire à la pleine conscience - est le meilleur chemin vers une vie qui a du sens.
Publié en 1971, ce livre, un des premiers classiques de la pensée New Age, s'est vendu à environ deux millions d'exemplaires, selon son site Internet ; Ram Dass, qui a depuis écrit une douzaine d'autres livres, continue de trouver de nouveaux lecteurs grâce aux éloges de personnes comme Lena Dunham et la candidate à la présidence Marianne Williamson. Les conférences archivées de cet homme de 88 ans ont également trouvé une seconde vie sous forme de podcasts populaires, et il a fait l'objet de multiples documentaires, notamment le film " Becoming Nobody ", dont la première a eu lieu le 6 septembre. " J'ai d'abord été professeur ", a déclaré Ram Dass, qui a subi en 1997 un accident vasculaire cérébral qui a affecté sa capacité de parler. "Ensuite, j'étais un psychédélique. Maintenant, je suis vieux. Je suis une icône." Il a souri en connaissance de cause. "Il y a des choses pires que ça."

Question (Q): Dans "Be Here Now". vous écrivez sur le fait d'aller dans un ashram en Inde et de passer des mois en méditation profonde. La plupart d'entre nous ne peuvent pas abandonner comme ça et peuvent trouver assez difficile de ne pas vérifier leur téléphone toutes les cinq minutes ou de s'éloigner de leur courriel au travail pendant une journée, sans parler de passer des heures par nuit à se concentrer sur la respiration, comme vous l'avez fait. Tout cela n'est qu'un préambule à la question : La vie occidentale moderne est-elle en contradiction avec l'effort nécessaire pour le type de développement spirituel que vous épousez ?
Réponse (R): Oui. Des pensées, des pensées, des pensées : Ce sont les attrape-attention quotidiens qui font que vous ne pouvez pas passer de votre esprit à votre coeur à votre âme. L'âme contient l'amour, la compassion, la sagesse, la paix et la joie, mais la plupart des gens s'identifient avec l'esprit. Vous n'êtes pas un ego. Vous êtes une âme. Vous n'êtes pas psychologiquement plein d'anxiété et de peur.
(Q) Parle pour toi.
(R) Si vous vous identifiez au plan de l'ego, vous découvrirez que vous êtes dans le temps, dans l'espace, que vous êtes un petit corps. Mais allez au cœur spirituel, et il y aura une porte vers le prochain plan de conscience : la terre de l'âme. Mon gourou m'a appelé une fois après que j'ai jeté une assiette de nourriture à un Occidental à l'ashram. Maharaji a dit : "Ram Dass ! Il y a un problème ?" Je lui ai dit que je me plaignais des Occidentaux qui traînaient dans le coin, et il a pris un verre de lait et me l'a donné, et il a dit, "Maintenant, fais-le pour eux." Alors j'ai donné du lait à tous les Occidentaux. Ça m'a fait du bien au cœur. Nourrissez-les. Aimez tout le monde.
(Q) Eh bien, dans ce sens, votre croyance est que l'univers se déroule parfaitement. Alors, comment pouvons-nous, en tant qu'êtres humains, donner un sens à cette perfection étant donné l'imminente et terrible catastrophe que représente quelque chose comme le changement climatique ?
(R) Les humains peuvent avoir une conscience sur deux plans. Par exemple, quand vous êtes journaliste au Times, c'est un jeu. C'est une danse. Combien de personnes devez-vous impressionner ? C'est des trucs comme ça. Mais l'âme a en elle le témoin, et elle est témoin de toute notre incarnation. L'âme regarde le jeu sans jugement.
(Q) Est-ce que je joue le jeu de la bonne façon ?
(R) Hum, non.
(Q) Ah, mince. Y a-t-il au moins un "mais" à venir ?
(R) Mais ton intellect te gardera sur la bonne voie ! Je sens que vous êtes dans votre travail spirituel. Vous êtes une âme. Votre bébé est une âme. Votre femme est une âme. Le lecteur est une âme. L'éditeur est une âme. Je suis une âme. Mais beaucoup de ces gens ne s'identifient pas à leur âme. Il y a une métaphore que Maharaji a décrite pour moi : Il y a un pêcheur, et il a une canne, et tu es le poisson et je suis le ver. En Inde, on dit : "Ne cherchez pas un gourou. Le gourou te cherche."
(Q) Vous croyez que le "je" est une illusion, et dans votre dernier livre il y a des références rapides à votre homosexualité, ce qui n'est pas quelque chose que je vous avais vu mentionner auparavant. Mais que signifie l'orientation sexuelle individuelle si le "moi" n'est qu'une construction de l'ego ?
(R) C'est une partie d'un rêve. Depuis mon adolescence jusqu'à ce que je trouve Maharaji, j'étais homosexuel dans ma tête. Au lycée, à l'école préparatoire, j'étais attiré par les hommes. Cette tendance a façonné ma vie. Owsley - vous connaissez Owsley ?
(Q) Ouais, il était ingénieur du son pour les Grateful Dead.
(R) Oui. Je traînais dans les coulisses, et il a pris un comprimé d'acide et me l'a mis sur la langue. Puis une fille a pris un comprimé d'acide, et Owsley nous a conduit sur la piste de danse. Elle et moi avons eu un moment de jovialité à partir de cette danse et pendant les trois mois qui ont suivi. Puis des années plus tard, j'ai reçu une lettre d'un gars. Il m'a dit : "Je crois que tu es le père de mon grand frère parce que je t'ai trouvé sur internet et tu lui ressembles. Pendant 50 ans, ma mère n'en a pas parlé." Elle était étudiante à Stanford, et elle s'est liée à moi. Vous pouvez imaginer ma surprise quand j'ai su que j'avais un fils de 50 ans. Pas mal pour un homosexuel !
(Q) Je ne veux pas être grossier, mais comment le fait de subir les effets cognitifs d'un AVC a-t-il inhibé votre capacité à vous diriger vers l'illumination ?
(R) Eh bien, l'attaque m'a empêché de jouer du violoncelle, de jouer au golf, de faire l'amour. Donc, tout ce que je pouvais faire après le coup, c'était de rentrer à l'intérieur et de me concentrer sur mon côté spirituel.
(Q) Pourquoi pensez-vous que les jeunes générations manifestent un intérêt renouvelé pour la pensée et les pratiques New Age ?
(R) La nostalgie des années 60 et 70. Ils sont fatigués de notre culture. Ils sont intéressés par la culture de leur esprit et de leur âme.
(Q) Vous inquiétez-vous parfois du fait que tous ces individus qui se tournent vers l'intérieur plutôt que vers l'extérieur le font pour éviter l'engagement politique ?
(R) L'action sociale et le travail spirituel ne s'excluent pas mutuellement. Le témoin est témoin de la politique ou des nombreux jeux que nous jouons. À long terme, cela est bénéfique pour les individus et la culture.
(Q) Si vous aviez une audience avec le président Trump, quels conseils lui donneriez-vous qui lui seraient utiles dans son travail ?
(R) Identifiez-vous à votre âme.
(Q) Cela pourrait demander du travail.
(R) Non.
(Q) Non ? Est-ce que je juge injustement ?
(R) Sur ma table de puja se trouve Donald Trump. Quand je regarde sa photo, je lui dis : "Je te connais par ton karma, et je ne te connais pas pour ton âme." Et je suis compatissant envers cette âme parce qu'il a un lourd karma.
(Q) Lorsque je suis retourné lire les travaux de votre ancien collègue Timothy Leary, il ne faisait qu'exprimer l'espoir que l'utilisation généralisée du LSD pourrait transformer la société pour le mieux. Cela ne s'est pas produit. Est-il possible que vous et Leary visiez de mauvaises cibles lorsque vous promouviez les possibilités révolutionnaires des drogues psychédéliques ? Peut-être qu'elles ne peuvent être révolutionnaires qu'au niveau individuel et non au niveau de la société.
(R) Tim était un scientifique social, et il expérimentait des situations sociales. C'est là qu'il se concentrait. Dans la dernière période du monde psychédélique de Tim, il a entendu le mantra : "Allumez, branchez-vous et abandonnez." C'est radical. C'est radical.
(Q) Vous avez déjà voulu prendre de l'acide en souvenir du bon vieux temps ?
(R) Ouais. Je pense que je veux plonger dans les plans de conscience. J'ai donné du LSD à mon gourou en Inde, et il m'a dit que des plantes aux effets similaires existaient autrefois et qu'en les prenant, vous pouviez rester dans la pièce avec le Christ pendant quelques heures seulement au lieu de vivre avec le Seigneur. C'est pourquoi je suis allé à l'est. Ils avaient des méthodes pour vivre avec le Seigneur.
(Q) Vous parlez de votre gourou comme d'un parfait professeur. Mais au risque de paraître désinvolte, personne n'est parfait.
(R) Maharaji me guide, et je me sens en sécurité dans cette guidance, donc je me sens en sécurité dans mon enseignement. "Ram Dass" signifie "serviteur de Ram", et l'idéal le plus élevé est Hanuman, qui est complètement désintéressée dans son service et son amour. Je sers Maharaji avec cet amour. Tout cela n'a pas à faire, au niveau ultime, avec un corps. C'est en rapport avec cette chose qui est au-delà.
(Q) Vous avez dit que vous êtes prêt à mourir. Quand l'avez-vous su ?
(R) Quand je suis arrivé à mon âme. L'âme n'a pas peur de mourir. L'ego a une peur très prononcée de la mort. L'ego, cette incarnation, c'est la vie et la mort. L'âme est infinie.
(Q) Bon, voilà quelque chose avec lequel je me débats : Vous enseignez qu'on est censé être libre de tout désir. Je peux m'imaginer être libre du désir de prestige ou d'argent ou de l'attention d'une personne inaccessible. Il est beaucoup plus difficile d'imaginer être libéré du désir, par exemple, que mes proches ne subissent aucun préjudice. Sommes-nous même censés renoncer à de tels désirs ?
(R) Ouaip ! Le désir est le désir. L'attachement est l'attachement. Quand je suis revenu d'Inde aux États-Unis, je suis revenu en apportant le message de Maharaji. Je n'avais jamais ressenti l'amour qu'il m'avait donné. C'était de l'amour inconditionnel. Tout dans ma vie avait été de l'amour conditionnel. Quand j'étais un bon garçon, ils m'ont aimé. Quand j'étais un bon étudiant, ils m'ont aimé. Quand j'étais un bon amant, ils m'aimaient. Je pensais que je pourrais revenir et montrer un amour inconditionnel. Le message principal est ce genre d'amour.
(Q) A propos de ce message central : J'ai lu "Be Here Now" probablement une demi-douzaine de fois. J'ai écouté d'innombrables de vos conférences et lu un tas de vos autres livres. Et je dois dire que je trouve toujours difficile d'expliquer exactement votre philosophie au-delà de la phrase " Be here now ", qui est certes très utile. Donc, tant que je vous ai : Quelle est votre philosophie ?
(R) "Être ici maintenant" est : À chaque instant, entrez dans l'instant. Notre esprit nous fait faire des allers-retours dans le temps. J'enseigne un moment. Et j'enseigne que nous nous identifions à l'ego. L'ego est une distorsion de l'esprit, et la plupart des gens ne s'identifient pas à leur âme. Ils s'inquiètent de l'excès de sens. L'âme est témoin de l'ego et est témoin des pensées. "Soyez ici maintenant" donne aux gens l'opportunité de s'identifier à nouveau en dehors de leur ego mental et dans cette chose qu'on appelle l'âme. C'est la perspective à partir de laquelle nous pourrions vivre une vie sans être pris de peur. Se réidentifier là, c'est changer toute sa vie.


vendredi 27 décembre 2019

Hommage à Ram Dass, le serviteur


Richard Alpert (né le 6 avril 1931 à Boston (Massachusetts) et mort le 22 décembre 2019 à Maui (Hawaï)), aussi connu comme Baba Ram Dass (ou simplement Ram Dass), est un professeur de psychologie à l'université Harvard ayant étudié les effets de la psilocybine sur l'homme.
 (Wikipédia)



Une belle existence humaine, une existence riche, utile, une existence qui a tant contribué à la guérison du monde vient de prendre fin. Ram Dass (de son nom de naissance Richard Alpert) est mort à l'âge de 88 ans. Son nom indien lui avait été donné par son maître, l'extraordinaire Neem Karoli Baba que l'on voit sur le cadre accroché derrière nous - photo prise chez Ram Dass à San Francisco en janvier 1991. Ram Dass signifie littéralement "serviteur de Dieu". 

J'ai eu le privilège de le rencontrer à l'occasion de l'enquête pour "L'Homme se Lève à l'Ouest". Le livre (publié chez Albin Michel) comporte une centaine de pages consacrées à Ram Dass - portrait, entretien, reportage sur un séminaire donné pour les malades du sida. Au départ universitaire brillantisssime et riche fils de famille , Alpert fut renvoyé de sa chaire à Harvard après avoir expérimenté sur le LSD en compagnie de Timothy Leary. 
Parti en Inde, il a rencontré Neem Karoli Baba et est devenu ce que son nom indien indique, un serviteur du Plus Grand, demeuré toute sa vie fidèle à son maître et au travail qu'il lui avait donné. 
Son best seller Remember Here and Now a fait découvrir la spiritualité indienne à des milliers de lecteurs. Sa Seva Foundation a œuvré des décennies durant pour les sans-abris, les malades ... Après une attaque, confiné à une chaise roulante, Ram Dass a donné ces dernières années un magnifique témoignage de liberté intérieur vis à vis de la maladie et de la vieillesse handicapée (voir sur ce point le beau et relativement récent documentaire qui lui a été consacré sur Netflix).
J'ai aussi eu l'honneur de préfacer la traduction française de son livre Vieillir en Pleine Conscience (Editions du Relié). Bien que très célèbre, Ram Dass ne cultivait pas un "ego d'éveillé". Voici ce qu'il m'en disait il y a donc 28 ans : "ce qui m'a sauvé et me préserve encore de ce piège, c'est précisément le fait d'avoir connu Maharaji (Neem Karoli Baba). 
Vous comprenez, je sais ce que c'est qu'un vrai maître. Comment pourrais-je singer Maharaji, jouer les gourous d'opérette et rester en paix avec moi-même ? Sa seule présence suffit à me maintenir sur le droit chemin... 
Etre en communion avec Maharaji m'a pour ainsi dire immunisé contre toutes ces tentations". "Mieux vaut rencontrer un vrai disciple qu'un mauvais maître" m'avait dit Arnaud Desjardins quand je lui avais parlé de mes contacts avec Ram Dass. Le même Arnaud Desjardins qui aimait à rappeler qu'un maître est avant tout un serviteur. 
Merci Ram Dass, merci pour tout, fare well ...

Par Gilles farcet




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jeudi 26 décembre 2019

Votre cadeau....Votre présent.


Douglas Harding parle ici - à 96 ans - du Père Noël.
Le cadeau le plus extraordinaire est d'ÊTRE.
Et nous sommes déjà ce JE SUIS.
jlr


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source : blog de José Le Roy

mercredi 25 décembre 2019

Noël en profondeur


J’ai la chance d’aimer la solitude.
Dans le passé, la maladie et la dépression m’ont donné le goût de la descente dans les profondeurs.
Et puis les enseigneme
nts traditionnels sont venus, les murs qui masquaient les mondes invisibles se sont lézardés, et la Présence s’est ouverte dans une autre profondeur.
La Nativité est pour moi le lieu-même de cette autre profondeur -un dépouillement, qui est plénitude de l’essentiel.
J’entre avec gratitude et volupté dans la solitude et le silence où s’apprivoise au fil d’un temps incertain le murmure de la source d’Eau Vive...
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. » (Antoine de Saint-Exupéry)
Là où crèche le silence, le poids de la solitude est un ancrage en ciel comme en terre, seuls les anges répondent...

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Je vous souhaite à chacun et chacune une douce descente au cœur de l’hiver jusqu’au jaillissement de la Lumière des Mondes...


Vierge à l’Enfant, cathédrale d’Évry
-Judith Cypel-

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mardi 24 décembre 2019

Un chemin en nous...




"La vie du Christ, telle que des historiens peuvent la reconstituer, est à la fois l'histoire d'un homme et en même temps une dramaturgie sacrée décrivant le cheminement intérieur de tout homme. La nuit de Noël est en nous, avec l'étable, l'âne et le bœuf, la naissance de l'enfant est en nous et l'agonie suivie de la résurrection sont également en nous. L'ensemble des fidèles peut intérioriser ces différentes phases de la vie du Christ à travers l'année liturgique - l'Avent, Noël, le Carême, Pâques, la Pentecôte. Ce cycle remanifestant chaque année la totalité du chemin permet au chrétien d'approfondir l'enseignement que représente le mythe christique. 
Celui-ci acquiert alors un réel pouvoir transformateur pour celui qui le médite."

En relisant les évangiles
Arnaud Desjardins

Nous sommes invités... au Mystère



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lundi 23 décembre 2019

Émerveillement avant la nuit de Noël


“Quand nous cessons de nous émerveiller, 
nous arrêtons de croire en la vie.”

Michel bouthot

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samedi 21 décembre 2019

Respirante présence


Un bain d'air frais, cela vous tente ?... Pour passer de l'air de rien à l'air du Tout.


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vendredi 20 décembre 2019

Cherchons...



"Vous ne pouvez pas vivre dans la protection sans jamais vous exposer et être en même temps des aventuriers de la spiritualité. Soyez audacieux, soyez fous à votre façon, de cette folie aux yeux des hommes qui est sagesse aux yeux de Dieu. Prenez des risques. Cherchez, cherchez encore, cherchez partout. Cherchez de toutes les manières, ne laissez jamais échapper aucune occasion, aucune possibilité que le destin vous donne, et ne soyez pas chiches, mesquins, en essayant de discuter le prix." 

Arnaud Desjardins.

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mercredi 18 décembre 2019

Souffle de l'existence

"Une amie qui perdit dans un accident son mari et ses deux enfants racontait que, après sept ans de désespoir et de lamentations, elle se réveilla un matin avec cette phrase : « voilà sept ans que tu te plains de leur départ, mais quand as-tu remercié pour les quatorze ans de leur présence ? »

Ce n'est pas la réalisation de nos souhaits et de nos attentes qui nous rend vivants – c'est, au-delà de la joie et de la détresse qui nous rencontrent, notre capacité à louer.

Voici les paroles qu'adressa à Gertal Ital (une des premières Européennes à avoir passé de longues années dans un monastère zen au Japon), au jour de son départ, son maître : « N'oubliez pas que la personne qui vient faire ses adieux n'existe pas. Ni la personne à qui elle vient faire ses adieux. Ni le lieu où la scène se passe. »

Aujourd'hui encore quand je répète lentement cette phrase, j'ai dans le dos ce frisson en aigrette dont parle André Breton. Je n'existe pas. Tu n'existes pas. Mais ce qui existe, et dans quelle lumière ! C'est ce qui s'est tressé entre nous, ce qui est filé entre nos deux quenouilles, la relation, l'entre-nous.

Car ce qui n'est pas, c'est toi et moi - séparés - et ce qui est, c'est tout ce qui nous relie, tout le champ fluctuant entre nos consciences, cette intensité, cette immensité que nous partageons, cette immensité tendue comme une vaste voilure entre Dieu, les choses et les êtres.

Ce qui n'est pas, c'est le pêcheur et sa barque - séparés - mais ce qui est, c'est la partance et le désir et le vent qui ensemble les fait voguer. Les entités, les choses, les êtres n'existent pas ; ce qui existe, c'est le souffle qui les mêle et les soulève.

La description du Réel dans notre société est exactement l'inverse. N'existent que les choses et les êtres séparés, empaquetés sous vide et cellophane. Bien sûr, puisqu'il s'agit de vendre le plus de choses possibles au plus d'êtres séparés et d'entretenir l'illusion de la séparation et du manque.

En devenant vivants, nous opérons la Révolution la plus radicale qui soit. Nous tendons à Dieu ce qui est à Dieu, et à César sa pièce de monnaie et la monnaie de sa pièce. Et dans cette vacuité de l'entre-deux, notre vie se déploie."

Christiane Singer
Conférence de Christiane Singer prononcée dans le cadre du Forum de Lyon, « Devenir vivant », en octobre 1995

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mardi 17 décembre 2019

Les couleurs de l'empathie



On peut définir l’amour altruiste comme "le désir que tous les êtres trouvent le bonheur et les causes du bonheur." Ce désir altruiste s’accompagne d’une constante disponibilité envers autrui alliée à la détermination de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider chaque être en particulier à atteindre un authentique bonheur. Le bouddhisme rejoint sur ce point Aristote pour qui "aimer bien" consiste à "vouloir pour quelqu’un ce que l’on croit être bien" et "être capable de le lui procurer dans la mesure où on le peut." (1) 

La compassion est la forme que prend l’amour altruiste lorsqu’il est confronté aux souffrances d’autrui. Le bouddhisme la définit comme "le souhait que tous les êtres soient libérés de la souffrance et de ses causes". Cette aspiration doit être suivie de la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour remédier à ces tourments. L’empathie est la capacité d’entrer en résonance affective avec les sentiments d’autrui et de prendre conscience cognitivement de sa situation. L’empathie nous alerte en particulier sur la nature et l’intensité des souffrances éprouvées par autrui. On pourrait dire qu’elle catalyse la transformation de l’amour altruiste en compassion.

Matthieu Ricard (blog)


(1) Aristote, (2007), Rhétorique, II, 4, 1380b 34. Cité par Audi, P. (2011). L’empire de la compassion. Editions Les Belles Lettres, p. 37.

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lundi 16 décembre 2019

Prendre son bien en patience


L’exercice du jour est emprunté à Isabelle Filliozat. Il apparait dans son livre « l’année du bonheur ». Son thème est : la patience.

La citation qui l’illustre est la suivante :


Être patient, c’est réinvestir son énergie dans le lâcher-prise plutôt que dans l’énervement et l’attente.
Il en découle une nette baisse de stress, avouons-le !
Personnellement, ce qui m’aide à être patient est un mélange de techniques, de pensées et d’entrainement.
Je me dis :
« Tu as fait ta part. Bravo ! Maintenant cela ne dépend plus de toi. Je l’accepte volontiers ! »
Et là, soit je me concentre sur une nouvelle action, soit je me vide la tête avec un exercice simple de pleine conscience qui consiste à me focaliser sur ma respiration.
D’ailleurs, si vous souhaitez un « truc » pour vous calmer, je vous invite à créer une sorte d’ancrage.
Lorsque vous sentez que vous perdez patience, prenez une longue inspiration et relâchez doucement l’air en récitant lentement le mot patience dans votre tête. Finissez en souriant pour activer la rétro-action faciale et vous sentir bien.
Et surtout, surtout, imaginez une patience sans limite pour contrer l’expression « ma patience a des limites » qui augure une dose de mauvaise humeur non-négligeable.
Passons à l’exercice proposé par Isabelle Filliozat :

« Aujourd’hui, je fais preuve de patience…avec moi-même, avec mes enfants, dans les transports, au guichet, avec les gens que je croise, avec mes collègues, vis-à-vis de mes projets, dans toutes mes relations avec les autres. »

source : blog de Jeff Coach


Voir aussi : Ne rien faire est bon pour le cerveau

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samedi 14 décembre 2019

Relativité...


Climat social...



Docteur de sagesse ou doc tueur




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Dans l'absolu, prenez-soin de vous  !

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vendredi 13 décembre 2019

Méditer, une hygiène de vie spirituelle




CHU Liège

La méditation, c'est bon pour le cerveau, tel est le thème du livre très pédagogique du Pr Steven Laureys. Ce spécialiste des états modifiés de conscience nous invite à nous entraîner au bien-être mental.

CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS
« Le cerveau n'est pas un muscle, mais on peut rapprocher l'entraînement cérébral de l'entraînement musculaire. Comme il est conseillé de faire du sport pour lutter contre la sédentarité, il faut prendre soin de son hygiène mentale ! C'est désormais une responsabilité que de faire du bien à son cerveau, dont on sait qu'il est malléable et plastique. La méditation est pour cela un exercice intéressant et efficace qui a changé ma vie. J'ai commencé par observer le cerveau d'un grand « athlète » : Matthieu Ricard, docteur en sciences et moine bouddhiste. On y voit des développements extraordinaires, tant dans les structures que dans le fonctionnement, dans des zones comme l'amygdale (reconnaissance des émotions), le cortex cingulaire antérieur (contrôle de l'attention), ou l'hippocampe (qui entre dans le processus de la mémoire). La communication entre les deux hémisphères, gauche et droit, est plus développée aussi. 
Plus vous avez d'heures de méditation au compteur (et Matthieu en a 60 000 et plus !), plus ces effets sont observables. Mais les études montrent aussi qu'il n'est pas besoin d'être un moine, ni un marathonien de la méditation. Si nous suivons un petit programme d'entraînement, un peu comme les 10 000 pas pour la marche, l'effet est déjà visible sur la neuro-imagerie... et sur nos comportements dans la vie.

Des exercices à la portée de tous

On sait que la méditation est efficace en clinique sur la douleur, l'anxiété, la dépression et peut remplacer des médicaments, ralentir le processus du vieillissement. Il en est de même pour les pensées négatives et les ruminations. N'attendons pas un burn-out pour commencer à être attentif à notre bien-être mental ! Nous serons tous confrontés à un moment de notre vie à un stress trop important. Ne mettons pas pour autant la barre trop haut, chaque minute fait du bien et les entraînements sont variés, comme dans les activités sportives. À chacun de trouver ce qui lui convient. Moi, j'aime bien l'exercice de l'attention focalisée : on porte simplement son attention sur la respiration et on observe ce qui se passe en soi. Cela agit sur notre réseau attentionnel et permet de prendre un peu de distance avec la petite voix incessante de notre mental, celle qui nous empêche de dormir et nous donne des angoisses. Vous pouvez aussi pratiquer une méditation de présence ouverte à la compassion qui agit sur les réseaux de contrôle émotionnel du cerveau avec des effets visibles sur la matière grise (les neurones), la matière blanche (les connexions) ou le fonctionnement. 
La méditation, c'est comme le vélo, il y a un peu d'entraînement au début, puis vous enfourchez votre bécane et c'est reparti. Ces exercices sont à la portée de tous, je les prescris dans un cadre médical, en complément des traitements, à mes patients de la consultation de neurologie, je les pratique moi-même entre deux consultations ou dans le tram. Comme médecin, responsable de labo, époux, papa, je ne fais pas toujours les 20 minutes quotidiennes conseillées, mais je défends aussi l'idée d'une méditation informelle, car je sais qu'elle a un effet réel. Il faut abandonner le vieux dogme d'un cerveau statique : il change en permanence. Alors, de même que l'environnement influence notre expression génétique, tout ce qu'on fait pour gérer son stress agit sur notre cerveau mais aussi sur notre vie émotionnelle et sociale. La méditation ne nous coupe pas de la vie, mais nous rend plus présent à « l'ici et maintenant », plus conscient, plus concentré et donc moins exploitable, elle nous rend plus bienveillant pour soi-même et pour le monde. »

Interview de Élisabeth Marshall
source : La Vie
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jeudi 12 décembre 2019

Volonté de Dieu...


La soumission ou lâcher-prise est un espace où l'on respire un air rare. C'est un espace clair et merveilleux, mais aussi tout à fait inconnu, car nul ne peut concevoir le Divin. On peut être un grand esprit comme Einstein ou Nietzsche – mais même un tel esprit est insignifiant comparé à l'esprit du Divin. Non que Dieu cache quoi que ce soit aux êtres humains ; mais son esprit est si grand qu'il ne peut être saisi ou englobé par l'esprit humain ordinaire. Les bauls le savent, et c'est pourquoi ils s'efforcent de se soumettre afin de pouvoir être absorbés par l'intelligence de Dieu au lieu de se soumettre à l'intelligence tellement plus petite de leur ego.

Être « soumis » ou « abandonné » à la volonté de Dieu signifie que notre volonté personnelle est abandonnée et soumise à l'influence du Divin telle qu'elle se meut. Quand on s'est rendu à cette influence divine, on renonce à ses préférences personnelles afin de servir celles du maître et du Divin ; on est alors animé par une sorte d'instinct du service en toute circonstance. Tous les désirs personnels, de pouvoir, de succès, d'argent ou d'opulence deviennent secondaires et passent après ce que commande la bénédiction divine.

Quand on est soumis à la Volonté de Dieu, on est animé par Lui jour après jour, instant après instant. Chaque jour on reçoit ses ordres : « Va à tel endroit aujourd'hui. Fais ceci. Écris ceci. Fais en sorte que ceci se fasse. Mange ceci. Ne mange pas ça. Pratique telle discipline. »

Tout ce l'on fait obéit à ces « ordres » divins, lesquels, cependant, ne se présentent pas sous la forme de voix que l'on entendrait ou de signes que l'on percevrait, mais s'imposent naturellement. L'avenir demeure inconnu. Dans la soumission, on se donne entièrement au Divin ou à la Vie, ou encore à l'Univers, et l'on dit : « Dieu, je ne te résiste plus... La Vie, je ne te résiste plus... Univers, je ne te résiste plus... Fais de moi ce que tu veux ! »

L'essentiel est que l'on ne contrôle plus. C'est le Divin qui est aux commandes et nul ne sait ce que le Divin va vouloir pour chaque individu.

Lee Lozowick
Eloge de la folle sagesse

mardi 10 décembre 2019

Soigner son couple...

1. Offrez-vous des moments de qualité, légèreté, surprise

Faites-vous du bien ! Un week-end en amoureux par an est essentiel. On peut faire très simple ! Par exemple, partir marcher en emportant un pique-nique. L'important est d'être à deux.

2. Faites le point : où en êtes-vous de votre projet initial ?

Avez-vous des choses à vous pardonner l'un à l'autre ? Êtes-vous d'accord sur les règles éducatives ? Se rencontrer régulièrement, le soir, une fois les enfants couchés, permet de ne pas vivre comme des colocataires.

3. Apprenez à demander et à écouter

Un reproche du style : « J'en ai ras le bol, tu rentres toujours tard » ne produira pas les mêmes effets qu'une demande explicite : « Tu sais, quand tu rentres après 20 h, je me sens seul(e). Pourrais-tu rentrer plus tôt ? » Pour mieux écouter, utilisez la technique de la reformulation : exprimer votre ressenti afin de ne pas être dans l'accusation, et redire avec vos propres mots ce que votre conjoint ressent est un moyen d'être certain d'avoir bien compris, et qu'il se sente écouté.

4. Communiquez en profondeur

Trop souvent, on se contente de partager ce que l'on fait et ce que l'on pense. Or, ce qui permet de se connaître véritablement, c'est exprimer ce que l'on ressent. Face à son conjoint, on peut dire ce que l'on éprouve, ses faiblesses, ses questions, parce que nous savons qu'il nous aime, et qu'il ne va pas nous juger ni l'utiliser contre nous. Au contraire.

5. Faites-vous aider par un conseiller conjugal !

Face aux difficultés, inutile d'attendre : y songer est le signe qu'il est temps d'agir. Si vous ressentez de la souffrance, que les conflits sont récurrents ou excessifs. Votre conjoint n'accepte pas de faire cette démarche ? Il est toujours possible de consulter seul(e).

6. Souvenez-vous que le couple est un jardin à entretenir...

Il devient une jungle si l'on ne s'en occupe pas. Dès lors, comment s'en occuper ? Avec du temps, des cadeaux, des compliments. Lisez les Langages de l'amour, de Gary Chapman (Éditions Farel), offrez-vous une session ou un week-end pour couples.
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