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Comment l'être se manifeste-t-il ? Sous quelle forme s'exprime-t-il ? Quels sont les critères nous garantissant que ce que nous considérons comme étant des expressions de cet être, ne sont pas des illusions ?
Un critère certain est le fait que notre être exige toujours de nous l'acceptation de la vie totale, telle qu'elle se présente, avec sa douleur et sa souffrance ; et que faisant fi de nos aspirations étroitement égoïstes, il ne tolère aucun repos, aucun arrêt ; bien au contraire, il exige que nous soyons toujours prêts à dépasser le devenu, et même prêts au lâcher-prise, à accepter la mort. L'être tend à un renoncement au moi et aux positions acquises. Ainsi exige-t-il de nous la grande conversion et transformation : la métanoïa [...].
K.G. Dürckheim, La percée de l'Être ou les étapes de la maturité, Le Courrier du Livre, Paris, 1971, p. 18.