lundi 28 février 2011

AOC et camembert au lait cru (0)

Je vous propose une petite série sur le lait cru car j'adore le fromage... A suivre donc tout d'abord la confrérie du camembert pour arriver, au dernier post sur ce sujet, à la réhabilitation scientifique du lait cru... Bonne dégustation !:

dimanche 27 février 2011

L'autre monde avec Philippe Mac Leod

L’éternité n’est pas pour demain, elle est la clé de notre vie présente, d’une finesse extrême, qui d’un tour, sans bruit, l’ouvre à sa pleine dimension. L’autre monde surgit de celui-ci qui le façonne, comme à l’intérieur d’un œuf. C’est par la terre qu’on rejoint le ciel. Elle nous élève, nous soulève. Elle nous enseigne même, en puisant dans ses innombrables paraboles, mais pour un fruit qui mûrit dans un espace et une lumière qui la dépassent infiniment. Tout m’appelle, tout autour de moi devient signes, signes visibles d’une réalité toujours plus loin, plus secrète, plus intérieure...

La vie qui s’écoule ne nous présente pas seulement l’image d’un passage, d’une traversée, elle est le lieu même du secret, sa résonance, dont nous devinons à peine le fin mot, dans un murmure intermittent. L’éternité à laquelle j’aspire agit en moi à la manière d’un ferment, jusqu’à l’éclatement de mon enveloppe provisoire. Me perdre, me distendre, m’oublier, voilà l’autre monde, car on ne peut s’abîmer que dans un plus grand que soi. Il faut d’abord avoir ce goût-là, cette soif des lointains, pour rendre vie à un ailleurs qui deviendra une véritable passion.

À quoi ressemblerait l’espérance si elle n’était que désir de continuité, refus de partir, si elle se dérobait à cette force d’arrachement, de dépassement qui ne cesse de nous travailler, en prenant appui sur chaque aujourd’hui ? On ne peut plus concevoir la vie éternelle à la manière d’une récompense bien méritée. Commençons par rejoindre en nous ce qui déjà ne nous parle que de lumière, cessons surtout d’y projeter nos modèles domestiques, pour traverser la mort comme nous aurons traversé la vie, avec le seul désir de Dieu, sans rien emporter, en laissant tout derrière nous, et ne considérant que cette incomparable dignité humaine qui tient à sa position unique dans la splendeur de la Création. 


Le paradis ? Plus qu’en nous, il est nous-mêmes. Ou plutôt, ce pour quoi nous sommes faits. Une plénitude à laquelle nous aspirons par un désir imprimé au plus clair de notre cœur, au plus tendre du noyau qui nourrit un autre jour, en nous mais comme séparé par un degré infranchissable, une différence d’échelle infime et cependant insurmontable. On y entrera en se délestant, grâce à la transparence d’âme que notre existence nous aura permis de développer. Le reste tombera comme une vieille peau, une gangue devenue inutile, l’enveloppe sèche qui libère le fruit mûr d’une vie longtemps cachée, comme si l’espace de notre cœur, soudain, devenait tout l’horizon...

Joie d’être en Dieu – de passer en Dieu – dans une lumière qui me transforme à mesure qu’elle m’absorbe... Nous la rejoindrons comme par enfantement, par une vie qu’il nous faut porter jour après jour à son terme... Quel chemin parcouru depuis les balbutiements de l’homme ! En même temps que ses premiers pas sur la terre naissait la lueur timide du mystère, sous une peau qui le distinguait à peine de l’animal, alors qu’en lui le monde résonnait, l’espace se creusait, libérant une clarté grandissante qui continue de croître à travers notre intériorité présente. C’est par cette découverte d’un être unique, inaliénable, qui s’impose comme un absolu par son caractère indépassable, que Dieu se manifeste encore aujourd’hui, dans un ciel intérieur sans bord ni fond, une transparence infinie dont l’éternité devient le lumineux aboutissement...



Philippe Mac Leod est écrivain, il a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, l’Infini en toute vie, est paru aux éditions Ad Solem.
Source : "La Vie"
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samedi 26 février 2011

Feuille interactive

Cliquer sur une des cases et méditer sur la citation qui s'ouvre à vous !





























Le Corps... un mystère

"De tous les mystères que j'ai rencontrés sur terre, le corps est le plus grand. 
Rien qui ne soit plus menacé, plus soumis aux lois de la destruction, de l'entropie et de la déchéance. 
Rien qui ne soit plus à même de capter l'éternité, de se faire le détecteur du frôlement des dieux, de leurs allées et venues parmi les hommes."
Christiane Singer, extrait de "Les sept nuits de la reine"

vendredi 25 février 2011

Yoga et santé (2)

Un cours de Hatha Yoga et quelques réponses à des questions... Laissez vos soucis de côté !

jeudi 24 février 2011

Yoga et Santé (1)

La réconciliation avec le corps par le yoga, et ce qu'il prévient ou ce qu'il guérit :

mercredi 23 février 2011

Transformation et Paix

La transformation de l'esprit ne peut reposer sur une simple connaissance intellectuelle.
Elle implique de se former dans un même temps à la pratique et à la discipline. 
Elles sont les conditions nécessaires et indispensables 
pour que de cette transformation naisse la paix intérieure.
Extrait de "108 Perles de sagesse du Dalaï-Lama" (par Catherine Barry)

Le chocolat de Côte d'Ivoire

Sociétés qui profitent, intermédiaires, spéculation... La Côte d'Ivoire a du mal à survivre avec son cacao malgré l'augmentation des prix...

mardi 22 février 2011

lundi 21 février 2011

Puissance 10 en rappel

« Ce que nous recherchons, c’est la vision enfin claire de Ce Que nous sommes, une information précise, exacte et indubitable sur notre Nature intrinsèque, une calme certitude et non un feu d’artifice. Nous voulons savoir. » Le petit livre de la vie et de la mort de Douglas Harding

dimanche 20 février 2011

Je mets un peu d'ordre avec Joshin Luce Bachoux

Est-ce que je vis dans un monde en désordre, dans lequel je dois mettre de l’ordre, ou bien dans un monde d’ordre dans lequel je viens mettre mon désordre ? Telle est la question que je me pose depuis ce matin.
L’hiver est là : la neige a fait s’ébouler le petit muret du jardin... le bassin déborde et on patauge dans la boue... Je soupire, il n’y a rien à faire, la nature a toujours le dernier mot ! Au printemps, les mauvaises herbes envahissent la cour, puis essaient de se faufiler dans le potager... en automne, les feuilles mortes se répandent sur le jardin soigneusement ratissé... La nature met son désordre là où nous essayons de mettre notre ordre – ou bien est-ce nous qui mettons du désordre dans l’ordre de la nature, bien malin qui pourrait le dire !
Et dedans, c’est pareil ! Il se passe peu de jours sans que je n’aie envie de demander : « Un peu d’ordre ! » Affaires en vrac, ou livres mal placés – c’est-à-dire pas comme il me semble juste et « naturel » de les ranger. Aujourd’hui, je trouve que le placard à vaisselle est tout chamboulé: tasses pour ceci mélangées à tasses pour cela, couverts en vrac, assiettes dépareillées : j’ai l’impression que quelqu’un est venu mettre du désordre – ou bien est-ce que, pour son ordre à lui, ce que je fais d’habitude apparaît comme un désordre ?


Je peux m’y épuiser : mon ordre ne dure jamais... et pourtant je ne veux pas me faire dépasser par mon désordre... quelle solution ? Heureusement les histoires zen fournissent une réponse à tout, et je me mets à rire devant le placard en me rappelant de la mésaventure du petit moine Plein de Bonne Volonté.


Il a briqué-frotté tout le temple ce matin : son maître va rentrer de voyage ! Les tatamis sont bien lissés, les coussins de méditation, parfaitement rectilignes, même les marches en bois étincellent ! Et cet après-midi, il s’attaque au jardin : tailler, arracher, ramasser, ratisser ; plus un brin d’herbe n’ose relever la tête, plus une branche, s’étendre un peu plus loin que ses voisines. Le vent lui donne un peu de mal, qui s’obstine à gâcher ses soins attentifs, mais il repique feuille par feuille, brindille par brindille, tout ce qui tombe. Il est absorbé dans sa tâche quand il entend un poli « hum, hum », qui lui fait relever la tête. Malheur ! C’est le Vieil Ermite, celui qui habite une hutte délabrée un peu plus haut dans la montagne. Il paraît que son nom de moine est « Grand Stupide » et qu’il passe son temps à jouer à la balle avec les enfants, ou à mâcher une herbe, tout en regardant le ciel, allongé dans un pré.
« C’est bien joli ce que tu as fait là, mon petit », dit l’Ermite, une lueur malicieuse dans l’œil. Inquiet, le petit moine tente de s’expliquer : « Eh oui, je mets un peu d’ordre car mon Maître va arriver... » Et s’arrête, interloqué, en voyant le Vieil Ermite enjamber la barrière et arriver dans le jardin. « Euh... Ce serait mieux... euh... de ne toucher à rien... », essaie-t-il, tandis que l’Ermite, qui ne l’écoute pas, regarde autour de lui : « Un peu d’ordre, hein? », marmonne-t-il en attrapant la plus grande branche du plus grand arbre. Et il secoue, et doucement, avec légèreté, comme en jouant, comme en dansant, deux par deux attachées, une nuée d’aiguilles de pin vient s’éparpiller sur le sol... « Voilà, s’exclame, tout content de lui, le Vieil Ermite, un peu d’ordre... »

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Symboles des Apôtres

samedi 19 février 2011

vendredi 18 février 2011

Du lettré au sacré... par un trait de peinture chinoise

L'art du trait est un chemin. Il est le Tao... Suivons la calligraphie de la Vie

VITRIOL


Descends dans les entrailles de la terre, 
en distillant tu trouveras la pierre de l'oeuvre.

Dessin de Gandha

jeudi 17 février 2011

Accordez-moi .... par Christiane Singer

[…]Accordez-moi, je vous prie, que c'est le propre même du versant secret du monde de n'être pas au goût du jour. 

Quand je demande à ceux que je rencontre de me parler d'eux-mêmes, je suis souvent attristée par la pauvreté de ma moisson. On me répond : je suis médecin, je suis comptable... j'ajoute doucement : vous me comprenez mal. Je ne veux pas savoir quel rôle vous est confié cette saison au théâtre mais qui vous êtes, ce qui vous habite, vous réjouit, vous saisit ? Beaucoup persistent à ne pas me comprendre, habitués qu'ils sont à ne pas attribuer d'importance à la vie qui bouge doucement en eux. On me dit : je suis médecin ou comptable mais rarement : ce matin, quand j'allais pour écarter le rideau, je n'ai plus reconnu ma main... ou encore : je suis redescendue tout à l'heure reprendre dans la poubelle les vieilles pantoufles que j'y avais jetées la veille ; je crois que je les aime encore... ou je ne sais quoi de saugrenu, d'insensé, de vrai, de chaud comme un pain chaud que les enfants rapportent en courant du boulanger. Qui sait encore que la vie est une petite musique presque imperceptible qui va casser, se lasser, cesser si on ne se penche pas vers elle ?


Les choses que nos contemporains semblent juger importantes déterminent l'exact périmètre de l'insignifiance : les actualités, les prix, les cours en Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles. Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l'âge, ni le métier, ni la situation familiale : j'ose pré-tendre que tout cela m'est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c'est de quelle façon ils ont survécu au désespoir d'être séparés de l'Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide entre les grands rendez-vous de l'enfance, de la vieillesse et de la mort, et comment ils supportent de n'être pas tout sur cette terre. Je ne veux pas les entendre parler de cette part convenue de la réalité, toujours la même, le petit monde interlope et maffieux : ce qu'une époque fait miroiter du ciel dans la flaque graisseuse de ses conventions ! Je veux savoir ce qu'ils perçoivent de l'immensité qui bruit autour d'eux. Et j'ai souvent peur du refus féroce qui règne aujourd'hui, à sortir du périmètre assigné, à honorer l'immensité du monde créé. Mais ce dont j'ai plus peur encore, c'est de ne pas assez aimer, de ne pas assez contaminer de ma passion de vivre ceux que je rencontre.



Vous le savez tout comme moi : ce qui reste d'une existence, ce sont ces moments absents de tout curriculum vitae et qui vivent de leur vie propre ; ces percées de présence sous l'enveloppe factice des biographies.
Une odeur
un appel
un regard
et voilà les malles, les valises, les ballots solidement arrimés dans les soutes qui se mettent en mouvement, s'arrachent aux courroies et aux cordages et vont faire chavirer le navire de notre raison quotidienne !
Non qu'à ces moments-là nous devenions fous.
Loin de là.
Un instant, à l'enfermement, à l'odeur confinée du fond de navire a succédé le vent du large. L'illimité pour lequel nous sommes nés se révèle.


De même que les poumons lors du premier inspir se remplissent brusquement d'air et arrachent au nouveau-né un cri, les bannières de mémoire soudain lâchées dans le vent se déploient et claquent. Le souvenir de sa royauté atteint l'esclave au fond des cales. La conscience passe en un instant de ce qu'on appelle pour un navire les « œuvres mortes », confinées sous la ligne de flottaison, aux œuvres vives » que baignent les embruns et la lumière.
Nos longues conversations ont porté fruit. J'ai la nostalgie de les poursuivre un jour !

Votre Livia.
(extrait de "Les sept nuits de la reine" de Christiane Singer)

mercredi 16 février 2011

A la rencontre de Denise Desjardins

L’Association « Avec Vous »  accueille encore une fois Denise Desjardins, dans un nouvel endroit :
le samedi 26 Mars 2011, de 15h à 19h (accueil à partir de 14h30)
Au Studio Atlas, 11 rue de l’Atlas 75019 Paris (métro Belleville)
Participation financière : 35 euros  Pas de réservation préalable

Après une courte introduction, Denise répondra à vos questions, dans son style chaleureux, direct et intuitif.
Faisant preuve d’une profonde connaissance de l’être humain et de ses possibilités, elle témoigne ainsi, avec son itinéraire, d’une expérience unique auprès de Swami Prajnanpad qui l’a amenée à pouvoir aider tant de personnes. 
Nous vous rappelons la sortie de son dernier livre l’année dernière, La rage de l’absolu, édition La Table Ronde et un remarquable DVD sur son itinéraire, De la révolte au lâcher-prise, (un extrait ci-dessous) par Alizé Diffusion.
Venez nombreux, les opportunités se feront de plus en plus rares de la rencontrer ! Faites le savoir autour de vous ?

mardi 15 février 2011

Fabrication de l'huile d'olive

Qui veut goûter la bonne huile d'olive, extra vierge, de façon artisanale ?

lundi 14 février 2011

Coeur topiaire...

Petite Annonce

Végétarien cultivé qui ne mâche pas ses mots 
CHERCHE
belle frisée sachant raconter des salades...

Philosophie et Amour

Parlons d'Amour avec philosophie grâce à Raphaël Enthoven et Nicolas Grimaldi
1ere partie


2ème partie

dimanche 13 février 2011

La force du NON avec Joshin Luce Bachoux

Trois petits moines sous la neige
Puissante est la force du refus, la force du " non ". 
Non au cours de la vie, non à ce qui ne va pas dans le sens des désirs, 
non à tout ce que je ne maîtrise pas.
par Luce Joshin Bachoux

Il neigeait déjà quand je me suis levée. Ma première réaction fut de penser : " Ah, non ! pas la neige, encore ! " Amusée par ma mauvaise humeur, je contemplai par la fenêtre les flocons minuscules qui tombaient dru, voletant en tous sens, en pensant : " Si ces flocons avaient un esprit humain, au lieu de se laisser porter et de tomber là où le vent les envoie, je suis sûre qu'ils râleraient et grommelleraient : " Je ne veux pas aller ici, non, là non plus ça ne me plaît pas, et non pas à côté de celui-ci, et ici c'est trop bas..." Tant est puissante chez nous la force du refus, la force du " non ". Non à ce qui se présente que je n'ai pas souhaité, non au cours de la vie, avec la maladie et la vieillesse et la mort, inévitables ; non à ce qui ne va pas dans le sens de mes désirs, non à tout ce que je ne maîtrise pas, ne contrôle pas.  



De même que ce flocon léger relie le ciel et la terre, nous allons parcourir l'espace entre la naissance et la mort. Nous allons y rencontrer des joies et des souffrances, des cadeaux et des deuils, des retrouvailles et des ruptures... Puissions-nous les accepter avec grâce et légèreté, plutôt qu'avec colère et refus. Et peut-être que le travail - au sens d'un travail d'accouchement que les religions ou les véritables voies spirituelles effectuent en nous - est de nous transformer, de nous faire renaître dans le changement de ce "non " en "oui ". Que Ta volonté soit faite... Et il nous faut parfois tant de temps pour comprendre : ce " oui " n'est pas bougon, comme celui d'un écolier qu'on envoie faire ses devoirs dans sa chambre, au lieu de regarder la télé, et qui traîne les pieds, marmonnant dans sa tête : " Quand je serai grand, je ferai ce que je veux... " C'est le oui plein d'élan, de mouvement de celui qui s'élance vers l'aimée, les bras grands ouverts. C'est l'acceptation, non pas parce que " je n'y peux rien ", mais parce que ce qui est là, plaisant ou douloureux, joyeux ou contrariant, est ma réalité, est ce que je vais vivre. 


Souvent, je ne l'aurais pas choisi, j'avais vu pour moi, pour cette personne que j'aime un autre avenir. Mais voilà, c'est cela. Et pourtant, me direz-vous peut-être, je dois bien agir, prendre des décisions, décider quel sens donner à ma vie. Je suis un être humain, avec en toute situation un choix possible : comment concilier, réconcilier ces deux composantes de notre vie ? À chacun de trouver sa réponse, bien sûr ; moi, j'aime bien l'histoire des trois petits moines.


Tout là-bas, au fond des montagnes, il neige. Le silence des monastères est soudain troublé par un chuchotement, puis une discussion qui tourne à la vraie dispute. Le Supérieur voit apparaître devant lui deux petits moines tout agités. Il les fait asseoir devant lui, leur laisse un peu de temps pour se calmer, puis leur demande la raison de tout ce bruit. Le premier dit : " Maître, n'est-il pas vrai que tout ce qui vit, tout ce qui existe doit tout à la grâce ? Nous sommes si fragiles, sans nous en remettre à la grâce, comment pourrions-nous chaque jour avancer sur le chemin du cœur ? " - C'est vrai ", répond le Maître. " Mais, permettez-moi, Maître, intervient le deuxième petit moine, encore un peu rouge. C'est à nous qu'il appartient de choisir la direction de notre vie : la grâce peut-elle alors apparaître autrement qu'à travers nos efforts, notre application ? " - C'est vrai ", répond le Maître. Alors un troisième petit moine, qui était resté jusque-là un peu caché dans un coin, toussota et dit : " Maître, je ne comprends pas... Vous avez dit : "C'est vrai" au premier, puis :" C'est vrai " au second qui disait le contraire... ?" - C'est vrai ", répond le Maître. La neige tourbillonne : résiste-t-elle au vent ou danse-t-elle avec lui ? 

Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste, a été ordonnée au Zuigakuin, un monastère de la montagne japonaise, voici vingt ans. Elle a ouvert, en 1991, la Demeure sans limites, à la fois temple zen et lieu de retraite, à Saint-Agrève, en Ardèche.
(Source : La Vie 2004)


Vous pouvez voir tous les articles de Joshin Luce Bachoux en cliquant son nom dans le libellé ci-dessous

samedi 12 février 2011

La sophrologie... avec des enfants

La sophrologie (ou étude de la conscience en harmonie), a été créée en 1960 par Alfonso Caycedo (médecin neuropsychiatre colombien d'origine basque espagnol).
La sophrologie est utilisée comme technique de relaxation et de connaissance de soi.

vendredi 11 février 2011

Retour d'analyses sur la baie de Goji

Le goji ou baie de goji est le nom commercial de la baie du lyciet commun (Lycium barbarum) et du lyciet de Chine (Lycium chinense). Il se présente sous la forme d'une petite baie orange, allongée, de saveur légèrement sucrée. On lui accorde en Asie des vertus médicinales exceptionnelles liées à la quête d'immortalité taoïstes et il est souvent commercialisé sous forme séchée ou sous forme de jus (généralement mélangé à d'autres jus de fruits).

Souffrance à transformer

La souffrance mentale et affective que vous ressentez est un guide infaillible qui vous indique si ce que vous vivez est juste ou faux. Comprendre le sens de ce que nous vivons permet d'apaiser et de dépasser la souffrance éprouvée, ce qui suppose de transformer la manière dont fonctionne votre esprit.

Extrait de "108 Perles de sagesse du Dalaï-Lama" (par Catherine Barry)

jeudi 10 février 2011

Le bonheur avec Frédéric Lenoir

Frédéric Lenoir retrace, très rapidement, le chemin du bonheur :

Christiane Singer, le ciel est en toi

« Je suis partout. Quand tu vas pour couper du bois, je suis dans le bois. Quand tu soulèves la pierre, je suis sous la pierre… ».
Non pas : je suis le bois, je suis la pierre, mais chaque fois que tu es là, vraiment là, absorbé dans la rencontre du monde créé, alors JE SUIS là ! Là où tu es, dans la présence aiguë, JE SUIS aussi.
Être là ! Le secret, il n’y a rien d’autre. Il n’est pas d’autre chemin pour sortir des léthargies nauséabondes, des demi-sommeils, des commentaires sans fin, que de naître enfin à ce qui est. »


Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?

mardi 8 février 2011

Vous, Alexandre Jollien (1)

Alexandre Jollien est un philosophe qui nous montre la nudité de notre condition humaine.

lundi 7 février 2011

Un petit lavage de cerveau ?

Présence pure d'Alzheimer avec Christian Bobin

Dans un livre délicat, La Présence pure, l’écrivain du Creusot a conté l’accompagnement de son père, atteint de la maladie Alzheimer. Il montre comment cette maladie renvoie le « bien portant » à ses propres limites.

Si vous, Christian Bobin, poète de la présence, appreniez que vous êtes touché par cette maladie de l’absence, comment réagiriez-vous ?
Pour quelqu’un qui voue sa vie à l’écriture, perdre cette capacité, et le sens immédiat des choses, cela doit être très… Comment dire… ? (long silence). Je crois que je garderais le lien d’émerveillement avec la vie. Curieusement, l’émerveillement est le propre de cette maladie. Elle s’est annoncée chez mon père par des paroles étranges, mais j’ignorais alors que c’était les premières marques, au dedans, de cette bête qui ronge la conscience et en laisse assez pour qu’il connaisse, par instants, l’horreur d’être là. Mon père, revenant de courses, – un trajet quotidien, depuis des dizaines d’années, dans les rues du Creusot – dit : « Je ne reconnais plus rien, tout est neuf. Je suis très étonné : le monde est neuf. » J’aimerais rester dans une relation d’émerveillement… et ne pas trop faire souffrir mon entourage. Mais est-ce possible ?
Cette maladie est très douloureuse pour les proches ?
Effectivement. Et j’entends souvent dire : « À quoi sert de leur rendre visite, ils ne nous reconnaissent plus… Un père ne reconnaît plus son fils, une femme ne reconnaît plus son mari… » Les mots se sont cassés comme de la porcelaine ; le langage est « ébréché », affecté, mais pas le cœur profond. Le langage est comme une coupe qui serait remplie à ras bord de silence, de lumière et de sens ; cette coupe, de par le choc de la maladie, perd un peu de son contenu ; ce qui fait que le malade ne retrouve plus les mots adéquats. En revanche, le cœur est intact, et le lien demeure même s’il est remis aux puissances du silence, du secret, de la pudeur – et de « choses » difficiles à reconnaître et à nommer.
L’accompagnement de votre papa a-t-il changé votre façon de voir votre métier d’écrivain ?
Ma vie est vouée à une bouteille d’encre. Mon existence est pleine de tâches d’encre, du bruit de pages tournées… Je lis beaucoup, j’écris beaucoup. Mais tout ça, n’est-ce pas inutile, dans un sens ? Ça l’était en tout cas quand je me trouvais assis à côté de mon père, à côté des personnes devenues ses frères parce qu’elles étaient affectées du même mal. Ma pauvre science d’écrivain n’avait plus d’emploi quand j’étais à côté de mon père, souriant et comme rêveur, avec son visage traversé de nuages erratiques. Étrangement, moi qui ne peux me passer de lire ou d’écrire, je n’avais plus besoin de cela quand j’étais avec lui.

Vous racontez : « Mon père, lui, n’a plus ce souci des apparences. Plusieurs fois je l’ai vu se pencher comme un adolescent devant des malades particulièrement disgraciés et leur dire : "Vous avez un merveilleux visage, je ne vous oublierai jamais." » Vous ajoutez : « Cette scène à chaque fois me bouleverse comme si l’infirmité pendant un instant n’était plus dans le camp de mon père mais dans le mien. » Cette maladie vous a-t-elle révélé certaines de vos infirmités ?
Oh, oui ! On aide jamais assez ses proches et autrui. On est maladroit, on ne sait pas toujours comment faire, mais peu importe : on aide jamais assez. Bien sûr, cela montre nos déficiences. Mais cela révèle aussi quelque chose qui est en nous. Blaise Pascal dit que, lorsque nous voyons un homme qui boîte, on ne s’offusque pas, on n’est pas irrité. Par contre, on s’impatiente, on s’irrite vite devant un homme qui bégaye ou qui ne trouve pas ses mots. Pourquoi ? Dans le premier cas, l’infirmité ne parle que de la personne et de son corps. Dans le deuxième cas, l’infirmité parle de toute l’espèce humaine, de la fragilité de l’esprit, de celle de notre langage, le manque d’assise de nos savoirs. C’est devant nous-mêmes que nous nous irritons.
« Ces gens dont l’âme et la chair sont blessées ont une grandeur que n’auront jamais ceux qui portent leur vie en triomphe », écrivez-vous. On a du mal à vous croire lorsqu’on voit certaines « épaves » ?
Les vraies « épaves », c’est nous-mêmes ! Il n’y a aucune différence entre eux et nous, je le dis avec le maximum de puissance possible. Aucune différence entre un humain et un autre humain. Simplement, il y a une muraille, par moment invisible, qui est celle de notre propre intelligence.
Vous citez également saint Jean (21, 18) : « quand tu seras vieux, tu étendras les mains et un autre te mettra la ceinture, et il te mènera où tu ne veux pas. » Prophétique ?
Cette parole est bouleversante… Elle est loin d’être la seule. La Bible, les Évangiles particulièrement, tombe comme des rayons en oblique sur la table de chacun de nos jours et les éclaire. C’est aujourd’hui que les choses se passent. C’est aujourd’hui le jugement dernier, aujourd’hui la Passion, aujourd’hui la Résurrection. Tous ces évènements se réalisent dans chacun de nos jours. Enfin, c’est ce que je crois. Voici pourquoi chaque jour est à la fois plus dense, plus menaçant, et plus réjouissant.
Source "Famille Chrétienne" de Luc Adrian




Extraits de « La Présence pure »

« Mon père dans ses promenades aime qu’on le prenne par la main, comme ces enfants qui dans les aires de jeux marchent craintivement sur une poutre étroite, réconfortés par le poids, dans leur main, d’une main aimante.

Il me faut à chaque fois quelques minutes pour aller à son pas et le rejoindre dans cette lenteur propre au début à et à la fin de la vie.

Je suis né dans un monde qui commençait à ne plus vouloir entendre parler de la mort et qui est aujourd’hui parvenu à ses fins, sans comprendre qu’il s’est du coup condamné à ne plus entendre parler de la grâce.

Dans ce monde qui ne rêve que de beauté et de jeunesse, la mort ne peut plus venir qu’à la dérobée, comme un serviteur disgracieux que l’on ferait passer par l’office. »

« Si saint Thomas met ses doigts sur les plaies du Christ ressuscité, c’est moins pour mettre fin à ses doutes que parce qu’il y a des instants où la vie est allée si loin dans la perte et où sa présence est si brûlante qu’il ne reste plus qu’à se taire – et toucher du bout des doigts le corps miraculé de l’autre. Ils le savent à leur façon, les Christ assis sur des fauteuils en face d’un mur, à la maison d’extrême séjour. »
Christian Bobin, ext. choisis par L. A.

dimanche 6 février 2011

Un nouveau départ par Philippe Mac Leod

Sans vraiment y songer, harassé, vous poussez une lourde porte capitonnée, qui résiste un moment sous la poussée un peu molle d’un bras sans force. L’ombre, à l’intérieur de l’édifice, vous surprend après le brouhaha assourdissant de la rue, son remous incessant, sa chaleur oppressante. La fraîcheur des vieilles pierres vous délasse, vous baigne, vous apaise comme une eau claire et tranquille.

Vous vous laissez tomber sur un banc, que vous avez d’abord cogné dans l’obscurité, en trébuchant sur les dalles inégales. Vous n’avez jamais appris à prier, mais ce n’est pas un savoir-faire qui vous manque, vous souffrez plutôt d’une sorte de trop-plein, que votre corps lui-même ne parvient plus à évacuer. Un murmure étrange vous arrive par intermittence, comme une vague, de l’anse d’une chapelle sur le côté, où une silhouette ramassée dévide les grains d’un lourd chapelet. Mais tout cela est sans importance, vous ne cherchez pas le sens de ces paroles, pas plus que vous ne vous interrogez sur les gestes solennels des statues qui vous dominent.

Il n’y a plus que le silence maintenant, vaste, immobile, et qui pourtant vous arrache. Il vous a dégagé du tumulte de la rue, maintenant il vous empoigne littéralement, vous sort de vous-même en vous soulevant comme une lame de fond. Elle vous emporte au large, vous avez peur un instant, vous regrettez le rivage, les bruits, la bousculade. Mais vous finissez par apprivoiser l’immensité qui vous aspire, vous oubliez tout, jusqu’au poids de vos épaules contre le dossier. Vous vous laissez porter, vous êtes vous-même l’espace immense et libre dans lequel vous vous perdez.
Pourtant, les hauts murs de pierre qui vous séparent de la rue toute proche, dont on entend parfois la rumeur, n’interrompent pas l’espace du monde que vous avez laissé un moment. Le vide clair et paisible qu’ils circonscrivent, comme entre les parois d’un vase, où jouent les reflets d’une lumière tamisée, décantée, se déploie dans une autre dimension, dans un ailleurs d’une nature plus subtile, à l’image de ce lieu secret, insaisissable, qui s’enfonce en vous-même et qui ne coïncide pas avec les strictes limites de votre corps.



Cette église sans beauté particulière vous parle par son désert, son silence, la force de cet espace suspendu qui semble orienté vers un rivage inconnu que vous commencez à pressentir vaguement. Si imposant soit-il, le périmètre qu’elle protège, et qui ne sert à rien, semble n’avoir d’autre mission que de vous éveiller à cet espace intérieur qui vous suit partout. Du moins le ressentez-vous ainsi, en même temps que tout s’apaise et se détend à l’intérieur de vos membres. Seule une présence pouvait vous combler, seule une présence plus grande peut conduire la vôtre à ce sentiment de plénitude qui peu à peu vous envahit à mesure que le vide gagne votre esprit, votre cœur, votre corps, qui devient moins lourd et oublie l’inconfort du banc de bois.

Alors vous vous levez, plus ferme sur vos jambes. Vous poussez la lourde porte dans l’autre sens, cette fois sans effort, et vous remontez le boulevard dans la lumière d’un jour intérieur qui ne vous quitte plus. Le monde semble plus vaste, les airs plus clairs et plus légers. Quelque chose d’indicible, comme un élan d’une générosité inconnue, déborde de votre regard et enveloppe les passants qui ne connaissent pas votre découverte mais en recueillent le rayon persistant.



Philippe Mac Leod est écrivain, il a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, l’Infini en toute vie, est paru aux éditions Ad Solem. (source La Vie)

Des paroles d'hommes

J'en avais mis des extraits, le voici en entier...

Des paroles qui restent vivantes par les regrettés Lee Lozowick et Stephen Jourdain, et par Arnaud Desjardins.

samedi 5 février 2011

mercredi 2 février 2011

Mon paradis, c'est... avec Jean Vanier

Il est le fondateur de la communauté de l'Arche, qui se consacre aux personnes handicapées mentales.
L'union à Dieu : "Jésus dit au larron crucifié avec lui : "Tu seras aujourd'hui avec moi au paradis." Le paradis, le ciel, est là où vit Jésus avec le Père.
A une jeune fille qui était en train de mourir et me demandait ce qui allait se passer et si elle allait beaucoup souffrir, j'ai répondu : "Tu vas t'endormir en perdant connaissance et tu vas te réveiller dans une merveilleuse lumière de paix, de tendresse et d'amour." Quelque chose qu'elle n'aurait jamais goûté jusque-là. Je crois qu'il y a ensuite un temps de tristesse, que l'on voit tous
les moments de sa vie où on a blessé la vie en d'autres et en soi-même. Avant que l'on réalise combien on est aimé. Les blessures ne nous séparent pas de Dieu. II y a la joie du pardon, une nouvelle lumière d'amour, une communion avec Jésus. Puis on entre dans le lieu du désir ; un immense désir d'être uni à l'amour, à Dieu, à Jésus. Un désir de purification qui est souffrant, mais plein d'espérance. Puis à un moment, c'est l'union, c'est une plénitude de vie. La vie jaillit en nous, telle une fontaine, une joie de lumière, la vie pleine, unie aux autres. Quelle merveille ! "

Une autre voie (3)

Edgar Morin, Christian Saint-Etienne, Nicolas Hulot, Patrick Viveret... La métamorphose est nécessaire

mardi 1 février 2011

Mon paradis c'est... avec Anne Roumanoff

"Une vie harmonieuse" : « Je serai tentée de répondre : au bord de la mer, allongée sur un transat à l'ombre,avec juste le bruit des vagues... Mais ça, c'est l'image publicitaire du paradis. Dans la réalité, sur une plage, on a trop chaud, on a du sable dans son maillot, ça n'est jamais aussi parfait que dans notre imagination. En fait, il y a plein de moments heureux quotidiens dont on ne parvient pas à saisir la quintessence quand on les vit. C'est en y repensant qu'on en prend conscience. Le paradis, c'est pour moi l'harmonie avec les autres, avec soi-même. C'est être apaisé... C'est donc très rare dans la vie terrestre. (rires) »

Une autre voie (2)

Nicolas Hulot, Edgar Morin, Christian Saint-Etienne, Patrick Viveret nous offre un avis sur la situation française et de la planète :