jeudi 13 décembre 2007

Tangka du Bouddha de la médecine


Le bouddha de la médecine est le bouddha qui soigne, celui que l'on invoque pour guérir les maladies. Assis sur une fleur de lotus placée sur un trône de lion, il porte les habits monastiques d'un bouddha. Son corps est bleu foncé; dans sa main gauche, il tient un vase en fer contenant la plante médicinale Arura. Parfois, il tient une racine de cette plante dans sa main droite. Huit bouddhas de médecine sont souvent dépeints en compagnie de Çâkyamuni.
Assis sur son trône de lotus (symbole de pureté), le Bouddha de la Médecine est une image primordiale du divin guérisseur.

La lumière bleu ciel qui rayonne de son corps disperse les ténèbres des émotions négatives et tous les troubles physiques qu’elles provoquent. Egalement connu sous le nom de Roi de Lumière Lapis-Lazuli, il exposa l’essentiel de la guérison et de la longévité dans un discours intitulé « Tantra des instructions secrètes sur les huit branches de l’essence de l’immortalité », plus connu sous le nom de Gyushi. On considère le Bouddha comme le guérisseur suprême et nos conceptions erronées du réel comme la cause de toute maladie et de tout mécontentement. Ce qu’exprime un soûtra bouddhiste :

« O toi qui es noble, pense que tu es un malade,
Que le Dharma est le remède,
Que ton ami spirituel est un habile médecin
Et que la pratique diligente est le moyen de te rétablir. »

La paume du Bouddha de la Médecine tournée vers l’extérieur symbolise la protection qu’il accorde. Elle est chargée du myrobolan, fruit de l’arbre considéré dans la tradition tibétaine comme la meilleure des plantes médicinales. Dans la main gauche du Bouddha repose un bol d’aumônes où sont trois ambroisies : le nectar qui soigne les malades et ressuscite les morts ; le nectar qui prémunit contre le vieillissement ; et le nectar intarissable qui illumine l’esprit et intensifie la faculté de comprendre. Ainsi que l’écrit le Dr Yeshi Donden : « Le mot Bouddha désigne ceux qui se sont réveillés (boud-) du sommeil de l’ignorance [...] et dont la sagesse connaît tout (-dha) ce qui peut être connu [...]. En dépassant tous les obstacles à l’illumination suprême, ils acquièrent une conscience directe et plénière de la vérité ultime : que toutes les choses existent en interdépendance et que rien n’est doué d’une nature propre indépendante. »

La danse du Bouddha