vendredi 5 septembre 2025

Vider le plein...

Chères amies, chers amis,

Et si nous faisions le vide plutôt que le plein, comme les arbres se défont de leurs feuilles à l’automne ?

Regardons en nous, autour de nous. Faisons face à l’encombrement de nos intérieurs, prenons la mesure de ce que nous accumulons et entassons.

Pouvons-nous, aujourd’hui, nous défaire d’une certitude, d’un automatisme, d’un jugement ou d’un ressentiment, en le reconnaissant pleinement, en prenant le temps de réaliser que nous n’en avons plus besoin ? S’en défaire deviendra alors un processus simple et naturel. Pouvons-nous finaliser un dossier ou une affaire qui traîne depuis trop longtemps et qui alourdit notre esprit et notre cœur ?

Attention, une tâche après l’autre, en respectant le rythme propre à chaque situation. Il ne s’agirait pas de se mettre la pression, un automatisme séculaire dont nous pourrions d’ailleurs nous alléger, au passage. Gardons l’esprit de l’exploration, sans entrer dans la modalité de l’objectif à atteindre. Au fond, il s’agit d’une pratique de bienveillance pour notre intériorité afin de retrouver un temple qui respire. Si nous entrons dans des dynamiques de réussite, nous continuons à l’encombrer par notre volontarisme et nos ambitions.

Pouvons-nous trier, clarifier ce recoin du garage, du grenier ou de ce tiroir ?

Prenons le temps de faire l’état des lieux de chaque pièce, comme si nous allions déménager dans quelques jours. Nous allons devoir trier, prendre le temps de sentir ce qui n’est plus nécessaire et que nous n’utilisons plus pour le jeter ou l’offrir. Nous sommes très forts pour accumuler, ça va très vite sans même que nous en soyons conscients. Même si nous avons la chance de vivre dans de grands espaces, pouvons-nous créer de grandes plages de vide où les objets respirent et sont mis en valeur par l’espace qui circule autour d’eux ?

 Une pratique du vide que nous pouvons installer dans nos vies, un jour par semaine ou par mois, comme un petit défi à notre besoin endémique de posséder, de nous sécuriser dans des possessions, des objets qui à la longue nous alourdissent, nous opacifient et nous encombrent.

Et si nous retrouvions un peu de simplicité et de sobriété dans nos esprits et nos placards.

- Nathalie

-------------