vendredi 13 juin 2008

Labyrinthe de Chartres : miroir de la Voie

"[...] nous étions parties à Chartres rejoindre un groupe d'amis avec lequel nous nous retrouvions périodiquement. Dès notre arrivée, nous visitâmes bien sûr la cathédrale. C'était un vendredi et les chaises qui recouvrent habituellement le labyrinthe incrusté dans le pavage de la nef avaient été retirées, comme cela se fait chaque semaine. Juste au-dessus de nous, la rosace ouest de l'entrée principale – qui, si on rabattait la façade de la cathédrale au sol, viendrait se juxtaposer sur le labyrinthe – diffusait la lumière multicolore de cette après-midi ensoleillée (nous étions alors au mois de juin). Angelina se mit en demeure de suivre pas à pas le labyrinthe, en silence et pieds nus, comme le faisaient déjà d'autres visiteurs présents sur les lieux, et je me joignis à elle.
Si l'on parcourt chaque méandre du labyrinthe depuis son entrée jusqu'à sa sortie au centre, on découvre les leçons qu'ont dû tirer, bien avant nous, les hommes et les femmes qui ont emprunté ce même chemin à différentes époques : tout d'abord, il faut un temps beaucoup plus long qu'on ne l'aurait cru au départ pour le parcourir en entier ; ensuite, chaque fois que l'on croit enfin se rapprocher du centre, un détour nous entraîne à nouveau vers la périphérie, et ceci à plusieurs reprises. Avec le recul, il m'apparaît que ce périple initiatique a dû parler au coeur d'Angelina qui n'allait pas tarder, elle-même, à entreprendre un long et laborieux parcours."
(extrait du livre de Véronique Desjardins :"Porte donnant sur la Voie")

Je vous conseille d'entrer dans le labyrinthe en suivant ce sentier:
"Car c'est bien dans le coeur que nous pénétrons alors, dans la rose dont enfin nous respirons le parfum."

Autonomie absolue... et soumission absolue

Découvrons Francis Hallé, né le 15 avril 1938 à Seine-Port. Il est botaniste et biologiste, spécialiste de l'écologie des forêts tropicales humides, de l'architecture des arbres, et grand défenseur des forêts primaires (c’est-à-dire les forêts jamais exploitées par l'homme qui ne représenteraient plus aujourd'hui que 5 à 10 % des forêts de la planète). Il rappelle qu'une forêt secondaire a besoin de sept siècles pour revenir à l'état primaire... Dans Éloge de la plante, il soutient que les végétaux et l'espèce humaine ne sont en rien comparables. Les végétaux sont apparus bien avant les hommes et les animaux en général et ils leur survivront certainement. En effet, les animaux (dont l'homme) ont besoin des végétaux pour vivre (alimentation, environnement, etc.) alors que la majorité des végétaux peut très bien se passer des animaux.
Eloge de la plante