mardi 24 mars 2020

Nous sommes encore collectivement tellement étriqués...

Merci à Fabrice Jordan ! C'est si vrai !
Bill Gates, en mars 2015. Comme quoi les visionnaires le restent même quand ils changent de domaine. Parce que les ingrédients restent les mêmes : intuition, vision systémique et grande capacité d'analyse conjointement. Et qu'on ne vienne pas dire que c'est parce qu'il a de l'argent. Beaucoup de monde en a, mais très peu sont aussi percutants et ajustés.

On sait ce qu'il nous reste à faire après la sortie de cette crise majeure. Et ça ne passera pas uniquement par des injonctions de type "suivez votre cœur", "retrouvez votre vraie nature" , "tout ce qui arrive est bien", "boostez votre système immunitaire avec le (à choix) Qi Gong, Yoga, les huiles essentielles" ou tuez le méchant virus avec l'hydrochloroquine.

Ni par "ouuuuhh les méchants financiers, politiciens, etc" et autres théories complotistes indigentes.

Non, c'est bien à une vision systémique, intelligente, rationnelle, technologique, humaniste, aimante et spirituelle que cette crise nous pousse, à coups de pieds au cul, parce que nous sommes encore collectivement tellement étriqués.
La pensée matérialiste se meurt, vive l'avènement de la pensée complexe ! Elle aura inclus et dépassé la précédente, en poursuivant avec justesse le projet voulu par la vie : se déployer et s'ouvrir, toujours plus, vers le toujours nouveau.
Fabrice Jordan


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Présence et absence


Arnaud Desjardins parlait d'une "présence qui est en même temps une absence".
Cela illustre bien la façon dont je comprends l'effacement : être pleinement là, bien vivant, les antennes sensibles déployées, et simultanément disponible, accueillant, au service de l'autre. 
L'ego s'est temporairement retiré de la scène, je ne veux rien de particulier pour moi... 
Celui-ci admet plus facilement de rester silencieux..


Il en ressort que l'effacement n'est en aucun cas une forme de volontarisme que je m'impose. Cela serait ne pas me respecter. Le Moi se tait parce que je me suis pris en compte, avec bienveillance, que j'ai été attentif à mes besoins et que je reste en contact intérieurement avec le courant de la vie.
Aimer son prochain comme soi-même implique nécessairement l'amour pour soi.
Ce soin favorise l'émergence d'une intention pure, libérée de toute préoccupation égocentrique. Une écoute qui n'attend rien pour soi, souple, vivante, un cœur qui se met à l'unisson de l'autre pour entendre, au-delà des mots, ce qui cherche à s'exprimer.

Christophe Massin
Moins d'ego... Plus de joie !

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