dimanche 31 mai 2020

Un voyage sur place





"Une nouvelle version des "Puissances de dix".
J'ai vu et partagé ce petit film des centaines de fois. 
Il nous donne une idée claire de notre vraie place dans l'univers, à mi chemin entre l'infiniment grand et l'infiniment petit. Il nous montre que nous ne sommes humains que dans une certaine perspective, à une certaine distance et que nous sommes évidement aussi cellulaire et planétaire, infini, dans les deux directions. Notre véritable nature est infinie."
Alain 

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samedi 30 mai 2020

Quand faites-vous votre exercice?



Graf Dürckheim, évoquant sa relation avec Kenran Umeji Roshi (son maître zen et maître de Kyudo), nous fait part d’un épisode de son séjour au Japon (1937-1947) qui devrait attirer l’attention de toute personne pratiquant un exercice qui a ses racines en Orient ou en Extrême Orient :
Umeji Roshi — « Alors Dürckheim, quand faites-vous votre exercice ? »
Graf Dürckheim — « Cher maître, je pratique une demi-heure chaque matin. »
Umeji Roshi — « Dans ce cas, vous n’avez encore rien compris; un homme en chemin vers sa vraie nature pratique toute la journée. »
Et Graf Dürckheim ajoute : « Si à cette question j’avais répondu que je fais l’exercice toute la journée, Umeji Roshi m’aurait certainement dit « Vous semblez n’avoir encore rien compris; un homme en chemin ne se contente pas de pratiquer toute la journée, il pratique aussi une demie heure chaque matin ! ».

Il m’arrive d’entendre une remarque très compréhensible : « Je sais ce qu’est pratiquer un exercice une demi-heure chaque jour mais je ne vois pas comment pratiquer zazen, le taï-chi ou le tir à l’arc toute la journée ? »

Il est important, tout d’abord, de décrire en quoi consiste cet exercice auquel nous consacrons, quotidiennement, une demi-heure de notre temps. Quel qu’il soit, l’exercice n’a pas pour but une performance extérieure mais la transformation intérieure de l’homme qui l’accomplit. Quel que soit l’exercice, il n’a qu’un but : l’éveil de l’homme à sa vraie nature d’être humain. Graf Dürckheim parle de l’accouchement de l’être, du soi véritable. L’exercice sur le chemin n’est donc pas une simple technique d’appropriation extérieure. Le but de la pratique de l’aïkido ou du karatedo n’est pas de gagner un combat; ce qui, possiblement, peut être un des effets de la pratique. Le but de la pratique de zazen n’est pas de vaincre l’insomnie; ce qui, possiblement, peut être un effet de la pratique. Le but du tir à l’arc n’est pas la percée du centre de la cible par la flèche que vous décochez; ce qui, possiblement, peut être un effet de la pratique.

Quant au maître, qui ne cesse de pratiquer la technique qu’il enseigne, il donne à ce que nous appelons le corps, la place qui devrait être la sienne tout au long de notre existence. Quelle est cette place ? « La PREMIÈRE ! ».
Le centre de l’exercice est donc la perception que l’homme a de lui-même — EN TANT que corps— (et pas DE son corps). Se glisser dans la connaissance de cette évidence : « Corps je suis », nécessite une relation au corps autre que l’approche intellectuelle, rationnelle. Et voilà un obstacle majeur pour beaucoup d’occidentaux qui s’intéressent aux exercices orientaux : le mental (mind) est mis entre parenthèses. L’exercice nous met ou nous remet en contact avec l’usage de la conscience sensitive. Est mis entre parenthèse l’usage de la conscience DE, la conscience de quelque chose; par exemple : la conscience du corps, la conscience de la respiration. Lorsqu’on pratique un exercice, La conscience objectivante (qui jette-hors), doit laisser place à la conscience sensitive, la conscience SANS de.

La pratique de zazen, comme aussi la pratique du tir à l’arc, du yoga, implique l’usage de la conscience SANS de, grâce à laquelle nous découvrons, de manière de plus en plus subtile, notre vécu intérieur. Rien d’extraordinaire. Tous, avant même la naissance physiologique, avons commencé notre approche du réel grâce à l’usage de la conscience sensitive.

Ce retour à la conscience qui est au commencement, à l’origine de notre existence est tellement simple qu’elle paraît bien compliquée. Dans la tradition orientale de l’exercice, c’est dans la relation concrète au Maître de l’exercice que cette approche inhabituelle du réel se prépare. En voici un exemple : je tire à l’arc depuis trois ans. Après avoir observé ma manière de tirer le Maître Sagino me dit, « Allez-vous encore essayer longtemps d’ouvrir l’arc en utilisant vos muscles ? Jack San, ouvrez-vous ! Oui, ouvrez-vous et l’arc sera entrainé par ce geste d’ouverture de tout vous-même ! ». Après quoi, le Maître a tiré une flèche et j’ai vu, enfin vu, ce que signifie l’injonction : « Ne tirez pas, laissez cela tirer ».
Les débuts du déconfinement ?* En attendant de se voir, de se revoir, il est un exercice que vous pouvez apprendre et reprendre : « N’inspirez pas; laissez cela inspirer lorsque vous respirez ! » Le Maître de cet exercice est la vie elle-même. Dürckheim parle du Maître intérieur. Que signifie « Faire l’exercice toute la journée ? »
Très simple ! Profiter des activités de la vie quotidienne, qu’il me faut FAIRE, pour me sentir en contact avec les actions INFAISABLES qu’il m’a été donné de découvrir et de prendre au sérieux à l’occasion de l’exercice particulier : la tenue corporelle (la verticalité intérieure), la forme corporelle (ni crispé ni avachi). Et je vous propose un exercice contrariant pour l’EGO de la plupart de nos contemporains : « Faire tout ce que vous faites un petit peu plus lentement ! ». Tout ? Oui, ranger la vaisselle, marcher d’un bureau à un autre, s’habiller, éplucher les carottes, écrire une lettre… et Graf Dückheim ajoute : se raser ou se maquiller !

Ah ! J’allais oublier un exercice qui n’est pas un exercice mais une rupture avec ce qui est, inconsciemment, notre manière d’être habituelle : « Détendez-vous dans les épaules » ! Ne cherchez pas à détendre quelque chose : les épaules; ça ne sert à rien. Détendez-vous, en tant que personne qui est tendue dans les épaules et qui, par cette manière d’être en tant que corps (Leib), révèle un manque de confiance en soi. Se dé-tendre dans les épaules est un geste de confiance de l’homme entier.

Jacques Castermane

* Dès que possible (et en tenant compte de l’évolution des données gouvernementales sur le déconfinement), nous vous adresserons le programme annonçant la reprise des activités au Centre.

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jeudi 28 mai 2020

Dans la chaleur de l’amour du soleil



"Le mental peut seulement deviner un avenir. Soyez disposé à ne pas savoir, à trébucher parfois, à vous incliner devant l’inconnu. Cessez de penser votre chemin dans la vie, de toujours essayer de le travailler avant de le vivre. La vie est faite pour être vécue, pas pour être analysée à mort. Ressentez-le – ressentez toutes les énergies qui veulent être ressenties, des énergies qui attendent depuis très longtemps votre attention et votre étreinte chaleureuse. Laissez tout de la vie bouger en vous, la joie autant que la peine, l’ennui autant que le bonheur absolu. Laissez les questions demeurer un moment, n’essayez pas de les annihiler par des réponses prématurées. Les questions sont vos amis intimes, les réponses sont des étrangers, à présent. Dans la chaleur de l’amour du soleil, les fleurs s’épanouissent au moment idéal, et pas un moment plus tôt. Laissez la chaleur de la conscience illuminer ces parts de vous-même qui luttent pour la vie. Voyez la parfaite chorégraphie. Maintenant."

Jeff Foster


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mercredi 27 mai 2020

Reliure intérieure


"Quand le regard n'est plus tourné vers le dehors,
mais vers le dedans,
on contemple le mystère :
la conscience, l'âme.
C'est cela, voir l'Immense !
Et si l'on demande :
"Qu'y a-t-il donc de spécial
dans cette vision ?"
La réponse est que l'on atteint alors
et d'un seul coup la satisfaction de tous les désirs !
Tous les êtres
désirent les plaisirs des sens.
Or la Révélation dit
que ces plaisirs ne sont que
des reliques du plaisir de l'Immense."

Vidyâranya, 
L'Illumination de la science du clan de la perdrix, 22-24

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Méditation et Kinhin avec Taisen Deshimaru




Taisen Deshimaru, était un maître bouddhiste zen japonais de l'école Soto. Il est le fondateur et le principal inspirateur d'une multitude de dojos et de groupes zen en Occident. Vous pouvez écouter Arnaud Desjardins nous parler de lui :



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mardi 26 mai 2020

En ce corps par Ma Anandamayi

Petite fille, ma grand-mère m'appelait "La Distraite".
Un jour, elle me demande d'aller laver un pot et ajoute en manière d'avertissement :
Amène seulement le pot cassé... et tu verras !!
Je vais à la fontaine. Là, alors que je parlais à un arbre, le pot me tombe des mains et se brise avant que je m'en aperçoive. Je ramasse scrupuleusement chaque fragment et retourne à la maison.
Ma grand-mère me dit :
Mais qu'est-ce que tu me rapportes ?
Tu m'as dit de ramener le pot cassé. Le voilà.
Ma grand-mère, loin de se mettre en colère, eut du mal à réprimer son rire.
Il fut un temps où si quelqu'un s'inclinait devant moi, je ne pouvais faire autrement que de m'incliner jusqu'à ses pieds.
Ce pouvait être dans mon dos et de très loin, si quelqu'un s'inclinait, même si je n'avais rien vu, ma tête d'elle-même s'inclinait. Maintenant, je laisse chacun faire, sans plus.
En fait, c'est à Dieu même que vous adressez votre hommage.
Vous pouvez m'apprécier ou non. Mais moi, je ne peux absolument pas me passer de vous ! (elle éclate de rire)
Pendant longtemps je n'ai rien mangé.
La nourriture ne m'évoquait rien.
C'est en voyant un jour un chien engloutir une bolée de riz que je me suis réalimentée.
Ma main ne sait pas me donner à manger. On m'a souvent demandé pourquoi. On mange pour préserver sa vie. Je n'ai pas le moindre élan pour préserver ma vie. J'ai essayé quelques jours de manger "toute seule", mais je porte la nourriture à la bouche "des autres". Ayant vu cela, ils ont préféré m'alimenter !
Le sanskrit bien sûr, mais aussi tous les autres langages me sont une fois ou l'autre venus aux lèvres. Je communiquais ainsi avec les saints des contrées lointaines, dans leur propre langage.
Ce n'est pas nécessaire de passer par les lettres et les mots pour comprendre un langage. Quels que soient les gens qui m'environnent, leurs pensées captent mon attention, et leur langage émerge directement en moi.
Une chienne ne me quittait plus. Elle écoutait les chants, sa tête posée sur mes genoux. Quand j'intervenais pour dire quelque chose, elle se couchait à mes pieds et écoutait. Parfois elle bondissait et japait pendant les chants. C'était sa façon de danser et de chanter. Quand elle avait sa tête sur mes genoux, elle attendait la fin des chants pour se redresser, prête à recevoir avec tous ceux assemblés sa part d'offrande. Un jour elle accoucha. Elle ne manqua pas les chants du soir et revint vers ses petits aussitôt après. Il en fut ainsi tout le temps de mon séjour. Un chevreau vint se joindre à elle. Le soir, pendant les chants, j'avais sur un genou la tête de la chienne ; sur l'autre genou, la tête du chevreau...
Si vous considérez que je sais tout, cela rend toute communication impossible entre vous et moi. Si je sais tout, que puis-je vous demander ?
Les questions anodines, laissez-moi vous les poser, même si je connais la réponse !
Je suis une vagabonde qui ne tient pas en place dites-vous... Vous considérez que je vais deci delà parce que vous êtes vous-même soumis au va-et-vient. En réalité, je suis à la même place. Je ne fais que me déplacer chez moi. Quand vous êtes chez vous, restez-vous tout le temps dans un fauteuil ? Vous aussi, vous allez d'une pièce à l'autre. Je ne fais rien de plus. Je suis chez moi. Nulle part ailleurs.
Qui a le pouvoir de venir à moi, à moins que je ne l'attire ?
Je ne vous réponds pas. Cela vient à ma bouche. La réponse est "à vous" comme vos questions sont "à vous".
Je suis votre enfant.
Vous m'offrez de l'eau fraîche. Je la bois.
Vous me donnez de l'eau sale, je la filtre pour vous.
Je ne dis jamais, je reviendrai vous voir, ou je ne reviendrai pas...
Je dis : "je suis dans ce corps." Si vous me ramenez, je reviens.
De nombreuses âmes - pas seulement les plus pures... - viennent à moi. Je les rencontre, chacune selon son mode de compréhension.
Je suis l'univers jusqu'à la moindre poussière, au moindre insecte.
Vous me demandez si vous êtes proches de moi, alors que je vis en totalité.
Vous, mais aussi ceux qui ne m'ont jamais vue, ceux qui n'ont jamais entendu parler de moi, traversent ma vision quand ils sont dans le besoin. Alors je fais le nécessaire.
J'insiste :
Prenez contre votre poitrine cette enfant. Vous trouvez plus commode de l'appeler MERE. Vous la tenez ainsi à distance respectueuse. Une mère est une femme âgée. Vous ne serrez pas contre vous avec toute votre ferveur une femme âgée, n'est-ce pas ? Ma prière est que vous me regardiez comme votre fille et me teniez de toutes vos forces embrassée.
Jamais je n'insiste pour qu'on écoute ou suive mes conseils. "Ce corps" prononce ce que vous lui faites dire. Certains trouvent dans ces mots l'élan qu'ils cherchent. D'autres ne trouvent rien car ils ne cherchent pas vraiment.
Si je vous demande de ne pas trop vous préoccuper de savoir qui est "ce corps", ce n'est pas tant pour que vous imaginiez qu'il est tellement supérieur ! Vous pouvez l'envoyer au Diable ou le traiter si vous préférez comme l'idiot du village... (rires)
Parfois un robinet soupire à fendre l'âme. Hier dans la cour c'était le cas. j'étais convulsée de rire à l'entendre. Je dois avoir un écrou déserré dans la tête ! Il n'y avait pas de quoi rire... Cela traverse "ce corps" sans raison. Tout peut m'arracher un rire. Alors les tentatives de me ramener au calme ne font que jeter de l'huile sur le feu.
Il est venu ici sous tant de formes pour s'offrir à cette mendiante (elle se montre elle-même).
A tous, cette mendiante demande une seule chose : méditez sur Dieu. Il s'est manifesté comme le monde entier. Il est tout entier le carnaval de cet UN.
Pour moi, Il y a un seul maître-son résonnant dans tout l'univers.
Je considère toutes les mains comme les miennes. En réalité je mange toujours de ma propre main.
Ce corps n'est qu'une poupée. Vous voulez jouer avec elle... elle joue.
Ce corps est toujours dans le même état, non changeant. Votre disposition vous fait considérer une phase de son comportement comme ordinaire ou extraordinaire.
Une personne demanda :
Ma, quelle sorte de rêves avez-vous ?
Elle répondit :
Dormir n'est possible qu'au stade de l'ignorance. Quand il n'y a pas d'ignorance, il n'y a pas de sommeil. Comment pourrait-il y avoir des rêves ? Mais si vous dites que tout est rêve alors c'est autre chose !
Y a-t-il une différence essentielle entre moi-même et vous-même ?
Seulement parce qu'Il est existe un JE et un VOUS.
Réellement, dans ce corps, rien n'existe qui soit de l'ordre du désir et du manque.
Une graine a-t-elle le désir de faire un arbre ? Un arbre a-t-il le désir de nous abriter dans la fraîcheur de son ombre ?
Des émotions surgissent dans ce corps selon vos besoins.
Chaque question n'obtient pas toujours sa réponse. Vous n'êtes pas toujours capables de me faire donner une solution absolue. Peut-être que cela ne servirait à rien qu'il en soit autrement.
Je n'agis pas, comme vous le faites, poussée par ma volonté. Cela arrive comme cela arrive de tout temps.
Quand l'écorce de l'arbre fut entamée, ce corps reçut la blessure et ressentit la souffrance.
Laissons cela. Si l'on évoquait plus longtemps de tels événements en sa présence, ce corps se raidirait probablement.
Ici, n'est-ce pas... Tout ce qui devait arriver est arrivé. Tout ce qui était désiré par vous tous, pour votre bénéfice, est accompli.
Savez-vous ce qu'il en est de ce corps ?
Tous les "noeuds" internes sont défaits. C'est pourquoi quand une maladie l'attaque, elle l'investit totalement. Tout est dénoué, jusqu'à la racine de chaque cheveu. Aussi les maladies peuvent venir sans entrave. Mais quand le remède vient, il se répand tout aussi facilement.
Ici... (Elle se montre elle-même) Rien qui soit de l'ordre de donner, prendre et même servir... Sur votre plan, vous avez peut-être cette impression !
Je n'ai pas la place de me retourner. On ne peut aller nulle part où Il ne soit.
Ce corps est une marionnette - il joue ce que vous lui faites jouer.
Ce corps répond aussi au cri fervent de ceux qui ne l'ont jamais rencontré.
Quel que soit le Nom sous lequel vous voulez chercher Dieu, cette enfant vous souhaite la bienvenue du fond du cÏur.
Je ne fais ni ne dis rien avec un motif ou par effort de volonté. Ce sont vos pensées ou désirs qui font dire ou faire des choses à ce corps pour votre bénéfice.
Je vois souvent ce qui va arriver dans le futur, mais souvent aussi les mots ne viennent pas.
Je n'ai aucun besoin de faire ou dire quoi que ce soit. Il n'y a jamais eu aucun besoin. Il n'y en a pas maintenant. Il n'y en aura pas non plus dans le futur.
Ce que vous voyiez manifesté en moi dans le passé, ce que vous voyez maintenant, ce que vous verrez dans le futur, est pour le bien de tous.
Si vous cherchez ce qu'il y a de particulier en ma personne, je dois vous dire que le monde entier est ma personne...
Ma volonté serait irrésistible si je l'exprimais !
Qui est ANANDAMOYI ?
Qui est "envahi de joie" ?
Lui dans toutes les formes, éternellement intronisé au cœur de tout être. En vérité, Il demeure partout. Ayant vu Cela, atteint Cela, tout est vu, tout est atteint. Ce qui signifie : être sans peur, sûr, libre de tout conflit, immuable, impérissable.
"Ce corps" ne fait venir personne à lui, n'écarte personne, il ne parle à personne, ne prend la nourriture de personne.
Qui suis-je ?
On peut dire qui l'on est si l'on a une perception de soi-même.
Je n'ai en rien cette perception.
Alors je suis ce que vous voulez que je sois.
Ma Anandamayi

lundi 25 mai 2020

Chemin de Paix


Combien d'obstacles avant de trouver la Paix ?

Vous pouvez passer les moments de musique s'ils sont des obstacles pour bien écouter cette vidéo ;-) :

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dimanche 24 mai 2020

Méditation taoïste : la culture de soi et ses enzymes traditionnelles


La méditation taoïste est une méthode permettant de modifier la qualité de son énergie et de sa fréquence vibratoire. L’idée générale est de passer de l’état Yin, proche de la matière et de l’incarnation, à un état Yang, proche du réel ultime source de toute manifestation, jusqu’à fusionner avec lui. De là se dégage l’idée de trouver la partie « immortelle » en nous, étant donné qu’au stade de fusion avec le réel ultime (le Vide selon la terminologie taoïste), le temps et l’espace n’existent pas encore. Nous retrouvons ainsi notre « corps de gloire », ou notre esprit originel, selon la terminologie que l’on veut adopter.
Ceci est donc le projet global et la spiritualité taoïste a développé une méthode, précise, pour arriver à ce résultat. Cette méthode constitue l’axe principal du travail.
Cependant, la tradition lui ajoute deux éléments majeurs dont on entend très peu parler en Occident et qui rappellent l’idée de « culture », au sens de cultiver. En anglais, on parle souvent de « Self-cultivation », un terme qui s’applique merveilleusement bien à la méditation taoïste, mais qui sonne moins bien en français, quand on veut le traduire.
Ici, « cultivation », ou culture, réfère non pas à la culture telle qu’on la conçoit habituellement en Occident. Il ne s’agit pas d’un ensemble de connaissances livresques ou intellectuelles servant à débattre entre gens de bonne compagnie. Non, il s’agit ici d’un terme de jardinage. Qui se poursuit ensuite assez naturellement dans des termes issus de la cuisine. Comme on le voit, ce sont deux champs très expérientiels, sensitifs, faits avant tout d’un savoir transmis souvent de génération en génération et « incorporé ».
La méditation taoïste, même si elle est appuyée sur un certain nombre de concepts, techniques et méthodes, n’est pas une construction intellectuelle. Elle est au contraire une expérience sensorielle, subtile, dont la méthodologie suit une logique analogique basée sur une fine observation de la nature et de ses processus.
Pour cette raison, sa méthode principale utilise conjointement et intelligemment des connaissances issues d’autres champs du savoir métaphysique taoïste, pour optimiser son processus, un peu comme on utilise des enzymes pour favoriser certaines réactions chimiques qui prendraient un temps infiniment plus long sans cette aide.
Quels sont ces ingrédients ? Ils sont principalement de deux catégories.
La première est l’aide du Xuan Xue 玄学, c’est-à-dire la science (ou proto-science) des Talismans (Fu), mudras, mantras et parfois certaines marches sacrées spécifiques, qui utilisent très souvent des successions de pas liées à des constellations.
A quoi sert cette première catégorie d’enzymes ? A trois choses différentes.
1) Dans les processus initiaux, cette aide permet d’une part de protéger la pratique, et d’autre part « d’arrêter les saignements », c’est-à-dire, métaphoriquement, toutes les pertes d’énergie. Précisons que dans les arts du mystère chinois, « saignement » réfère à toute perte vitale, mais pas seulement sur un plan purement biologique. Au sens symbolique, toute perte significative récurrente est un saignement : perte d’argent, perte d’objets, pertes de relations ou de partenaires, de jobs, perte d’énergie sur problèmes émotionnels récurrents, etc..
Tout cela constitue un « saignement » qui empêche le calme du Cœur nécessaire à la pratique. Rappelons ici que le Cœur est justement nourri par le Sang, et si celui-ci fait défaut, que ce soit au sens propre ou figuré, ses fonctions ne pourront pas se stabiliser et les instances psychiques ou universelles qui lui sont liées, comme le Shen (Esprit), demeureront instables. Cet arrêt du « saignement » est donc primordial, et va bien au-delà du simple contrôle de l’éjaculation ou de l’arrêt des règles (décapiter le Dragon Rouge) que l’on voit cités dans tous les manuels, mais qui ne sont que des aspects spécifiques et matérialistes de l’étape de « L’arrêt du saignement ».
Dans cette première étape, donc, les Fu utilisés et consommés selon un mode précis visent essentiellement à aider le pratiquant à arrêter de « saigner » et à le protéger.
2) Une fois que les pertes sont arrêtées et que l’énergie du pratiquant s’est stabilisée et a retrouvé un degré d’intensité au moins normal (aidé parfois par des pratiques corporelles que je ne détaille pas ici), on peut alors commencer un travail spécifique sur le changement qualitatif, et plus uniquement quantitatif, de notre énergie. A ce stade, on utilise beaucoup les mantras ou incantations, de pair avec les talismans, qui visent à purifier les énergies et à nous débarrasser des « impressions » du passé. Non pas que l’on veuille effacer nos souvenirs, mais le travail vise à enlever tout ce qui pourrait constituer un blocage d’énergie et une entrave à sa libre circulation. A ce stade, la nature des talismans change et on utilise d’autres « jeux », de manière cyclique.
3) Enfin, dans un stade ultérieur, on utilise conjointement marches, mudras, mantras et Fu qui sont alors plutôt utilisés pour amener quelque chose que l’on pourrait qualifier de « lumière » dans le corps du pratiquant, mais constitue également un lien, un canal avec le divin ou le réel ultime. Ce sont des Fu qualifiés de pur Yang dans la tradition. Dans cette phase, la qualité vibratoire du pratiquant est très élevée et très subtile, et comme sa fréquence et sa « longueur d’onde » s’est rapprochée suffisamment du divin, par résonance, des messages peuvent passer d’un plan à l’autre, du divin à l’humain ou de l’humain au divin.
Précisons peut-être pour finir cette première partie enzymatique, que ces trois étapes sont découpées ici pour des raisons didactiques, mais qu’en réalité, les choses sont plus subtiles que ça et que c’est le maître ou l’enseignant spirituel en charge de la personne qui observe et donne les aides au bon moment. Ou ne les donne pas, s’il ou elle estime que le pratiquant n’a pas fait son job de son côté.
Passons maintenant à la deuxième catégorie d’aide : il s’agit de l’aide des sciences métaphysiques qui calculent la spatio-temporalité. En alchimie interne (méditation taoïste), celle que l’on utilise spécifiquement est le Qi Men Dun Jia, une méthode de stratégie qui calcule comment poser la bonne action au bon moment pour un pratiquant en particulier. Ces calculs découlent en effet en partie de la date et du lieu de naissance du pratiquant, c’est-à-dire du « flash » énergétique qui l’a imprégné au moment de son arrivée dans le monde et qui a influencé la constitution de sa trame énergétique.
Revenons un instant au jardinage : savoir que l’on veut planter des carottes ou des laitues et avoir les bonnes semences, le bon matériel et la bonne méthode d’ensemencement est une chose, mais si on ne respecte pas le bon endroit pour planter (son ensoleillement, par exemple) et le bon moment (automne, ou printemps), il y a de fortes chances que la récolte soit altérée voire même nulle. Il s’agit donc d’agir au bon moment et au bon endroit.
En pratique, on calcule donc un certain nombre de fenêtres temporelles, liées à un emplacement spécifique ou à une direction spécifique, propres au pratiquant et à lui seul, qu’on lui communique à intervalles réguliers. Il peut s’agir de fenêtre temporelle courtes mais fréquentes (souvent des intervalles de deux heures, présents plusieurs fois durant un mois) ou alors de périodes plus longues, annuelles, qui couvrent plusieurs jours de suite. Par exemple, cette année, mon maître m’avait communiqué une fenêtre temporelle de 5 jours au mois de mars pour aller pratiquer sous sa supervision. A cause du Covid, j’ai raté cette fenêtre, et la pratique spécifique est donc reportée d’un an.
Cette deuxième forme d’aide est donc très importante, car elle optimise nos efforts. En taoïsme, on évoque souvent les Trois Chances : la chance du Ciel, la chance de la Terre et la chance de l’Homme. La Chance de l’Homme, c’est-à-dire nos efforts personnels, le soin que nous prenons à pratiquer sincèrement, ne constitue que 1/3 de l’ensemble des circonstances produisant un résultat.
En utilisant conjointement ces autres aides, c’est comme si nous alignons simultanément les « Trois Chances » pour un seul objectif et cela favorise considérablement le processus de transformation global. On entend parfois dire, dans les cercles taoïstes, qu’une pratique de méditation de deux heures, au bon endroit au bon moment, permet de faire plus de progrès qu’une pratique de cent jours qui n’est pas orientée.
Comme on le voit, les termes liés au jardinage et à cette forme de la culture sont donc particulièrement appropriés quand on les applique à la méditation taoïste. L’art de la culture de la terre doit en effet tenir compte de la qualité du sol, des semences, de la technique et des instruments, mais également de protéger les récoltes et de planter les bonnes choses au bon endroit et au bon moment. Si nous ne prêtons pas attention à l’ensemble de ces facteurs, nos efforts seront moins optimisés et nous devrons mobiliser beaucoup plus de temps et d’énergie pour arriver au même résultat.
Pensons-y dans nos pratiques !

Fabrice Jordan

samedi 23 mai 2020

Un temps pour se découvrir avec Les Trois cheveux d'or



Très belle découverte d'une vidéo de Netzach Sephirah qui présente d'une manière très claire et précise notre jeu "Les Trois cheveux d'or - Parcours de guérison avec les frères Grimm et Pierre Dhainaut", paru en 2016 aux Editions LE SOUFFLE D'OR. Le livre et les cartes sont montrés, ainsi que les différentes manières d'utiliser le jeu.
A découvrir !
(Sabine Dewulf)

"Bonjour à tous,J'ai fait une vidéo de présentation du jeu "Les Trois Cheveux d'Or", disponible aux Éditions Le Souffle d'Or. C'est un outil formidable pour aider à la guérison des blessures de l'enfance notamment."

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vendredi 22 mai 2020

Sobriété laborieuse...


On demande aux personnes de consommer de nouveau pour relancer le système. 
 Mais est-ce vivre que de consommer ? 
Nous oublions la contemplation de cette planète qui nous accueille plutôt que la consommation.
Pourquoi n'écoutons-nous pas les sommations de la terre mère ?


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jeudi 21 mai 2020

Elixir alchimique


Les méditants qui pratiquent l'alchimie interne cherchent la partie de leur nature qui est immortelle, en s'appuyant sur leur propre transformation. Cela signifie qu'ils sont l'élixir de vie : tous les matériaux doivent se trouver en soi-même. Le corps est le creuset. Les fluides corporels et les énergies sont les eaux. L'effort est le feu.
Parfois, il est tentant de se procurer un nouvel appareil d'exercice, d'approcher une nouvelle méthode, d'essayer un nouveau régime alimentaire ou de trouver un nouveau truc qui semble miraculeux. Bien qu'il y ait une certaine valeur à employer de telles choses judicieusement, nous pouvons parfois nous laisser emporter. Nous pensons que si nous payons pour obtenir quelque chose, et que si cette chose a quelque chose de très particulier, ce sera un raccourci.
Il n'y a pas de raccourcis.
Pratiquer, c'est faire quelque chose à partir de rien. Ou plutôt, c'est se changer soi-même par la pensée, le dévouement et l'effort. Selon la métaphore de l'alchimie interne, c'est accepter le corps, le mental et l'esprit qui sont les nôtres et les utiliser comme base de nos propres objectifs. On ne peut pas acheter le succès. On ne peut pas obtenir la transformation au rabais.
On ne peut pas gagner en prenant. On ne peut gagner qu'en faisant, et en donnant.


Illustration gravée sur bois de la pratique connue sous le nom de "Copulation du ciel (qian) et de la terre (kun) [trigrammes]" du Xingming guizhi (Conseils sur la nature spirituelle et la vie corporelle) de Yi Zhenren, un texte taoïste sur l'alchimie interne publié en 1615. Wellcome Collection, Londres

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mercredi 20 mai 2020

Chemin de transformation


Le chemin de la transformation intérieure ne passe pas par le jugement d'un aspect ou un autre de soi-même ni par le fait de se rabaisser à ses propres yeux. Ce n'est pas le reproche qui est transformateur, mais l'accueil, l'acceptation et la vision neutre de ce qui est. Ainsi, toute condamnation est une forme de rejet qui génère la division et renforce par conséquent ce que l'on cherche à éliminer. Cette direction est sans issue et ressemble à un cercle infernal, parce que la division intérieure ne fait que se renforcer. Swami Prajnânpad l'explique en ces termes à un disciple indien, Sumangal Prakash ; " Il n'y a rien à réprimer, il n'y a pas de censure, pas de considération de bien ou de mal. Car, en tout premier lieu, le jugement de valeur en lui-même est faux, c'est une illusion (...) J'ai deux yeux. Si quelque chose arrive à l'un des deux et si l'autre n'a rien, vais-je arracher le mauvais œil et le jeter? Non, je l'accepte comme il est. Je le laisse là où il est et j'utilise l'autre œil. Je les accepte tous les deux comme ils sont. Je ne rejette pas l’œil endommagé. Je ne lui refuse pas son existence parce qu'il est là. De la même façon, je ne peux me détruire. Je ne peux pas m'ôter une partie de moi-même. Je dois tout intégrer... 
Aucune division à l'intérieur de moi...
Cette division seule est la source de tous les malheurs et de toutes les souffrances.

Extrait de « Dites-leur de viser haut ! »
Eric et Sophie Edelmann


Que signifie le titre de votre livre Dites-leur de viser haut ! ?

Éric : Arnaud Desjardins venait chaque automne à Mangalam donner des enseignements. Au printemps 2011, alors qu’il était à Hauteville, il a transmis un dernier message à ses élèves québécois par la voix de l’un de ses proches collaborateurs qui allait s’envoler pour le Québec : « Dites-leur de viser haut ! » Ce titre nous est apparu comme une évidence pour notre livre. Sans doute devait-il sentir sa fin prochaine, alors qu’il n’y avait pas de signes avant-coureurs… Quelques mois plus tard, en effet, il allait être emporté, à l’âge de 86 ans, des suites d’une attaque cardiaque. […]
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mardi 19 mai 2020

Pandémie – ne pas recouvrir l’immensité d’opinions



J’espère que nous ne recouvrirons pas trop vite l’ampleur de ce qui nous arrive.
Je nous souhaite d’écouter patiemment le murmure léger de ce que la perte aura bouleversé en nous avant que de le recouvrir du bruit grossier de nos savoirs, des mains affairées de nos savoirs-faire.
L’invitation, c’est de se laisser altérer par ce qui des profondeurs s’élève du fait des grands événements de la vie – de voir advenir par là de nouvelles manières d’être et de sentir.
Puissions-nous apprendre à nous laisser guider par, à accompagner en douceur le mouvement de ce qui est profondeur en nous.
Face à l’Immense fait forme, plutôt que d'opiner, puissions avoir la sagesse courageuse d’écouter ce qui est vulnérable en nous.
Dans cet acte même se révèlent d'infinis trésors.
Texte : Aédàn (2020)

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lundi 18 mai 2020

Illusion du chemin


Comment percevons-nous le monde ?  Enfermés dans notre être de chair, nous n'intégrons pas l'immense espace de l'accueil. Alors si c'est comme chat... ouvrons-nous !


Ainsi, en conclusion, le chemin que nous parcourons est aussi long ou aussi court que nous le voulons. Et toutes les voies, y compris la nôtre d'un mètre, se réduisent finalement à 0 centimètre, étant donné qu'il est impossible de quitter ou d'approcher le Soi. De sorte qu'au bout de toute voie spirituelle authentique, le voyageur fatigué réalise qu'il n'a jamais quitté sa Demeure, ne serait-ce qu'un instant, et que la voie elle-même, courte ou longue et ardue, était tout à fait fictive.
Douglas Harding


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dimanche 17 mai 2020

Vigilance du disciple



Si on observe bien, pourquoi pratique-t-on des techniques destinées à rendre silencieux le mental ou à pacifier les agitations émotionnelles ? Parce que continuellement, dans la journée, les relations perpétuent, entretiennent ces agitations, ces préoccupations, ces attentes, ces anticipations, ces rancœurs, ces contentieux... 


Mais si on vit la relation de façon de plus en plus consciente, non intéressée, pour accomplir sa valeur réelle, alors ces mécanismes-là s’épuisent, et lorsqu’on s’asseoit le soir, en silence, il y a de moins en moins de retour des relations évitées, avortées, non menées à terme. Il y a de moins en moins de bruit, de « conciergerie » intérieure. On devient non pas un méditant, mais un lieu de plus en plus paisible, le lieu de méditation de Dieu. Au lieu d’être le lieu du bruit du monde, d’un monde avorté, inachevé, on devient vraiment le lieu de l’avènement du Royaume, le lieu où l’univers se plaît à se reconnaître. 

On devient, au sens noble, un temple où Dieu fait Sa résidence, non seulement dans ces moments de silence, mais la journée suivante, dans la qualité de notre relation au prochain.

Yvan Amar
(Source : Anthologie de la Vigilance de Marie Chantale Forest)

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samedi 16 mai 2020

Nourritures...


« Les élites sombres sont très effrayées, elles savaient que l'humanité était en train de s'élever à une vibration très élevée mais elles n'étaient pas conscientes à quel point, ni de la quantité d'âmes éveillées, qu'il y a maintenant. Ces élites ne se cachent plus, leurs attaques sont directes et frontales, beaucoup ne le voient pas encore, mais cela ne signifie pas que ce n'est pas réel. Leurs attaques vont augmenter, elles vont essayer par tous les moyens de faire en sorte que les gens ne se réveillent pas, que les éveillés ne puissent pas communiquer, qu'ils soient vu comme des fous ou des délinquants. Mais quoi qu'ils fassent, peu importe, le saut quantique s'est déjà produit et c'est inarrêtable.
L'humanité considère déjà les animaux comme ses semblables, elle respecte déjà la Mère Terre, elle comprend qu'il n'y a pas de séparation. Les âmes incarnées arrivent déjà en tant que maîtres - pas pour expérimenter - s’incarnent par Amour. Il est possible que nous soyons témoins du changement total ou pas, il est possible que la transition dure une semaine ou 300 ans, mais il est imparable. Faites ce que vous voulez durant la transition, souvenez vous que vous vous êtes offert à être ici et maintenant, vous êtes les instigateurs du changement, quoi qu'il arrive, quoi que vous voyez, vous avez votre part de responsabilité.
Une seule chose vous est demandée, seulement une, ne soyez pas de la nourriture.
C'est la seule chose à faire, c'est aussi simple que cela. L’être humain, entre autres choses, est l'un des générateurs les plus puissants qui existe. Nous sommes des tourbillons, en fonction de la polarité avec laquelle tu t’alignes, tu crées une fréquence ou une autre. Ces entités se nourrissent de la fréquence négative, nous les avons nourris durant des millénaires. L'éveil de l'humanité incline le tourbillon collectif vers le pôle positif, par conséquent elles attaquent avec une telle férocité qu'elles sont en train de mourir de faim. Probablement tu le savais déjà, ou peut-être que c'est la première fois que tu reçois ce message, peu importe. Demande toi si ça résonne en toi, ne crois rien. Connecte-toi avec ton âme et observe, si ton âme te dit que c'est vrai, ne perds pas une seconde de plus de ton existence à leur servir de nourriture. Élimine les passions basses de ta vie, haine, rancœur, envie, peurs, vices, aliments provenant de la souffrance d'un autre être, mensonges, ambition, égoïsme, tristesse, méfiance, tout ça génère des énergies négatives, de la nourriture pour les ténèbres. Sois conscient de tes émotions et si dans certaines occasions tu te sens ainsi, change ton énergie. Mets une musique qui t’élève et chante, danse, respire, allume un feu, embrasse tes chats, ton chien ou ton animal de compagnie, sors dans la nature ou dans un parc, médite, fais de l'exercice, fais ce qui est nécessaire pour changer tout de suite cette énergie parce qu'elle est en train de servir de nourriture.
Sois toujours conscient, n'alimente pas les forces obscures.
Alimente ton âme avec tout ce qui t'aide à t'élever. Si tu t'habitues à vivre dans la fréquence de l'amour, ta réalité changera à ta volonté sans effort, c'est imparable, tu es un être puissant.
N'aie pas peur, libère ton esprit de la matrice, concentre ton attention sur ce que tu veux plus que tout, profite, sois heureux, souris, chante, danse, aime !
Ferdinand Desnos 1901-1958
champs de coquelicots sous le soleil

JE SUIS LA PORTE OUVERTE QUE RIEN NI PERSONNE NE PEUT FERMER.
JE SUIS LA SANTÉ PARFAITE DANS CE CORPS PARFAIT QUE DIEU A CRÉÉ POUR MON ÂME.
JE SUIS LE CERCLE MAGIQUE DE PROTECTION INVINCIBLE AUTOUR DE MOI, QUI REPOUSSE TOUT ÉLÉMENT PERTURBATEUR ET TOUT DANGER QUI ESSAYE DE PÉNÉTRER POUR ME NUIRE.
JE SUIS LA PERFECTION DANS MON MONDE. »

Alejandro Jodorowsky
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vendredi 15 mai 2020

Hommage aux livres


Une petit vidéo que je vous livre.


Et pour les personnes qui n'ont jamais vu la vidéo suivante :



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jeudi 14 mai 2020

Témoignage d'une expérience

J'ai fait la connaissance de Céline il y a quelques mois sur internet dans une rencontre consacrée à l'enseignement de la Vision Sans Tête de Douglas Harding.
Voici son témoignage que je trouve très beau et très encourageant.
Merci Céline !
José Le Roy

Céline : José, lors de la dernière rencontre sur internet, tu nous as invité à t'adresser par mail des témoignages d'éveil. J'ai trouvé cette idée vraiment super, d'autant plus que j'aime beaucoup écrire. Ce témoignage relate ma toute première et significative expérience d'éveil. Elle a véritablement marqué ma vie. 

La nature de ce que je suis véritablement m’apparut pour la première fois un jour de Février 2012. Un moment que certainement je n’oublierai jamais tant il marqua un tournant dans ma vie.
A cette époque, je travaillais depuis six ans à Paris dans une multinationale du secteur de l’énergie. Ingénieure de formation, je ne parvenais pas à m’épanouir pleinement dans ce contexte très particulier des grandes entreprises. Trop sensible, trop créative, trop perfectionniste, trop rebelle…je ressentais beaucoup de frustrations. Pourtant, mon travail m’intéressait et mon implication mentale et émotionnelle était très importante. Trop importante, sans aucun doute ! L’envie de bien faire, d’être appréciée et de rendre service m’animait intensément. Le surinvestissement nourrit un temps ce désir, jusqu’à ce jour d’Octobre 2011 où tout bascula. Après avoir fait plusieurs malaises, je me retrouvai le soir aux urgences. Les médecins écartèrent le dysfonctionnement cardiaque. Selon eux, je faisais un burnout.
S’ensuivirent alors quatre longs mois d’arrêt de travail et un épuisement physique et psychique indescriptible. Je n’avais rien vu venir. C’était pourtant la conséquence logique d’un manque d’équilibre et de présence. Je passais la plupart des journées à dormir afin de recouvrer des forces. Jour après jour, je m’enfonçais plus profondément dans la souffrance. En effet, une grande douleur psychique envahissait mon esprit. Des angoisses inexpliquées me paralysaient dès lors que je sortais dans la rue ou que je prenais les transports en commun. Bien plus que la peur de la mort, c’était la sensation d’être aspirée dans le néant qui déclenchaient des sueurs nocturnes. Je ne parvenais plus à contrôler quoi que ce soit de mon état physique et psychique. Pourquoi une telle détresse ? J’avais pourtant toujours été très joyeuse et optimiste et j’étais globalement comblée dans ma vie. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Je présentais des troubles cognitifs importants, ne nécessitant certes pas une hospitalisation, mais provoquant de grandes difficultés de concentration et de raisonnement. J’aurais tellement aimé pleurer, crier, mais cela aussi m’était impossible. La fatigue me comprimait tellement le cerveau que même la mémoire du passé me faisait défaut. Je vivais comme un robot. Dormir, manger, faire ma toilette, sortir mon chien….Qu’était-il advenu de ce cerveau bouillonnant d’idées, de réflexions, de pensées créatives ? Tous les repères intérieurs que j’avais construit depuis mon enfance s’effondraient un à un. Y compris la sensation d’être vivante. C’était le noir absolu. Je ne connaissais pas la méditation, je n’avais jamais fait de thérapie et donc je ne pouvais m’aider de pratiques pour apaiser cette souffrance. Et puis de toute façon, j’étais bien trop fatiguée.
Un matin de Février 2012, en prenant la douche, j’eu la sensation effroyable d’être morte. Mon corps était bien là mais mon esprit était anéanti. Il m’était impossible d’utiliser le raisonnement pour me rassurer sur le fait que j’étais bien vivante car je n’arrivais plus à penser ! Un puissant instinct de survie se manifesta alors. Je ne pouvais ainsi me perdre dans les ténèbres. Où était-donc passée la lumière ?
Quelque chose se produisit.
Je regardai en moi à la recherche d’un signe, d’une preuve de vie. Tout était mort dans mon esprit, mais comment savais-je que tout était mort ? Qui percevait cela ? Ce n’était pas le mental puisque tout concept avait momentanément disparu. De toutes mes forces, je me concentrai pour observer à l’intérieur de moi.
C’est ainsi que je perçu, comme une évidence, une présence brillante, au-delà même de la conscience qui était en cet instant terriblement voilée par cette souffrance psychique. Je me reconnaissais en elle. J’étais cette présence ! C’était comme un point lumineux au fond du trou noir. Sans le vouloir, j’étais descendue dans les profondeurs de l’Être, là où tout est à la fois lumière et obscurité, calme et tempête, vacarme et silence, mort et vie….
J’étais en réalité vivante, intensément vivante. Il ne s’agissait pas de la vie du corps ou de l’esprit mais de la grande Vie. Celle qui transcende tout, celle qui contient tout.
Grâce à l’aide d’un psychiatre et grâce au soutien aimant de mes proches, je remontais peu à peu la pente. Mais je n’étais désormais plus la même. Je me souviens avoir dit à ma maman quelques jours après cette stupéfiante découverte : « Maman, j’ai l’impression d’être revenue de l’au-delà. Je vois quelque chose, je vois une autre dimension, je vois Dieu ! ». Les angoisses étaient encore là, en surface, mais la connaissance de cette présence permanente et imperturbable m’apportait force et paix profondes.
À la suite de cette expérience émergea une intense et vibrante quête spirituelle. Cette quête de l’Absolu m’a conduite jusqu’à ce jour vers de magnifiques découvertes et rencontres. La peur du néant a laissé place à une joie et à une curiosité enfantines recherchant sans cesse de nouveaux trésors dans les profondeurs de l’Être !

Camille Pissarro - Vue de la fenêtre de l'artiste


José : Et comment s'articule la Vision sans tête dans ta découverte?

Céline : Voici ce que la Vision Sans Tête et plus largement la non-dualité m'a apporté...
L’année dernière, j’ai pratiqué durant plusieurs semaines une méditation consistant à retourner l’attention vers Ce qui perçoit et à répondre à la question : Qui suis-je ?
Un jour, tandis que je déjeunais, je regardais par la fenêtre de mon salon et il y eu un déclic. Pour la première fois, il n’y avait plus de distance ni de séparation entre l’observateur et l’observé. Les fleurs, les arbres, la montagne, la table, la fenêtre, l’assiette, la main….tout apparaissait au sein d’un espace illimité, neutre et pur. J’étais cet espace qui accueillait et j’étais tout ce qu'il contenait. Tout était incroyablement vivant, vibrant, y compris le vide entourant chaque chose. Je me voyais dans ce vide. J’étais ce vide. La conscience n’était plus enfermée dans la tête. Elle se déployait bien au-delà. Une joie intense m’envahit…..je fusionnais avec l’absolu.
Lorsque j’ai découvert début Mars la Vision Sans Tête grâce à tes vidéos José, il y a eu un basculement immédiat. C’est comme si cette découverte s’ancrait définitivement. J’ai pratiqué les divers exercices que tu présentais dans tes vidéos. Et je me suis aperçue que je n’avais plus de tête ! Ma tête avait disparu l’année dernière lorsqu’il y avait eu ce retournement de l’attention. A la place, il y avait cet espace à la fois vide et plein.
Je n’ai jamais été aussi présente à la vie, aussi amoureuse de la vie. Tout ce qui apparaît au sein de la conscience est vu comme étant Soi. La présence n’est que complétude, accueil. Il n’y a plus de dualité. C’est pourquoi, même les ombres les plus inconscientes, les souffrances les plus profondes, les émotions les plus refoulées apparaissent au grand jour. La délivrance se fait ainsi.
Au-delà de l’éveil, ce qui m’enchante véritablement est d’incarner le plus possible l’amour, l’harmonie, la sagesse au quotidien. Car selon moi, c’est ce qu’il y a de plus important !"
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source : blog de José Le Roy