mardi 31 mai 2011

Adorateur de l'axe central

Je suis un adorateur de l'axe... Celui qui est immuable et qui regarde se déployer les différents personnages selon les évènements proposés par l'existence.
Le but : voir ces personnages (pas tous en même temps) et leur donner accès à la scène puis de plus en plus se dés-identifier de leur jeu en payant le prix complet du spectacle.

lundi 30 mai 2011

Boire à la source...

"Au plus profond de moi,
il y a une source de joie intarissable.
Je m’y désaltère chaque jour."
inconnu

dimanche 29 mai 2011

A nos mères...

Il y a un sentiment d’amour qui est le privilège de l’humanité même non encore transformée, c’est l’amour pour les tout petits enfants, particulièrement celui de la mère. Pourquoi ? Parce que, du petit bébé, la mère n’attend rien. Qu’il tousse, qu’il vomisse, qu’il crache, qu’il salisse ses couches, n’a pas d’importance. La mère ne demande rien et n’attend rien du petit bébé. Elle met en pratique les paroles de saint Paul. Elle comprend tout, elle accepte tout et son amour est un sentiment, mêlé de quelque émotion mais comprenant une part de sentiment réel...

 Adhyatma yoga  par Arnaud Desjardins
À la recherche du soi (I) 

Tout est présence par Philippe Mac Leod

Ne sens-tu pas une présence auprès de toi ? À la fois étrangère et familière, intime et diffuse, dissimulée sous les feuilles, sous l’immédiateté des formes, qu’elle prolonge ainsi qu’un écho immensément muet ?

Peut-être n’as-tu jamais cherché à dégager ce sentiment étrange qui nous saisit parfois au milieu d’occupations anodines et qui vient, me semble-t-il, de la rencontre entre une conscience plus fine de ce qui nous entoure et une force inhabituelle de recueillement. Comme si celui-ci jaillissait au-dehors – ou que le dehors se creusait d’intimité. Ces deux attitudes, ces deux orientations de notre attention – vers le dehors et vers le dedans – apparaissent bien souvent incompatibles, mais lorsqu’elles convergent, le monde entier semble habité, la vie dispersée qui nous environne se charge d’une présence sensible, secrète, comme un souffle, un murmure, l’haleine ténue d’une voix qui ne dit rien de particulier, seulement qu’elle est là, proche et lointaine à la fois, insaisissable mais si prégnante qu’il serait vain de la dénier.


Il ne s’agit pas cependant du souffle du vent, si léger soit-il, qui parfois nous effleure avec une délicatesse troublante, ni même de l’ombre qui remue, le feuillage animant les airs de son tremblement intermittent. C’est plus que cela – plus intime, et pourtant bien distinct de soi, nous environnant, nous enveloppant comme si quelqu’un s’approchait, qu’on ne voit pas encore, qu’on n’entend pas, mais que l’on pressent, par nul bruit, nulle manifestation notable, d’intérieur à intérieur, dans une communion silencieuse.

Il est vrai que, dans la maison, le souffle que j’évoque, la présence à la fois éparse et précise qui se donne à sentir s’identifient plus directement au silence dont je prends conscience, un silence venant de moi comme du fond des airs qui semblent alors s’ouvrir, s’approfondir, comme la bouche d’un oracle qui n’aurait d’autre révélation à faire que cette présence qui monte et s’approche, pour se mêler à la nôtre.


Lorsque les beaux jours reviennent, par les fenêtres grandes ouvertes, la clarté nouvelle et les airs vibrant de vie nous forcent en quelque sorte à une attention redoublée, en aiguisant notre sensibilité au contact des infimes variations qui tissent un seul instant. L’oiseau qu’on perçoit au loin agrandit l’espace, lui donne voix, lui prête un souffle qui vient jusqu’à nous, jusqu’à l’intérieur de nos murs, et plus loin encore, au creux du cœur bouleversé par tant d’étrangeté, tant de merveilles dans l’ordinaire le plus nu.

L’indélicatesse serait d’apposer trop vite un nom à cette présence. Elle-même te le révélera en son temps. Ne cherche pas à l’identifier, à la capturer dans des contours ou des vocables trop communs. Écoute seulement. Tends l’oreille, tout ton corps, tout ton esprit. Approfondis l’échange, en prolongeant le silence, qui est sa seule voix, qui est ta seule écoute. Elle se manifestera chaque fois un peu plus, dans une proximité plus grande. Elle se fera connaître, mais goûte-la d’abord, apprivoise-la, jusqu’à ce qu’elle devienne aussi familière que ta propre présence – ou que ta présence devienne aussi étrange que celle qui te visite.

Plus jamais tu ne connaîtras le vide, l’ennui. Ta solitude deviendra plénitude ; le silence, qui d’abord t’effrayait, source d’abondance, musique des sphères comme des choses les plus menues, un chant qui, du matin vers le soir, ne finit pas de s’éployer, dont tu déchiffreras un jour la partition.


samedi 28 mai 2011

Le saut dans le vide de Jose Le Roy

Cet ouvrage propose une lecture de quelques uns de ces maîtres authentiques qui m’ont nourri ou continuent de me nourrir : Maitre Eckhart, Rumi, Shankara, Ramana Maharshi, D.T. Suzuki, les maîtres T'Chan, etc. Je me rends bien compte que pour chacun de ces noms, il aurait fallu un livre entier pour exposer leurs œuvres dans toute leur profondeur. J'espère que j'ai réussi cependant à montrer ce qui constitue pour moi l'essentiel de leur enseignement.
Le nom de Douglas Harding est celui qui revient le plus souvent dans ces pages parce que c’est à lui que je dois le plus. Pendant plus de quinze ans, j’ai eu la chance d’être un de ses amis et collaborateurs ; sa pensée, sa mystique, sa manière d’enseigner l’éveil m’ont marqué à jamais et j’essaye aujourd’hui de partager ce qu’il m’a transmis.
Ainsi, ces textes ― et mes commentaires ― auront peut-être le pouvoir de vous faire souvenir de vous-mêmes comme ces auteurs le font pour moi. Le but de ce livre n’est pas de donner à penser mais de donner à voir, et de conduire à l’éveil.

Le saut dans le vide : De la philosophie à la mystique

Une leçon pour des parents à éduquer

Les enfants peuvent partager certaines valeurs avec les parents

vendredi 27 mai 2011

Le silence guérit par Yolande Duran-Serrano

Cette certitude, c’est une perception, une vision ?...
C'est plus qu'une vision : c'est une évidence, un sentiment profond, quelque chose de tellement fort que, même si dans l'instant je ne vois que ce qui est là, comme tout le monde – un canapé, une table, une personne en face de moi –, cette vision profonde est là « avant ». Et c'est tellement puissant que cela prend le pas sur ce que "disent" les yeux et tous les autres sens. La vision des yeux, l'audition des oreilles, le toucher de la peau... tout ça ne sert plus à définir le réel. Parce que, profondément, avant tout et à chaque instant, cette « chose » est là, tout le temps. Elle est avant les phénomènes, avant les expériences qui autrefois constituaient l'existence. Ou, si j'essaie de le dire autrement : les phénomènes sont vus « depuis » cette chose qui est au premier plan ; et tout ce que je vois, entends, sens, apparaît au second. Même ce que je vois les yeux fermés, qui est tellement plus réel que le réel habituel...

Ce que tu vois les yeux fermés ? !
Oui. Quand je m'allonge, que je ferme les yeux et relaxe, je tombe dans un état différent. Ça ne ressemble ni à l'état de veille ni au rêve ni au sommeil profond. Je suis parfaitement consciente ; en même temps, j'ai perdu la conscience de mon corps : j'ai l'impression de n'être plus que vision, vision avec les yeux fermés. Là, des phénomènes apparaissent. Des visages, des paysages, des présences fugaces et intenses, des choses chargées d'une telle réalité que, de retour dans l'état de veille, les mots « voir » ou « réel » prennent un tout autre sens.
Mais, sans même parler de ces phénomènes : rien que dans la vie de tous les jours, « voir » a pris un autre sens, une autre saveur. Parce que ce silence t'empêche de te recréer à chaque instant, t'empêchent d'interférer, de penser, de projeter, de sécréter ce filtre du mental, la réalité t'apparaît bien plus vive, bien plus réelle.

Par Yolande Duran Serrano

jeudi 26 mai 2011

Faux sucre ou Stévia (2)

Comment un sucre naturel n'est pas bienvenu sur le marché des édulcorants

mercredi 25 mai 2011

Du faux sucre... (1)

Du faux sucre, de l'aspartame et leurs effets pas toujours désirables...

lundi 23 mai 2011

dimanche 22 mai 2011

Prière de Marc Aurèle

Mon dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, 
la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, 
et la sagesse de distinguer entre les deux. 

samedi 21 mai 2011

vendredi 20 mai 2011

Qi Gong ou gymnastique chinoise (2)

Quigong est le terme mandarin chinois et romanisé de deux caractères chinois: Qì (氣) et Gōng (功). Son écriture associe deux notions chinoises au sens vaste : qi (vapeur, souffle, énergie, esprit, air ou encore gaz) et gong, la réalisation ou les résultats : (attaque, travail, exercice, discipline)

jeudi 19 mai 2011

Qi Gong, une pratique de santé (1)

Le qi gong, chi gong ou chi kung est une gymnastique traditionnelle chinoise et science de la respiration, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l'énergie vitale, et associant mouvements lents, exercices respiratoires et concentration.

mercredi 18 mai 2011

Kin Hin ou marche consciente

Dans les dojos zen traditionnels, entre deux temps de méditation assise, on pratique une marche appelée kin hin pour développer l'esprit de sérénité et d'éveil dans le mouvement. Maurice Béjart, qui l'aimait beaucoup, la faisait pratiquer à ses danseurs.
Le dos bien déployé et la nuque droite, les yeux mi-clos, on enserre le poing gauche avec la main droite (ou le contraire si on le ressent mieux) de façon à ce que les pouces pliés se retrouvent posés contre le plexus solaire, cette zone située dans l'espace où nos côtes se séparent, juste sous le sternum. On prend une inspiration tout en esquissant un (petit) pas : la jambe qui s'avance est droite comme une colonne et tout le poids du corps se porte sur elle à mesure qu'elle achève le mouvement. On expire en terminant son pas, très lentement et profondément, jusqu'au bout du souffle. A la fin de l'expiration, quand on n'a plus du tout d'air en soi, on inspire rapidement, tout en entament un nouveau demi-pas pour recommencer le processus : expiration longue et lente, s'enfonçant vers le bas de l'abdomen, tandis que l'on presse fortement les deux mains, l'une sur l'autre, contre le plexus. Puis nouvelle inspiration rapide sur un nouveau pas. Il est important de garder ce rythme. Et on recommence.


Cette marche, que la tradition zen compare à celle du tigre sortant de la forêt tous sens aux aguets, s'avère d'une grande efficacité psychosomatique. Des études ont montré qu'elle équilibre nos deux systèmes nerveux, l'ortho et le parasympathique, avec tous les bienfaits d'une hyperoxygénation puissante. Au Japon, on dit aussi qu'elle active le hara, centre énergétique de l'être situé sous le nombril, d'où devraient partir tous nos gestes, comme nous l'enseignent les arts martiaux. Le kin hin est réputé créer l'unité du corps et de l'esprit et susciter un grand dynamisme. La pression de nos mains et de nos pouces contre le plexus durant l'expiration permet aussi de masser cet endroit souvent tendu et douloureux, où viennent se nicher beaucoup de nos angoisses et émotions, en lui apportant une détente salutaire. Essayez !


En cette période printanière, on peut aussi simplement méditer en marchant et en humant les senteurs de la nature. Il suffit d'être conscient du va-et-vient de ses pensées et de revenir sans cesse à une respiration consciente et profonde : celle-ci doit prédominer sur tout ce qui s'agite dans notre tête. Plus nous respirons avec avec la conscience de le faire, plus notre cerveau va se calmer et enfin jouir du spectacle du monde.

Marc de Smedt dans " Clés" (avril-mai 2011)

Pour en savoir plus : ce document sur la posture du Kin Hin

mardi 17 mai 2011

lundi 16 mai 2011

Les Bishnoïs : un peuple à l'écologie sacrée

L'écologie sacrée chez les bishnoïs

Les Bishnoïs (ou Vishnoï) sont les membres d'une communauté vishnouïte créée par le guru Jambeshwar Bhagavan, appelé communément Jambaji (1451-1536), surtout présente dans l'État du Rajasthan, en Inde. Les Bishnoïs sont des hindous qui suivent vingt-neuf principes, d'où leur nom, édictés par leur gouroû et se caractérisent par leur végétarisme, leur respect strict de toute forme de vie (non-violence, ahimsâ), leur protection des animaux ainsi que des arbres, leur adoption d'une tenue vestimentaire particulière. On les définit souvent comme ayant une forte conscience écologique. Les Bishnoïs vivaient paisiblement dans des villages isolés loin des centres de peuplement, mais depuis une dizaine d'année, ils sont de plus en plus nombreux à vivre en ville et à occuper des fonctions apparemment incompatibles avec leur traditions. Ils seraient environ 700 000 dans l'Ouest de L'Inde. (source wikipédia).

dimanche 15 mai 2011

Les trois âges avec Philippe Mac Leod




Quoi de plus léger qu’une graine ? Quoi de plus infime, de plus secret aussi ? Un germe, c’est bien peu de chose. Une semence, encore moins. Et pourtant, une force incroyable, une concentration prodigieuse de possibles se tiennent là. Tout est inscrit, tout est dit d’un devenir qui n’arrivera pas toujours à son terme. Aussi, la nature sème largement. Toutes les paraboles du Royaume sont des paraboles de croissance. Qu’il s’agisse de la graine de moutarde, du trésor caché, de la perle fine ou du levain enfoui dans la pâte, c’est toujours l’infime qui est signifié, l’intime, appelé à devenir le tout.

Chaque vie est un germe d’éternité. Une pousse enfouie dans le temps qui la nourrit. Une minuscule semence sommeille, sans nom, sans visage, bien close sur elle-même, obscure dans tout l’obscur de la terre. La vie sommaire d’un germe charnu mais encore aveugle y dresse la pointe d’une jeune racine, plongeant vers le bas, sur laquelle il prend appui pour rejoindre l’air. Un mince rouleau, comme d’un étui, lentement se déroule au premier soleil : une feuille, une tige qui poursuit sa croissance, aspirée par la lumière.

Les temps venus, un autre germe prend forme, cette fois de l’intérieur de la plante, du plus clair de sa substance, une grosseur, un bouton, une autre vie emmaillotée dans un fin duvet, qui porte au jour la corolle d’un visage rond et rayonnant, au sourire plein et gracieux, un œil grand ouvert, irisé de nuances et de reflets inédits. De ce regard tout entier tendu vers l’azur naîtra l’ultime et silencieuse éclosion d’un parfum qui s’envole et disparaît dans l’invisible.


Que nous disent les lys des champs, le peuple innombrable des fleurs qui reviennent à chaque printemps, comme autant d’étoiles éclairant un autre ciel sous nos pieds ? Premières métamorphoses de la vie, qui nous apprendra ce langage qui a précédé le nôtre ? Que cherchent-elles à nous révéler depuis que les hommes se penchent sur la fragilité de leur beauté ? Peut-être savent-elles tout déjà, mais nous seuls aujourd’hui pouvons l’amener au jour. Comme la graine l’arbre achevé, elles portent et murmurent l’aventure de l’univers. Tous nos âges sont en elles. Jusqu’au parfum échappé du cœur mûr, à jamais délié.

Celle-ci balance sur sa tige fine, si pâle qu’elle semble un peu de ciel que la rosée aurait oublié sur un brin d’herbe. Tout en elle est grâce, élévation, d’étage en étage, d’âge en âge, sans effort, sans rien renier de ce qui l’a portée. Elle dessine une flèche, un élan, ou plutôt un vaste et profond déploiement vers la lumière qui l’aspire et l’absorbe. 


Que dire encore de cette manifestation ultime et odorante qui s’échappe des pétales entrouverts ? Comment ne pas songer à l’âme que nous-mêmes exhalons, à l’esprit qui jaillit de l’obscur pour s’épandre dans la couleur infiniment délicate et presque transparente au sommet de la tige élancée ?

Le papillon jaune qui va de l’une à l’autre, de ses larges pétales, de ses ailes fines et moirées sorties du bourgeon velu de la chrysalide, ne reprend-il pas la même parole, la même parabole d’une vie jamais achevée qui cherche en toutes ses formes à s’accomplir ? Nous-mêmes, que sommes-nous, sinon un entre-deux, une espérance ? Un dernier maillon avant l’ultime épanouissement de l’Esprit qui ne s’achèvera que par la Résurrection.


Philippe Mac Leod est écrivain et a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, D’eau et de lumière, est paru aux éditions Ad Solem.

samedi 14 mai 2011

Une vision de la nuit par Michel Serres

Combattre les ténèbres actives ! La nuit est la source de peurs à l’inverse de la lumière. C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. L’obscurité n’a jamais vaincu la lumière !
Michel Serres nous partage sa nocturne perception (6 min.) :




vendredi 13 mai 2011

Insomnie avec Andre Velter

André Velter (né le 1er février 1945 dans les Ardennes) est un voyageur, écrivain et poète français. Il anime également l'émission de radio littéraire Poésie sur parole sur France Culture. Il reçoit en en 1990 le Prix Mallarmé et en 1996 le Prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre.

jeudi 12 mai 2011

Festival des Jeux et Outils ludiques


Rendez-vous à Paris, les samedi 21 et dimanche 22 mai au Centre d'Arts et d'Ecologie Corporelle Génération Tao


Deux journées animées par Yves Michel et Christine Gatineau, entourés de nombreux créateurs de jeu, auteurs, animateurs chevronnés, thérapeutes, spécialistes en pointe dans leurs domaines, et amis du Souffle d'Or.




La première édition de ce Festival en mai 2010 a rencontré un grand succès, réunissant 300 personnes sur un week-end.
Joie, enthousiasme, convivialité, inspiration, vision,...
nous en avons bien besoin en ces temps de transition que nous vivons.

mercredi 11 mai 2011

Un exercice à pratiquer avec Douglas Harding

Douglas et Catherine Harding nous propose un exercice sur notre vision intérieure. Je vous incite à le pratiquer.

mardi 10 mai 2011

lundi 9 mai 2011

La pratique de la seconde

Daniel Morin nous précise à sa façon qu'il nous est toujours possible de pratiquer... mais là, dans l'instant... Alors, je vous laisse apprécier ces instants avec Daniel :

dimanche 8 mai 2011

Savoir glisser avec Alexandre Jollien

À l’heure où le Japon donne une leçon d’humanité, de courage et de solidarité, à l’heure où le pays du Soleil-Levant est cruellement frappé, j’ai demandé à mon professeur de japonais un dicton qui puisse illustrer la philosophie de ce peuple. Il m’a cité : « Kofuko no kaidan wa subekkoi », ce qui signifie : « L’escalier du bonheur est glissant. » À première vue, je n’ai pas trouvé tout cela terrible. Je cherche, tant qu’à faire, dans la félicité, un état stable et durable, quelque chose qui résiste aux coups durs, qui demeure, qui soit coriace, en somme : l’ataraxie des grecs, l’apathie du stoïcien qui ne bronche pas dans l’épreuve. Pourtant, en y réfléchissant d’un peu plus près, je me demande si la joie ne consisterait pas tout simplement à savoir glisser, à emprunter l’escalier du bonheur sans s’accrocher. Dans cet art, les traditions religieuses se rejoignent. Le Bouddha invite à la non-fixation, Jésus au détachement, au renoncement à soi, à la légèreté évangélique, en un mot. Dès lors, considérer l’existence comme un escalier, c’est peut-être rester attentif, disponible à ses hauts et ses bas, aux imprévus du quotidien, aux coups plus ou moins fatals du sort.

Dans mes fantasmes, je ne désire surtout pas descendre, et pour tout dire, je souhaite carrément monter toujours, marche après marche, vers le sommet et encore plus haut… Ce proverbe me ramène à l’ici et maintenant, à la vie et à ses règles du jeu. Je me sens si éloigné de ces volontaires qu’on appelle « liquidateurs », engagés de leur plein gré pour accomplir une tâche qui pourrait leur être funeste. Je ne suis pas prêt à dégringoler dans l’escalier du bonheur, je ne suis pas libre de courir ces marches en haut et en bas. En ce moment, cependant, des petits ennuis mécaniques me rappellent à l’ordre. Ma santé fait aussi des hauts et des bas, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle reste fragile. Un jour, il y a un léger mieux, et le lendemain, tout est à recommencer. À nouveau, considérer la santé psychique ou physique comme un escalier congédie la tentation de s’installer dans un état et nourrit une sorte de gratitude paradoxale. Aujourd’hui, je vais bien. Tant mieux. Demain est un autre jour. Le philosophe avait un peu oublié son corps handicapé et, négligeant, je suis ramené à l’ordre. 


Pour agir et tenter de monter quelques marches vers le mieux être, je pratique depuis peu le judo, la voie de la souplesse. Les premières leçons ont été consacrées à apprendre à chuter, ramasser une gamelle sans se faire mal, sans se crisper comme sur l’escalier du bonheur. Tomber avec aisance, prudemment, tout en douceur. Cent fois par entraînement, je suis à terre et je me relève. Cela me fait penser à un moine à qui l’on demandait ce qu’il fabriquait dans un monastère. Il répondait : « Je tombe, je me relève, je tombe et je me relève. » Là aussi, il s’agit de ne s’accrocher à rien. Quand la joie me visite, je la laisse habiter en moi, lorsqu’elle me déserte quelque temps, je ne m’affole pas. L’autre jour, à l’entraînement, un jeune homme a longuement sangloté. Il avait sans doute descendu quelques marches dans l’escalier de la performance. J’ai beaucoup pensé à lui. Je pleure parfois mais pas pour le judo. Sur le tatami, à chaque fois que je tombe, je rigole plutôt car, me revient à l’esprit la parole d’un médecin qui me prédisait que je ne marcherais jamais. C’est certainement l’avantage de partir du plus bas de l’échelle. Mais voilà que je dégringole méchamment si je commence à faire des hiérarchies. Chaque marche est occasion.

Alexandre Jollien est un philosophe et écrivain né en 1975 à Savièse, en Suisse. Son dernier livre, le Philosophe nu, est paru au Seuil. (Source : La Vie 2011)

samedi 7 mai 2011

Le temps des cerises

Les cerises sont particulièrement riches en vitamines (A et C), en minéraux (cuivre, notamment) et en antioxydants, principalement anthocyanines. Ce sont plus spécialement les cerises rouges et acidulées (griotte, 'Montmorency', 'Balaton') qui sont intéressantes en raison de leur pouvoir antioxydant. Elles sont à privilégier lorsqu'on veut en faire une cure de santé, car elles sont également moins sucrées et moins caloriques que les bigarreaux, par exemple (environ 2% de sucre en moins). Des études cliniques ont montré que le jus de cerises acidulées avait des effets positifs avérés sur la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et des douleurs inflammatoires. De plus, l'action diurétique de la cerise la rend particulièrement utile en cas de douleurs articulaires.
Toutefois, plus que le fruit, c'est surtout la queue de cerise qui est réputée pour cette propriété déjà mentionnée par Pline l'Ancien. En effet, la décoction de queues de cerise (10 à 15 g par tasse, 2 à 3 fois par jour) est un des remèdes naturels les plus réputés pour faciliter le drainage de l'organisme et lutter contre la rétention d'eau.


Propriétés diurétiques :
Ces effets diurétiques seraient dus à la présence de flavonoïdes et de sels de potassium. Ils ont été confirmés scientifiquement par une étude publiée en 2009, qui a aussi montré qu'ils pouvaient s'accompagner d'une élimination accrue de sodium et de calcium. Par conséquent, une cure de queues de cerises peut être contre-indiquée chez les personnes souffrant de calculs rénaux.
Il est facile de récolter et faire sécher les pédoncules des cerises en prévision des tisanes pour toute une année. Toutefois, il faudra privilégier les cerises du jardin ou les cerises bio, car les pédoncules peuvent concentrer les pesticides des cultures conventionnelles.

Source : Les 4 saisons du jardin

vendredi 6 mai 2011

Chogyam Trungpa par Fabrice Midal

Fabrice midal nous parle de l'enseignement du bouddhisme par Chögyam Trungpa (Il a fait œuvre de pionnier en apportant les enseignements bouddhistes du Tibet en Occident au début des années 1960.)
On ne peut saisir la dimension de présence du Bouddha...

jeudi 5 mai 2011

De l'énergie avec les purées d'oléagineux

Les purées d'oléagineux sont très pratiques à utiliser: une cuillère à soupe dans un curry, une poêlée ou une soupe, une autre dans des gâteaux aux fruits ou au chocolat, encore une autre dans des cakes, quiches et clafoutis (salés ou sucrés)...

mardi 3 mai 2011

La découverte accélérée des plantes

En accéléré pour mieux voir que les plantes vivent en prenant leur temps !

lundi 2 mai 2011

Sortie le 9 mai... Le Jeu des Miroirs


Le jeu des miroirs
Découvrez votre vrai visage avec
Douglas Harding et Jules Supervielle
par Sabine Dewulf
 Illustrations de Josette Delecroix

Au-delà de nos caractéristiques physiques, prenons-nous suffisamment en compte les richesses qui constituent l’ensemble de notre être ? Quelle image avons-nous de nous-même, sinon celle d’un moi permanent et distinct du reste du monde ? Une image presque figée et reconnaissable dans un miroir, que nous enfermons trop facilement dans les frontières de notre corps…


Le Jeu des Miroirs vous propose une approche différente : la vraie découverte de votre visage infiniment plus riche et vivant que vous ne le pensez, grâce à des exercices inventés par Douglas Harding, un sage contemporain.


Ce coffret, comprenant un livre et 52 cartes, vous entraîne à déployer votre être vers un accomplissement universel. Il vous offre le moyen de vous connaître davantage et d’établir une relation moins crispée, plus juste, bienveillante et harmonieuse avec vous-même. Vous prendrez peu à peu conscience de votre je profond en explorant toutes vos possibilités d’être vous-même.


Chaque carte présente un symbole ou un bref poème, tous tirés de l’œuvre de Jules Supervielle. Ce symbole ne parle que de vous et de vos propres possibilités d’évolution : de l’être instinctif et égocentré du début (le Chasseur) à celui qui se rend réceptif à l’univers entier (la Mystique)…


À travers le Survivant, la Guérisseuse, la Méditante, l’Animal, la Paysanne, libérez-vous peu à peu de l’identification à des modèles et devenez ouvert et accueillant pour les autres et pour vous-même !


Sabine Dewulf, agrégée de lettres et docteur ès lettres, professeur de français au collège, a publié plusieurs livres sur la littérature du XXe siècle. En juin 2004, le Souffle d'Or publie son œuvre Les Jardins de Colette, sous la forme d'un coffret.

ou disponible au Souffle d'Or

dimanche 1 mai 2011

Comme un cheval rétif... par Joshin Luce Bachoux

Je suis devant la douleur comme un cheval rétif devant une rivière. Grosse de courants dangereux, d’obstacles et de dangers, cette rivière m’effraie, et j’essaie de toutes mes forces de ne pas y entrer. Je ne veux pas y aller, je me bloque, je refuse, et pourtant il n’y a pas d’autre chemin à ce moment-là devant moi. Ou plutôt, car mon image n’est pas tout à fait juste, je suis déjà dans le cours de la rivière, et je suis déjà en train de me débattre de peur de m’y noyer.
Tout naturellement, la douleur m’effraie : je sais qu’elle va me dépouiller de mes repères et de mes projets. La douleur nous met à nu : comme un torrent forçant une digue, elle arrache au passage nos certitudes, elle nous montre fragiles, là où nous nous pensions forts.


Alors je cherche un raccourci, un chemin de traverse qui m’évitera cette épreuve de la douleur ; parfois je tente de fermer les yeux, de la nier, de faire « comme si » elle n’existait pas ; d’autres fois, je m’y laisse engloutir, pensant que si je m’y perds, si je disparais, il n’y aura plus personne pour subir cette douleur.
Mais ces deux tentatives sont des leurres : pour parvenir à la non-douleur, il n’y a pas d’autre chemin qu’accepter la douleur. La fin de la douleur se trouve dans la douleur même.
Le Bouddha a dit que, pendant notre vie, nous sommes frappés de deux flèches : la première, celle à laquelle nul n’échappe, est la douleur physique – maladie, invalidité, amoindrissement dû à la vieillesse – ou morale – regrets, séparation, deuils. Mais la seconde, qui la suit, est la peur de cette douleur ; et celle-là, lorsque nous la reconnaissons, peut être évitée. La flèche de la douleur prend de multiples formes, mais il n’est pas de vie qui en soit exempte. Elle est inévitable. Mais la flèche de la peur, celle-là, nous en sommes à la fois auteur et victime. Cette flèche s’appelle « Non ».


La peur nous fait refuser ce qui est : emportée par la rivière, je suis encore en train de dire : « Je ne veux pas », alors que ma lutte pour ne pas sombrer ne peut passer que par le « oui », total, assumé, prononcé de tout mon être.
Que faire alors de cette douleur ? Bien sûr, être accompagné, pouvoir dire sa peine dans une oreille attentive, pouvoir se tenir à une main amie aide, sinon à ne plus se sentir seul dans cette souffrance, mais à s’appuyer, à reprendre pied, à reprendre souffle.
Toutefois cela reste parfois insuffisant pour ne plus être blessé par la seconde flèche. Là, je dois agir, reconnaître la douleur, accepter qu’il y ait cette souffrance dans ma vie. Un ami chrétien me disait : « Je dirais de déposer sa douleur au pied de la Croix. Car Jésus s’est offert pour porter ce qui nous est insupportable. » Pour un bouddhiste, entrer dans le face-à-face silencieux avec le Bouddha au cours de la méditation apporte calme et apaisement.


Et alors, peut-être, après avoir été consumé par cette traversée de la douleur, après que l’acceptation a rafraîchi nos brûlures, lorsque nous avons reconnu la nouvelle force que cette traversée nous a apportée, alors peut-être pourrons-nous tourner la tête et prendre conscience de l’universalité de cette douleur, voir tous les autres qui sont eux aussi emportés dans ce courant de la souffrance – peut-être, après avoir traversé la douleur, pourrons-nous retourner dans la douleur pour tendre la main à celui qui s’y perd... Le début de la compassion ?

Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste, anime la Demeure sans limites, temple zen et lieu de retraite à Saint-Agrève, en Ardèche.
Source : "La Vie" avril 2011