lundi 30 août 2021

Zazen en ce temps de pandémie ?

 

Personne ne peut ignorer le drame que traverse actuellement le collectif humain. Proposer des retraites en silence, la pratique méditative, l’exercice de la marche lente et inviter chacun à prendre le temps de contempler son vécu intérieur, peut paraître saugrenu, inconséquent. À moins de réaliser que, en réalité, c’est la personne individuelle qui souffre d’être confronté au rappel que notre existence a une fin. Me revient souvent cette affirmation de C.G. Jung : « Les éléphants ça n’existe pas ; il y chaque fois un éléphant !».

Face à l’angoisse et aux états qui l’accompagnent il y a chaque fois une personne individuelle à laquelle Graf Dürckheim ne propose pas un chemin composé de recettes thérapeutiques en provenance de l’extérieur mais un chemin d’exercice et d’expérience susceptible d’ébranler notre manière d’être habituelle et notre manière de penser habituelle. La voie proposée par Graf Dürckheim a pour sens l’accomplissement intérieur qui nous rend capable d’affronter la vie telle qu’elle est sans attendre que le monde change.


Matières premières d’un séjour au Centre Dürckheim ?

Il y a plus de cinquante ans je demandais à Graf Dürckheim ce qu’il entendait par méditation ?

« Méditation ? C’est un concept. Si vous posez cette question à vingt personnes je suis persuadé que vous aurez vingt définitions différentes. On ne peut pas dire la méditation c’est ça ! On peut décrire ce que l’on comprend en pratiquant soi-même un exercice proposé sous ce nom. La méditation que je pratique et enseigne est désignée au Japon comme étant zazen. »

Au cours d’une sesshin au Centre il y a une dizaine d’années, le maître Zen Hirano Katsufumi Rôshi (1) allègue que : « Il y a mille et une manières de méditer mais il n’y a qu’une manière de faire zazen ».

Afin d’éviter une confusion malencontreuse je suis obligé de préciser que le Centre Dürckheim n’est pas un lieu dédié à la méditation. L’exercice fondamental sur la Voie tracée par Graf Dürckheim, à son retour du Japon en 1947, est la technique appelée zazen. Si en parlant de zazen on utilise le mot méditation il serait approprié d’ajouter qu’il s’agit d’une méditation sans médiation d’aucune sorte, une méditation sans but.

Le Centre Dürckheim ne participe donc pas à la submersion de l’homme occidental dans la pleine conscience ; il s’agit plutôt de s’exercer à la pleine attention. (2)

J’aimerais comprendre ce qu’est le zen ?

À cette question, Hirano Roshi nous rappelle la réponse donnée par le Maître Dogen (3) :

« Chercher à comprendre profondément le zen n’est rien d’autre que pratiquer zazen. » Ce qui peut-être permettrait à l’homme occidental d’avaler une réponse aussi véhémente est de savoir que le kanji -zen- a pour origine le kanji -zazen-, et pas le contraire. Le concept Zen n’a pas donné naissance à un exercice appelé zazen ; c’est l’exercice appelé zazen qui est à l’origine de cette branche du bouddhisme dénommée Zen.


A celles et ceux qui aimeraient quand même comprendre ce qu’est le Zen je propose de voir ce qu’est le Zen en regardant un film récent du cinéaste japonais Tatsushi Ōmori : « Dans un jardin qu’on dirait éternel ». C’est l’histoire de deux jeunes-filles qui en ce vingt et unième siècle sont intéressées par l’art ancestral qu’est l’art de la préparation du thé, le Cha No Yu ou Chado.

Ce film, particulièrement apaisant, permet une approche du Zen que l’entendement (l’approche intellectuelle, conceptuelle, du réel) ne permet pas de saisir.

Il faut savoir qu’au Japon, des disciplines artistiques, artisanales ou martiales, aussi différentes que l’art du tir à l’arc (Kyudo), le combat à l’épée (Kendo) la calligraphie (Shodo), ou la cérémonie du thé (Chado) ont un but commun : l’éveil de l’homme à sa vraie nature d’être humain.

Ces exercices japonais ne consistent pas à poursuivre un résultat extérieur mais uniquement à préparer les conditions qui permettent et favorisent cette expérience intérieure. En 1938, le savant du Zen, Daisetz Teitaro Suzuki, dit à Graf Dürckheim qui disait s’intéresser au Zen « Pour comprendre ce qu’est le Zen, il faut faire un exercice à fond. » Et le maître dans l’art du tir à l’arc qui a accompagné Graf Dürckheim tout au long de sa plongée dans le monde du Zen d’ajouter : « Plus vous ferez un exercice à fond et plus nombreux seront les secteurs de votre vie fécondés par cette profondeur. » (4)

La RÉPÉTITION de toujours les mêmes gestes, magistralement soulignée dans le film sur l’art du thé, est très certainement l’outil irremplaçable sur la Voie qu’est le Zen. L’essentiel n’est donc pas d’apprendre mais de pratiquer ce qu’on a appris afin de devenir un artiste de la vie plutôt que de s’imaginer devoir accéder à un art de vivre.

Bon film et bonne pratique de zazen !

Jacques Castermane

(1) Lire : Hirano Katsufumi Rôshi : ENSEIGNEMENTS (recueillis par J. Derudder)

(2) Dans l’ouvrage de Christophe André « Méditez avec nous » —Edition Odile Jacob— je réponds à la question : Quelle est la différence entre la pleine conscience et la pleine attention (p.193 et suivantes)

(3) Dōgen Zenji est le fondateur de l'école Sōtō du bouddhisme zen au 13ème Siècle au Japon.

(4) Les leçons de Dürckheim —Jacques Castermane - Ed. du Rocher - p.90.



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dimanche 29 août 2021

Samadhi même un dimanche

 

SAN MEI ZHEN HUO.
三味真火
LE FEU VÉRITABLE DU SAMADHI

Il s'agit d'un terme complexe utilisé dans le mysticisme et la magie taoïstes.
D'un point de vue mystique, il renvoie à l'idée de l'esprit illuminé, et d'un point de vue magique, c'est un pouvoir perceptible qui découle du premier.
SAMADHI est un terme sanskrit de yoga, qui signifie essentiellement une concentration intense, si profonde que le praticien ou l'observateur ne fait plus qu'un avec le sujet ou l'observé, ce qui peut donner lieu à des siddhi, des connaissances ou des pouvoirs paranormaux.
Le bouddhisme et le taoïsme ont tous deux emprunté ce terme au yoga. Voir les Yoga Sutras de Patanjali pour une exégèse complète sur le Samadhi par exemple.
Le feu SAMADHI dans la magie taoïste fait référence à la fois au changement de conscience induit par la concentration et à l'alchimie intérieure qui découle de cet état.
Les maîtres de la magie chinoise peuvent, après des années de pratique, entrer immédiatement en Samadhi pour accéder au lingqi, la puissance magique brute qui se manifeste souvent sous forme de chaleur, parfois jusqu'à une flamme visible et la pyrokinésie.
Dans Voyage vers l'Ouest, le Roi Singe formule la pilule de l'immortalité avec le Samadhi feu véritable.
Dans la Romance des dieux ou Fengshan Yanyi, une sorte d'histoire mythique du royaume Zhou et des dieux, le dieu du feu Taiyi et son protégé Nezha développent le feu véritable du Samadhi pour en faire une arme magique spéciale émise par les yeux, la bouche et le nez. Elle prend la forme de neuf dragons de feu enroulés qui brûlent les ennemis qui cherchent à induire le chaos.
Les magiciens taoïstes utilisent toujours le Feu Véritable Samadhi dans leur développement personnel et principalement dans la guérison mais aussi occasionnellement dans la magie défensive.
Au départ, la concentration est la clé.
Le mot Samadhi en chinois peut être rendu par San Wei, ou Trois Saveurs. Il fait référence aux feux de l'esprit, des yeux et de la respiration.
Lorsqu'ils sont parfaitement alignés et concentrés, le feu véritable du Samadhi se manifeste.
Traduction d'un article de J. Read
par Fabrice Jordan

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samedi 28 août 2021

Corps énergétique...

 


Comment entrer en contact avec votre corps subtil . 

Essayez  tout  de  suite, s’il  vous  plaît. Fermez  les  yeux : cela pourra peut-être vous aider.  Plus tard,  quand il vous sera devenu facile et naturel d’être dans le corps,  ceci ne sera plus nécessaire. 

Exercice : Dirigez  votre  attention  sur  le  corps.  Sentez-le de  l’intérieur. Est-il  vivant ?   Sentez-vous  la  vitalité  dans  vos  mains, vos  bras, vos  jambes, vos  pieds,  votre  abdomen,  votre poitrine ? Sentez-vous le subtil champ énergétique qui infuse tout votre  corps  et  vitalise  chaque  organe  et  chaque  cellule ? Le  sentez-vous simultanément  dans  toutes  les  parties  du  corps comme un seul et unique champ énergétique ? Maintenez  votre  attention  sur  votre  corps  subtil  pendant  quelques  instants.   Ne  vous  mettez  pas à y penser. Sentez-le seulement. 

Plus vous y accordez d’attention,  plus la sensation se clarifie et  s’intensifie. Vous  aurez  l’impression  que  chacune  de  vos  cellules  se  vivifie  et,   si  vous  êtes  très  visuel,   il  se  peut  que  vous  perceviez  votre  corps  sous  la  forme  d’une  image  lumineuse. Même  si  une  telle  image  peut  temporairement  vous  aider,   accordez  davantage  d’attention  à  la  sensation  qu’à  toute  image  pouvant  se  présenter.   Peu  importe  sa  beauté  ou  sa  force, une image a déjà une forme définie. Elle empêche donc la sensation de s’approfondir.

Eckhart Tolle

Extrait du livre : Mettre en pratique Le pouvoir du moment présent.

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vendredi 27 août 2021

Mouvement sans arrêt...

 

Le plus important dans le mouvement est qu'il n'ait pas de fin, que l'on n'aille pas vers quelque chose.

Quand on soulève un bras, le but n'est pas d'avoir le bras levé mais de sentir, d'instant en instant. 

Dans la sensibilité énergétique, le mouvement ne s'arrête pas.

Restez dans la pose intérieure.

On peut avoir le dos voûté, extérieurement, et sentir la verticalité : l'énergie se centre, se libère.

Eric Baret, Yoga 


Source : Gérard Beaulet

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mercredi 25 août 2021

Contenu et structure de l’ego.

 


L’ego, le mental, est complètement conditionné par le passé.
Son conditionnement comporte deux aspects : le contenu et la structure.
Dans le cas de l’enfant qui pleure parce qu’on lui a pris son joujou, le jouet représente le contenu.
Ce dernier est interchangeable : il peut s’agir d’un autre jouet ou objet. Le contenu avec lequel vous vous identifiez est conditionné par votre milieu, votre éducation et la culture où vous évoluez. Que l’enfant soit riche ou pauvre, que le jouet soit un simple morceau de bois en forme d’animal ou un gadget électronique sophistiqué ne fait aucune différence en ce qui concerne la souffrance causée par sa perte.
La raison pour laquelle une telle souffrance se produit se cache dans le mot « mon », qui est la structure. La compulsion inconsciente à renforcer sa propre identité par une association à un objet fait partie prenante de la structure même de l’ego.
La plus fondamentale des structures mentales par laquelle l’ego peut exister est donc l’identification. Étymologiquement, le terme « identification » vient du latin idem, qui veut dire « pareil » et facere, qui veut dire « faire ». Donc, quand je m’identifie à quelque chose, je le « fais pareil ». Pareil à quoi ? Pareil à moi.
Je confère à cet objet un sentiment de moi et ainsi il devient partie prenante de mon « identité ». Un des types d’identification de base est l’identification aux objets : mon jouet devient plus tard ma voiture, ma maison, mes vêtements, etc. J’essaie de me trouver dans des objets, n’y réussis jamais vraiment et finis par m’y perdre. Tel est le destin de l’ego.
Eckhart Tolle
Extrait du livre : Nouvelle terre: L'avènement de la conscience humaine.

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mardi 24 août 2021

L'hexagramme de l'année est le 36.

 



"Le buffle de métal « La terre sur le mur » (année 1901 – 1961 – 2021). 
C’est un peu l’image de la grande muraille. Ici, ce sera peut-être la protection pour préserver l’intégrité et la dignité en soi.
En Yi jing, le buffle de métal est associé à l’hexagramme 36 (Obscurcissement de la lumière)

H36 明夷 míng yí : Sauf brillant, lumineux étranger.

C’est l’obscurcissement, un moment où ce qui est lumineux se voile en pénétrant dans l’obscur mais y exerce son influence. C’est une opportunité de sonder ses propres défauts.

☷ La terre de Kun draine
☲ le feu de Li

Le feu est étouffé par la terre et cela démontre que tant que nous vivons sur cette terre, nous avons des épreuves à endurer." (source : site "cours de feng shui")



Cette année est une année d'adversité, par la blessure de la lumière.
Ce qui est demandé est de faire profil bas. C'est une occasion d'approcher la nuit noire de l'âme.
Cet hexagramme correspond à la chambre à coucher. Le repos, la décompression sont nécessaires. De la détente est inscrite (hexagramme nucléaire 40) au cœur de l'hexagramme 36.
Comme on peut le voir, cela pourrait correspondre également aux masques sur le visage qui diminuent le rayonnement de la personne.
C'est sûr que cet été, il nous a manqué de la lumière... ou la lumière était sombre à travers les nombreux incendies.

Je vous propose de fermer les yeux et d'écouter votre corps pendant deux minutes. Allumez une petite veilleuse en vous pour ne pas avoir peur du noir et respirez tranquillement à l'ombre du silence. Sentez-vous de plus en plus libre intérieurement malgré les événements qui vous enferment. 

L'hexagramme qui nous attend en 2022 est le 13 : communauté avec les êtres.
Préparons au mieux notre intérieur pour les accueillir.

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lundi 23 août 2021

Dire oui !

 

Truc du jour : comment dire oui tout en restant contestataire :

"Je ne suis PAS pas d'accord !!!!!"



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Bonheur médicalisé

 

Un peu d'humour pour cette dernière semaine de vacances 


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dimanche 22 août 2021

Ecouter la musique

 


1. L’honorer

À quoi sert le musicien ? À rien, disait Olivier Messiaen, sinon à ouvrir autrui au monde de Dieu. En 1988, à l’église de la Sainte-Trinité, à Paris, j’avais passé plusieurs soirées avec lui à travailler sur sa Nativité du Seigneur. « Comment se fait-il que votre musique exprime aussi bien le mystère sacré ? », lui ai-je demandé. « Parce que le compositeur est croyant... », m’a-t-il répondu. Tout artiste l’est, mais il ne le sait pas forcément. Si l’on veut rendre à la musique sa dimension spirituelle, si l’on veut entrer en phase avec le message qu’elle transporte, entrevoir cet au-delà qu’elle révèle, on ne peut pas la galvauder, la traiter comme un vulgaire produit de consommation. Elle mérite mieux que ça !

2. Se préparer

Il faut se mettre dans un certain état d’esprit, se préparer, se prédisposer à l’écoute. La démarche du concert est belle en cela qu’elle honore le côté sacré de la musique. En concert, on ne fait rien d’autre, a priori, qu’écouter. Il est important aussi de rester en silence de temps en temps, de préserver ce silence extérieur qui est la seule façon de percevoir une musique intérieure.


3. Se laisser faire

Si on se laisse faire, si on entre dans une forme d’abandon de soi, si l’on se remet entre les mains et dans l’esprit de la personne qui chante ou joue, alors la musique pourra parler au cœur et à l’âme. Lors des ordinations sacerdotales (celles que j’ai accompagnées à Notre-Dame m’ont bouleversé) l’évêque dit aux ordonnants : « Que le Seigneur continue en toi ce qu’il a commencé. » Cette phrase me touche.

4. Se renseigner

Avant ou après l’écoute, il est bon de se renseigner sur le compositeur et l’œuvre en question, sur les circonstances d’écriture, l’environnement historique ou sociétal par exemple. L’œuvre est-elle liée à un drame précis, à un événement, à un poème, etc. ? Que porte le compositeur, quelle est son intention ?


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samedi 21 août 2021

Grand Soir avec Gilles Farcet

 

Il y a cinquante ans, les Who enregistraient Won't Get Fooled Again, une chanson de leur génial guitariste Pete Townshend. Je l'ai adaptée en français pour la jouer avec Gestion des Restes
Ce texte, adaptation très libre et non traduction, mais fidèle à l'esprit de l'original, me parait très d'actualité, toutes tendances confondues, pas de jaloux ! Je l'ai intitulé ...

GRAND SOIR
On rêvait du grand soir
On n’osait plus y croire
Et voilà qu’on se bat dans le noir
Dans les rues dévastées
Des foules déchainées
S’acharnent sur les restes d’un monde usé
Gloire au peuple et à sa révolution
Mort à toutes les vieilles institutions
Et gare à toi si tu ne marches pas
Moi je vais me réfugier
Dans mon sanctuaire éloigné
Jouer de la guitare et prier.
Pour ce monde insensé
On s’y était préparés
Ça devait arriver
Une étincelle allait tout embraser
Les prophètes de malheur
Triomphent sans pudeur
Exaltés de jouer les procureurs
Gloire au peuple et à sa révolution
Mort à toutes les vieilles institutions
Et gare à toi si tu ne marches pas
Moi je vais me réfugier
Dans mon sanctuaire éloigné
Jouer de la guitare et prier
Pour ce monde insensé
Les chefs sont dégagés
Leurs images brûlées
Ceux qui n’applaudissent pas seront lynchés
Les révoltés d’hier
Ne se sentent pas peu fiers
D’être aujourd’hui installés aux affaires
Recevez toutes mes salutations
Vive le peuple et vive la révolution
Loués soient ses apôtres zélés
Maintenant je vais méditer
Dans ma campagne oubliée
jouer de la guitare et prier
Pour ce monde insensé
De nouveaux tribunaux
Disent le vrai et le faux
Les victimes font d’excellents bourreaux
On alimente en choeur
Le bruit et la fureur
On danse toujours au rythme de la peur
Moi je regarde le jour se lever
Je sais que rien ne pourra vraiment changer
Que l’histoire ne fait que se répéter
Je veux seulement aimer
Tous ceux qui me sont confiés
Je veux me taire et prier
Pour ce monde insensé

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vendredi 20 août 2021

Imaginer votre réalité future


Contrairement à ce que vos professeurs vous ont peut-être dit lorsqu’ils vous surprenaient à regarder fixement par la fenêtre lorsque vous étiez en cours, laisser votre esprit vagabonder peut constituer une première étape essentielle pour atteindre vos objectifs...

Accordez-vous donc des moments pour rêver et jouer. Quel vœu demanderiez-vous à Cendrillon d’exaucer si elle venait vous rendre visite ? Elle s’assurerait que vous avez l’influence, les contacts et les ressources nécessaires pour que votre désir devienne réalité. Vous avez votre objectif en tête ? Voici la marche à suivre :

1. Dressez une liste des éléments importants concernant votre objectif, des raisons pour lesquelles vous voulez l'atteindre, puis classez-les par ordre d’importance.

Vos valeurs vous surprennent ? Vous êtes-vous rendu compte que des choses que vous jugiez importantes ne l’étaient pas tant que cela après tout ? Avez-vous pensé à une valeur qui manquait au départ ?

2. Maintenant, toujours éveillé, imaginez-vous en train de flotter en dehors de votre corps et projetez-vous dans l’avenir, à l’époque où vous pourriez avoir atteint l’objectif fixé.

3. Prêtez attention aux images, sons et sensations et modifiez-les.

Parvenez-vous à les rendre plus puissants, vibrants, éclatants, et à aller encore au-delà ?

4. Depuis l’avenir, retournez-vous sur le présent et laissez votre inconscient identifier ce qu’il a besoin de savoir et vous aider à en prendre conscience, pour vous permettre d’atteindre votre objectif.

N’oubliez pas de noter quelle serait la première mesure à prendre !

5. Une fois le rêve bien savouré, revenez à la réalité et prenez cette première mesure

Vous vous surprendrez !

extrait de La PNL, Programmation Neuro-Linguistique pour les nuls

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jeudi 19 août 2021

Pratique à expérimenter

 


" Je vous encourage à faire cet exercice tous les jours, pendant 5 à 10 minutes:
Fermez les yeux et imaginez-vous totalement vide... Pas de passé, pas d'histoire, pas de souvenirs, pas de problèmes, pas de réalisations, pas de victoires, pas de défaites, pas de soucis, pas de besoins, pas de désirs... RIEN. Vide, vide, vide... Lâchez tout, le bon et le mauvais. Complètement vide...
Qu'est-ce qui reste? Êtes-vous toujours là?
Bien sûr que vous êtes là.
Ce qui reste est votre vrai vous, votre vrai Soi. Votre vrai Soi ne se soucie pas de votre histoire et de tout le reste."

Mooji

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mercredi 18 août 2021

mardi 17 août 2021

Ouverture sur la journée

 

Mantra de purification du cœur
净心神咒 Jing Xin Shen Zhou
La restauration et le changement qualitatif de l'énergie du pratiquant font partie des fondations des voies spirituelles.
Parmi les techniques fondamentales, la purification du cœur, en principe un exercice journalier.
Dans le taoïsme on utilise un mantra de purification du cœur. Son idéogramme Jing 浄, signifie nettoyer, purifier, entièrement, vider. Sur sa partie gauche on trouve la clé de l'eau, élément double qui implique deuil (des événements de la journée) pour une renaissance le lendemain.
Cela permet un sommeil réparateur si pratiqué avant la nuit, et une journée à venir abordée avec un cœur libre, souple et ouvert. Très efficace sur les problèmes émotionnels d'une manière générale.
Afin d'éviter les aléas du dessin ci-dessous.

Fabrice Jordan

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lundi 16 août 2021

Un peu plus qu'une minute avec la nature


Julien Perrot nous fait découvrir un autre regard sur la nature.
La nature nous regarde sans limite...


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dimanche 15 août 2021

« la mer donne le cap à une vie »


Pour le navigateur breton Jacques Caraës, directeur du Vendée Globe, la mer est une école de la vie. 


S'adapter et rester humble

La mer est l’une des plus belles écoles de vie. Parce que tu ne sais pas ce qui va t’arriver demain, à toi de t’adapter à la météo, aux courants, aux vagues et aux vents, etc. Tu dois rester éveillé, attentif, ouvert d’esprit, et surtout très humble, les yeux bien ouverts pour prendre de l’expérience.

Tu en apprends tous les jours en mer, car cet espace immense et imprévisible est une source inépuisable d’enrichissement, de découvertes, comme la montagne. Le mec qui sait tout, il se trompe ! Mais il ne peut tromper personne. Sur terre, tu peux toujours fuir la réalité, vivre hors-sol, mentir à toi-même et aux autres. En mer, tu ne peux pas tricher. Ou, si tu veux biaiser, tu ne le feras pas longtemps, car tu seras vite mis à nu par les éléments qui sont plus forts que toi.

Être solidaire et au coude-à-coude

Sur une course en équipage, tu es le gardien de ton frère. Tu dois prendre soin de lui, comme lui de toi. Par exemple, quand un gars accomplit une manœuvre délicate sur le pont et que toi tu tiens la barre, tu lèves un peu le pied jusqu’à ce qu’il finisse, puis tu redémarres à fond. La vie en équipage est une société miniature, une véritable communauté où chacun a sa place, où tout homme est précieux, nécessaire. Préparer les repas, faire la vaisselle, remettre les voiles, laver le pont… : chacun doit se rendre utile et œuvrer pour le bien commun.

Récupérer des gens à la dérive

Pour toutes ces raisons, et bien plus, la mer est un moyen extraordinaire de donner un cap aux personnes qui sont à la dérive, de les récupérer lorsqu’elles se noient. Le père Michel Jaouen, ce jésuite extraordinaire, en était convaincu. Il a embarqué des milliers de jeunes et de moins jeunes, paumés et sans repères, pour traverser l’Atlantique à bord de ses voiliers, et notamment de son trois-mâts, le Bel Espoir, qu’ils retapaient tous ensemble avant de prendre la mer. Il disait souvent que pour réinsérer les jeunes délinquants ou toxicomanes, il faudrait des centaines de bateaux comme les siens ! 


source : La Vie

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samedi 14 août 2021

Une histoire d'âme

 


En cours d`existence nous devenons réalistes, concrets, effectifs, c`est-à-dire que nous perdons contact avec la complexité et la diversité de la réalité qui est par essence, sacrée. 

Pourquoi croyez-vous que certains vieillards finissent par ne se souvenir que de leur enfance?

 Elle seule a le poids, l`épaisseur du réel; l`âge adulte retourne à son irréalité, à la brume des valeurs abstraites, arbitraires et datées auxquelles il a tout sacrifié.

Extrait de Histoire d'âme de Christiane Singer


En souvenir de cette belle âme !


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vendredi 13 août 2021

Unique expression !

 

Zao Wou Ki

"Il y a une vigueur, une force vitale, une énergie, une impulsion en vous que vous transformez en action, et comme il n'y a qu'une seule version de vous-même, cette expression est unique. Si vous la bloquez, elle n'existera jamais sur aucun autre support et sera perdue."
Martha Graham

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jeudi 12 août 2021

Des "faire"...

 


Je viens d’employer le mot « faire ». C’est un mot particulièrement important sur le chemin. Je l’ai beaucoup entendu en anglais, « to do ». En anglais, il existe deux mots, qu’on traduit en français communément par « faire » : « to make », qui veut dire faire au sens de fabriquer et « to do » qui veut dire faire au sens de agir. Et ce mot faire ou agir vous demandera une réflexion poursuivie pendant des années et une compréhension qui changera d’année en année. Par exemple, dans le premier enseignement vivant avec lequel j’ai été en contact à l’âge de vingt-quatre ans, celui de Gurdjieff, exprimé dans le livre Fragments d’un enseignement inconnu, le mot « faire » est le terme essentiel. Gurdjieff affirme : « On ne fait rien, tout arrive. » L’homme (en tout cas l’homme actuel) est incapable de faire et « il n’y a qu’un seul pouvoir miraculeux : la capacité de faire ». À l’autre extrémité, l’enseignement hindou, tel qu’on l’entend répété dans les ashrams divers et auprès de pandits, de shastris et de swâmis, insiste sur l’illusion du « faire » et, quand, en 1959, j’ai découvert l’Inde et le vedanta, j’ai été quelque peu surpris en entendant un langage nouveau. L’expression que je retrouvais au cours de différents entretiens, aussi bien au nord de l’Inde qu’au sud, était : « free from the “I am the doer” illusion », libre de l’illusion : « je suis l’agissant, l’auteur des actions ».

Il y avait de quoi être dérouté. Depuis dix ans, dans l’enseignement Gurdjieff, je m’étais donné comme but la capacité de faire, j’étais arrivé à la conviction qu’en effet je ne faisais pas, que tout se faisait mécaniquement à travers moi, sauf à de bien rares moments, et maintenant on me proposait surtout de ne plus faire et de perdre l’illusion que c’était à moi de faire, que je pouvais faire ou que j’avais la capacité de faire. Vous voyez comme on peut être vite désorienté par le langage si on entend des entretiens ou si on lit des livres, à moins d’être pris en charge par un maître qui, peu à peu, comprend, je dirais presque apprend, notre langage, le sens que nous donnons aux mots, dans quelle mesure ceux-ci nous éclairent ou, au contraire, obscurcissent notre vision, et qui nous aide à leur donner un sens vivant puis à les faire disparaître pour les remplacer par des expériences et des certitudes.


Effectivement, il est tout à fait légitime de décrire la libération comme un renoncement absolu à faire ou comme le constat de sa totale impuissance à faire, au vrai sens des mots « faire » ou « agir ». Mais c’est réellement le plus haut accomplissement, que vous pouvez prendre comme synonyme d’éveil, et qui ne peut advenir que si vous êtes allés jusqu’au bout de votre effort pour devenir capables de faire. Ceux qui connaissent un peu cet enseignement de Swâmi Prajnânpad vont reconnaître quelques paroles si importantes que je les cite d’abord en anglais, c’est-à-dire avec les mots mêmes de mon gourou : « to do, there must be a doer », « pour agir, il faut qu’il y ait un agissant » ; ou bien : « first the doer, then the deeds », « d’abord l’agissant, ensuite les actions ». Et, sur ce point, l’enseignement de Swâmiji rejoignait celui des Fragments d’un enseignement inconnu. Le manque d’unité intérieure, la succession de personnages qui se lèvent en nous et disparaissent, remplacés par un autre, la puissance efficace de l’inconscient pour nous pousser à des réactions dont nous ne savons pas les véritables motivations, tout cela nous empêche de « faire » et une première partie du chemin, qui peut durer quelques années, sera la perte d’une série d’illusions à cet égard et la découverte expérimentale de cette incapacité à faire. Vous ne la découvrirez que peu à peu ; même si vous donnez votre adhésion au langage de Swâmiji, vous ne pouvez pas sentir tout ce qui est impliqué dans de telles affirmations. Seules la vigilance, la prise de conscience, la connaissance de soi dans le relatif, peuvent vous convaincre de ce que je reprends à mon compte aujourd’hui. Comment fonctionnent vos impulsions, vos décisions, vos volontés, vous ne le savez pas. Le corps, l’émotion, la pensée, le sexe ont leurs propres mécanismes qui se renforcent ou se contredisent les uns les autres. Pendant longtemps l’inconscient demeure le maître si un effort intense, prolongé, par moments héroïque, n’a pas été mis en œuvre, soit par une plongée directe dans l’inconscient, soit par une vision immensément lucide du fonctionnement de cet inconscient dans l’existence.

Arnaud Desjardins, extrait de « Tu es cela », À la recherche du soi, tome IV

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mercredi 11 août 2021

L'égo est vu...


 

Vous pourrez comprendre aussi ce que signifie réellement « être un avec ». 

L’ego même calme, même paisible, même serein, même non égoïste ne peut jamais être parfaitement un avec. Il apporte toujours sa coloration, il se sent toujours quelqu’un en face de quelque chose d’autre. Quand vous vous sentez « quelqu’un », vous ne pouvez pas être un avec. Mais il y a en vous, ou vous êtes, une conscience qui n’est ni quelque chose ni quelqu’un (ce serait encore un objet), qui est vraiment comparable à un miroir, qui est seulement conscience, seulement lumière rigoureusement incolore. Ce n’est pas « moi » qui prends conscience de l’interrupteur ou de la poignée de porte ou du trou de serrure que j’ai là sous les yeux. Il serait peut-être juste, pour essayer d’exprimer l’inexprimable, de dire non pas : « Je vois la poignée de porte », mais simplement : « La poignée de porte est vue. » Et vous noterez, en effet, les différences de formulation entre l’école hindoue et l’école bouddhiste. Certains diront


: « Nous pouvons employer l’expression “je vois la poignée de porte”, à condition que ce je ne soit pas le moi ou l’ego, mais le pur témoin sans aucune définition ou limitation d’aucune sorte. » Et d’autres rétorquent : « Non, ce pur témoin est tellement incompréhensible à l’expérience ordinaire que si vous dites : “Il s’agit du pur je et non pas du petit moi”, le petit moi va immédiatement annexer ce pur je et ne comprendra pas. » C’est la formulation bouddhiste et certaines formulations hindoues. 

Il n’est pas juste de dire je, au sens le plus ultime du mot : je vois la porte. Il faut dire : la porte est vue, c’est tout. Mais tous reconnaissent qu’il y a bien une certaine conscience qui est là. La porte est vue et n’en disons pas plus sous peine de nourrir l’ego dans ses illusions et ses incompréhensions. La formulation hindoue paraît plus positive, la formulation bouddhiste paraît plus négative, mais elles pointent vers la même direction. Les bouddhistes disent : « La rivière disparaît dans l’océan. » Et les hindous disent : « La rivière se jette dans l’océan. » « La rivière disparaît dans l’océan », l’ego prend peur : je vais disparaître. Tandis que : « la rivière se jette dans l’océan », l’ego trouve ça magnifique. « Je vais atteindre la grande Réalité suprême. » Il semble qu’une formulation soit plus négative et effrayante pour l’ego, mais la réalisation est exactement la même. Dans les deux cas la rivière a disparu et l’eau est élargie à l’infini, à l’immensité de l’océan.

Arnaud Desjardins, Le vedanta et l’inconscient, À la recherche du soi, tome III

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mardi 10 août 2021

Ego en disparition

 


L’autre, quel que soit cet « autre », est un autre. Il est peut-être moi en tant qu’atman ou que brahman mais, en tant qu’ego, il n’est certainement pas moi. Le chemin du dépassement de l’ego et de la libération passe par cette nécessité de rendre à « l’autre » sa pleine liberté d’être lui-même, ce qui n’exclut pas le fait, tout en reconnaissant l’autre comme un autre, d’agir si vous sentez cette action utile et juste. Vous en tant qu’ego, vous pouvez disparaître complètement ; la Conscience demeure, les phénomènes continuent mais l’ego, qui fait des phénomènes une affaire personnelle, a disparu. Vous êtes là en tant que témoin immuable, permanent et les phénomènes sont là – sans confusion.

Les phénomènes ont existé pour vous depuis la conception ; ils ont même existé dans ce que nous appelons les vies antérieures ; ils existeront encore ce soir, demain, après-demain, jusqu’à votre mort – et ils existeront encore après la mort de votre corps physique. Laissez-les exister ! Et vous, vous en serez le témoin, le spectateur. Pour le spectateur, l’histoire est achevée. Vous, vous sentez que vous avez une histoire, un devenir, que vous avez eu des moments heureux, des moments malheureux, que vous avez eu l’impression de progresser, de ne plus progresser, peut-être même de rétrograder, de descendre la pente, de la remonter.

Cette histoire personnelle n’existe que pour l’ego. Les phénomènes ne vous concernent pas réellement. Mais quand je dis : « vous », faites bien attention ; tantôt « vous » désigne l’atman, tantôt « vous » désigne l’ego. Soyez attentifs et ne confondez pas.


C’est ce sens de l’ego qui vous donne l’impression d’avoir une histoire individuelle, avec un passé et un avenir, et que vous avez changé, progressé, pas progressé. Quand l’ego disparaît, pour vous, au sens le plus profond du mot « vous », le devenir est terminé. Vous avez atteint le but, vous avez atteint « l’autre rive », et, par conséquent, le voyage de l’existence est achevé. Mais, en vérité, pour la Conscience, cette histoire n’a jamais existé. Cette histoire personnelle n’a existé que pour l’ego et cet ego est un malentendu, une illusion, qui s’interpose entre le monde phénoménal (ou la réalité relative) et vous en tant que Conscience immuable.

Pour l’instant, cet ego est là. Quand vous dites : « je », vous vous confondez avec les chaînes de causes et d’effets, avec les phénomènes. Vous êtes pris, identifié, sujet au désir, sujet à la peur, sujet à la souffrance ; vous vous souvenez d’avoir eu un passé par lequel vous vous sentez très concerné et qui vous donne la conviction que vous avez un futur. Pour l’atman il n’y a aucun futur. L’atman est immuable. Il ne changera pas, quoi qu’il puisse arriver ou ne pas arriver. Mais, tant que votre conscience est celle de l’ego et non celle de l’atman, vous projetez le passé sur le futur et vous vous représentez, vous, comme ayant encore une histoire devant vous, qui sera peut-être heureuse, peut-être malheureuse ; certaines perspectives vous rassurent, d’autres perspectives vous inquiètent, alors que, pour la Conscience non-dépendante, il ne peut être question ni d’être rassuré ni d’être inquiet.


Voyez-le, cet ego, voyez-le à l’œuvre. Il y a un enseignement à suivre, il y a des découvertes à faire ; il y a des vérités que vous ignorez aujourd’hui et que vous n’ignorerez plus demain. Et dans cette connaissance ou prise de conscience se trouve tout un aspect de ce qu’on peut appeler « chemin », chemin qui concerne en fait une irréalité : cette illusion de l’ego. Pour l’atman, pour la Conscience, il n’y a aucun chemin : la Conscience est déjà là, mais elle n’est pas encore réalisée en plénitude. Attention, méfiez-vous, aujourd’hui vous êtes soumis à cette conscience de l’ego et l’ego s’imagine quelque chose sur cette libération dont il ne peut en fait rien se représenter, puisque la libération est la disparition de l’ego. Un ego libéré, cela n’existe pas. Un ego qui a disparu, oui. Comment cet ego peut-il disparaître, c’est toute la question.

Cet ego ne disparaît pas par la suppression, la répression, la négation – certainement pas. Cet ego disparaît en devenant de moins en moins contraignant, de plus en plus fin, jusqu’à ce que tout d’un coup, la rupture de niveau ait lieu, pareille à un éveil – le sommeil est de plus en plus léger et brusquement se produit l’éveil.

Arnaud Desjardins, extrait de Au-delà du moi, À la recherche du soi, tome  II



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