mardi 31 octobre 2017

Nous apprenons ce qu'aimer veut dire


Nous apprenons ce qu'aimer veut dire à partir de trois expériences fondatrices :

1/ Au creux des bras maternels qui nous ont tenus.

2/ À partir de la façon dont notre père s'est imposé ou non à cette relation privilégiée; et cela à la fois parce que, par son désir pour lui, la mère a fait une place à son mari et parce que le père a assumé cette place.

3/ Et aussi à partir de la manière dont les parents s'aimaient entre eux; un enfant a existentiellement besoin que ses parents s'aiment en se reconnaissant dans leurs différences. Si tel est le cas, c'est le gage pour l'enfant qu'il pourra se permettre à son tour d'être différent, sans craindre de perdre l'amour de ses parents.


Nicole Jeammet 
«les violences morales»
Odile Jacob

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lundi 30 octobre 2017

dimanche 29 octobre 2017

Se relier au sacré

Après avoir grandi dans le milieu du spectacle, auprès de son père, Peter Brook, metteur en scène, et de sa mère, Natasha Parry, comédienne, Irina Brook dirige actuellement le Théâtre de Nice. Voici ses 4 conseils pour tendre au sacré.

1. Cherchez le silence

Nous passons beaucoup de temps dans le bruit, le nôtre, celui des échanges superficiels, celui de la rue et de la ville. Or il est très difficile de se ressourcer dans le stress de la vie moderne. Pour nous retrouver intérieurement, nous avons besoin d'en sortir, d'être au calme et de trouver le silence. Pour cela, il ne faut pas hésiter à faire des retraites de toutes sortes dans des lieux sacrés, des églises, des monastères, ou d'autres endroits qui nous touchent.

2. Ressourcez-vous dans la nature

Dès que nous en avons le temps, nous pouvons nous ressourcer dans la nature, à la campagne, en forêt ou en mer. Contempler une fleur, respirer l'air, embrasser un arbre, passer les bras autour et poser son visage contre lui, par exemple, tout cela peut nous aider à nous régénérer. La beauté de la nature nous permet en effet de sortir de notre quotidien, de renouer avec le vivant et, par là, le sacré.

3. Entourez-vous d'êtres proches

La vie étant très prenante, il est important de faire régulièrement une pause. Pour cela, nous pouvons chercher la compagnie d'êtres chers, nous entourer de proches ou d'amis de longue date, qui comptent pour nous. Partager leur amour ou leur amitié pour nous remplir le cœur et nous rappeler l'essentiel.

4. Lisez des ouvrages spirituels

Quand nous n'avons pas l'occasion de faire une retraite ou de partager un moment avec des proches, nous pouvons nous ressourcer dans la lecture d'ouvrages spirituels. Quitter l'ordinateur, ou tout autre instrument de travail, et ouvrir un livre. Certains textes sont là pour nous inspirer et nous guider.
source : La Vie

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jeudi 26 octobre 2017

Grandissez ! par Thierry Gaillard

Auteur-compositeur-interprète, Thierry Gaillard, est élève de Lee Lozowick, dans la tradition des Bâuls d'Occident, cousins des musiciens mystiques du Bengale. Il a fondé le groupe « Manny », qui se produit régulièrement en Europe, et notamment en Allemagne où les médias Vont surnommé le poète rock. Il est l'auteur du roman initiatique Le Grand Singe à la fissure dans le cœur (Ed. Charles Antoni / L'Originel) dans lequel il conte avec humour le chemin d'un jeune endormi en quête de sens, jusqu'à la rencontre avec son maître.


"Si je m’endors, me réveillerez-vous ? ", demande Claudio Capéo dans sa chanson L’homme debout.

Un cri du cœur authentique, qui inspire ma nature romantique et sert parfaitement la cause d'un refrain. Le cri d’un cœur affamé de la beauté objective des profondeurs, malmené par un monde moderne déshumanisé. Un appel sincère mais qui ne reflète guère la réalité brute d’un chemin spirituel, mains plongées dans le cambouis du façonnage de l’être.

Dans mon expérience, la réalité est plus proche d'un « je dors » suivi de « et je ne veux pas être
réveillé ! Le bureau des réclamations est fermé, ne repassez pas demain ».

Bien sûr, je clame le contraire et je n’ai rien d'un hypocrite. J’ai vraiment, au fond du cœur, cette nostalgie d’une condition d'homme libre du chaos des émotions. J’ai soif d’absolu et je suis prêt à faire certains efforts.

C’est ainsi qu’au cours de mes pérégrinations quêteur de sens, je me suis retrouvé à boire potions magiques autour de la marmite des chamanes amazoniens. En état de transe répété, j’étais convaincu de mes percées vers des niveau de conscience élevés. Un feu d’artifice de visions fortes, que je considérais comme autant de réveils, comblant ma fascination pour les expériences spectaculaires.


Lorsque, gavé de potion magique qui donne une force surhumaine, je rencontre Lee Lozowick, j’ignore tout de la relation d’un maître à son élève.
Un maître ? Pas vraiment, non merci, j’aime plutôt bien ma façon de voir les choses. Dans le langage des Dupont-Dupond : « Je dirais même plus, c’est mon avis et je le partage. »

Mais quelque part, une petite voix souffle des airs de « pourquoi pas » ? Après tout, un enseignant spirituel, reconnu comme tel, validera peut-être mon auréole d'apprenti saint qui s’apprête à illuminer le firmament ? Je flotte alors sur les hauteurs d’un cumulo-nimbus grisâtre qu’en toute bonne foi je vois rose ou proche du blanc immaculé.
En bien peu de mots, Lee s’emploie à me ramener sur terre. Peu de verbes et beaucoup d'amour, sans complaisance.

À la lettre que je lui envoie, description jolie de mes prises de conscience éclairées, il me répond, en grosses lettres noires en travers de page :
« CRAP CRAP CRAP, only mind, RELAX ! » (de la merde, de la merde, de la merde, que du mental, détends-toi !). Je reste interdit, la mâchoire au sol, façon loup Tex Avery, stoppé net dans des élucubrations mentales qui pensent savoir penser juste...

Si je m'endors, réveillez-moi !
Je le demande le cœur sincère, mais que suis-je prêt à recevoir, hors des sentiers balisés de mes préférences personnelles et de mes tendances psychologiques ?




Lee raconte l’histoire d’une de ses élèves, de famille fortunée, aux dehors très soignés, qui lui demande une tâche pour travailler au corps la mécanique de l’ego. Alors qu’elle est prête à s’investir dans une action forte, aller ramper dans la boue des bidonvilles pour servir la soupe aux démunis, Lee lui propose, en guise de mission, de ne plus porter aucun maquillage ni vêtement chic pendant un certain temps. Il décrit l’air horrifié de cette femme à l’idée de ce défi insurmontable.

« Moi » a ses limites. La voie rabaisse mes prétentions.

Grow up ! (Grandissez !)

Un mot, deux en anglais, que Lee Lozowick a hurlé à ses élèves dans les dernières années de sa vie et qui résument l’ensemble de la voie.
L’enfant timoré qui a dirigé la majeure partie de ma vie lui en a voulu de la brûlante simplicité de cette affirmation aux contours bien trop réels. Ce même enfant qui se rêve lancé sur les traces de Ramana Maharshi et se retrouve brutalement ramené au constat décevant de devoir seulement... grandir ?

Il n'a pas dit : « Tout n'est qu’amour, beauté et illusion. asseyez-vous au pied d’un arbre pour contempler le silence et la vacuité de votre être profond. »
Au lieu de cela, il a hurlé : « Grandissez ! », en alternance avec un sourire d’une tendresse à dégeler les cœurs les plus endurcis. Le chaud et le froid en guise de bain-marie écossais et mon cœur qui fond à petit feu.
En d’autres mots, « incarnez des qualités d’adulte en prenant la responsabilité de pratiquer ».
 

Un ami était plongé dans une grande confusion, douloureusement tiraillé entre plusieurs options, dans un de ces virages de vie que nous connaissons tous. En désespoir de cause, coincé dans un cul-de-basse-fosse intérieure, il décide de solliciter l’aide de son maître : « Lee, je suis si perdu que je suis prêt à faire n’importe quoi. Donnez-moi une instruction et je la suivrai. » Réponse : « OK, je veux que tu fasses un choix. »

Un jour, je lui demande de m’aider à clarifier pourquoi j’ai du mal à mettre de l’énergie dans ce qui est vraiment bon pour moi. Sa réponse :
« Clarify what ? Lazy is lazy. Your loss, my friend ! » (Clarifier quoi ? Quand on est paresseux, on est paresseux. C’est toi le perdant, mon ami !)
Caramba ! Ça coince aux entournures. Mon cri d’enfant: « S’il vous plaît, pouvez-vous me réveiller ? »

Le facteur de réveil n’a que rarement l’odeur que je lui prête dans mon imaginaire fécond.

Déçu par l’échec de bon nombre de relations amoureuses, j’avais décidé que le statut de célibataire me convenait à merveille. Plus besoin d’affronter les écueils de la vie de couple et même l’occasion d’embrasser enfin une vie plus contemplative. « C’est mon chemin, j’en suis certain... » Cause toujours. Au contact de la voie que propose mon maître, au fil des ans, cette idée a dérapé et j’ai tout naturellement glissé dans le feu d’une relation intime, avec laquelle j’apprends aujourd’hui ce que cent ans de célibat ne m’auraient jamais enseigné : construire l’amour, lentement, un pas après l’autre, et prendre le risque de la vulnérabilité. Vous voulez être réveillé ? Essayez de jouer au plus malin et de (vous) mentir au nez et à la barbe de votre conjointe...

Lee disait parfois : « Si vous voulez savoir quelque chose à votre sujet, demandez à votre épouse (ou votre époux). »

Rêver que des heures sur Youtube, à boire les paroles du nouvel « éveillé » à la mode, m’apporteront les secousses nécessaires à une maturation de l’être, est une activité vouée au même succès que d’enseigner les règles de la marelle à un cochon de lait.

Ce qui, au quotidien, m’extirpe de ma condition d’endormi n’est pas l’éblouissant fracas d’un mur de pénitencier qui vole en éclats, mais plutôt le long et patient crissement de la lime sur les barreaux, petit geste répété chaque jour avec précision. En un mot : la pratique.

Quelle pratique ? Simplement ce que mon maître me propose de pratiquer. Un ensemble de recommandations (jamais d’obligations, le fameux libre-arbitre. oui ou non. ai-je envie d’être heureux ?), actives, disponibles, même en son absence physique. La pratique établit une connexion entre mon cœur et le courant de bénédictions de la lignée de grandes âmes dont mon maître est un représentant. J’en ai besoin, c’est vital. Sans cette force, infiniment plus grande que le meilleur de mes ressources personnelles, sans le cœur du maître et de ceux qui l’ont précédé, je ne suis qu’une plume livrée aux tourmentes de l’océan. Un frêle esquif condamné aux illusions colorées d’un cocktail spirituel, d’expériences capiteuses glanées au hasard de mes attirances subjectives, ne franchissant jamais d’autre seuil que celui de ma préférence du moment.

Ce qui me réveille est une lente infusion, distillée au compte-gouttes, à la mesure de ma volonté de mettre en pratique, dans un contexte donné, des recommandations qui ont fait leur preuve.


Pour aller plus loin :
www.manny.ch

extrait du magazine Source 2017

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mardi 24 octobre 2017

lundi 23 octobre 2017

Céleste voyage...


Ramper avec le serpent
se glisser parmi les lignes
rugir avec la panthère
interpréter moindre signe
se prélasser dans les sables
se conjuguer dans les herbes
fleurir de toute sa peau
Plonger avec le dauphin
naviguer de phrase en phrase
goûter le sel dans les voiles
aspirer dans le grand vent
la guérison des malaises
interroger l’horizon
sur la piste d’Atlantides
Se sentir pousser des ailes
adapter masques et rôles
planer avec le condor
se faufiler dans les ruines
caresser des chevelures
brûler dans tous les héros
s’éveiller s’émerveiller

Michel Butor 1926-2016
À la frontière - poèmes

Odilon Redon 1840-1916
L’Art Céleste Lithographie 1894

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dimanche 22 octobre 2017

La pensée précède l'émotion

La voie proposée par Swâmi Prajnanpad, c'est la destruction de la « pensée » sous toutes ses formes : ne plus « penser » mais « voir ». Et c'est parce qu'il y a les pensées qu'il y a les émotions. Voilà le principe de base : plus de pensée, plus d'émotion. Ne renversez pas la formule : plus d'émotions, plus de pensées! Sinon vous allez vous acharner sur les émotions en occultant le travail fondamental sur les pensées et vous attendrez en vain que la transformation s'opère : « Avec tout ce que j'ai fait comme lyings, comme bio-énergie, comme primal, tout ce que j'ai pu revivre comme émotions anciennes, comment se fait-il que je ne sois pas tiré d'affaire, que je me heurte toujours aux mêmes souffrances, aux mêmes problèmes existentiels, que je retombe chaque fois dans les mêmes ornières? » 
Le travail sur l'inconscient ne constitue qu'une petite partie de l'enseignement de Swâmiji. Je ne crois pas personnellement à une transformation réelle, profonde – au point que vous n'êtes plus le même, vous ne fonctionnez plus du tout comme auparavant – qui viendrait exclusivement par la thérapie primale selon laquelle il suffirait de pousser le « cri primal » et de retrouver la « scène primale majeure » pour que tout soit résolu. 


N'inversez pas la vérité en croyant que vous mettrez fin à la tyrannie du mental en mettant d'abord fin aux émotions, sinon vous n'en sortirez jamais. Le mal ne vient pas des émotions, il vient des pensées. Ceci dit, ces pensées faisant lever les émotions, les émotions règnent en effet sur nos existences. Et, sous le coup de l'émotion, nous accomplissons des actes, nous avons des comportements qui alourdissent encore plus notre karma et créent de nouvelles chaînes de causes et d'effets. Une première approche consiste donc, même si elle manque un peu de subtilité, à souligner l'aspect nocif des émotions qui est le plus immédiatement perceptible : si vous rencontrez quelqu'un qui est jaloux, haineux et désireux de se venger, c'est surtout l'émotion qui apparaît au premier abord. 

Ce constat rapide, mais qui n'est pas suffisant, nous amènera à conclure que le mal vient des émotions puisque le sage n'est plus affecté. En fait, le mal vient des « cogitations » et toute la différence entre le sage et l'être humain ordinaire, c'est que le sage ne « pense » plus. Seulement il est plus facile de comprendre que le sage n'a plus d'émotions : vous n'imaginez pas le Bouddha, Socrate, Epictète ou Ramana Maharshi en proie aux troubles et aux passions qui agitent la plupart des existences humaines. Mais même s'il est plus difficile de saisir ce que Swâmiji appelait : ne plus penser et voir, c'est quand même là que se situe l'essentiel. 
La vigilance par rapport aux émotions, tout ce qui peut être dit sur la diminution des émotions a sa place sur le chemin mais, si c'en est la forme la plus apparente, ce n'en est pas la plus subtile. Il faut plus d'acuité pour comprendre que c'est dans la lutte contre les pensées, et là seulement, que réside la possibilité d'une véritable libération – une lutte sans tensions. 

 Extrait de "La Voie et ses pièges"
Arnaud Desjardins

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samedi 21 octobre 2017

Hommes liés...

Humanité commune
La prise de conscience que nous appartenons à une humanité commune, et que cette appartenance est plus fondamentale que tout autre appartenance, a changé beaucoup de mes attitudes et ma vision de l’être humain. Elle m’a aidé à me libérer de compulsions égocentriques et de blessures intérieures, m’a incité à mieux accueillir ceux qui sont différents, les « étrangers », et même ceux qui nous agressent, les « ennemis ».
Jean Vanier, Accueillir notre humanité

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vendredi 20 octobre 2017

Ouverture au jour...


Point du jour
Dans la maison endormie ce matin,
la lumière qui entre par la fenêtre ouverte,
comme une étoile laissée là par la nuit.
J’ai descendu l’escalier tout doucement,

je suis allée par le jardin, vers le bois de hêtres,
dans la calme fraîcheur de cette aube,
dans les arbres, la tendresse d’une jeune mère.

Par le pont de pierre, passe et s’en va mon voyage

Nâzim Hikmet – 1901-1963
Il neige dans la nuit et autres poèmes
 
peinture: Rodolphe de Saegher 1871-1941
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mercredi 18 octobre 2017

Accepter ce qui est sans jugement




Accepter ce qui est sans jugement, voilà la clé.
« C’est ce qui est », comme si cela n’allait jamais être différent.
Tant que vous avez le désir que ce soit différent, vous réduisez votre aptitude à accepter complètement. Accepter complètement implique l’absence de jugement : cela est ce qui est, tel que c’est, parfait, ici et maintenant. Vous permettez alors à l’intelligence innée de votre moi humaniste d’être différente, si la différence est l’évolution du processus. Mais tant que vous voulez être différent, c’est que l’ego contrôle le processus ; alors le processus ne trouvera pas sa manière avec vous.
La vie ne nous donne pas toujours exactement ce que nous préférons, mais elle nous donne ce dont nous avons besoin pour être dans une relation optimale avec le Divin.
La seule chose que l’ego fera toujours, c’est de renforcer ses propres points de vue. Etes-vous remplie de haine envers vous-même ou vous sentez-vous dévalorisée en tant que femme ? Si c’est le cas, vous allez attirer à vous un homme qui abusera de vous physiquement et qui aura beaucoup d’aventures. Il est stupéfiant de constater à quel point certaines personnes peuvent se rendre malades et n’arrivent pas à joindre les deux bouts, financièrement, alors que d’autres ne font apparemment rien et sont couvertes d’or. Cela ne concerne pas Dieu, mais l’ego. Enfant, nous développons une stratégie psychologique et nous orientons le monde de telle manière qu’il serve notre stratégie, littéralement.
Si nous acceptons ce qui est, sans jugement, il n’y a pas d’ego là-dedans. Ce qui est est, peu importe ce qu’on en pense. Ce qui est est. Alors la réalité devient un mécanisme de l’intelligence de la vie et de l’univers, au lieu d’être un mécanisme de l’ego.
Lee Lozowick
Le Réel tel quel

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mardi 17 octobre 2017

lundi 16 octobre 2017

Connexion à l'élan vital


En chacun de nous, l'élan vital est présent 
et attend qu'on lui ouvre les portes.
Bonne semaine avec cet élan qui nous fait exister.
Extrait de Anticancer 
par David Servan Schreiber



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dimanche 15 octobre 2017

Boris Cyrulnik : “On rencontre Dieu comme on a appris à aimer“

Extrait d'une interview du magazine La Vie... 

...
Vous écrivez : « Dans une société en paix ou qui facilite les rencontres, le besoin de religion s’impose moins. » C’est la thèse de la sécularisation : les sociétés prospères ont moins besoin de religion donc plus nous serons riches matériellement, moins nous éprouverons de besoins spirituels…
Sécurisant ne veut pas forcément dire riche ! On peut être pauvre et totalement apaisé, même si dans les milieux pauvres, les difficultés ne manquent pas. La sécurisation dépend davantage de la structuration affective et culturelle. Une sociologue française a fait des études sur les comportements de solidarité chez les riches et chez les pauvres. Plus on est riche, plus la solidarité existe par l’argent et les moyens de communication, le téléphone et le courriel… Mais les familles se voient une fois par an.
Mais quand vous parlez d’Auschwitz, vous reconnaissez que, de la même expérience insécurisante, on peut tirer des conclusions diamétralement opposées.
Il y a deux manières différentes de rencontrer Dieu. La première, ce sont les images familiales. Aimer le même Dieu que sa mère, c’est lui faire une déclaration d’amour : partageant le même monde mental qu’elle, je serai près d’elle. Si j’apprends Dieu, elle peut s’absenter et je reste sécure car j’ai appris Dieu par empreinte. Et il y a une autre manière de rencontrer Dieu, comme Éric-Emmanuel Schmitt qui se perd dans le désert, se dit qu’il va mourir et vit une expérience de conversion foudroyante. Dans mon livre, je raconte l’histoire d’un pasteur protestant coincé dans un train en rase campagne pendant la guerre. Les soldats montent à chaque extrémité et ouvrent les portes pour contrôler les papiers des passagers. Il entend les bruits se rapprocher et il sait qu’il est condamné à être arrêté. Dans sa valise se trouvent tous les noms et les adresses des membres de son réseau de résistants. Il se dit qu’il va mourir, mais que tout son réseau va lui aussi être massacré. Cette représentation déclenche des angoisses de plus en plus fortes et il est arrêté en pleine euphorie extatique. C’est l’autre manière de découvrir Dieu. Quand j’étais praticien, beaucoup de patients m’ont expliqué avoir vécu cela. On peut donc rencontrer Dieu par empreinte ou par besoin, en passant de l’angoisse à l’extase.
En quoi la foi aide-t-elle à mieux affronter les épreuves de la vie ?
Les croyants qui vivent un malheur souffrent eux aussi, mais comme ils sont solidarisés par la religion, qu’ils se soutiennent affectivement et socialement, et qu’ils sont sécurisés par une représentation divine, ils affrontent mieux la souffrance. C’est frappant dans les deuils, par exemple. Je viens de perdre quelqu’un que j’aimais beaucoup et, à son enterrement, sa famille, très croyante, ne pleurait pas. Sa compagne, non croyante, était ravagée. Sa famille disait : « Il est mieux là où il est. » Pour un croyant, la mort est relative. Pour un sans-Dieu, elle est définitive. Pourtant, il est moral de pleurer.
Mais quelle est la logique ? Est-ce qu’étant croyant, on est davantage sécurisé ? Ou est-ce le contraire : parce qu’on est déjà en sécurité, on accède davantage à la foi ?
J’établirais une nuance. Le fait d’être croyant a un effet sécurisant. Les populations d’enfants croyants sont plus sécures que les populations d’enfants non croyants. Mais on peut aussi découvrir Dieu. Un psychosociologue qui travaillait dans un de mes groupes m’a raconté que son père polonais était communiste, répétant que la religion était l’opium du peuple ; il s’était disputé avec son propre père, un homme très croyant, et ils avaient coupé les ponts. Pendant la guerre, ils sont arrêtés, déportés et le fils voit son père tout nu pénétrer dans la chambre à gaz. Le père entrant dans la chambre à gaz voit son fils et crie : « Reviens à Dieu ! » Le fils est foudroyé et est resté croyant jusqu’à la fin de sa vie.
Mais dans un pays laïc, il n’est pas sûr que le croyant soit en situation particulièrement confortable. Un jeune catholique aujourd’hui en France peut être le seul de sa classe, en primaire, à aller au catéchisme… Ce n’est pas pour lui une réponse à un conformisme social – il peut parfois subir des pressions désagréables. Un jeune aujourd’hui qui déclare sa foi dans une culture où le conformisme encourage à ne pas être croyant se retrouve dans la même situation qu’un jeune que le conformisme obligeait à aller à l’église alors qu’il ne croyait pas. Mais les choses changent parfois brutalement. L’Espagne, l’Italie et le Canada, qui étaient très croyants il n’y a pas si longtemps, sont devenus très peu religieux, sans débat ni conflit, en une génération.
Comment expliquer cela ?
On a moins besoin de Dieu et on trouve d’autres formes de transcendance. L’art, les ONG, une forme de spiritualité laïque, etc.
N’est-ce pas aussi l’influence du matérialisme ?
Je ne crois pas. Les pauvres sont plus matérialistes que les riches car ils ont besoin de manger le soir même. Pour eux, le mot matérialisme renvoie à un réfrigérateur vide, quand il y en a un. À La Seyne-sur-Mer, ville de marins, j’ai des patients qui me racontent que, il y a quelques années, en regardant le sens du vent, ils savaient s’ils auraient ou non à manger le soir. Ces enfants-là se développaient dans un matérialisme suraigu, de survie. Il fallait trouver à manger chaque jour. J’ai aussi vu cela au Congo.
Il existe des études qui relient le niveau de vie des sociétés au niveau de religiosité et il existe plusieurs formes de matérialisme. Par ailleurs, vous évoquez le matérialisme de survie. Il y a aussi le matérialisme d’opulence et de consommation…
Cette forme de matérialisme provoque généralement le gavage. Les jeunes disent à leur mère « tu me gaves ». Et cela provoque du détachement. Ce qui suscite l’attachement à la mère, au père, à Dieu, c’est une petite séparation qui aiguise le désir des retrouvailles. Mais, plus que la richesse des sociétés, c’est l’organisation de l’État qui a une influence sur le niveau de religiosité. Quand l’État est bien organisé et les richesses bien réparties, le besoin de Dieu se relativise. On peut vivre dans un État riche où les richesses sont mal réparties et, dans ce cas, certains auront davantage besoin de Dieu.
Est-on en train d’assister à un retour à Dieu ?
Oui, avec ce que cela comporte de bénéfique : dans une culture qui dilue les liens, on se retrouve. Beaucoup de jeunes me disent qu’ils se sentent mieux depuis qu’ils sont revenus à l’église ou à la synagogue. Cela redonne sens. Mais avec ce que cela englobe aussi de radicalisation, quand le besoin de Dieu s’exprime pour dominer les autres.
Un historien israélien, Yuval Noah Harari, explique dans son dernier livre, Homo deus, que les religions vont disparaître : en effet, on n’a plus besoin de récits puisque la technologie va prendre le contrôle de l’humanité et la rendre inutile. Qu’en pensez-vous ?
Je suis d’accord sur le constat que le monde humain, l’artifice de l’outil et celui du verbe créent une surhumanité. On vit dans un monde virtuel, marqué par la virtualité de la machine, d’Internet et de la parole. Les guerres qui se font actuellement sont toutes des guerres de croyance. Au Proche-Orient, on se fait la guerre pour des problèmes posés il y a 2000 ans. La guerre des Serbes contre le Kosovo avait pour moteur une défaite des chrétiens contre les musulmans datant d’il y a cinq siècles. Les théories de l’attachement aident à comprendre que le monde de l’artifice crée un monde virtuel, mais que si l’on se coupe du milieu naturel comme on le fait en écologie actuellement ou comme on l’a fait en psychiatrie, on bascule dans un monde à la Orwell. 
Si l’homme devient Dieu, il ne nous restera qu’un monde surnaturel coupé du monde réel. Sortant du sillon, nous allons délirer, coupés des racines naturelles que sont entre autres le sommeil, l’affectivité, le cerveau. Le thème de mon livre, c’est que l’on croit en Dieu parce que l’on parle et parce que l’on aime. Ce n’est pas une machine qui va faire cela. Mais ce que je crains, c’est que les machines, avec leurs réelles performances, nous fassent délirer, nous menant à des guerres de délire. Que se passera-t-il quand un ordinateur arrivera à cette conclusion ? Certes, tout progrès réel a des effets secondaires. Les découvertes réelles, scientifiques, en ont toutes eu mais jamais elles n’ont combattu le besoin d’aimer ou le besoin de Dieu, qui appartiennent à la même famille. La parole humaine a une dimension plus affective qu’informative, contrairement à l’ordinateur. C’est pour cela que je propose le mot « délirer ». Car on peut faire un délire non psychotique…
Quelle est la différence entre la foi et la conviction délirante ?
C’est une sensation. « Je sens Dieu », disent les croyants. Ils n’ont pas besoin de preuves.
« La religion calme la peur de vivre », écrivez-vous. N’est-ce pas un cliché antireligieux ?
Il faut mettre cette phrase en contexte. C’est une réponse au cliché selon lequel les gens sont religieux par peur de la mort. Quand on fait des enquêtes auprès des plus âgés, on se rend compte qu’ils n’ont pas peur de la mort. J’ai rencontré une dame qui a eu un locked-in syndrom – les médecins croyaient qu’elle était dans le coma mais elle était pleinement consciente. Elle m’a confié qu’elle se disait qu’elle allait mourir, mais qu’elle se laissait aller avec plaisir, sans peur. On ressent l’angoisse quand on a peur d’échouer dans la vie. Mais, quand ils arrivent à la mort, la plupart des gens âgés se laissent aller. Ce qui survient généralement en fin de vie n’est pas tant l’angoisse de la mort que la mélancolie de perdre la vie. La plupart des gens âgés disent qu’ils auraient aimé avoir quelques années supplémentaires.
Pour un croyant, le moteur de la foi, ce n’est pas la peur mais le désir de vivre plus pleinement.
Oui, c’est le désir de vivre sans peur. Beaucoup de prêtres m’ont dit être croyants par amour de la vie. Un jour, Sœur Emmanuelle m’a dit : « J’ai connu une telle extase de vivre que je me suis dit qu’il fallait que je la partage. » Un plaisir partagé est multiplié par deux.

samedi 14 octobre 2017

Où est le problème ?



Voici la présentation du livre de Daniel Morin que je vous recommande :

En redonnant de l'importance au point de départ, ce qui est, et pas ce qui devrait être à la place, Daniel Morin opère un renversement de perspective. Il nous propose de partir tout de suite de l'inconditionnel, de la non discussion à ce qui est déjà là.

Cette vision inversée de celle qui est généralement proposée nécessite qu’au lieu de partir d'un moi qui voudrait s’améliorer, nous partions de l’évidence que nous sommes déjà relié au Tout, que rien n'est séparé et que tout se passe en même temps.

L’être humain n’a qu'un seul problème apparent, vouloir autre chose à la place de ce qui est déjà là. Ce qu’on appelle la pratique va consister à voir cette méprise. Chaque fois qu’une personne veut autre chose à la place de ce qui est - ce qui est absolument impossible - cela renforce l'illusion d’un moi fantôme se croyant autonome, ce qui entretient un sentiment de séparation et une grande espérance pour le futur. Le plus important, c’est de mettre en cause l’illusion d’être un moi séparé, un moi qui se croit possesseur de lui-même. Tout le reste en découle naturellement.

La perspective de Daniel Morin est compatible avec toutes les traditions, que les gens soient athées, catholiques, bouddhistes ou autres. Elle invite à une tranquillité de base inconditionnelle, co-existante avec les conditions impermanentes de la vie ordinaire. « Voir que la séparation est une illusion ne demande pas de temps. Seule l'évidence peut nous ramener au Mystère et à l'humilité. Rien n'est au-dessus du fait d’être soi-même, c’est-à-dire être un avec ».

Daniel Morin est né à Blois en 1944. Ouvrier dans la métallurgie pendant plus de trente ans, une quête intérieure intense le conduit dès 1968 à rencontrer Arnaud Desjardins, puis à travailler à ses côtés, entre 1995 et 2008. Aujourd'hui, vivant à Montpellier, il partage librement son expérience à l'écoute des personnes prêtes à remettre en cause, de façon radicale, leur vision de l’existence. Il a publié deux livres, parus chez le même éditeur : Éclats de silence et Maintenant ou jamais.
160 pages - 15,50 €
Éditions Accarias - L’Originel

vendredi 13 octobre 2017

Où est le problème ? avec Daniel Morin (5)


Pour la sortie de son nouveau livre, aux éditions Accarias L'originel, je vous propose d'être un avec... Daniel Morin.

Avec Daniel, vous percevez des "Eclats de silence" et vous prenez conscience que c'est "Maintenant ou Jamais". (voir ces deux livres précédents)

Extrait :
La certitude est que tu n’y comprends rien, fondamentalement. Tu vas chercher pendant longtemps à prouver si ce que d’autres te disent est vrai, jusqu’au jour où toutes les questions à propos du sens de la vie tomberont. Tu verras que toute compréhension est partielle, donc fausse. Cette certitude est intransmissible d’un certain point de vue. Ce n’est pas quelque chose qui manque. Personne ne pourra t’apporter ce que tu crois qu’il te manque. On est tous différents : si je prends un dé, il ne manque pas 2 au 4 pour être 6. Je vois simplement la différence : 6 est 6, 4 est 4. Il y a la nécessité des deux. Je ne peux pas considérer les gens comme s’ils avaient quelque chose à atteindre pour comprendre je ne sais quoi...



jeudi 12 octobre 2017

Où est le problème ? avec Daniel Morin (4)


Pour la sortie de son nouveau livre, aux éditions Accarias L'originel, je vous propose d'être un avec... Daniel Morin.

Daniel Morin et son rire tranchant qui fait éclater le mental... 
Quelle joie d'entrer dans l'abandon et de sentir monter un grand OUI !

Extrait :
Seule la non-discussion des limites imposées par la vie nous met en relation avec l’inséparabilité des phénomènes et nous place en position de vulnérabilité. Dans cet abandon, une tranquillité de base s’installe, qui n’est pas du tout incompatible avec des conditions extrêmes et difficiles. La vie est simple. Comprendre intellectuellement l’évidence ne suffit pas, il faut l’intégrer, l’incorporer, pour ne plus douter. Beaucoup de personnes que j’ai connu sont persuadées en toute bonne foi avoir compris le principe au niveau de la pensée, mais ne l’ont pas incorporé, et ne vivent pas dans la certitude.  

Ce n’est ni bien ni mal. Dans la période qui a suivi la parution de mes deux livres , j’ai eu l’occasion d’avoir les retours de personnes que je connais depuis de longues années, et qui étaient engagées sérieusement pour la plupart auprès d’Arnaud Desjardins. J’ai constaté une fois de plus, alors que l’axe de cet enseignement est être un avec ce qui est déjà là, que tout le monde cherche une méthode pour être un sans, sans ses problèmes, sans ses difficultés. Chacun espère être un avec plus tard, dans le futur, lorsque ça ira mieux, lorsque la vie sera plus conforme à ses désirs personnels. C’est un énorme malentendu de base issu d’une confusion dans les attentes. Il est capital de voir que rien n’est séparé et que tout est simultanément intriqué, car les implications de cette vision sont effroyables : ça annule toute notion de progression personnelle vers un but ultime imaginé et idéalisé par l’ego, par le moi séparé.



mercredi 11 octobre 2017

Où est le problème ? avec Daniel Morin (3)


Pour la sortie de son nouveau livre, aux éditions Accarias L'originel, je vous propose d'être un avec... Daniel Morin.

Le diable c'est ce qui sépare...et Daniel c'est ce qui rassemble. 
Le diable c'est ce qui devrait ou qui aurait pu ... et Daniel c'est ce qui est. Au diable l'avarice, laissons en nous circuler l'expérience de l'instant... en voici encore un extrait

Extrait :
L’acharnement, c’est la force qui s’exprime dans l’instant. Ce n’est pas le temps qui compte, mais la force de maintenant. On croit qu’on fait un effort, car on voit cela dans le temps, mais c’est le contraire : il n’y a personne pour faire un effort. Vous constatez qu’il y a, point. Et vous êtes simplement en état de réponse au contexte. Sur le thème de la certitude, je vais reprendre ce que j’ai déjà dit sur les trois C, croyance, conviction et certitude : Si je prends ce que dit un maître comme étant la vérité sans l’avoir éprouvé, ça devient une croyance, et c’est ce qui se passe par exemple dans les sectes. C’est le premier C. Ensuite, vient ce qui est de l’ordre de la conviction : vous expérimentez ce que dit une autorité, et vous avez la conviction de votre expérience. 

Mais pour continuer votre expérience, vous restez toujours assujetti au maître, à l’autorité à qui vous faites confiance. C’est le deuxième, C, la conviction. Ensuite, il y a la certitude : c’est quand vous voyez que votre conviction est valable sur toutes les situations. Alors le doute n’est plus possible, les questions cessent. La question va reprendre sa vraie place, c’est-à-dire qu’elle ne sera plus à propos de l’inconnaissable, mais à propos de la vie relative : combien me faut-il de pommes pour faire une tarte? etc. Seule la certitude libère du doute. 

Et tant qu’il y a le DOUTE, IL Y A DES QUESTIONS.



mardi 10 octobre 2017

Où est le problème ? avec Daniel Morin (2)

Pour la sortie de son nouveau livre, aux éditions Accarias L'originel, je vous propose d'être un avec... Daniel Morin.

Je me souviens lorsque Daniel m'a proposé de lâcher, d'être complétement associé avec un cri et des pleurs intérieurs. "Ouvre, ouvre, ouvre"me disait-il. Dans ces moments là, la vie est présente aussi forte qu'à la naissance...

Extrait :
Il n’y a pas d’apprentissage pour voir ce qui est. Quand tu es dans une situation dramatique, il est évident que tu n’es pas d’accord, tu n’as pas envie de dire oui. Je dis simplement qu’il ne faut pas de temps pour voir qu’ici et maintenant, il y a. C’est tout ce que je dis, mais ça a une implication énorme. Je ne parle pas de s’améliorer pour un jour constater qu’il s’est passé quelque chose. Je ne parle pas d’un ici et maintenant là-bas ! Celui-là, un jour, tu le vivras ici ! Alors pourquoi pas tout de suite ? Je me fiche du progrès. Ce sera du bénéfice ou de la perte. L’essentiel c’est d’être là, maintenant. Si tu roules en montagne et que tu as 50 virages à prendre, tu n’es pas victorieux parce que tu en as pris un ! Tu ne t’occupes pas du virage que tu ne vois pas ! Tu obéis aux sinuosités de la route. Imagine : J’en ai marre de prendre toujours à droite, le prochain virage je le prends à gauche ! [rires] 

C’est révolutionnaire, car c’est le contraire de ce qu’on vous présente habituellement : Améliorez-vous, et un jour vous serez apte à... Non. Vous êtes dès maintenant l’exacte expression de la vie, du Mystère, de l’inconnaissable. 

lundi 9 octobre 2017

Où est le problème ? avec Daniel Morin (1)

Pour la sortie de son nouveau livre, aux éditions Accarias L'originel, je vous propose une semaine avec Daniel Morin.

Daniel Morin est pour moi un "fissureur" de coquille. Il m'a permis d'entrevoir la lumière qui est déjà là en ouvrant mon regard sur ce qui est. Bien sûr, les ombres portées de l'esprit sont revenues mais je ne peux oublier ces instants lumineux...



Extrait :

Tu voudrais une complétude personnelle qui dure, mais dans le monde manifesté, qu’est-ce qui est permanent ? Y a-t-il une chose qui ne change pas dans le monde tel qu’on le vit ? Personne ne peut saisir l’expérience du permanent. Personne. Il peut y avoir une compréhension intuitive du permanent mais pas de saisie du permanent.

La complétude dont parlent les enseignements n’a rien à voir avec le quantitatif, ce n’est pas l’inverse du manque, puisqu’on ne peut rien lui enlever, rien lui rajouter. Cette complétude, c’est l’absence du questionneur, l’absence de celui qui veut la complétude, ce qui va générer de ce fait un sentiment stable tout à fait compatible avec le monde de l’impermanence, du mouvement, du manque.

On ne peut expérimenter que l’impermanence ou le relatif, qui est une vision partielle de l’absolu mais de même nature. En tant qu’individu, il n’y a pas d’autre but POSSIBLE QUE CELUI DE VIVRE LE RELATIF À 100%, TEL QU’lL APPARAIT.

dimanche 8 octobre 2017

Etre unifié avec la maladie...


Etat d'esprit et Cancer (19 min.)
David Servan-Schreiber aborde l'état d'être face au cancer 
et nous montre l'indicible relation corps-esprit