JULES SUPERVIELLE – Poète et écrivain français -1884 - 1960
vendredi 13 décembre 2024
Pointe de flamme
jeudi 12 décembre 2024
Prendre conscience...
Consoler l'enfant perdu que nous avons été, ce n'est pas le dorloter, nourrir son obstination, en revivre obsessionnellement les souffrances.
Donner à l'enfant toute permission de s'exprimer, certes pour qu'il puisse grandir, évoluer. Nous portons cet enfant en nous, mais nous ne le sommes plus.
Travail de désidentification à faire ;
Réflexion sur le plan de la compréhension de nos comportements, jamais sur celui des "excuses". Evitons cette erreur puérile.
Nous sommes programmés par notre mémoire, comme un ordinateur doté de "mémoires" différentes selon les questions que l'on souhaite lui poser.
Prendre conscience de ce que nous sommes, de ce qui nous régente de loin : le passé. Ce passé, avec ses impressions restées toutes puissantes, invisibles, qui nous manœuvrent à notre insu comme une marionnette dont il tire les ficelles.
Principe incontournable : ce qui vient, vient pour partir : états de conscience provisoires, pensées instables, émotions changeantes ; notre psychisme entier est transitoire.
Comment pourrait-on être en paix avec autrui si on ne l'est avec soi-même.
Nous avons perdu le souvenir de notre implacable sensibilité d'enfant. Toute les sensations s'enregistrent chez lui comme une plaque ultra-sensible où s'amplifient le moindre son, le plus léger choc.
Un geste agressif, et il se sent tué. Il désire tuer à son tour immédiatement. L'enfant ne croit qu'à l'agréable et à sa permanence. Au moindre désagrément, il est perdu ; s'il subit un violent traumatisme, pas de nuances, le ressentiment sera long à passer.
Du ressentiment à la compréhension jusqu'à la réconciliation.
Qu'est-ce que comprendre l'autre sinon voir sa souffrance, son irresponsabilité, essayer de se mettre à sa place.
La mémoire : alors que chaque sensation, chaque perception est unique et qu’il n'y a pas de continuité, la mémoire s'immisce et nous incite à juger, comparer, en ramenant sans cesse des impressions anciennes. Elle établit des ponts, relie l'impression actuelle à celle du passé et ce lien donne l'illusion de la continuité. Quelque chose semble persister, devient insensiblement un "je" qui se développe et convaincu de sa propre permanence, se gonfle d'importance. C'est à travers la mémoire que se vomissent les émotions douloureuses du passé sur celles du présent, elle qui les dramatise et les fait dérailler.
La mémoire est neutre, c'est un instrument, que l’on emploie à sa guise.
Pourquoi ? Le "pourquoi" : je questionne lucidement, et je quitte le plan du mental pour celui de la buddhi ; l'intelligence discriminative.
---------------------------
mercredi 11 décembre 2024
Méditation en silence
Mais la forme la plus juste de la méditation serait – j’utilise le conditionnel parce qu’elle ne vous est peut-être pas accessible tout de suite – de rechercher simplement l’immobilité et le silence intérieurs. Une approche qui se retrouve à peu près dans toutes les traditions consiste non pas à décider de ne plus avoir, au moins pendant une heure, de distractions et d’associations d’idées mais au contraire à les accepter et à voir ce jeu des pensées, puisque vous ne pouvez, en fait, les éviter. Il va donc falloir composer avec elles. Par exemple, ne vous y trompez pas, l’immobilité du zazen recouvre pendant longtemps des tempêtes intérieures. Des paroles du genre : « Ne pensez à rien, faites le vide en vous! » sont absurdes parce qu’elles demandent l’impossible.
Arnaud Desjardins - Approches de la méditation
------------------------
mardi 10 décembre 2024
La construction d’un amour adulte de Christiane Singer
Qui prend aujourd’hui la peine de prévenir les jeunes couples que la traversée d’une relation d’amour est une affaire périlleuse ? L’illusion que la relation doit rester gratifiante distille un poison. Or, prendre conscience que bâtir un amour est une œuvre difficile ne constitue pas une raison de ne pas l’oser ! Tout au contraire ! Que serait une vie où l’on ne tenterait pas le plus haut, le plus ardu, sinon une esquive et un rendez-vous manqué ?Oui, « l’autre » est une aventure périlleuse. Il est là pour m’accoucher de mes démons et de mes ombres.
Aussi court-il le risque de devenir l’écran de projection de tout mon mal-être. Il est par excellence cet « empêcheur de tourner en rond » qui m’arrache à ma ronronnante identité, à l’enfermement qui sans lui me guettait ; il va faire brèche en moi, c’est à dire me mettre en vie et en métamorphose. Le drame contemporain, c’est la fuite des couples devant toute irritation et toute crise. Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent leurs jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour adulte.
Christiane Singer
---------------------
lundi 9 décembre 2024
Se préparer à l'amour
Avant de succomber aux bras de l'amour, prends le temps de t'assurer que ton cœur est prêt à l'accueillir. Libère-toi des chaînes de ce qui t’a abandonné, referme les blessures du passé, répare les fragments épars de ton âme et apprends à te tenir debout seul, fier et complet. Laisse les ombres de la solitude derrière toi, car elle ne doit jamais dicter tes choix ni te conduire dans les bras de quelqu'un par désespoir.
Souvent, l'amour frappe à ta porte, mais ne s'y attarde pas. Pourquoi ? Parce que ton regard reste rivé sur le passé, parce que tes plaies restent béantes, parce que tes insécurités et tes habitudes nuisibles l’étouffent. Et personne ne devrait porter ce poids à ta place. Une relation saine n’est pas un hasard : elle exige de toi un travail sur ton être, un abandon des illusions et une maturité sincère. Tu ne peux prétendre à un amour équilibré si tu te laisses emporter par l’orgueil, si tu te noies dans tes peurs, si tu refuses de fixer des limites ou si tu tolères l’inacceptable.
L’amour, c’est une alchimie fragile et sublime. Il ne fleurit que dans la liberté, jamais sous la contrainte ou la mendicité. Il éclot quand, blessé, tu apprends et évolues. Quand, après avoir blessé, tu t’excuses et t’améliores. Quand il te pousse à devenir meilleur, quand il est un soutien, une croissance, une lumière. Mais surtout, l’amour véritable naît dans la réciprocité : il ne s’épanouit que si les deux âmes engagées sont prêtes à se choisir, à se construire et à avancer ensemble.
Alors, avant que ton cœur ne s’éprenne, sois sage. Prépare-toi. Choisis avec soin celui ou celle qui partagera ton chemin, et assure-toi que vous êtes deux à vouloir bâtir, non à réparer.
– Emmanuel Zavala.
---------------------
dimanche 8 décembre 2024
Etre là, en lien...
samedi 7 décembre 2024
Bonté originelle
Mes chers amis,
J'ai reçu ce matin la pensée de la semaine de Mathieu Ricard. Je voulais la partager avec vous car elle me semble particulièrement d'actualité :
La "vision pure" pourrait donc être comparée à une "bonté originelle"; en elle repose l'idée que la nature ultime de notre esprit n'est pas modifiée par les poisons mentaux qui peuvent l'envahir pour un temps et qu'il est possible de neutraliser. Le contraire de la vision pure est donc la croyance que le monde et les humains sont fondamentalement mauvais. Cette tendance mène à condamner en bloc l'ensemble d'une communauté humaine du fait que certains individus se comportent de manière abjecte. [...] En essence, la réponse aux atrocités trop souvent commises par le genre humain passe par la transformation et la bienveillance, non par la haine et la vengeance.
Matthieu Ricard
C'est par cette attitude que nous arriverons à nous détendre et nous souhaitons tous être détendus.
La haine, la colère, le jugement qui condamne, la malveillance n'amènent jamais à une vraie détente.
Il est bon de réaliser que fondamentalement, nous avons tous en nous cette "bonté originelle" qui malheureusement est parfois recouverte de voiles très épais. Ces voiles sont les émotions qui nous perturbent, qui nous agitent, qui nous mettent en tension. Elles s'appellent essentiellement colère, haine, peur et avidité.
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe Fabri
-------------------
vendredi 6 décembre 2024
Illusions impardonnables
« Les gens peuvent être très injustes, ils peuvent haïr la personne qui les amène à voir ce qu’ils préféreraient ne pas voir, qui fait chuter les idoles et expose leurs pieds d’argile. Ils lui reprochent la vérité et la responsabilité qu’elle nous donne.
On ne pardonne pas souvent à ceux qui détruisent nos illusions. »
Anne Perry ( autrice d’excellents romans policiers situés au 19 eme siècle à Londres dans lesquels elle expose notamment l’hypocrisie de la bonne société victorienne )
------------------
jeudi 5 décembre 2024
La voie : un déséquilibre progressif et délibéré
mercredi 4 décembre 2024
Révolution pacifique
Qui a dit : « tu » ne tueras pas ?
Quelle femme ? Quel homme ? Quel Dieu ?
Seul un « je » peut dire « tu » et « tu » ne tueras pas.
Quel est ce « je » origine d’une telle conscience et d’une telle loi ?
Le « je » d’Abraham, de Moïse, de Yeshoua ? Le « je » de chacun de nous, quand nous sommes en bonne santé et de bonne humeur ?
Aujourd’hui, il paraît qu’il n’y a plus de « je », seulement des « on » qui se déclarent la guerre et se terrifient les uns les autres, avec leurs machines efficaces, leurs engrenages et agrégats de violence, de peur, de colère, de plainte qui emportent le « je » loin de lui-même, loin du beau « Je suis » calme et silencieux dont on a fini de rêver.
Pourquoi parlons-nous de « révolutions » et de « gardiens de la révolution », qu’elle soit islamique, française, sioniste, américaine et autres, toutes ces « révolutions » se font dans le sang ?
La véritable révolution qui littéralement veut dire « revenir à soi », « être de retour », revenir à « je », à « Je suis » ne semble pas encore née.
N’est-ce pas faire « un pas de plus », (ultreïa disaient les pèlerins) ? N’est-ce pas aller au-delà de tous ces « on » belliqueux et de toutes ces mémoires orgueilleuses et vengeresses pour découvrir un « je » libre, capable de dire : « je » ne tuerai pas et si « tu » le veux toi aussi, « tu » ne tueras pas ; toi aussi, tu seras libre, libre d’exister sans crainte ni convoitise.
Tant que « je » n’est pas en paix, « on » ne sera jamais en paix.
Encore une évidence que tout le monde sait et que personne ne fait.
Il faut un « je » pour le faire, « on » ne le fera pas à notre place.
Jean-Yves Leloup, Décembre 2024
--------------------------------------------
mardi 3 décembre 2024
Ligne courbe
- Oui, l’Occident a développé la raison, qui a façonné un mode de pensée dit cartésien, basé sur la
séparation de tous les composants. En cela il néglige le vivant qui englobe tout. Il y a du lien partout, et le lien est porteur d’information, même s’il n’est pas visible. Chaque espèce vivante est porteuse d’information qui se transmet, cela la rend créative en puissance.
L’ajout de deux éléments crée un tout plus vaste que la simple addition des deux initiaux séparés. Plus on laisse le silence nous envahir, plus on peut vérifier la subtilité et le mystère de la vie. La vie n’est pas une ligne droite qui se termine. C’est un cycle. Tout est cyclique : le jour, la nuit, les saisons. Rien ne meurt, tout se transforme. Où est la ligne droite dans la nature ? La vie est courbe, souple, car elle vient de l’eau. Regardez les formations nuageuses, les dépressions, les courants marins, les traces des astres, la formation des continents… La souplesse d’un bébé, d’une tige avec son bourgeon, et la raideur de ce qui s’apprête à mourir. Celui qui vérifie cela s’entraîne à garder l’esprit souple, léger. L’homme est fait pour évoluer à travers le cycle des vies et des renaissances. Il est partie intégrante d’un tout dont il ne soupçonne pas l’intelligence.
Extrait du livre à paraître "L'évidence retrouvée" de Yannick David
Pour renseignement : https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/
--------------------------
lundi 2 décembre 2024
L’Homme est son corps !
La place du corps sur la Voie tracée par K.G. Dürckheim ?
" La place que je donne au corps ? C'est la place qui est la sienne : la première !"
Graf Dürckheim n'est pas le seul à promouvoir l'importance de l'identité corporelle de l'être humain et son investissement dans des pratiques et des techniques permettant à chacun de vivre de façon plus juste et mieux intégrée.
Arnaud Desjardins : "Pour réaliser la conscience libre des limitations il faut accomplir d'abord tout un travail sur le corps".
Eckhart Tolle : "Ne fixez pas votre attention ailleurs que sur le corps lorsque vous cherchez la vérité car vous ne la trouverez nulle part ailleurs".
André Comte-Sponville : "Le corps ! Un peu de matière organisée, et spécialement celle qui nous constitue : ce serait l'objet dont je suis le sujet. Mais— si l'âme et le corps sont une seule et même chose — comme dit Spinoza, le corps est à lui-même son propre sujet ; le moi ne le dirige qu'autant qu'il en résulte ".
Spinoza : "Si nous opposons ce qu'on appelle le corps à ce qu'on appelle l'esprit, c'est parce que nous n'avons pas une connaissance suffisante du corps".
LE CORPS !
De quel corps s'agit-il ?
Habituellement nous pensons et disons : j'ai un corps. Comme si le corps était une – chose - possédée par un - moi -.
Est-ce le corps-objectivé dans le domaine des science médicales ; est-ce le corps-outil engagé dans un travail ; est-ce le corps-machine auquel Descartes fait référence en le comparant aux horloges ; est-ce le corps-idéalisé qui fait la une des magazines ; est-ce le corps-tatoué qui préfère l'apparence à la réalité ; est-ce le corps-divisé restreint aux mains de l’artisan, aux jambes du marathonien, au souffle du trompettiste, au poignet du chef d'orchestre ou à la musculature fabriquée de l'adepte du body-building ?
À peine étais-je arrivé à Rütte que Graf Dürckheim m'a fait une remarque qui m'a embarrassé.
"Il est clair que vous faites preuve d'un savoir discursif assez large sur ce que j'appelle — le corps que l'homme A —, mais je dois vous dire que vous ne savez encore rien concernant ce que j'appelle — le corps que l'homme EST —
Après six années d'étude centrées sur le corps considéré comme étant la somme des éléments qui le composent, j'étais décontenancé. Au point d'avouer, immédiatement, que je ne comprenais pas cette différence. En souriant, Graf Dürckheim me dit " Il est normal que vous ne comprenez pas, parce que ce n'est pas à comprendre. Il suffit de VOIR ce qui distingue ce que dans la langue allemande nous désignons par le mot -Kôrper- et ce que nous désignons par le mot -Leib-."
Graf Dürckheim tend un bras et m'invite à regarder sa main." Voilà la main que j'ai ! Elle a plus de soixante-dix ans d'où, privilège de l'âge, de l'arthrose à chaque articulation. Vous savez mieux que moi que la main est composée de phalanges qui prolongent la paume et est constituée d'os, de muscles, de nerfs, d'artères, de veines... mais maintenant regardez !"
Ensuite, il tend les mains, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, et me dit : "Ce que vous voyez est une action qui engage le corps vivant que je suis dans sa globalité et son unité.
Pour le corps que nous sommes, la main n'est pas quelque chose qui prolonge le bras.
La main ? C'est l'homme qui donne ! La main ? C'est l'homme qui reçoit ! La main ? C'est l'homme qui touche, qui caresse, qui empoigne, qui étreint."
Leib ! c'est aussi et fondamentalement le corps qui exprime et révèle les valeurs de l'être : le calme intérieur, le silence intérieur, la sérénité, la confiance, la simple joie d'être.
En pensant j'ai un corps (Körper), l'homme se coupe de sa vraie nature, de son être essentiel.
Les premiers exercices que nous proposons au Centre permettent à chacun de passer de l'idée illusoire : j'ai un corps, à l'expérience immédiate que : corps je suis. Les séances individuelles de Leibtherapie, - cette autre moitié de la thérapie qui ouvre sur l'expérience d'une réalité trop souvent ignorée, notre propre essence - peuvent changer la manière de voir, de pratiquer et d'enseigner des techniques comme le Yoga, le Tai-Chi ou les arts martiaux issus de la tradition japonaise.
Jacques Castermane
-----------------------------
dimanche 1 décembre 2024
Visage intérieur
Découverte, dans les fondations de Notre-Dame de Paris, d’un Christ du jubé sculpté vers 1230. J’imagine le choc des archéologues tombés nez à nez avec lui. Son visage ne me quitte plus depuis que je l’ai vu. C’était l’époque des Beaux Dieux qui embellissaient ceux qui les contemplaient à mesure qu’ils y reconnaissaient l’image du Dieu qu’ils portaient en eux.
Pauline de Préval
Pauline de Préval : « Les cathédrales nous fascinent car tout en elles proclame que nous ne sommes pas que des atomes assemblés par hasard, voués à consommer avant d’être consommés par des vers »
Photo Hamid Azmoun / INRAP
------------------------------------
samedi 30 novembre 2024
Pelure à pelure...
vendredi 29 novembre 2024
jeudi 28 novembre 2024
Joindre...
Réfléchissant au lien subtil entre deux personnes qui s’attirent et qui s’aiment, ne serait-ce que pour un temps bref, une intuition m’a fait rechercher dans mon dictionnaire étymologique les racines de mots tels que « conjuguer », « conjugal », « conjoint ». Et mon pressentiment s’est révélé juste : adossé au préfixe « con- » qui vient du latin cum et rend les notions d’« avec », d’« ensemble », ces mots ont pour racine le latin jugum, « joug », qui a donné jungere, «joindre» et conjugare, «unir, attacher».
Le sens fondamental est donc le fait d’attacher deux bœufs sous le même joug afin qu’ils tirent ensemble leur charge. En cherchant plus loin, l’ensemble s’éclaire d un jour nouveau : le mot jugum vient lui-même de la racine sanscrite yug ayant la même signification : « atteler à l’aide de joug, joindre, unir ». De là le mot «yoga», qui désigne aussi bien la maîtrise du psychisme, des sens et des passions qu’il faut discipliner comme des chevaux fougueux attelés à un char que l’aspect plus spirituel, voire religieux, de l’union ce l’être individuel avec le principe de toute chose, l'énergie divine.
Nous savons par ailleurs que l’hindouisme défini plusieurs sortes de yoga : le hatha-yoga - cette « gymnosophie » ou « gymnastique de sagesse » comme l’appelaient les Grecs du temps d’Alexandre le Grand, étant celle des exercices physiques et postures complexes centrés sur la respiration ; le bhakti-yoga, sur l’amour et la dévotion ; le jnâna-yoga, sur la connaissance et l’étude ; le karma-yoga sur la vie quotidienne et le destin... tous n’en faisant en fait qu’un seul, le yoga de l’existence, celui de l’union de l’être avec la vie et son principe.
En cela, la relation de deux êtres qui conjuguent leurs énergies et leurs sentiments s’apparente directement au yoga inventé quatre mille ans avant notre ère pour joindre, unir le ciel et la terre au sein de chaque personne. Vue sous cet angle, la relation conjointe et amoureuse prend un sens nouveau qu'il est bon de méditer pour la faire évoluer, encore et toujours, dans son sens juste !
mercredi 27 novembre 2024
Guérir en mangeant
mardi 26 novembre 2024
Que veux-tu ?
QUE VEUX-TU ?
Cette question est souvent la première que pose un.e maître.
En apparence banale, elle a le tranchant du diamant à qui a la maturité pour l'entendre. Elle est terrible, ou même terrifiante si l'on prend la mesure de sa profondeur. Elle ne souffre aucune réponse alambiquée, rationalisée, floue, bien présentable. On n'enfume pas cette question, ni le questionneur.
Dans les entretiens spirituels, le fait d'obtenir une réponse sincère, authentique, ajustée, entière, est déjà un premier grand accomplissement pour tout le monde.
Très rares sont les pratiquant.e.s qui sont au clair avec cette question. Alors avant d'arriver à cette réponse vraie, que de circonvolutions et cécités de toute sorte !
Bien involontaires et souvent inconscientes. Pour préserver le système de défense qui protège l'idéal du moi tout en étranglant la partie la plus vivante et vibrante qui cherche à émerger.
Oui, sauf que le système de défense sait, ou pressent, les multiples petites morts auxquelles l'idéal du moi va devoir être confronté, et personne n'aime mourir n'est-ce pas ?
Les tenailles du démon de la perfection de l'image de soi lâcheront. Elles se briseront comme des chaînes. Qu'elles sont.
Mais il en faudra du cœur et de l'intensité (Feu), tempéré par l'Eau d'une forme de nettoyage profond, pour que fonde le froid Métal qui encercle mécaniquement et sans intelligence (Terre), le germe du Renouveau et du mouvement de Vie (Bois).
Alors on continue.
Et en attendant, on nourrit chaque parcelle de vie identifiable, avec douceur, mais avec méthode.
Et un jour, l'air et l'espace, enfin. Le miracle, presque toujours inattendu. Apparition en appui doux sur la subtilité multiple de tous nos petits efforts.
Et le mouvement. La danse. La musique. L'évidence.
Et plus de question.
Fabrice
lundi 25 novembre 2024
Rien n'est médiocre
Ce qui est appelé le bonheur absolu et ce qui est appelé un esprit ordinaire sont égaux ; l'un n'est pas un état supérieur à l'autre. J'avais l'habitude de dire à mes enfants : "Devenez amis avec la médiocrité". Vous pouvez trouver la parfaite illumination simplement en lavant la vaisselle. Il n’y a rien de plus spirituel que cela. Quelqu’un peut passer trois ans à méditer dans une grotte, et votre pratique qui consiste à simplement laver la vaisselle tous les jours équivaut à cela. Pouvez-vous aimer l’équilibre, l’harmonie à balayer le sol ? Cette harmonie est le succès ultime, que vous soyez un pauvre ou un roi. Vous pouvez y parvenir d'où que vous soyez. Il n’y a pas de trompettes qui retentissent ; il n'y a que la paix. La paix réside dans l’ordinaire. Ce n'est pas plus loin que cela.
~ Byron Katie - A Mind At Home With Itself
*******************
dimanche 24 novembre 2024
Manger et sourire
S’asseoir à table et manger en compagnie d’autres personnes est une occasion d’offrir un authentique sourire d’amitié et de compréhension. C’est très facile, mais peu de gens le font. Pour moi, l’aspect le plus important de la pratique est de regarder chaque personne et de lui sourire. Quand des membres d’une même famille ou d’une communauté sont assis ensemble sans pouvoir se sourire, la situation est vraiment critique. À la fin du repas, prenez quelques instants pour constater que vous avez terminé, que votre bol est vide maintenant et que vous êtes rassasié.
C’est une autre occasion de sourire, d’être reconnaissant pour le repas que vous avez pris, qui vous a nourri et qui vous soutient sur le chemin de l’amour et de la compréhension.
samedi 23 novembre 2024
Ce petit rien qui fait toute la différence
De mon temps… Voilà que je me mets à parler comme les aînés ! C’est ma balance qui me donne cette nostalgie d’avant. Celle que j’utilise pour peser les ingrédients du gâteau que je prépare. Le chocolat fond déjà au bain-marie. Il me faut 180 g de sucre en poudre, que je battrai avec les jaunes d’œufs. Cent quatre-vingts grammes, précisément. J’allume la balance, je place le cul-de-poule, soustrais la tare et verse le sucre jusqu’à ce que les chiffres indiquent le poids voulu. Au gramme près. Merveille de la technologie qui simplifie la vie. Pourtant je regrette les balances d’avant. Celle de mon enfance plus particulièrement.
Une Roberval avec un socle en fonte
Dans la cuisine de mes grands-parents, sous les casseroles en cuivre accrochées au mur jauni, trônait une balance ancienne. Une Roberval avec un socle en fonte, deux plateaux en laiton, et une aiguille centrale qui cherchait la verticale. À ses côtés, une boîte en bois foncé, dans laquelle était encastrée une série de poids. Ils étaient tous différents, rangés du plus petit au plus grand. Chacun portait, gravée dans le laiton, l’indication de sa masse. Le plus lourd pesait 500 g, le plus léger 1 g.
Ma grand-mère gardait par ailleurs deux poids plus imposants, en fonte, marqués de 1 et 2 kg. Elle les utilisait quand on rentrait de la cueillette des fruits pour peser notre butin, avant de le transformer en confitures et clafoutis. Agglutinés autour d’elle, nous attendions de savoir quelle quantité de cerises, de cassis ou de groseilles nous avions ramassée. Si le poids nous décevait, on accusait toujours le même d’en avoir trop mangé. Mais nos doigts tachés et nos bouches barbouillées trahissaient chez tous le même forfait.
Trouver l’équilibre
Nous avons joué souvent avec la balance, loin du regard des grands. Nous voulions tout peser. La plus grosse pomme du verger, le quignon de pain durci, l’escargot recroquevillé dans sa coquille, la pierre plate trouvée dans la rivière, le livre dont on arrachait quelques pages pour voir quelle différence cela faisait. Et les chaussettes de ma cousine, lâchées sur le plateau en se pinçant le nez.
Ce que nous aimions surtout, c’était trouver l’équilibre. La stabilité parfaite des plateaux, quel que soit l’objet évalué. La première masse posée donnait une idée du poids. Parfois le plateau s’enfonçait jusqu’à la garde, quand la charge était surévaluée. On rajustait, choisissant une masse inférieure dans le boîtier. L’aiguille se redressait doucement. On tâtonnait, ajoutait les plots de laiton l’un après l’autre, on en retirait, on recommençait, jusqu’à ce que les plateaux s’alignent. À notre plus grande satisfaction. Moi, j’aimais utiliser les plus petits poids. Surtout celui de 1 g. Il ne pesait presque rien, mais c’était lui qui faisait toute la différence.
La somme des petites joies
Ce gramme m’a appris le poids des tout petits riens. Ceux qui, parfois, font pencher la vie. Qui rivalisent avec les lourds fardeaux déposés sur le plateau. Pas pris isolément. Mais ensemble. La somme des petits poids, la somme des petites joies, qui apporte l’équilibre. Conduit à l’harmonie. Et puis parfois, l’âme s’émancipe des lois de la physique. Elle ignore le concept de masse. Dans ces moments-là, l’infime est capable de compenser un poids immense.
Ce tout petit porte en lui bien plus que son poids. Il apporte l’espérance.
Anne-Dauphine Julliand
(source : La Vie)
-----------------------
vendredi 22 novembre 2024
Sans bénéfice...
Si vous attendez que votre recherche vous apporte des bénéfices, qu'ils soient matériels, psychologiques ou spirituels, c'est le signe que vous n'avez rien compris. La vérité n'apporte aucun bénéfice. Cela ne vous donnera pas une position plus élevée, ni un pouvoir sur les autres. Tout ce que vous obtiendrez avec la vérité, c’est d’être libéré du faux.
jeudi 21 novembre 2024
Peut-on saisir l'instant
Mes chers amis,
Lama Sangpo qui a pris la succession de lama Teunsang au centre bouddhiste de Montchardon était ce Week end en visite au centre bouddhiste tibétain de Genève dont Jean Marc Falcombello est l'enseignant .
Il nous a donné une instruction très simple pour nous aider à méditer :
"Si je porte mon attention à la pensée, dans l'instantanéité, juste au moment où elle se produit, cela disparaît, cela cesse."
Cette invitation, extrêmement simple est très profonde, car elle nous fait réaliser, si on la pratique vraiment, qu'aucune pensée n'est saisissable, que nos pensées sont semblables à courant dans lequel il n'y a jamais la même eau.
Chaque pensée ne peut être vue que dans l'instant et elle est sans durée. On ne peut donc en faire l'expérience que dans l'instant.
L'instant est le seul moment auquel nous avons accès. Nous n'avons plus accès à avant et nous n'avons pas encore accès à après. Nous ne connaissons que la pensée de maintenant. Et ce que nous percevons dans l'instant, si nous nous en approchons, cela disparaît, comme un mirage dans le désert.
Ce monde de pensée ne serait donc qu'une succession d'instants insaisissables. Quelle est donc la substance des pensées ?
Ne peut-on pas dire qu'elles sont insubstantielles, sans substance individualisable ? Qu'elles sont en essence vides, sans nier leur apparence ? Peut-on en dehors de la méditation rester conscient de cela ?
Nous ne choisissons pas nos pensées, mais les pensées que nous suivons vont être à la base de nos actes. Etre conscient de ses pensées dans l'instant est la base d'une vie avec des actes conscients, des actes dont nous allons progressivement découvrir les conséquences.
Allons-nous favoriser les actes qui font du bien à nous et aux autres, plutôt que ceux qui entraînent de la souffrance ? Lequel de ces deux types d'actes nous permet-il de nous détendre dans le bien-être ?
Dévoiler la nature de nos pensées est un chemin pour dévoiler notre véritable nature et la laisser s'exprimer par son expression naturelle qui est pleine d'amour et de compassion.
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe Fabri
----------------
mercredi 20 novembre 2024
Respiration bienveillante
Exercice du jour :
Laisser place au nouveau.
Pour ne pas manquer d'air, chaque expiration laisse la place...
à une inspiration créatrice.
mardi 19 novembre 2024
Câlins en conscience
Vous souvenez-vous de votre dernier vrai câlin ? Peut-être venait-il de votre maman, d’un ami, de votre conjoint, de votre enfant… Avez-vous vraiment pris le temps de l’apprécier à sa juste valeur ? Le moine bouddhiste Thich Nhat Hanh propose sa façon à lui de profiter pleinement de tout le réconfort que peut offrir une belle et longue accolade.
« En 1966, une amie m’a déposé à l’aéroport d’Atlanta. Au moment de se dire au revoir, elle m’a demandé « Est-ce vraiment correct d’offrir une accolade à un moine bouddhiste? ». Dans mon pays, on n’est pas habitué à exprimer ses sentiments de cette façon, mais j’ai pensé : « Je suis professeur de zen. Ça ne devrait pas me poser de difficulté. ». Alors j’ai dit « Pourquoi pas ? », alors on s’est serrés dans les bras mais je suis resté très raide. Une fois dans l’avion, j’ai décidé que si je voulais continuer à travailler avec des occidentaux, il me faudrait apprendre leur culture. »
« Il faut réellement serrer la personne que l’on tient dans ses bras. Il faut la rendre bien réelle, bien présente, ne pas faire semblant de lui caresser le dos, mais respirer profondément et la serrer avec tout votre corps, votre conscience et votre cœur. Cette forme de méditation est un véritable exercice de pleine conscience. […] Si vous respirez bien à fond, en entourant de vos bras cette personne qui vous est chère, elle recevra l’énergie de votre amour, s’en nourrira et éclora comme une fleur. […]
Avant de serrer la personne dans vos bras, tenez-vous face à elle et revenez au moment présent. Ensuite, ouvrez vos bras et commencez à la câliner. Comptez trois respirations complètes. Pendant la première, prenez conscience de votre corps et de l’énergie qui l’anime. Pendant la deuxième, imprégnez-vous de cette présence et du bonheur qu’elle vous procure. Pendant la troisième, imaginez vos deux corps comme un tout et mesurez toute la gratitude qui vous traverse alors. […]
Prendre le temps de serrer l’autre dans ses bras, c’est un peu comme lui réinsuffler de la vie. Pour ça, pas besoin d’être sur le point de se quitter, vous pouvez la prendre dès maintenant dans vos bras et vous nourrir de la chaleur de sa présence. »
------------
lundi 18 novembre 2024
Mise en valeur de mes activités.
Rendez-vous poétique
Du 6 au 8 décembre, j'aurai la joie de participer au second Marché de la poésie de Lille, à plusieurs titres :
*En tant que Présidente de l'Association Les Amis de Pierre Dhainaut, avec mon amie Sabine Zuberek, également membre du Bureau. Sur notre stand, nous présenterons des ouvrages et livres d'artiste de ce grand poète contemporain.
*En tant que poète, je signerai plusieurs de mes recueils :
- Sur le stand des Editions L'herbe qui tremble, le vendredi, de 15 h 30 à 16h30, et le dimanche, de 14 h à 15 h, pour ces deux livres : "Et je suis sur la terre", avec les peintures de Caroline François-Rubino, et "Habitant le qui-vive", avec une oeuvre textile d'Ise Cellier.
- Sur le stand des Editions L'Ail des ours, le vendredi, de 17h à 18h, le samedi, de 14h à 15h, et le dimanche, de 16h à 17h, pour "Où se cache la soif", paru dans la nouvelle collection Coquelicot, avec des peintures de Caroline François-Rubino et une postface de Pierre Dhainaut.
Au plaisir de vous y rencontrer !
Sabine Dewulf
dimanche 17 novembre 2024
« Il est urgent de chercher à tricoter le rêve de Dieu »
Samuel lui a téléphoné : « Mamounette, voudrais-tu me tricoter un pull-over, si tu as de la laine chez toi ? J’ai peur que tu t’ennuies. » Une mamie, ça ne s’ennuie jamais, Samuel ! Et les mamies tricoteuses ont toujours de la laine en réserve. L’enfant a poursuivi : « J’aimerais bien qu’il y ait quatre lamas, et un soleil qui se lève derrière la montagne. Et puis de l’herbe verte. Et puis, sur le côté, j’aimerais bien qu’il y ait un petit lama qui court après son papa… »
Le petit Samuel de 5 ans a rêvé : c’est le métier des enfants. Danièle a sorti ses pelotes et ses aiguilles et s’est mise au travail : c’est le métier des grands-mères. Elle lui a tricoté son rêve. Le tricotage, c’est des bouts de laine qui se mêlent. Mais ici, ce sont deux vies qui s’entrecroisent et des années après, on en parle toujours…
Cette histoire que Danièle m’a racontée il y a quelques jours, du soleil plein les yeux, me ramène à d’autres rêves que les petits et les grands vont exprimer à l’approche de la fin de l’année. Rêves de cadeaux en tous genres, bien souvent capricieux ; rêves achetables, pouvant être assouvis sans délais par la « magie » des Black Fridays et des promos de fin d’année. Cadeaux prêts à porter, sans autre engagement que celui d’une carte bancaire. On sera loin alors de l’envie de Samuel, rendue possible par sa confiance et sa complicité avec sa Mamounette, parce qu’il faut le savoir : dans cette histoire de trois fois rien, Danièle et Samuel se sont rendus vivants.
Rêver, c’est le métier de Dieu
Et cela me ramène à un autre rêve, celui d’un Dieu qui « planta un jardin en Éden, à l’Orient », y mit l’humanité naissante « créée à son image », lui confiant la gérance d’un monde inachevé. Rêver, c’est le métier de Dieu. Il y voyait déjà une famille humaine multipliée, responsable de l’à-venir. Il rêvait de bonheur, de vie à profusion, d’amours multicolores. Les paroles de la Bible sont une trace tissée de son désir.
Pendant quelques années, sans jamais cesser de marcher, d’aller à la rencontre, d’inviter à sa table et de se laisser inviter, Jésus a tricoté à sa façon le monde rêvé de son Père. Parce que plus que tout autre, il pressentait que Dieu est jeune, éternellement jeune. L’enfance de son monde l’obsédait. À certaines heures, fatigué par ceux qui vivaient Dieu comme un exercice de gymnastique ou un théorème qui casse la tête, il se risquait à dire : « J’ai joué de la flûte, vous n’avez pas dansé. »
Tricoter le rêve de Dieu
Les quelques-uns qui l’ont suivi jusqu’au seuil du tombeau ont compris au matin de Pâques qu’il leur fallait donner une nouvelle intensité aux lueurs d’espoir qu’il avait allumé. Et ils se sont ligués pour donner forme ensemble aux rêves de leur Ami.
Dans le creux de l’hiver qui s’annonce, il est temps de ressortir nos aiguilles et les trois bouts de laine qui traînent dans nos boîtes à découdre. Dans notre monde abîmé par la violence, malmené par l’hystérie du pouvoir et sclérosé par les replis identitaires – jusque dans notre Église ! –, avec les hommes et les femmes de bonne volonté, il est urgent de chercher à tricoter le rêve de Dieu. Sans quoi nous mourrons tous de froid.
Raphaël Buyse
source : La Vie
-----------------
samedi 16 novembre 2024
Corps à corps
dessin par Gérard Beaulet
L'environnement, c'est mon corps et mon corps c'est l'environnement.
Pour décrire cette sensation qui est intense et en même temps mouvement, les mots énergie, vibration, lumière, se présentent naturellement.
Mais c'est une manière de parler qui pointe vers quelque chose.
C'est une transposition verbale de quelque chose qui n'a pas de description plus juste. C'est pour cela que les descriptions du corps subtil diffèrent dans les diverses traditions. On ne parle pas de quelque chose d'objectif.
On exprime ce qui est vécu par une cérébralité spécifique.
Chacun vit l'énergie, la lumière, d'une manière différente à travers le prisme de sa cérébralité.
Eric Baret
--------------------
vendredi 15 novembre 2024
Spiritualité à enraciner
La prochaine fois que quelque chose de terriblement douloureux vous arrive et qu’une personne vous dit: « Vous choisissez toutes vos expériences, c'est l'univers qui t'envoie cette épreuve, remercie le... », assommez-la.
Puis, quand elle se réveillera, demandez-lui de vous remercier de réaliser son rêve. Ensuite, dites-lui que « La douleur est une illusion, il suffit d’en prendre conscience, d’en témoigner, afin d’entrer dans la Grand Tout ». Puis, rappelez-lui qu'elle n'est pas victime, qu’il n’y a pas de victimes, qu’il lui suffit de «revisiter» son passé pour accepter.
Quand elle va demander de l’aide pour se relever, regardez-la au sol et rappelez-lui que: «Tout ce que tu vois et ressens est à ton image ». Insistez pour qu'elle vous pardonne avant même que sa blessure à la tête ait guéri, dites-lui: «Avec cette expérience, tu as certainement dû résoudre certains problèmes liés à la violence. Sois reconnaissant(e) du cadeau que je t’ai offert ».
Quand elle va commencer à se fâcher, rappelez-lui que la colère et les jugements sont des émotions médiocres, et qu'il n'y a jamais personne à blâmer. Si cela ne la calme pas, dites lui que son ego est son ennemi et que la partie d'elle qui perçoit cette situation comme inacceptable n’est tout simplement pas suffisamment en confiance: "Tu es pris au piège dans la matrice et tu vois le monde à travers des œillères limitées". Dites-lui que vous êtes ici pour la libérer.
Enfin, prenez son portefeuille et demandez-lui de vous donner son code PIN afin qu’elle puisse apprendre une autre leçon précieuse sur le détachement matériel et la dépendance.
- Jeff Brown from the book, Grounded Spirituality
--------------------
jeudi 14 novembre 2024
Espace vacant
Vous êtes devenu un toxicomane de cette drogue que l’on appelle intellect et sous son influence,
vous analysez tout ;
vous cogitez,
vous considérez…..
vous rendez compliquées les choses les plus simples !
Vous devez vous débarrasser de cette accoutumance et vous abandonner au processus intuitif de la réceptivité pure.
Réaliser sa vraie nature ne requiert aucun effort d’ordre phénoménal.
L’illumination ne peut être atteinte, ni forcée.
Elle ne peut que survenir, lorsqu’on lui en donne l’opportunité, lorsque cesse l’obstruction opposée par les concepts.
Elle ne peut apparaître que lorsqu’on lui donne un espace vacant dans lequel apparaître.
Voyez le faux comme le faux, et ce qui reste est vrai.
Nisargadatta Maharaj
------------------------