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mercredi 1 janvier 2025

Désir de durer

 Pour cette nouvelle année 2025, recevez tous mes vœux de fleurissement, d'amitié, de fraternité et de lumière !

J'accompagne ces souhaits d'un extrait de notre dialogue poétique intitulé "Magie renversée" et coécrit avec Isabelle Lévesque, paru aux Les-Lieux-Dits Éditions avec les très belles peintures de Caroline François-Rubino.

[...] Regarde avant midi

la pluie la rosée la peine oubliées,
restées sur le bord,
elles fleurissent.
Ne dis pas qu’elles fanent,
de ta mémoire elles feraient
du plomb. [...] (I. L.)
*
[...] Tu l’écrivis :
"Ce qui cesse commence."
L’achèvement des roses
précède la rosée.
Cascade sur la fleur
comme dans l’œil démesuré.
Nous nous délivrerons du désir de durer. [...] (S. D.)

Sabine Dewulf
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mardi 24 décembre 2024

Poésie et Veillée


 Pour fêter la nuit de Noël, voici deux extraits de l'un des plus admirables livres de poèmes que je connaisse : Le fil de givre d' Isabelle Lévesque, avec les peintures de Marie Alloy, aux éditions Al Manar.

Heureuses fêtes à chacune et à chacun de vous !

Sabine

"Ce ne serait pas l'ombre si tu savais retenir le nécessaire, le vagabond, ce qui loin demeure, en avant de nos pas dans un terrible cri.
[...]
Signe vif, le serment silencieux ne craint
ni l'oubli, ni la nuit."
"Promettre suffit.
Promettre lie au poème gardien de la route silencieuse. Nous nommons, nous devenons l'ombre, elle avance - nous hésitons.
Lumière, éclat de nos mots rares : aimer invente le pronom cousu au point de lune."

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jeudi 19 avril 2018

Voltige avec Isabelle Lévesque



Tout commence à peine,

toujours. Le pas identique, sa cadence, poussent

vers le creux val d’une forêt que j’invente. Ne te

retourne pas, jamais, retiens tes mains, la feuille

écartée te montre.

Tu es





ici.

                            *

Les fleurs n’avaient qu’une ombre.

Nous étions seuls,  ivres légèrement,

trop de couleurs nous égaraient

dans le souffle d’été, seuls pétales couvraient.



Rien ne fut plus nu que l’or du jour

sous l’arbre silencieux.



Isabelle Lévesque, Voltige !, éditions L’Herbe qui tremble, 2017.




Petit extrait de l’interview qu’Isabelle Lévesque m’a accordée :

Sabine Dewulf. De quoi aimeriez-vous encore parler, que je n’ai pas encore évoqué ?

Isabelle Lévesque. Peut-être de l’intarissable source d’aimer. Écrire puise ses forces en ce sentiment qui devient moteur, qui engendre. La langue vivante et polymorphe naît de ses métamorphoses et du cœur ardent. La mort est déjouée, dans une certaine mesure, une mesure de mots dérisoires qui sonnent et construisent quelque chose (le texte) qui tient ou vacille à l’aune de vivre. 

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