Tout commence à peine,
toujours. Le pas identique, sa cadence, poussent
vers le creux val
d’une forêt que j’invente. Ne te
retourne pas, jamais,
retiens tes mains, la feuille
écartée te montre.
Tu es
ici.
*
Les fleurs n’avaient qu’une ombre.
Nous étions seuls, ivres légèrement,
trop de couleurs nous égaraient
dans le souffle d’été, seuls pétales
couvraient.
Rien ne fut plus nu que l’or du
jour
sous l’arbre silencieux.
Isabelle Lévesque, Voltige !, éditions L’Herbe qui tremble,
2017.
Petit extrait de l’interview qu’Isabelle Lévesque m’a accordée :
Sabine Dewulf. De quoi
aimeriez-vous encore parler, que je n’ai pas encore évoqué ?
Isabelle Lévesque. Peut-être
de l’intarissable source d’aimer. Écrire puise ses forces en ce sentiment qui
devient moteur, qui engendre. La langue vivante et polymorphe naît de ses
métamorphoses et du cœur ardent. La mort est déjouée, dans une certaine mesure,
une mesure de mots dérisoires qui sonnent et construisent quelque chose (le
texte) qui tient ou vacille à l’aune de vivre.
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