jeudi 19 avril 2018

Voltige avec Isabelle Lévesque



Tout commence à peine,

toujours. Le pas identique, sa cadence, poussent

vers le creux val d’une forêt que j’invente. Ne te

retourne pas, jamais, retiens tes mains, la feuille

écartée te montre.

Tu es





ici.

                            *

Les fleurs n’avaient qu’une ombre.

Nous étions seuls,  ivres légèrement,

trop de couleurs nous égaraient

dans le souffle d’été, seuls pétales couvraient.



Rien ne fut plus nu que l’or du jour

sous l’arbre silencieux.



Isabelle Lévesque, Voltige !, éditions L’Herbe qui tremble, 2017.




Petit extrait de l’interview qu’Isabelle Lévesque m’a accordée :

Sabine Dewulf. De quoi aimeriez-vous encore parler, que je n’ai pas encore évoqué ?

Isabelle Lévesque. Peut-être de l’intarissable source d’aimer. Écrire puise ses forces en ce sentiment qui devient moteur, qui engendre. La langue vivante et polymorphe naît de ses métamorphoses et du cœur ardent. La mort est déjouée, dans une certaine mesure, une mesure de mots dérisoires qui sonnent et construisent quelque chose (le texte) qui tient ou vacille à l’aune de vivre. 

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