mardi 21 mars 2023

L'instant de l'âme

 


"Tout le ciel étoilé, toute la terre nourricière, toute la splendeur de l'aube et du soir, toute la gloire du printemps et de l'automne, tout le Souffle aimant de l'univers porté par un vol d'oiseaux migrateurs, tous les hauts chants humains montés de la vallée des larmes, tout cela constitue un "ici et maintenant" où l'éternité se ramasse. 
Cet "ici et maintenant" ne peut rayonner, irradier, faire fleurir et porter fruit, susciter écho et résonance et, par là, prendre tout son sens que s'il est vécu par une âme. "

p 152  ✨🌛✨   De "l'âme" -  François Cheng


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lundi 20 mars 2023

Respiration qui nous incarne


Et si la respiration nous aidait à développer notre liberté intérieure ? Bien respirer, cela permet de retrouver une plus grande conscience de notre corps mais aussi de nos pensées et de nos émotions... Pour évoquer les aspects thérapeutiques de la respiration, Anne-Laure Drouard-Chanel reçoit Jean-Marie Defossez, conférencier, animateur de stage et ateliers de respirations, formé aux techniques respiratoires thérapeutiques, initiateur en auteur de 2014 de la "coach-respiration". Il a notamment écrit l'ouvrage "10 respirations thérapeutiques au service de votre santé - La coach-respiration" (éd. Jouvence, 2016).

Ecouter un extrait de l'émission (3 min.)

Ecouter l'émission en entier (23 min.)


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dimanche 19 mars 2023

Une journée avec Christophe et Muriel Massin

 Une journée de questions-réponses qui me permet de vous partager quelques phrases :

- La culpabilité, c'est une manière d'échapper au présent.

- Les justifications sont l'expression du refus.

- L'agitation est le produit de l'émotion.


- Si tu ne décèles pas le refus, tu n'as aucune prise sur tes pensées.

- Est-ce qu'il y a quelqu'un en moi pour me tenir la main ?

- Etre en communion, c'est sortir de la division. 

-Tout se passe à l'intérieur de nous, il n'y a rien à l'extérieur.

- Etre (1) Un (2) Avec (3) : d'abord être, puis un et ensuite avec

- La relation est conditionnelle. Le seul endroit qui est stable est la communion. La relation change. La communion est à un autre niveau. Est-ce que je suis là complètement. Je sens le courant d'affection qui nous lie.

- Rien ne peut te séparer de ce que tu es.

- Être, c'est ce qui reste quand on a tout enlevé, tous les avoirs. (Si tu as la vie, tu as la peur en prime, car tu peux la perdre.)

- L'altérité est pour l'égo terrifiant.

- La promesse de la voie : pas une amélioration mais une transformation. Le chemin, c'est la transformation de la relation avec soi-même.

- Ne pas confondre savoir et voir.

- Si tu ne vois pas, la question est "quel est mon refus ?". Dès que tu vois, l'action s'impose.

- La pensée n'est pas très fiable, elle ne va pas te donner la sécurité. 

- L'ouverture ne peut se faire qu'à partir de l'intention de gratuité. Quelle est mon intention, une intention sans attente ?

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samedi 18 mars 2023

Accorder un instant à l'instant


Il nous est parfois difficile de lâcher-prise, de laisser partir les choses. Nous avons tendance à nous accrocher, à nous attacher aux choses, aux êtres et peut-être surtout à nos pensées, à nos concepts, à nos opinions. Peut-être est-il plus simple de laisser venir, de laisser venir quoi ? Juste l'instant suivant, cet instant qui survient de toute façon, peu importe de quoi était rempli l'instant précédent, cet instant qui est toujours différent de l'instant précédent, cet instant que nous ne pouvons absolument pas prédire, cet instant sur le contenu duquel nous avons tellement peu de pouvoir, cet instant qui remplace l'instant précédent qui disparaît et donc auquel il est impossible de s'accrocher, Qui produit cet instant suivant ? D'où provient-il ? Quand il survient, il est impossible à saisir car l'instant suivant, suivant est déjà là. 
Où part l'instant précédent quand l'instant suivant est là ? Si vous avez l'audace de vous ouvrir (ou plutôt de réaliser que vous êtes déjà ouvert) pour laisser venir l'instant suivant, vous n'aurez plus aucun mal à lâcher prise dans tous les domaines.

Philippe Fabri

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vendredi 17 mars 2023

Douleur physique

 " NON IDENTIFICATION A LA DOULEUR PHYSIQUE ... FAUT VOIR" ... 

(extrait de mon carnet) - 4 novembre 2022

Quand un(e) élève me parle maladie chronique, douleurs continuelles, etc, je rabats mon caquet et prends garde à bien préciser que je ne suis pas à leur place et, mis à part une rage de dents violente et un peu prolongée (48 h) - ajout de mars 2023 : et une brusque lésion du ménisque survenue en décembre dernier et qui m'a handicapé quelque temps -  je n’ai pas jusqu’à ce jour l’expérience du corps souffrant de manière aigüe et sans perspective d’un arrêt de la douleur. 

Dire quoi que ce soit en  situation de transmission qui ne participe pas peu ou prou de ma propre expérience me met mal à l’aise, c’est pourquoi je suis réticent à  m’étendre sur le sujet de la douleur physique. D’autant que j’ai recueilli pas mal de témoignages de proches de tel ou tel grand témoin de la vie spirituelle selon lesquels, à la fin, dans l’inconfort physique de l’agonie ou de la maladie grave, cela n’aurait pas été si évident que cela pour les témoins en question, lesquels avaient pourtant parlé et écrit de manière affirmative et convaincante à propos de la « non identification ». 

Ce propos n’est pas, dans mon esprit, une mise en doute de la possibilité et de la nécessité de la non identification. Juste une considération comme quoi la non identification au corps physique lorsque celui ci se trouve en vive détresse n’est peut être pas si accessible, même à des êtres humains d’une profonde maturité. « Faut voir », comme dirait Gainsbourg … 

Et surtout, c’est une bonne idée de ne pas trop facilement se supposer « non identifié », surtout tant qu’on est bien portant. C’est si vite fait,  même pour les plus aguerris, de « pécher » par excès de présomption, ne serait ce qu’à force d’être vu et reconnu, y compris à juste titre,  pour une personne avancée, un « instructeur » …  

«Je ne suis pas aussi loin que je croyais », aurait dit sur son lit de mort un enseignant que j’ai relativement bien connu et pour lequel j’avais et ai toujours grande estime. Alors, oui, il y a la photo du Maharshi par Cartier Bresson, un Ramana rayonnant dans un corps physique de cancéreux en phase terminale … Oui, il y a le récit de Madame de Salzmann selon lequel Gurdjieff, quelques secondes avant de quitter son corps, lui aurait dit : « Maintenant regarde moi bien, je m’en vais »  … Le même Gurdjieff dont le médecin qui l’a assisté jusqu’au bout a écrit qu’il avait vu beaucoup d’hommes mourir mais que celui ci était mort « comme un roi ». Oui, il y a des témoignages crédibles de ce genre. Et il y en a aussi beaucoup, moins diffusés, souvent répandus « sous le manteau », selon lesquels, pour tel ou tel, ce ne fut pas juste une formalité, un passage totalement fluide… 

En ce qui me concerne, comme je le dis souvent j’aimerais beaucoup atteindre la grande vieillesse, certes pour disposer de temps -après avoir passé toute une vie à devenir un être responsable, autant durer un peu, une fois qu’on l’est à peu près … Pour que les autres en bénéficient, et pour soi même aussi, parce que c’est juste fabuleux de vivre en ayant sinon « compris »  du moins un peu entrevu ce qu’il en est - même si la compréhension en question n’a pas grand chose à voir avec des « réponses » .

Pour tout simplement faire l’expérience de ce point de l’existence où on n’a raisonnablement plus d’avenir (hormis le moment présent comme me l’a si joliment écrit il y a quelques jours Jacques Castermane, 88 ans) ; pour expérimenter si possible les yeux grands ouverts le déclin du corps physique, la force vitale qui s’en va … Et la conscience à laquelle il n'arrive rien. 

Beau programme, et qui vivra verra (et mourra, c’est à dire aura, peut être, l’opportunité d’entrer vivant dans cette phase de la vie communément appelée « mort ». 

Beau programme, oui. En attendant, ne faisons pas trop le malin, hein ...

Gilles Farcet


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mercredi 15 mars 2023

La connaissance de soi (1) avec Véronique Desjardins

(vous pouvez passer les 6 premières minutes)

Voici quelques personnages de l'éventail : l'homme social, le raciste, l'ambitieux, l'obsédé sexuel, le vaniteux, le romantique, l'angoissé financier, l'enfant perdu, le mystique, le tyran, l'optimiste, l'idéaliste, le meurtrier, l'artiste, le désespéré.


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mardi 14 mars 2023

Humainement homme


un humain n’est pas
simplement parce qu’il existe
existe vaguement
pour un temps
l’existence
ne donne pas
l’être
la naissance
n’octroie pas
la présence
la respiration
ne confère pas
le souffle
pas plus que la vue
ne dispense
la vision
l’humain
ne naît pas
humain
mais le devient
l’être
produit transformé
de l’existence
l’être
n’est pas
un état
mais un acte
un geste
de la conscience
un humain
est ce qu’il a fait
comme ce qu’il n’a pas fait
ce qu’il a osé
comme la somme des peurs
auxquelles il a cédé
ce qu’il a écouté
de sa profondeur
comme ce qu’il en a renié
la somme de ses ferveurs
comme de ses tiédeurs
un humain est
ce qu’il a continué
ce qu’il a préservé
ce qu’il a achevé
comme tout ce qu’il a
abdiqué
négligé
laissé
un humain est
ce qu’il a regardé
comme ce qu’il a évité
ce qu’il a reconnu
comme ce qu’il a nié
et alors
au mitan
de son avancée
il commence
à récolter
ce qu’il a semé
de plus en plus rassasié
ou de plus en plus affamé
s’il n’a rien cultivé
qui vaille
car avec le temps
avec le temps va tout s’en va
de ce qui de toutes façons
ne pouvait demeurer
avec le temps viens tout advient
de ce qui a authentiquement été
de son pas si léger
la jeunesse s’en va
et avec elle
tout
ce qui faisait écran
jusqu’à ce que ne reste
que toi
et le Plus Grand
(texte écrit pour les 50 ans d'un ami)

Gilles Farcet
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lundi 13 mars 2023

Nous avons oublié...

 

L'homme par ses activités actuelles prouve qu'il est tombé dans l'oubli. Cet oubli qu'il dépend de l'air, de l'eau et de la terre !

Voici quelques rappels :

Les autres êtres vivants sont tout aussi vivants que nous.

L'eau compose notre corps et empêche la sécheresse de notre cœur.

On ne connait pas l'ensemble des liens qui nous permettent de vivre, et l'humilité vient de l'humus qui nous ramène à la terre.(debout sur la terre ou allongé sous la terre ?)





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dimanche 12 mars 2023

« La dépression, un appel au secours de l’âme qui n’en peut plus »

 Selon le Dr Louis Masquin, neuropsychiatre et ancien chef de clinique à la faculté de Marseille, la dépression est comme une expérience de mort à soi-même pour renaître autrement. Une croix qui ouvre sur l’espérance de Pâques.

Comment comprenez-vous l’augmentation des cas de dépression ?


En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Il s’agit bien d’un phénomène de société, que le Covid a en quelque sorte exacerbé. J’insiste toujours sur la complexité de cette maladie dont l’origine est multifactorielle. Le premier facteur de vulnérabilité à la dépression est sans doute la fragilité psychologique actuelle. Je note par exemple chez nombre de jeunes une absence de point d’ancrage. Ensuite, notre monde est difficile, marqué par un bouleversement radical des repères familiaux et sociaux ainsi que des valeurs.

L’homme étant fait pour être en communion avec d’autres, il peut être écrasé par l’impératif contemporain d’affirmation individuelle et d’autonomie absolue. Et puis, dans une société qui s’accélère à un rythme effréné, l’individu passe d’une chose à l’autre sans prendre le temps de s’arrêter. Il vit à la surface de lui-même, laissant de côté le besoin d’intériorité.

Le vide spirituel serait-il à prendre en compte ?

Je pense en effet que l’augmentation de fréquence de la dépression vient, tout au moins en partie, de la crise spirituelle que traversent nos sociétés modernes, de la perte des idéaux noyés dans le matérialisme et le consumérisme. Les avoirs, les pouvoirs et les jouissances ne nourrissent pas un homme, si j’ose dire ! Sa soif et sa faim vont bien au-delà car les aspirations spirituelles, qu’on le veuille ou non, sont le propre de l’humain. Pour preuve, l’émergence des nouvelles religiosités et spiritualités.

Le psychiatre viennois Hans Lenz décrivait la dépression comme « la maladie des manques » : manque d’intérêt, de plaisir, d’énergie vitale, de sommeil… Et nous pourrions ajouter : manque de Dieu, ou, plus largement, de vie spirituelle. Je me pose donc la question : la dépression ne serait-elle pas un appel au secours de l’âme qui n’en peut plus ?


D’où votre insistance à ne pas la réduire à la seule dimension de la maladie ?

Certains psychiatres ont une vision très biologique des problèmes de la vie psychique. Ils les abordent comme s’ils étaient déconnectés de la vie spirituelle. Ils rêvent d’un médicament miracle qui sortirait la personne du tunnel de la dépression. Mais c’est oublier que l’homme est indissociablement corps, âme et esprit.

Comme l’écrivent le Dr Yves Prigent et le père Stan Rougier, dans la  Dépression, une traversée spirituelle (DDB) : cette maladie « se trouve au carrefour du social, du psychologique, du biologique, du culturel et du spirituel, elle est comme le révélateur d’une identité globale de l’homme ». C’est cette vision-là qu’il faut envisager.

N’y a-t-il pas là un risque de confusion entre le psychologique et le spirituel ?

Il est nécessaire de ne pas psychologiser le spirituel ni de spiritualiser le psychologique, c’est indéniable. La dépression est une maladie, qu’il faut traiter en tant que telle, et traiter correctement – le risque de suicide est réel. Nous ne pouvons pas faire l’économie d’un travail psychologique, d’une psychothérapie ni du recours aux antidépresseurs lorsqu’ils sont nécessaires.

Cela étant dit, il ne faut pas s’arrêter à la dimension médicale, mais aller plus loin, et ce, au rythme du patient. À lui de se mettre à l’écoute de ce que cette épreuve vient lui dire. Oui, la souffrance dépressive est terrible, torturante, mais elle n’est pas exclusivement négative. Quelque chose de positif peut en sortir. Ce blocage peut être une réaction de sauvegarde, et l’effondrement dépressif pourrait se comparer au compteur qui disjoncte pour sauver le circuit électrique.

« Il y a un message dans la dépression », écrivez-vous. Quel est-il ?

Ces questions essentielles de l’existence que la personne avait refoulées, mises de côté ou qu’elle n’avait pas voulu affronter, voilà qu’elles surgissent très directement et radicalement à l’occasion d’une dépression : quel est le sens de ma vie (direction et signification) ? Quelle est la hiérarchie de mes valeurs et de mes finalités (solidarité, générosité, justice, vérité) ? Comment suis-je présent au monde et aux autres ? Quid de mon ouverture à un Au-delà de moi, au Tout Autre, à la transcendance, de ma relation avec le divin ? Et Dieu dans tout ça ?

J’ai accompagné plusieurs trentenaires qui ont changé d’orientation professionnelle. Leur dépression leur avait fait prendre conscience d’un manque de cohérence entre leur métier et leurs valeurs. « Je ne peux pas continuer ainsi », disaient-ils.

La dépression est donc une invitation au changement ?

Oui, et nous avons souvent bien du mal à l’accueillir ! La première étape est d’accepter la maladie, le diagnostic et le traitement, et ce n’est pas le plus facile. D’une certaine façon, la dépression est une expérience de mort à soi-même pour renaître autrement. Elle est une croix, qui peut être lourde à porter, mais qui ouvre sur l’espérance de Pâques. Encore faut-il entendre cet appel au changement et y consentir, s’y engager.

Il n’y a pas de guérison magique ou passive. Le Christ nous pose la question, comme à l’asthénique de la piscine de Bethesda : « Veux-tu être guéri ? » (Jean 5, 6), et aussitôt il lui adresse un triple impératif : « Lève-toi, prends ton brancard et marche » (5, 8). Il ne dit pas : « Ne bouge pas, je vais te guérir. »

Dans cet Évangile, Jésus ne va-t-il pas encore plus loin ?

Être en bonne santé physique et psychologique n’est pas suffisant. Pour les croyants, la guérison (c’est-à-dire la santé, en latin salus, c’est-à-dire le salut) est aussi spirituelle. Jésus invite ainsi l’asthénique à s’engager à se convertir : « Te voilà guéri : ne pèche plus de peur qu’il ne t’arrive pire encore » (Jean 5, 14). La guérison n’est pas un état, mais bien un chemin, un chemin de conversion. Guérir, c’est se mettre en route et avancer dans la vie sous le regard de Dieu et dans sa main.

Source : La Vie (Par Alexia Vidot)

À savoir. La Dépression. Vers une nouvelle aurore ?, de Dr Louis Masquin, Éditions des Béatitudes,

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samedi 11 mars 2023

Esprit de méditation


 "Puisque l’esprit est intrinsèquement vide par nature, rappelez-vous qu’il ne peut pas être divisé. Il s’avère donc stérile de s’attacher à certaines expériences méditatives comme étant désirables et d’en rejeter d’autres. Il n’existe pas d’états méditatifs bons, mauvais ou indifférents. Lorsque vous méditez, laissez toutes les expériences s’élever spontanément, sans obstruction. Ces expériences spontanées sont, de toute façon, de simples manifestations fugaces de l’esprit et ne doivent pas être confondues avec l’esprit en tant que tel. En bref, méditer sur la véritable nature de l’esprit ne s’effectue pas en conceptualisant une expérience sur la base de préjugés positifs ou négatifs à propos de certains états méditatifs. La véritable nature de l’esprit est dénuée d’identité et au-delà de toute élaboration conceptuelle. N’imaginez pas la réaliser en ressentant quelque chose d’agréable et ne pensez pas qu’elle vous échappe quand la sensation désagréable. La nature de l’esprit est au-delà du mode de pensée duel. Vous ne pouvez pas affirmer qu’elle est quelque chose ou rien, qu’elle existe ou qu’elle n’existe pas, qu’elle est ici ou ailleurs. Vous ne pouvez ni identifier ni localiser la véritable nature de l’esprit. Elle demeure inaltérée par les émotions passagères. Elle n’est ni existante ni inexistante, ni présente ni absente, ni ceci ni cela. Elle est au-delà de tout extrême. Vous ne pouvez pas dire : « Ceci est la nature de l’esprit. » Comme l’esprit est immuable, il est futile de méditer avec espoir et crainte. N’envisagez pas la méditation comme un trophée à acquérir et à préserver."

Shamar Rinpoché - Extrait de "Au coeur de la sagesse, manuel de la pratique du Mahamudra".

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vendredi 10 mars 2023

Réveil infini

 Vous ne supportez plus de faire les 3 huits...

Je vous écoute, je suis tout huit.


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jeudi 9 mars 2023

Se dé-figer

 


Une vue intéressante peut être de se considérer (et de considérer les autres) comme un être en devenir. Ce que nous sommes est en constante mutation, en constante métamorphose vers ce que nous ne sommes pas encore et que nous allons devenir, sans aucune idée de ce que cela pourrait bien être.

Cela nous demande d'abandonner une idée toute faite de ce que nous sommes et d'oser (avons-nous un autre choix ?) laisser venir le devenir.

Cela peut être une source d'angoisse car c'est un inconnu, mais c'est aussi une source de libération car c'est réaliser toute l'illusion du contrôle qui est bien fatigant, totalement épuisant.

Nous voulons toujours défendre un moi que nous avons figé par la pensée, nous voulons défendre sa zone de sécurité, et c'est tout à fait normal, cela fait partie du fonctionnement humain.

Mais nous pouvons avoir l'idée libératrice de dé-figer l'idée que nous avons de nous, d'accepter d'être ce flux permanent, de nous laisser traverser par la vie et de laisser venir ce devenir, sans nous y accrocher, en gardant en tête un sacré mantra : "ça va passer".

Philippe Fabri

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Salvado Dalì "Galatea delle Sfere". 1952

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