dimanche 31 juillet 2016

Etre unique...


Chaque personne née en ce monde, représente quelque chose de nouveau, quelque chose qui n'existait pas auparavant,quelque chose d'original et d'unique.
C'est la tâche de toute personne de savoir apprécier qu'elle est unique en ce monde par son caractère particulier et qu'il n'y a jamais eu quelqu'un de semblable à elle, car s'il y avait eu quelqu'un de semblable à elle, il n'y eût nul besoin pour elle d'être au monde.
Chaque homme pris à part est une créature nouvelle dans le monde,et il est appelé à remplir sa particularité en ce monde. La toute première tâche de chaque homme est l'actualisation de ses possibilités uniques, sans précédent et jamais renouvelées, et non
pas la répétition de quelque chose qu'un autre, fût-ce le plus grand de tous, auraient déjà accompli.
Dans l'autre monde,on ne me demandera pas : "Pourquoi n'as-tu pas été Moïse?"
On me demandera : "Pourquoi n'as-tu pas été Martin Buber."
Martin Buber,
Le Chemin de l'homme


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samedi 30 juillet 2016

Cohérence Cardiaque

Cela correspond à un état particulier du coeur, par lequel on peut parvenir facilement, au moyen d’exercices de respiration qui seront décrits un peu plus loin dans cet article. La cohérence cardiaque correspond à un équilibre parfait de la variabilité cardiaque, c’est à dire que l’intervalle entre deux battements de coeur est régulier et synchronisé. On peut le constater avec les logiciels de biofeedback sur un écran, la courbe de la variabilité cardiaque devient douce, cohérente et harmonieuse.
C’est le signe d’un état physiologique de calme, de détente et de relaxation, de rééquilibrage du système nerveux autonome. C’est le moment ou la variabilité cardiaque entre en cohérence avec la respiration.

Cet état ne dure que le temps de l’exercice respiratoire, mais il offre de nombreux bénéfices après la pratique et entre les séances.La technique et relativement simple, et le tout est de se tenir à une certaine discipline, surtout au début pour instaurer cette nouvelle habitude dans son quotidien.

C’est une respiration intense et rythmée , 6 secondes d’inspiration, 6 secondes d’expiration, pendant 3 à 5 minutes minimum à chaque session.
La position : de préférence assis, le dos droit, éventuellement calé contre une chaise. 
Inspiration par le nez, sur 6 secondes. Soyez attentif à vos sensations, faites descendre l’air jusqu’en bas du ventre. Expiration par la bouche, sur 6 secondes. Videz doucement vos poumons.
Les plus pour améliorer la pratique et les effets : une image mentale d’un paysage reposant et inspirant, et un sourire sur les lèvres. Le sourire est un message envoyé au cerveau, un signal de plaisir, de détente et de bien-être.
Pour débuter, vous pouvez vous aider d’une vidéo comme celle-ci :
L’idéal pour profiter des bienfaits de la cohérence cardiaque est de pratiquer tous les jours 3 ou 4 fois par jour. A pratiquer en plus lors de chocs émotionnels, de stress. Avec une pratique régulière, les effets seront d’autant plus rapides et bénéfiques.
source : clefdubienêtre.fr

vendredi 29 juillet 2016

De l'inconscience... à la conscience

...C'est lorsqu'on est au bord de l'abîme que l'on décèle les réflexes salvateurs. Nous n'en sommes pas encore là et peut-être ne les trouvera-t-on pas, mais nous pouvons espérer. D'abord parce qu'il existe une marge d'incertitude sur les prédictions, par nature hypothétiques, qui annoncent l'état de la planète d'ici un siècle. Le péril sera-t-il, dans les faits, plus massif ou plus supportable, interviendra-t-il plus vite ou plus lentement ?

Nous en sommes à faire des paris. Ce qui peut laisser le temps d'accomplir la seule transformation véritable et durable qui soit : celle des mentalités. Combattre les sources d'énergie sale est bien, mais ce n'est pas suffisant. Seule une prise de conscience fondamentale sur ce nous sommes et voulons devenir peut permettre de changer de civilisation. Les textes du Pape François en sont une aussi inattendue que lumineuse illustration. 


Et d'ailleurs, c'est aussi parce que nous manquons de spiritualité, d'intériorité, de méditation, de réflexion et de pensée que nous échouons à révolutionner nos consciences.


Edgar Morin
(La Tribune)
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jeudi 28 juillet 2016

Du soleil jusqu'à notre peau...



Je sentais bien que le toucher est sacré. 
Cela est confirmé : la peau est de la poussière d'étoile :
(3 min. d'écoute de plusieurs milliards d'années)
 

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mercredi 27 juillet 2016

Hommage... Prière et Oraison

...Voilà pourquoi il est capital de ne jamais juger. Si vous êtes juge ou magistrat, vous avez à prononcer un jugement et une condamnation en fonction des lois de votre pays. Mais à l'égard de votre prochain, ne jugez pas. C'est écrit en toutes lettres dans les Évangiles et les sages et les saints incarnent tous ce précepte. Ne jamais juger, parce que nous ne pouvons pas juger. Dieu seul sonde les cœurs et les reins. Je n'ai pas le droit de juger émotionnellement, de condamner, d'accabler quelqu'un. Ne jamais juger, ce n'est certes pas la loi dans le monde ordinaire mais c'est une loi absolue dans le monde spirituel : juste essayer de comprendre avec amour. Et le Christ le dit magnifiquement: «Ne jugez pas, sinon vous vous soumettez vous-mêmes au jugement », vous ne sortirez pas des jugements que vous portez sur vous-mêmes, vous continuerez de vivre dans la honte, le remords, la culpabilité. 

Ces émotions qui vous divisent, vous mettent mal à l'aise, qui font que vous ne pouvez plus vous aimer vous-mêmes et surtout que vous ne pouvez plus vous sentir aimés par Dieu, vous empêchent de vous épanouir et ne vous feront jamais progresser. Un des points fondamentaux liés à ce thème du bien et du mal, donc par là même à l'éthique en général, est que nous luttions contre notre tendance à nous indigner. Révoltez-vous plutôt contre les réactions primaires qui vous obligent à juger. Vous n'êtes pas à la place de cette personne. 

De l'absence de jugement découlent tout naturellement l'amour pour les ennemis et le pardon des offenses qui deviennent de plus en plus aisés. Nous ne pouvons pas progresser sans accepter de changer, nous ne pouvons pas changer et rester le même, nous ne pouvons pas nous ouvrir à une autre vision tout en conservant la vision ancienne. 

La première démarche, c'est de ne plus condamner et d'essayer au contraire de nous mettre à la place de l'autre. A partir de là, selon ma compréhension, j'agis. Je ne dis pas qu'il faut laisser violer votre fille de douze ans sous vos yeux. Intervenez en fonction de ce qui vous paraît juste. Ce que je dénonce aujourd'hui, ce sont les réactions émotionnelles et mentales qui nous conduisent à rejeter et à nier l'autre parce que ses actes ne coïncident pas avec notre manière de voir. Si l'attitude d'amour et de compréhension avait été plus répandue, les condamnations mutuelles au nom du bien et du mal auraient moins ravagé l'humanité.

Arnaud Desjardins
En relisant les Evangiles 


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dimanche 24 juillet 2016

Je ne sais pas... Yvan Amar

Une autre résonance avec le «Grand-je-ne sais-pas»...

«Quelle conscience merveilleuse
Que «Je ne sais pas»...


Je ne sais pas
Mais je suis le mystère du Monde.
Je suis le «Je ne sais pas» cosmique,
Le «Je ne sais pas» originel
Qui est à la source
De toutes les intelligences,
Qui permet à toutes les intelligences
De créer les mondes.


C'est un «Je ne sais pas» d'Amour ! »
(Yvan Amar, Les nourritures silencieuses)


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samedi 23 juillet 2016

Méditations corporelles avec Fabrice Midal

Dans la méditation, trouver le corps implique aussi de développer une attention pleine et entière à nos perceptions sensorielles, dans toute leur richesse. 

 Quand je sonne le gong à la fin de la pratique, la plupart des gens se disent « la pratique est finie » et ils se lèvent. Ils n’écoutent pas le gong qui résonne d’une manière si ample. Le son du gong se répand. Il ne cesse pas quand nous le voulons. On découvre qu’un seul son peut contenir le monde tout entier - être d’une subtilité et d’une réalité infinies.



Méditer c’est découvrir son corps, ici et maintenant. 

 Grâce à la méditation, nous nous relions pleinement à ce qui est et apprenons à devenir sensibles au monde. La pratique ne consiste donc pas à s’élever hors du corps pour s’occuper de l’esprit, mais au contraire à mieux habiter la terre.

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vendredi 22 juillet 2016

Au coeur du vide...



" Silencieux est le cœur du sage ! 
Vraiment ! Etre ouvert et silencieux, avec une clémence paisible et dans un non-faire solitaire et calme, là se trouve la plus haute manifestation de Teh de Tao.
C'est pourquoi le souverain et le sage s'y tiendront toujours.
S'y tenir veut dire : être vide.
De la vacuité viendra le plein, du plein, la plénitude.

"Vide" veut dire silence.
Le silence signifie WU Wei, non faire.
Et c'est par le non-faire que ceux qui sont chargés de tâches les rempliront."


Tchoang-Tseu 

Chap 13/1


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jeudi 21 juillet 2016

L'autre est un autre... à aimer...


« Aimer, c’est apprendre à écouter la différence de l’autre.

L’amour est une écoute qui retentit en soi. Alors s’ouvre la réception du don de l’autre, de sa manière autre d’aimer.

Nous serons toujours différents mais quand tu sais écouter l’autre différent de toi, tu fais entrer en toi une vision qui n’est pas tienne.

L’autre, tu ne le changes pas, mais ta vision, oui, tu peux la changer.

Qu’est-ce-que l’autre sent, attend, et que je peux lui donner ?

L’amour, c’est ce complément d’être que je donne mais tel que l’autre le désire, et non pas tel que je l’imagine.

L’amour, c’est ce complément d’être que, réciproquement, l’autre me donne, mais à sa façon.

Ceux qui s’aiment sont dans le mystère d’une relation vécue différemment, dans la différence. »

 Soeur Emmanuelle
« Vivre, à quoi ça sert »


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mercredi 20 juillet 2016

Rien que Christophe André...

Une méditation rien que pour vous !

De tout temps, les sages, comme Montaigne, comme les maîtres orientaux, ont encouragé la pratique régulière du « rien que » : rien que manger, rien que marcher, rien que lire, rien que conduire… 


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lundi 18 juillet 2016

Le bavardage des pensées avec Christophe André


Il y a souvent une idée reçue à propos de la méditation : nous pourrions arriver à faire le vide dans notre esprit, à stopper le flot incessant de nos pensées, pour accéder enfin au calme intérieur.


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dimanche 17 juillet 2016

La bienveillance avec Christophe André




L'exercice méditatif de 3 minutes proposé aujourd'hui concerne la bienveillance, un sujet tristement d'actualité à la suite de l'attentat commis à Nice. Mais la bienveillance est plus que jamais vitale sur le long terme. Nous ne nous en sortirons pas durablement sans elle. Et en attendant, il va nous falloir aussi faire preuve de beaucoup d'autres qualités : force, courage, fermeté, solidarité...



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samedi 16 juillet 2016

Gilles Farcet : Quelques pauvres mots debout devant l’innommable.


D’où vient la violence, je veux dire, où prend elle naissance, dans quel cœur dévasté, dans quel champ de ruines affectif ? Ou grandit elle jusqu’à maturité, jusqu’à ce moment où elle se manifeste au monde pour laisser son ineffaçable marque, dans quel désert, dans quelle zone morte ?

Comment un être humain, jadis un bébé ouvrant ses yeux plissés et présentant sa face ridée au monde, un petit garçon avide de jeux et de camaraderie, un adolescent assoiffé d’exister, comment une personne, à ce seul titre digne de respect, comment cette personne peut elle, un jour, une heure, un soir, une nuit, comment cette personne peut elle en venir à se muer en camion fou, en bombe ambulante, en détonation léthale, comment une personne, cette personne, peut elle se trouver à ce point coupée, à ce point anesthésiée, à ce point ivre d’un vin infernal qu’elle en arrive à se précipiter vers une mort sanglante avec l’intention de décimer sur son passage femmes, bébés, enfants, jeunes gens, inconnus qui chacun ont des parents, proches, amoureux, progénitures, qui aujourd’hui vont eux aussi être fauchés par la nouvelle de leur élimination absurde …

D’où vient la violence, où est elle, ma violence, celle que je porte dans mes soubassements, celle qui peut par un instinct primaire monter dans mes affects et mes pensées quand j’apprends semblable nouvelle au saut du lit ?

Et mon amour, ou est il lui, mon amour, celui qui m’est inhérent parce que je suis vivant, que je suis venu à la vie ? Ou est il cet amour qui reste et demeurera la réponse essentielle, qui n’exclut aucune des autres (mesures, actions, précautions, réflexions …)

Il n’est pas dans mes émotions lâchées comme des bêtes , pas dans cette avidité d’images impudiques, de remplissage médiatique, il n’est pas dans cette enfilade de vaines pensées qui s’entrechoquent en pure perte. Il est dans la retenue, l’ouverture au Plus Grand, quelle qu’en soit ma petite conception, il est dans la dignité, il est dans l’obstination à la démocratie, si imparfaite et frustrante, et pourtant seul rempart collectif contre la barbarie , il est dans le soin toujours renouvelé que je vais mettre ce matin à sourire à mes voisins, à ne pas m’impatienter comme un âne parce que je dois faire une demie heure la queue à la poste, il est dans cet apéritif inattendu que m’offre l’antiquaire de la place de Saint Savin chez qui je suis entré jeter un œil, alors que je le rencontre pour la première fois, il est dans la foi sur laquelle je veillerai jalousement au plus précieux de ma personne, il est dans l’écoute que je donnerai tout à l’heure aux uns et aux autre venus me consulter, il est dans mon écriture, si dérisoire et si fière, il est dans la poésie qui ne désarmera jamais, il est dans le lien, les liens, tout ce qui relie à rebours de cette affreuse séparation , de cette épouvantable solitude et de toutes les caricatures de fraternité qu’elle engendre quand celui qui s’est perdu en vient à se chercher dans une internationale de la mort ..

Je ne veux pas qu’on recouvre d’un drap bleu la tête de l’amour qui serait mort en moi ; je ne veux pas que la foi qui m'habite et m’anime s’éparpille en autant de cadavres qui jonchent un bord de mer ; je ne veux pas que l’humanité reçue en partage et qui ne subsiste que par le partage finisse par être assourdie par le bruit des ambulances convoquées par une violence dont on se demande d'où elle vient et où elle va.

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vendredi 15 juillet 2016

5 blessures émotionnelles d’enfance qui persistent à l’âge adulte...


Les problèmes rencontrés dans l’enfance prédisent comment sera notre qualité de vie lorsque nous serons adultes.
En outre, ils peuvent influencer de manière significative la façon dont les enfants d’aujourd’hui agiront demain et par ailleurs ils auront une influence sur notre manière de faire face à l’adversité.
Donc, en quelque sorte, à partir de ces 5 blessures émotionnelles ou expériences douloureuses d’enfance, nous allons former une partie de notre personnalité. Dans les lignes qui suivent, nous allons voir quelles sont nos blessures définies par Lise Bourbeau.

1- La peur de l’abandon
La solitude est le pire ennemi pour celui qui a vécu un abandon durant son enfance. Il y aura une attention constante à ce manque, par conséquent, celui qui a en a souffert, abandonnera ses partenaires et ses projets de façon précoce, de peur d’être abandonné.
Ce serait quelque chose comme «je pars avant que tu me laisses», «personne ne me soutient, je ne suis pas prêt à supporter cela», «si tu t’en vas, ne reviens pas …».
Les personnes qui ont souffert d’abandon dans l’enfance, devront travailler leur peur de la solitude et leur peur d’être rejetées.
La blessure causée par l’abandon n’est pas facile à guérir. Ainsi, vous serez conscients que vous avez commencé à guérir lorsque la crainte d’avoir des moments de solitude disparaîtra et un dialogue intérieur positif et plein d’espoir commencera à circuler en vous.

2 La peur du rejet
C’est une blessure profonde, parce qu’elle implique le rejet de notre être intérieur. Avec le mot intérieur nous nous référons à nos expériences, nos pensées et nos sentiments.
On peut expliquer l’apparition du sentiment de rejet par de nombreux facteurs qui peuvent l’influencer, tels que le rejet des parents, de la famille ou des pairs. Il génère des pensées de rejet, le sentiment de ne pas être désiré et une disqualification de soi-même.
La personne souffrant de cette expérience douloureuse ne se sent pas digne d’affection ou de compréhension et elle s’isole dans son vide intérieur, de peur d’être rejetée.
Il est probable que les personnes qui ont vécu cela dans leur enfance, seront des personnes insaisissables. Donc, nous devons travailler nos peurs intérieures et ces situations qui nous génèrent une panique.
Si tel est votre cas, prenez soin à faire attention à vous, à prendre des risques et à prendre des décisions pour vous-même.
À chaque fois, vous serez un peu moins dérangé que les personnes s’éloignent de vous et lorsqu’elles vous oublieront à un certain moment, vous ne le prendrez plus comme quelque chose de personnel.

3- L’humiliation
Cette blessure est générée au moment où nous pensons que d’autres nous désapprouvent et nous critiquent. Nous pouvons générer ces problèmes à nos enfants en leur disant qu’ils sont stupides, mauvais ou qu’ils sont lourds, ou bien en racontant leurs problèmes aux autres. Cela détruit l’estime de soi de l’enfant.
Ces personnes auront une personnalité dépendante. De plus, nous pouvons avoir appris à être des «tyrans» et des égoïstes comme un mécanisme de défense et même à humilier les autres, pour nous en servir comme un bouclier protecteur.
Avoir souffert de ce type d’expérience nécessite de travailler notre indépendance, notre liberté, la compréhension de nos besoins et de nos peurs ainsi que nos priorités.

4- La trahison ou la crainte de faire confiance
Elle apparaît lorsque l’enfant s’est senti trahi par un de ses parents surtout, si celui-ci n’a pas remplit ses promesses.
Cela peut générer une méfiance qui peut être transformée en envie et en d’autres sentiments négatifs, puisqu’on ne se sent pas digne de ce qui a été promis et de ce que les autres ont.
Avoir souffert de ces problèmes dans l’enfance construit des personnes manipulatrices, qui veulent tout contrôler et bien contrôler. Si vous avez subi ces problèmes durant l’enfance, vous êtes susceptibles de sentir la nécessité d’exercer un certain contrôle sur les autres, ce qui est souvent justifié par un fort caractère.
On voit souvent leurs erreurs de ces personnes dans leurs manières d’agir. Il s’agit donc de travailler la patience, la tolérance et le savoir vivre tout comme apprendre à être seul et à déléguer des responsabilités.

5- L’injustice
Elle résulte d’un environnement dans lequel les principaux protecteurs sont froids et autoritaires. Dans l’enfance, une exigence trop importante qui dépasse les limites génère des sentiments d’impuissance et d’inutilité, à la fois dans l’enfance et à l’âge adulte.
Les conséquences directes sur le comportement de ceux qui en ont souffert seront la rigidité, car ces personnes tentent d’être très importantes et d’acquerir une grande puissance.
De plus, il est probable que cette injustice crée un fanatisme pour l’ordre et le perfectionnisme et une incapacité de prendre des décisions en toute confiance.
Il est nécessaire de travailler la méfiance et la rigidité mentale, pour générer un maximum de flexibilité et permettre d’avoir confiance en les autres.

Maintenant que nous connaissons les cinq blessures de l’âme qui peuvent affecter notre bien-être, notre santé et notre capacité à nous développer en tant que personnes, nous pouvons commencer à mettre en place un processus de guérison.

 Source : Bourbeau, L. (2003) Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. 

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jeudi 14 juillet 2016

Il arrive un temps...

Il arrive un temps dans la vie où on apprend
la différence entre tenir la main de l'autre
et l'enchaîner à soi.
Un temps où on apprend que l'amour
ne signifie pas se soulager de tout soucis sur l'autre.
Et que la compagnie n'est pas toujours
une garantie contre la solitude.
Un temps où on apprend que les baisers
ne sont que des cadeaux
ne sont pas des promesses.
Il arrive un temps dans la vie où on apprend
à accepter ses échecs en gardant la tête haute
et les yeux ouvert,
où on apprend à bâtir notre vie dans l'instant présent
parce qu'on ignore si on sera toujours là demain.
Il arrive un temps dans la vie où on apprend
que même le soleil brûle si on abuse.
Il arrive un temps dans la vie où on apprend...
La souffrance, la peine, l’absence,
Mais où on apprend qu'on a en soi
la force d'y faire face.
Il arrive un temps dans la vie où on découvre...
ce que l'on vaut vraiment...
Et on continue d’apprendre...
Avec chaque abandon, chaque perte,
chaque départ, on apprend.
Alors travaillons à décorer notre jardin intérieur,
au lieu d'attendre que quelqu'un nous offre des fleurs.

Inspiré d’un texte de Veronica A.Shoffstall

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mercredi 13 juillet 2016

Sur le rivage des mondes infinis...

Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent. L'azur sans fin est immobile au-dessus d'eux ; près d'eux le flot sans repos retentit. Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent avec des danses et des cris.

Ils bâtissent leurs maisons avec du sable ; ils jouent avec des coquilles vides. Avec des feuilles fanées, ils gréent leurs barques et, en souriant, les lancent sur la mer profonde. Les enfants tiennent leurs jeux sur le rivage des mondes.

Ils ne savent pas nager; ils ne savent pas jeter les filets. Les pêcheurs de perles plongent, les marchands mettent à la voile ; les enfants cependant rassemblent les galets, puis les dispersent. Ils ne cherchent pas de trésors cachés, ils ne savent pas jeter les filets.

La marée monte avec un rire et le pâle éclat de la plage sourit. Les vagues chargées de mort chantent aux enfants d'incertaines ballades, comme chante une mère qui berce son bébé. Le flot joue avec les enfants et le pâle éclat de la plage sourit.

Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent. La tempête erre dans le ciel sans routes, les navires sombrent dans la mer sans sillages, la mort rôde et les enfants jouent. Sur le rivage des mondes infinis se tient la grande assemblée des enfants.

     Extrait de L'Offrande Lyrique, de Rabindranath Tagore, Ed. Gallimard Poésie




 Rabindranath Tagore [Rabindranath Thakur] : Poète indien (Calcutta, 1861 - Santiniketan, Bengale, 1941), auteur de plus de mille poèmes, de romans, de pièces dramatiques et de chants qui eurent une grande influence sur la littérature moderne de l'Inde. Son inspiration est mystique et patriotique. Il fut également un musicien et un peintre de talent. En 1921, il fonda au nord de Calcutta une université internationale (Santiniketan) destin"e à promouvoir les idéaux indiens de culture et de tolérance. (Prix Nobel de littérature, 1913.)


mardi 12 juillet 2016

Silencieuse réalisation... avec Ramana Maharshi



Le Soi est silence, imperceptible par les sens
et inconcevable par l'intellect.
C'est cette Présence absolue qui seule Est et demeure immuable.

Tandis que tout se forme, se transforme et se déforme dans l'univers,
"Cela" ne meurt pas, ne nait pas et demeure en chacun."

Ramana MAHARSHI


lundi 11 juillet 2016

20 sources de douleur qui sont liées à des états émotionnels particuliers

Voici un article à propos de certaines douleurs. Comme je le précise souvent en shiatsu, la perception et la compréhension sont personnelles et ces indications ne sont pas à prendre comme des vérités collectives :

...Lorsque la vie devient difficile, au bout d’un certain temps on a l’impression d’être sur des montagnes russes émotionnelles. Mais saviez-vous que ces émotions peuvent dégrader votre santé physique? Le Dr. Susan Babel, psychologue spécialisée dans la dépression causée par des traumatismes, a déclaré dans le magazine Psychology Today, « Des études ont démontré que la douleur chronique peut être causée par une blessure physique, mais aussi par le stress et les problèmes émotionnels ».
La douleur est une énergie, un ressenti, et une manifestation physique. La moindre douleur dans le corps peut être liée à un état émotionnel spécifique, et vient nous prévenir sur ce qui nous pose problème. Une fois que nous avons compris ces leçons, la douleur peut s’effacer.

Le corps est spécifiquement limpide quand il s’agit de la douleur. Les expériences de votre vie se manifestent immédiatement dans votre corps et lorsque vous rencontrez un stress émotionnel, votre corps vous montre précisément quel est le problème. La seule chose que vous devez faire, c’est savoir décrypter la douleur lorsqu’elle se manifeste.

Voici les 20 sources de douleur qui sont liées à des états émotionnels spécifiques :

1. Les maux de tête : Les douleurs à la tête et les migraines limitent la prise de décision et peuvent être déclenchées par le stress du quotidien. Les migraines surviennent lorsque nous connaissons la décision à prendre et que nous ne la prenons pas. Assurez-vous de prendre du temps chaque jour pour vous relaxer. Essayez de faire quelque chose qui va soulager cette tension.

2. La douleur dans le cou. Ce type de douleur indique que vous avez des problèmes à pardonner les autres ou à vous-même. Si vous avez une douleur au cou, pensez aux choses que vous aimez chez vous ou chez les autres. Travaillez sciemment sur le pardon.

3. La douleur des gencives. : Elle est liée aux décisions que vous ne prenez pas ou auxquelles vous ne vous tenez pas. Soyez clair dans vos objectifs, et foncez !

4. La douleur musculaire. Elle représente la flexibilité dont nous faisons preuve dans la vie au quotidien. Cela dévoile si nous sommes assez souples dans nos relations au travail, à la maison ou envers nous-mêmes. Laissez-vous donc porter pour que la douleur s’estompe.

5. La douleur aux épaules. Elle peut montrer que vous trainez un fardeau émotionnel, d’où l’expression « avoir les épaules larges ». Focalisez-vous sur les soucis que vous êtes le seul à pouvoir résoudre et n’hésitez pas à déléguer à vos proches dès que possible.

6. La douleur à l’estomac. Elle survient lorsque vous n’avez pas digéré, au sens figuré, quelque chose de négatif. Le sentiment de ne pas être respecté provoque une sensation de trou dans l’estomac, et un certain chagrin.

7. La douleur dans le haut du dos. Elle indique que vous manquez de soutien affectif. Vous pourriez vous sentir mal aimé. Si vous êtes célibataire, il serait peut-être temps de rencontrer une personne.

8. La douleur au sacrum et au coccyx. Il se pourrait que vous soyez assis sur un problème qui doit être résolu…

9. La douleur lombaire. La lombalgie peut signifier que vous vous souciez trop de l’argent ou que vous êtes en manque d’affection. Ce peut être l’occasion de demander une augmentation de salaire, ou d’envisager un conseiller financier pour vous apprendre à mieux gérer votre porte monnaie.

10. La douleur dans les coudes. Elle a beaucoup à voir avec la résistance aux changements dans votre vie. Si vos bras sont raides, cela peut signifier que vous êtes trop raide dans votre rapport aux choses. Il est peut-être temps d’oser faire bouger les choses ou du moins, de vous laisser aller !

11. La douleur dans les bras. Vous portez quelque chose ou quelqu’un comme un fardeau émotionnel. Il est peut-être temps de vous demander si cela en vaut vraiment la peine…

12. La douleur dans les mains. Les mains symbolisent le lien aux autres, le fait de se connecter. Si vous ressentez des douleurs au mains, cela peut vouloir dire que vous ne tendez pas assez la main aux autres. Essayez de vous faire de nouveaux amis, rétablissez la connexion !

13. Les hanches douloureuses. Elles pourraient signifier que vous êtes trop résistant aux changements. Vous avez tendance à ériger les mises en garde en véritables obstacles à la prise de décision. Si vous réfléchissez sur quelques grandes idées, il est temps de prendre une décision.

14. La douleur dans les articulations en général. Tout comme pour les muscles, les douleurs dans les articulations représentent la flexibilité. Soyez ouvert à de nouvelles façons de voir les choses, aux leçons et aux expériences de la vie.

15. La douleur aux genoux. Le genou, symbolise notre relation à l’autre, soumise, agressive ou équilibrée. Cette douleur indique une difficulté à plier, à accepter les choses telles qu’elles sont. Cette tension peut être liée à soi comme au monde extérieur. L’intérieur du genou renvoie à la collectivité, au travail, aux proches ; l’extérieur du genou est lié aux problèmes plus personnels. Rappelez-vous : vous n’êtes qu’un humain, un simple mortel. Ne laissez pas votre ego prendre le dessus sur votre vie. Faire du bénévolat peut s’avérer bénéfique.

16. Le mal de dent. Il exprime le fait que vous n’aimez pas votre situation. À ressasser constamment ce dégoût, cela affecte vos émotions quotidiennes. Souvenez-vous que les expériences passent plus vite lorsque vous vous focalisez sur leurs aspects positifs.

17. Une douleur qui fatigue. Éprouver de l’ennui, faire de la résistance, ne pas se donner les moyens d’aller de l’avant. Écoutez cette petite voix qui se demande « quelle est la prochaine étape ? » et vous pousse vers une nouvelle expérience.

18. La douleur aux pieds. Lorsque vous êtes déprimé, vous pouvez ressentir une certaine douleur aux pieds. Trop de négativité peut se manifester sous vos pieds. Appréciez les petits plaisirs de la vie. Adoptez un animal de compagnie ou trouvez-vous un nouveau loisir, une nouvelle passion. Cherchez la joie.

19. Une douleur inexpliquée dans différentes parties du corps. La structure cellulaire du corps humain est constamment en reconstitution et durant ce processus, on se purge des énergies négatives. Le système immunitaire et tous les systèmes dans le corps s’en retrouvent affaiblis. Ainsi, alors que le corps fait mal et peut sembler dans un état de maladie, il peut être en réalité dans un état de compensation. Ne paniquez pas, tout ira bien !

20. La douleur aux chevilles. Elle montre que vous ne vous accordez pas le droit au plaisir. Il est peut-être temps de devenir plus indulgent envers vous-même. Essayez aussi, de pimenter votre vie amoureuse.

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source : sain-et-naturel.com



dimanche 10 juillet 2016

Nous sommes aimés...



Et si la terre, l'océan, les arbres, les montagnes nous aimaient plus que nous ne les aimons ? Avez-vous pensé à cela ? Et si ce que nous appelons, avec un aveuglement misérable, notre environnement , toute cette vie qui est là, partout, n'espérait de nous qu'un signe, fut-il de vermisseau, pour que commence enfin non pas l'apocalypse redoutée, mais une inimaginable fête de retrouvailles ? 

 Le rire de la grenouille, 
Henri Gougaud

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samedi 9 juillet 2016

Méditation guidée avec Christophe André


Depuis toujours, la respiration occupe une place centrale dans les pratiques méditatives : c’est le moyen le plus puissant pour se connecter à l’instant présent.




Un des conseils les plus simples et les plus efficaces que l’on donne aux débutants, c’est de prendre plusieurs fois dans la journée le temps de respirer, seulement respirer, en plein conscience, pendant deux ou trois minutes...



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vendredi 8 juillet 2016

Le silence amoureux avec Yolande




  • "Aimer véritablement c´est un je t´aime qui respire constamment".
    [Yolande]
  • "Un moment de la vie de l'homme a la valeur d'une vie, de toutes les vies"
    [Le silence guérit]
  • “Pour s´éveiller à la réalité il n´y a qu´un chemin, la vie”
    [Le pouvoir du silence]
  • “Ose vivre cette conviction profonde que tu pressens être. Ose être!”
    [Le silence guérit]
  • ”Où pourrait bien être le problème, si tu te places avant la personne?”
    [Amoureuse du silence]
  • “Je suis éternellement au-delà des sens”
    [Amoureuse du silence]


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mardi 5 juillet 2016

Le simple est inépuisable... avec Christian Bobin


Le Christ sort au matin de la vieille maison fatiguée du monde. Il a une trentaine d’années. Il n’emporte rien avec lui. Il commence sa vie buissonnière dont, après sa disparition, ses amis recueillent des lambeaux. La joie de l’air contre ses tempes, les confidences de l’eau entre ses mains, les éblouissements des renards qui croisaient son chemin- de tout cela rien ne nous est parvenu. Quelques paroles dont la plupart empruntent leur beauté à l’univers patient des bergers, des pêcheurs, des viticulteurs : voilà tout ce qui reste du passage sur terre du plus grand des poètes. Car c’est être poète que regarder la vie et la mort en face, et réveiller les étoiles dans le néant des cœurs. 

Les commentateurs ont usé jusqu’à la corde ces paroles de l’errant. Elles résistent. Le simple est inépuisable. Comme des frelons sur une poire tombée dans l’herbe, ainsi s’agitent les théologiens, agglutinés autour des larmes d’un visage si humain qu’il en devenait divin. « Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Cette parole du Christ est la parole la plus amoureuse qui soit. Chacun en connaît la vibration intime. Aucune vie ne peut faire l’économie de ce cri. Cette parole est le cœur de l’amour, sa flamme qui tremble, se couche et ne s’éteint pas. Elle est aussi bien la seule preuve de l’existence de Dieu : on ne s’adresse pas ainsi au néant. On ne fait pas de reproches au vide.

Après, plus rien- l’arrachement du souffle, l’énergie qui déserte ce qui n’est plus que chair pourrissante. Cette dernière flambée de la parole fait du Christ mieux qu’un ange : notre frère angoissé et fragile ; « Mon dieu,  mon dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ce cri qui s’en va exploser contre la gueule de marbre d’un Dieu muet, fait de celui qui le jette notre intime, le plus proche d’entre les proches : nous –mêmes quand la confiance s’en va de nous comme le sang par une veine coupée et que nous continuons à parler amoureusement à ce qui nous tue.
Il faut que le noir s’accentue pour que la première étoile apparaisse.


Christian Bobin , « l’Homme Joie ».

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lundi 4 juillet 2016

« Je n'ai jamais cessé de prier » avec Elie Wiesel

Prix Nobel de la paix, l'écrivain Elie Wiesel est décédé le 2 juillet 2016. Enfant, il ne vivait que pour Dieu et rêvait de devenir talmudiste. Déporté à 15 ans dans l’enfer d’Auschwitz puis de Buchenwald, où Dieu semblait absent, il n’a pourtant jamais renié sa foi. La Vie avait recueilli son témoignage de foi en 2012 ; nous le republions aujourd'hui pour lui rendre hommage.

« J’avais 15 ans. Hagard, désorienté, ombre parmi les ombres, j’étais parqué dans le wagon à bestiaux où régnait une odeur fétide. Tenaillé par la faim, je scrutais le visage de mes parents, mon cœur battait à se rompre. J’entends encore la respiration saccadée de ma petite sœur ­Tzipora et les hurlements hystériques d’une femme devenue folle. Après quatre jours, le train ralentit. Par la lucarne, j’aperçus des barbelés à l’infini. Nous étions à Auschwitz. Les cris des SS retentissaient de toutes parts. « Restons ensemble », dit ma mère. Nous nous tenions fermement par le bras. Un ordre bref fut lancé : hommes d’un côté, femmes de l’autre. Je restai avec mon père, tandis que ma mère et mes sœurs partaient dans une autre direction. Je les vois encore s’éloigner vers les immenses cheminées alimentées par des êtres vivants, ignorant que je ne les reverrais jamais.

L’ombre de ces trains nocturnes, qui traversèrent le continent dévasté, continue de me hanter. Ils symbolisent la progression inexorable vers l’agonie et la mort des multitudes juives. Aujourd’hui encore, chaque fois que j’entends un train siffler, quelque chose en moi se fige.


« Je n'ai jamais cessé de prier » 

J’ai grandi à Sighet, petite ville de Transylvanie où mes parents tenaient une épicerie. Dès mon jeune âge, j’ai appris l’hébreu classique, je me suis plongé dans la Torah, le Talmud et le Midrash. À 13 ans, j’écrivais des commentaires bibliques. Je me souviens de mes premières extases religieuses quand, avec mes amis de la yeshiva, nous recevions de nos maîtres les clés pour ouvrir les portes secrètes des vérités mystiques. À cette époque, je rêvais d’enseigner et d’éclaircir les textes sacrés. Si je n’avais pas été déporté, je serais sans doute devenu un talmudiste sans histoire. Depuis l’éveil de ma conscience, je ne vivais que pour Dieu. C’était Lui, mon ancre, qui faisait et défaisait les choses, les événements et les êtres. Il était le sens de ma vie, la justification de tout.

La suite, je l’ai racontée dans la Nuit. Les mots ont-ils cependant assez de force pour décrire cet univers dément et froid où des enfants ahuris et des vieillards épuisés venaient pour ­mourir ? Et la disparition de ma petite sœur, tuée avec sa mère la nuit même de leur arrivée ? Et cette odeur de chair brûlée qui empestait l’air ? Et les nourrissons jetés vivants dans des brasiers brûlants ? Et les râles d’agonie, venus d’outre-tombe, s’élevant des baraques où les corps s’entassaient ?

Comment ne suis-je pas devenu fou, dans cette antichambre de l’enfer, plongé dans la peur et les coups, les hurlements des kapos, les aboiements de leurs chiens ? Malgré l’horreur, je n’ai jamais cessé de prier. Le samedi, tout en portant des pierres, je fredonnais les cantiques du sabbat. Était-ce pour plaire à mon père, lui montrer que je restais juif même dans ce royaume maudit voué à leur disparition ? Je n’avais alors pas la force de me plonger dans des méditations théologiques : la ration quotidienne de pain – sera-t-elle d’un centimètre plus mince ou plus épaisse ? – était le centre de mes soucis. La peur des coups dépassait celle du ciel. Sur ce plan, l’ennemi avait emporté une victoire : c’était autour des SS, non de Dieu, que s’ordonnait notre univers.

« Aimer Dieu, l'interroger, le plaindre... »

Ma révolte est venue après la guerre quand j’étudiais la philosophie à Paris. Pour mon ami Primo Levi, le problème de la foi après Auschwitz se pose en termes simples : ou Dieu est Dieu, donc tout-puissant, donc coupable d’avoir laissé faire les assassins ; ou sa puissance est limitée, et alors, il n’est pas Dieu. Ce raisonnement m’interpellait. Tout mon être protestait : puisque Dieu est partout, où était-Il pendant l’Holocauste ? Enfant, je Le situais ­uniquement dans le bien, le sacré, dans ce qui rend l’homme digne de salut. Après avoir vécu le mal absolu, pourquoi continuer à sanctifier Son nom ? Parce qu’Il avait fait brûler des milliers d’enfants dans des fosses ? Parce que, dans Sa grande puissance, Il avait créé Auschwitz et tant d’autres usines de la mort ?

Si je me suis élevé contre la justice de Dieu, je ne L’ai jamais renié. Ma colère s’est toujours élevée à l’intérieur de la foi. En revanche, je n’ai cessé de chercher des raisons à Son silence. La mystique juive parle ainsi des éclipses de Dieu, qui se retire pour laisser sa création s’affirmer. L’un de mes maîtres talmudistes m’indiqua un jour une autre perspective : s’il faut aimer Dieu, L’interroger même, on peut aussi Le plaindre. "Sais-tu, me demanda-t-il, quel personnage biblique est le plus tragique ? C’est Dieu, dit-il, Lui que ses créatures déçoivent et accablent si souvent." Il me montra alors un passage midrashique qui traite de la première guerre civile de l’histoire juive causée par une banale querelle de ménage ; et Dieu, là-haut, pleure sur son peuple, comme pour dire : "Qu’avez-vous donc fait de mon œuvre ?" Alors, au temps de Treblinka et d’Auschwitz, les larmes de Dieu ont peut-être redoublé – et on peut L’invoquer non seulement avec indignation, mais aussi avec tristesse et compassion. Toutes ces questions restent ouvertes. S’il y a une réponse, je ne la connais pas. Bien plus : je refuse de la connaître. Six millions d’humains morts dans les camps, cela doit rester à jamais une question ! »

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