vendredi 21 janvier 2022

Premier post : le 20 janvier 2007


J'apprends la disparition sur terre de Thich Nhat Hanh. J'ai commencé ce blog par un article sur lui le 20 janvier 2007... Le voici :

"Regardez une fleur par exemple. Elle ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le soleil, les nuages, la terre... Imaginez qu'il n'y ait pas de soleil, aucune fleur ne pourrait pousser. En regardant profondément dans la fleur, je vois donc l'élément soleil et je peux toucher le soleil quand je touche la fleur ; le soleil est dans la fleur : fleur et soleil inter-sont. Quand je regarde la fleur, je peux voir aussi le nuage, et toucher le nuage parce que je sais très bien que sans lui il n'y aurait pas de pluie et la fleur ne pourrait pas pousser. Il y a donc bien aussi l'élément nuage dans la fleur. La fleur ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le nuage."

"Je suis ici, maintenant, je suis solide, je suis libre, dans la réalité ultime, je m'établis."
extraits du n°2 de la revue "Sources"

J'ajoute la vidéo sur les 4 vérités dans le bouddhisme :

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Ego menacé

Pour l'instant, l’ego ne se sentait pas menacé par ces réunions hebdomadaires. Mais le jour où nous serions vraiment remis en cause, il y aurait trois attitudes possibles : ceux qui resteraient, ceux qui partiraient puis reviendraient, et enfin ceux qui ne reviendraient pas et commenceraient à critiquer Arnaud et le Bost. Le lendemain, une des dames présentes - l'ancienne assistante sociale - lui écrivit, non sans emphase : « Maître, s'il n'en reste qu'une, je serai celle-là !» Par la suite, elle fréquenta le Bost pendant quelques années puis, un beau jour, disparut pour ne plus jamais revenir.

C'est une loi que nous devions apprendre auprès d'Arnaud : chaque fois qu'il y a over-emphasis, un accent exagéré pour affirmer une chose, c'est qu'il y a, à l'arrière-plan, totalement refoulé, un aspect de nous que nous refusons de laisser affleurer à la conscience et qui, tôt ou tard, se révélera avec d'autant plus de force qu'il aura été nié longtemps.

Une autre fois, le bruit circula parmi nous qu'un des participants portait un jugement sans appel sur ces réunions autour d'Arnaud: « C'est de la métaphysique de cours du soir pour ouvriers portugais... ». Quelle ne fut pas ma stupeur, quelques années plus tard, d'apprendre que l'auteur de cette remarque cinglante n'était autre que mon père !

Dans l’intime d’un chemin/Véronique Desjardins


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