mercredi 31 août 2016

La colère n'est pas dangereuse, la violence oui...



Mon enfance a baigné dans la violence. Mes quatre frères, mes quatre grands-parents et la quasi-totalité du reste de ma famille ont été déportés et tués par les nazis. C’est d’ailleurs ce qui a orienté mes choix professionnels : j’ai décidé de consacrer ma vie à la lutte contre la violence, en particulier en mettant au point cet outil qu’est la thérapie sociale.

Il nous faut reconnaître la colère. L’institut que je dirige forme les gens à la transformation de la violence. Au cours de ces sessions, ils apprennent à admettre qu’elle existe aussi en eux, ce qui leur permet d’améliorer leurs relations avec les autres. Je n’ai jamais rencontré qui que ce soit qui n’ait pas subi de violence. Nous en sommes tous victimes. Alors, pour parvenir à bloquer le processus, il nous faut réaliser comment nous avons été blessés. En comprenant nos souffrances, nous pouvons réussir à les utiliser de manière positive. 

 Charles Rojzman
source : Psychologies Magazine
adresse de l'institut

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