samedi 29 février 2020

Miroir du monde extérieur à réfléchir

Profitons de ce jour, le prochain est dans 4 ans ;-)


"Tout ce qui est à l'extérieur de vous vous donne continuellement l'occasion de vous voir et de vous observer. Le monde extérieur vous donne une chance de vous transformer. L'extérieur n'est qu'un miroir"

Swami Prajnanpad



Oeuvre de Jade, sculpteur

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jeudi 27 février 2020

Maison écolo


Parce que notre première maison sur terre est notre corps.

La maison écolo est celle où nous identifions ce qui est relâché ou contracté. 
En identifiant de mieux en mieux les zones tendues dans notre corps-maison, nous installons un lien de qualité avec nous-même tout en influençant positivement notre capacité à défricher, au fur et à mesure, ses tensions.


J’observe ma position... ... et je l’ajuste si besoin pour encore plus de confort...  je suis attentif aux sensations que je perçois dans mon corps... je prends conscience de mes appuis comme des bases solides sur lesquelles je suis ancré, comme des fondations... je me centre maintenant sur ma respiration, et je fixe toute mon attention sur l’air qui circule dans mon corps-maison...  je laisse simplement aller ma respiration un moment...  librement... ... j’observe également, avec la même neutralité, mon esprit...  est-il plutôt agité et vagabonde-t-il à mon insu ? ...  suis-je centré ?...







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mercredi 26 février 2020

Ignorance et connaissance


Dire seulement « je suis ignorant »,
c’est l’aube de la connaissance.
Un homme ignorant est ignorant de son ignorance.
Vous pourriez dire que l’ignorance n’existe pas
car dès qu’elle est perçue, elle n’est plus.
Vous pouvez donc l’appeler inconscience ou aveuglement.
Tout ce que vous voyez, autour de vous et en vous,
c’est que vous ne savez pas et que vous ne comprenez pas,
sans même savoir que vous ne savez pas
ou que vous ne comprenez pas.
De savoir que vous ne savez pas
et que vous ne comprenez pas,
c’est le vrai savoir, le savoir d’un cœur humble.
Le fait est qu’il n’y a connaissance que de l’ignorance.
Vous savez que vous ne savez pas.
Qu’y-a-t’il de mal à ne pas connaître ?
Vous n’avez pas besoin de tout savoir.
Il vous suffit de savoir
ce qu’il vous est nécessaire de connaître.
Le reste peut prendre soin de lui même
sans que vous sachiez comment il le fait.

Ce qui est important,
c’est que votre inconscient n’agisse pas
à l’encontre de votre inconscient,
qu’il y ait une intégration à tous les niveaux.
Dès l’instant où vous êtes intérieurement intégré,
la connaissance extérieure vous vient spontanément.
A chaque moment de votre vie,
vous connaissez ce qui vous est nécessaire de savoir.
Toute la connaissance est contenue
dans l’océan du mental universel ;
elle est là, à vous de la demander.
Vous n’aurez jamais besoin
de la majeure partie de ce savoir ;
néanmoins, il est le vôtre.
.
Sri Nisargadatta Maharaj
"Je Suis"

Source Blog Fil d'Ariane
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Temps de conversion, temps de silence

Le Carême commence le Mercredi des Cendres, mercredi 26 février 2020, et s’achève le Jeudi Saint, le 9 avril 2020, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux 5 avril 2019, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 12 avril 2020, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.
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mardi 25 février 2020

Rencontre avec Véronique Desjardins


Véronique Desjardins anime des groupes "Femmes en chemin". C'est lors d'un de ces groupes à l'Université A Ciel Ouvert que nous lui avons posé des questions sur son travail actuel. (Alain Chevillat - Août 2018)


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lundi 24 février 2020

Travaillons sur nous !


''La pollution de la planète n'est qu'un reflet extérieur d'une pollution psychique intérieure, celle de millions d'individus inconscients qui ne prennent pas la responsabilité de leur vie intérieure'' 
- Eckhart Tolle

Rendons notre intérieur vivant ! La détente du corps et de l'esprit permet de passer de l'inconscience à la conscience et de comprendre que chaque geste compte...


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vendredi 21 février 2020

Comme un dessin tracé avec le doigt à la surface de l’eau


… « reconnaître la vacuité des pensées ». C’est un état de simplicité intérieure, de présence claire et éveillée, dénué de concepts. Lorsqu’on comprend que les pensées ne sont qu’une manifestation de cette conscience éveillée, elles perdent leur solidité contraignante. Une fois que ce processus de libération est devenu naturel, au terme d’une pratique assidue, lorsque des pensées surgissent de nouveau elles se dénouent au moment même où elles surgissent et cessent de perturber notre esprit et de l’assujettir. Elles se forment et disparaissent comme un dessin tracé avec le doigt à la surface de l’eau, qui s’efface à mesure qu’on le trace.

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jeudi 20 février 2020

Ecologie intérieure

L’ÉCOLOGIE DE NOTRE ESPRIT EST UNE CONDITION INDISPENSABLE DE NOTRE AVENIR...

Depuis environ une centaine d’année, nous avons le triste privilège d’avoir épuisé, exploité, pollué, détruit, fait disparaître une grande quantité de ressources naturelles de notre terre. Il est bien temps de changer collectivement. Mais la plus grande vague de changement sera celle qui se fera individuellement. « Ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent ». J. Henry Dunant
Des progrès immenses peuvent voir le jour et la vie en deviendra beaucoup plus rafraîchissante que les modèles sociétaux et croyances surgelées que l’on veut nous faire – encore - avaler. Nous n’avons plus d’excuse pour ne pas agir, il y a urgence pour les générations futures à entamer un changement, tout comme celui que nous avons effectué en moins de soixante ans concernant notre hygiène de vie. Qui pense aujourd’hui qu’il est largement suffisant de prendre une douche par semaine ou de ne pas se brosser les dents ?

mercredi 19 février 2020

Conférence d'Emmanuel Desjardins à Lille


Emmanuel Desjardins est né en 1964. Après des études de sciences politiques et de sociologie, il commence à travailler dans le milieu de la culture à Paris. Depuis 1995, il travaille dans le centre spirituel Hauteville, fondé par Arnaud Desjardins, dont il assume aujourd'hui la direction.
Il a publié trois livres : Prendre soin du monde, Spiritualité, de quoi s'agit-il ? et récemment VIVRE, La Guérison spirituelle selon Swâmi Prajnânpad.


Qu'est-ce que la spiritualité ? La voie ? La sagesse ?

Comment réconcilier la vie quotidienne avec la perspective spirituelle ? Comment faire de son existence telle qu'elle est un chemin de découverte de soi ?

Emmanuel Desjardins montre comment l'enseignement de Swâmi Prajnânpad et d'Arnaud Desjardins répond à ces questions de façon convaincante et originale. Cette approche, très pratique, très concrète, parfaitement adaptée à notre époque, repose essentiellement sur l'amour de la Vie et une grande tendresse pour la condition humaine.

Notre quotidien est souvent fait d'émotions contrastées, de contrariétés, de succès et d'échecs, de dévalorisation de soi.

Vivre pleinement, se sentir 100 % vivant, embrasser tous les aspects de la vie, aimer les êtres humains tels qu'ils sont, telle est l’essence de la spiritualité pour Swâmi Prajnânpad (1891-1974) connu en France grâce aux ouvrages d’Arnaud Desjardins et de Daniel Roumanoff.

Son enseignement est une puissante invitation à être fidèle à soi-même, à transformer nos faiblesses et les difficultés de notre existence en points d’appui pour devenir plus libres et plus heureux.




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mardi 18 février 2020

Pratique du vide...


Qui est votre maître spirituel ?
La beauté dans le dénuement.



Quelle est votre pratique ?

La sincérité vulnérable.



Quelle est la voie que vous suivez ?

Je marche le long de la rivière.

Texte : Aédàn (2017)

Édouard Vuillard (1919), Roses dans un vase de verre

Tes mains ne savent pas ne pas s’ouvrir,
Tu ne sais rien conserver en toi-même.
Tu ne seras jamais de celles et ceux qui savent.
Tu seras le vase fêlé qui toujours se remplit
Parce que toujours il se vide :
Bénis les Dieux pour cela.

Texte : Aédàn (2020)
Francisco de Zurbarán (1630), Tasse d'eau et rose
Retrouvez ses écrits dans son ouvrage, Célébrations & Crépuscules, aux éditions Aluna, disponible en librairie et sur les plates-formes de vente en ligne.

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lundi 17 février 2020

Do-in du Visage

Pour commencer cette semaine, un petit do-in du visage nous ferait du bien...
Tout d'abord :

Ensuite, c'est parti   :

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Bonne journée !
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dimanche 16 février 2020

Connexion...


« Garder les yeux ouverts sur la beauté du quotidien. Se réjouir de vivre ici et maintenant. Voilà nos premières et plus fréquentes possibilités de bonheur » – Christophe ANDRÉ


« Prendre conscience et exprimer ce que l'autre nous apporte comme bienfaits nous relie à quelque chose de plus grand que nous, créant ainsi de la connexion. » – Ilios Kotsou


Qu’est-ce que l’émerveillement pour vous ?
"C’est une notion très simple, que l’on ressent en présence de certaines personnes, ou dans certains lieux. Un moment de grâce où l’on se sent parfaitement bien au fond de soi-même. Il se traduit par un sentiment d’immensité intérieur ou extérieur : la vastitude du ciel, un paysage infini. Et l’immensité existe aussi dans le microcosme d’une mousse et des fourmis qui courent à droite à gauche."
Matthieu Ricard

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samedi 15 février 2020

Traverser l'apparence


"Quand je suis en face de quelqu’un, je tombe dans son regard.
Pour moi, les yeux sont vertigineux.
Au fond de la pupille, comme au fond d’un tunnel, je vois approcher quelqu’un qui porte un flambeau. C’est une image que j’ai eue très tôt.
Je n’ai pas l’ombre d’un effort à faire, je traverse l’apparence et je sens la personne."

Christiane Singer
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vendredi 14 février 2020

Etre présent...

Etre présents à soi et au réel pour ne pas être emportés dans une vie dépourvue de sens, tel est l’enjeu. Il peut paraître simple, mais il s’atteint à travers une certaine forme d’ascèse. Nos esprits étant sans cesse « en promenade », balancés entre nos impressions du passé et nos rêves d’un avenir meilleur (le syndrome « passe ton bac d’abord » ou « quand je serai grand » dans lequel nous avons été programmés), nos préjugés et nos croyances, nous courons sans cesse le risque de laisser échapper le réel, et donc la vie.
Dans un livre admirable consacré à ces mécanismes de fuite du réel, l’écrivaine et thérapeute Denise Desjardins, initiée à la sagesse du présent par son maître Swâmi Prajnânpad, nous rappelle que, en nous exerçant à être plus conscients de ce qui se passe et à demeurer attentifs et ouverts, sur la crête de l’instant, nous pouvons atteindre une forme de plénitude. « Une région où rien n’est changé du ciel et de la terre, ni de ceux qui la peuplent, où seul a changé le regard que l’on y porte, la perception que l’on en a. Si l’acceptation est totale, le réel se révèle. » Et si c’était cela, vivre pleinement ?

Par Laurence Lemoine et Pascale Senk
Source : Psychologies
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mercredi 12 février 2020

La saveur d'être




«Désormais tout est changé. J'ai goûté - comme par mégarde - à la saveur d'être, et tout est changé.
Quelque chose, en moi, n'est pas né avec moi et ne mourra pas avec moi. Par cette certitude, tout est changé.
Il n'y a plus personne à qui reprocher quoi que ce soit - plus personne, non plus, à convaincre de quoi que ce soit...
A l'instant où cesse en moi toute représentation - toute idée "sur" les choses, les voilà qui apparaissent dans leur évidence impérieuse, leur vide lumineux.»

Christiane Singer, Histoire d'âme



Oui. Il faut aller marcher dans les forêts, courir, reprendre contact avec la vie dans toutes ses dimensions ; sentir que ces arbres sont des forces, que ce ruisseau qui passe là est comme le sang qui coule dans nos veines, et par cette expérience se sentir relié à l’univers. Relié.

Christiane Singer
 (Psychologies)

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Conscience de l'Unité


"Orient et Occident se différencient l'un de l'autre comme l'expiration se différencie de l'inspiration. On ne peut à la fois expirer et inspirer. Mais en respirant, nous oscillons entre ces deux pôles. Nous ne pouvons inspirer sans avoir expiré, et vice versa. C'est finalement une question d'accent. On peut dire en ce sens que l'accent est mis chez nous sur le yang - la forme - et en Orient sur le yin - l'abolition de la forme.
Nous n'arriverons à l'exercice lui-même que si nous reconnaissons dans ce mouvement de transformation le sens de toute méditation digne de ce nom : c'est-à-dire affranchir l'homme de sa conscience quotidienne et l'élever à un autre niveau. Il s'agit toujours pour nous de trouver le chemin de ce mouvement, où ce qui est retourne à l'unité primordiale pour reprendre une forme nouvelle."


~ Karlfried Graf Dürckheim


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mardi 11 février 2020

L'altruisme en méditation


Matthieu Ricard, dans cette vidéo, vous propose de méditer sur la compassion.


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lundi 10 février 2020

Souffle de vigilance...

  


Là où ni pensée ni souffle ne circulent, là où ni soleil ni lune ne pénètrent, là même, insensé, mets ta conscience en repos.
Doha-Kosa de Saraha

Lorsque le cœur s’avère excité, railleur, orgueilleux, infatué, accusateur, rancunier, fourbe, avide de compliments, dédaigneux, grossier, querelleur, il faut rester immobile comme une souche.
Shantideva

Être ouvert veut dire être sans ego, passif, sans occupation, sans préjugé, sans choix mais être vigilant, sans préférence aucune.
Chandra Swàmi

La pleine conscience du va-et-vient du souffle ouvre la porte sur le calme intérieur, la paix intérieure, ces qualités d’être qui sont déjà présentes au plus profond de l’être mais que le plus souvent j’ignore parce que je suis enfermé dans cet autre niveau qu'est le moi inquiet, agité stressé.
Jacques Castermane

Marie Chantale Forest

Anthologie de la vigilance
Editions Accarias l'Originel



dimanche 9 février 2020

5 conseils de Jean Lavoué pour vivre en état de poésie




Juliette Pavy/hans lucas pour La Vie

Par Jean Lavoué. Le poète déploie sa vie intérieure, tissée de silence et d'écriture. L'ancien éducateur rencontré en bretagne évoque aussi les rencontres et lectures qui l'ont fait naître à lui-même, et l'exigence de partager au monde sa parole propre. À l'écoute de la Présence.

CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS

1. Habiter avec soi

La poésie est un regard capable de saisir des choses imprévues d'où, tout à coup, jaillissent des étincelles, dans nos yeux comme dans ceux des autres. Il nous appartient de saisir les « éclats de l'instant », comme disait Jean Sulivan. La vie poétique est accessible à tous. La poésie, selon le mot de Georges Perros, est une manière de s'habiter soi-même, une manière d'être au monde, la plus singulière qui soit. Tous, nous y sommes appelés. De mille façons, et pas forcément en écrivant. L'état de poésie est un état d'ouverture, d'intériorité, d'accueil de la diversité du monde avec cette attention qu'un cœur bat au-dedans.

2. Oser le partage fraternel

Je prends depuis des années l'initiative de lancer des petits groupes de résonance poétique autour de la parole évangélique. Ma préférence va à ceux-là plutôt qu'aux grandes assemblées formelles. Rien de tel pour se laisser transformer que de vivre dans un échange de proximité mutuelle, où l'on s'écoute soi-même partager au groupe et où l'on fait un chemin de parole avec l'autre, de prise de conscience à partir du peu que l'on comprend de l'Évangile.

3. Cultiver le silence

Je me pose chaque jour pour respirer en silence avec une conscience corporelle attentive. C'est là le lieu de l'accueil et du don, du souffle intérieur, de l'intuition mais aussi du dialogue avec la Présence.

4. Marcher

Marche, nature, respiration, inspiration et écriture avancent ensemble dans le silence donné par la contemplation de la beauté autour de soi. Sortir des écrans, échapper de temps à autres à ses tâches multiples, rien de plus simple que la marche pour y parvenir et ouvrir en soi un espace.

5. Écrire

Journal, poème, récit... laissez-vous habiter par votre chant intérieur. J'ai commencé sous la forme d'un journal. Je l'ai tenu pendant des années. Il a éveillé un discernement intérieur et une attention précieuse. Cet éveil m'a petit à petit conduit au poème.

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samedi 8 février 2020

Taoïsme : la sagesse de « laisser vivre »


A l’occasion de l’ouverture du premier centre taoïste d’Europe à Bullet, dans le canton de Vaud, Faut pas croire se penche sur cette philosophie chinoise en quête d’harmonie corps/esprit et de l’homme avec la nature.

Fabrice Jordan   :
Au sommaire : visite, interview de Judith Baumann et moi, insight sur la cuisine, le cabinet et le temple, explications sur Ming Shan Digital Experience par EPFL+ECAL Lab et effets spéciaux type Star Wars pour pallier à l'absence des statues qui étaient encore dans le bateau au moment du reportage.
Après le reportage, interview de Rémi Mathieu (qui ne nous connaît pas du tout) et de Fanny Wang, pratiquante émérite de Tai Ji Quan.

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jeudi 6 février 2020

Zazen comme exercice de métamorphose


« Le zen nous enseigne le chemin de la libération de notre nature profonde hors des chaînes d’un Moi dépendant du monde. Il s’agit d’un exercice qui, comme la plupart des exercices proposés dans le monde du zen, est l’occasion de pénétrer dans la connaissance de notre propre être.
Cet enseignement n’utilise pas les moyens d’une pensée analytique, discursive, ni ne prend la forme d’une croyance dogmatique ou d’une métaphysique spéculative, mais se présente comme un chemin d’expérience et d’exercice ». (K.Graf Dürckheim)

L’approche de notre vraie nature d’être humain ne peut être abordée par l’entendement, mot qui désigne la faculté intellectuelle d’aborder les choses, de les concevoir, de les comprendre. L’entendement est le moyen de la connaissance raisonnée; c’est un processus mental.
Notre vraie nature est insaisissable par la pensée. Ce qui ne signifie pas que notre nature essentielle, notre propre essence est inconnaissable. L’organe de la connaissance est le corps-vivant dans sa globalité et son unité. (Le corps-vivant, Leib dans la langue allemande).


Zazen est donc un exercice de transformation de notre manière d’être et de notre manière d’agir en tant que corps-vivant. Ce mouvement de métamorphose, c’est dans la pleine attention à la respiration que nous l’expérimentons.
Assis, dans la tenue le plus juste qui soit pour un être humain, j’exerce la pleine attention au fait que « en ce moment je inspire » ! Je inspire, une action qui est perçue grâce à la sensation. L’acte d’inspirer n’est pas un concept, quelque chose qui aurait besoin d’être nommé, analysé, raisonné, pour être. Je inspire, donc je suis ! Si vous pensez que ce n’est que subjectif … arrêtez de inspirer !
Je suis ! Ce n’est pas une forme accomplie, définitive. Je suis, coule … coule … comme le souffle coule. Expérience qui me bouleverse chaque fois qu’elle me saisit : « lorsque je inspire, il n’y a — je suis — que dans l’acte d’inspirer ».
Il y a quelques semaines je fêtais le terme de quatre-vingt-cinq années d’existence. Et tout à coup se présentait cette question : « Quel âge a je inspire en ce moment ? ».
Ce questionnement m’a plongé dans la compréhension de cet avertissement repris par différents maîtres zen « Si tu n’acceptes pas la loi de l’impermanence, tu ne connaîtras jamais le grand calme intérieur ».
Zazen, c’est se glisser dans le passage. L’acte de respirer soutient notre vie qui, sans arrêt, passe.
En juillet dernier, le maître zen Hirano Roshi nous disait que « la respiration est la signature de la vie ! ».  Et il ajoutait :
Il y a cent ou mille façons de méditer
mais ìl n’y a qu’une façon de pratiquer zazen
Jacques Castermane


Le terme sanskrit Guru ou Gourou désigne un enseignant reconnu dans des domaines comme la danse, la musique, ou un domaine de connaissance comme par exemple un chemin spirituel. Au Japon, on parle du maître zen comme on parle du maître de tir-à-l’arc ou du maître d’Aïkido (Senseï, Roshi, Oh Senseï). Le terme maître concerne bien entendu la maîtrise d’un savoir-faire mais plus encore la transformation intérieure à laquelle a conduit la pratique artistique, artisanale ou spirituelle enseignée par cet homme ou cette femme.
Graf Dürckheim, parlant de son maître de tir-à-l’arc écrit: « un maître zen a toujours infiniment de temps intérieurement ». 

mercredi 5 février 2020

Non vérité...

Extrait partagé par Gilles Farcet


Beaucoup de passages précieux dans le livre d'Emmanuel Desjardins consacré à Swâmi Prajnânpad , qu'il s'agisse de citations de Swâmiji ou d'éclairages d'Emmanuel. Un passage parmi bien d'autres, proposé pour la nourriture de chacun : il part de l'expression de Swâmiji selon laquelle le chercheur spirituel n'est pas un "chercheur de vérité" mais un chercheur de non vérité :

"Pour être un chercheur de non - vérité, il faut déjà se libérer du désir d'avoir raison ainsi que de la soif de pouvoir que pourrait donner "la possession de la vérité" : "Celui qui ne se voit pas lui-même n'arrête pas de parler des autres. Il passe son temps à repérer et à mépriser en autrui des fautes et des faiblesses qui sont en fait camouflées et refoulées en lui-même. ... " (Swâmiji)... 
Le chemin pour voir est une succession de remises en causes et de prises de conscience : là je me suis trompé; là je suis encore tombé dans ce piège ; là je me suis encore fait prendre par l'apparence ; là j'ai encore généralisé ; là j'ai encore affirmé avec certitude alors qu'au fond je n'en suis pas si sûr... Et à chaque fois, on peut se demander pourquoi ? Par précipitation, par mépris, par arrogance, par besoin de convaincre, pour séduire, pour obtenir je ne sais quel gain? Pour découvrir la vérité, il faut débusquer le mensonge."

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mardi 4 février 2020

Révélation d'enfance


" Les grandes décisions se prennent dès l'enfance, celles qui orientent le cours des astres et l'allure des songes. Elles naissent de tout et de rien. Elles naissent de l'indigence soudainement révélée du tout de la vie. À sept ans, l'âme est déjà menée à son terme, enroulée sur sa propre absence, comme des pétales d'une rose, amoureusement repliés sur le vide en leur centre.

Cette révélation de l'abîme la parfait, lui donnant l'amertume d'un parfum noir qui imprégnera jusqu'au dernier de ses jours. La foudre du vieil âge atteint ainsi l'enfance au beau milieu de ses jeux. L'éclair d'un savoir dont la lueur se prolongera jusqu'à l'ultime instant. Ces choses-là sont muettes... "



Christian Bobin - Le huitième jour de la semaine


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