mercredi 18 novembre 2020

Une approche neuve...

 


Quand Depardieu parle de méditation
« … Lorsque tu arrives pour une retraite à Shaolin, tu commences par une marche silencieuse. Le maître donne le rythme. Tu rentres ainsi peu à peu en état de méditation. Le temps s’installe dans ton corps.
C’est un peu comme quand tu vas sur une tombe dans un cimetière. Ce n’est pas au moment où tu arrives sur la tombe que tu commences à te recueillir. Ca commence petit à petit, quand tu prends la décision d’aller au cimetière, quand tu achètes des fleurs, quand tu passes la porte du cimetière. Tu te laves de tout pour être devant la tombe du bien-aimé, tu rentres progressivement en toi, tu fais de la place. Tu te mets en état de disponibilité. Tu fais silence. Puis, enfin, tu peux entrer en méditation.
A Shaolin, tout se passe assis dans la position du lotus, moi, je ne peux pas à cause de l’état de mes genoux, je me suis assis simplement, sans bouger et sans aucun besoin de bouger. J’étais mort en arrivant là-bas la première fois, cassé de partout, à cause du décalage horaire, à cause de mon rythme de vie. Je n’ai pas vu passer les trois heures qu’a duré cette méditation immobile, j’en suis sorti comme après une très longue nuit de sommeil. Plus reposé que jamais.
Elle avait absorbé tous mes poisons.
Dans la méditation, tu te débarrasses de tout ce qui t’encombre. Tu te mets en état de disponibilité. Là, tu peux enfin t’élever et espérer te distinguer de ta connerie. C’est fascinant ce que tu peux apprendre comme ça. Non, pas apprendre, parce que moi j’apprends pas, mais ressentir, ressentir des choses qui sont en toi… »



Extrait de « Innocent » - Gérard Depardieu – le cherche midi éditeur


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