Comment ne plus être submergé si on est hypersensible?
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C’est donc tout le contraire d’une occupation égoïste. En méditant, il ne s’agit pas de cultiver une attention « sèche », ni un ego refermé, mais une ouverture du cœur. Jon Kabat-Zinn a l’habitude de dire : « No mindfulness with-out heartfulness » (pas de pleine conscience sans pleine présence du cœur). « Or ouvrir son cœur implique d’aller voir et d’accueillir aussi ce que l’on aurait envie de rejeter : ses zones d’ombre, les problèmes relationnels, les événements difficiles. Cela demande beaucoup de bienveillance et de travail sur soi. C’est une voie de réconciliation de l’être à l’infini, car pour se voir soi, il faut aussi arriver à voir l’autre », précise Claude Maskens. À l’inverse de ce que peuvent penser ceux qui la méconnaissent, la méditation ne revient pas à s’enfuir du quotidien. Ce serait plutôt affirmer une présence. À soi-même, aux autres, au monde. À cette vie à côté de laquelle on passe trop souvent. Loin d’être passive, cette pratique engage tout l’être. En nous permettant d’être présent… au présent, la méditation nous rend notre pouvoir d’action. « On a constaté que dès que nous avons une emprise, même minime, sur ce qui se passe, nous sommes moins stressés, relève Claude Maskens. Méditer c’est, tout simplement et merveilleusement, éprouver la liberté d’être. »