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samedi 4 décembre 2021

Recueillement

 


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vendredi 15 mars 2019

Matins de tendre Espérance avec Lise

Lise fait vibrer dans son recueil l’éclat du Poème qui est devenue sa boussole depuis l'accident de santé dont elle est ressortie plus vivante et poreuse à la beauté des choses et des être.
Photo


  

 

Matins de tendre espérance

(110 pages, 15 euros)

 


Il est un Chant qui nous traverse.
Lorsque de toutes parts la vie nous appelle par notre nom, vient personnellement nous dire de lui répondre avec une force égale sans autre souci que la Joie du don en ayant le courage d'être soi, que pouvons nous répondre sinon " oui". 


Je croyais en la beauté du jour comme une chose acquise qui ne tremble pas et la lumière se fit sombre pour me rencontrer dans l’interstice.
Au plus fort de la tourmente est né un prénom de plume veillant mot à mot dans la forêt du langage « ce qui ne meurt jamais »


Perdue entre hier et demain, étrangement paisible de la seule force de son pas, l’onde enveloppe cet être si fragile qui tremble de tout son feuillage à la brise de la vie, l'éprouve jusqu'au plus profond de sa ramure et sait que cela suffit au bonheur du Jour, ce vent frais des matins de tendre espérance qu'un enfant tient dans la paume de ses mains, au creux d'un sourire.


Extrait :

Le matin 

Vois tu ce tourbillon 
Qui jamais ne se pose 
Et toujours nous reprend, 

Semblable au papillon 
Aux pétales de roses 
S'éparpillant au vent, 

Dont le cœur est si dense 
Et le feu si ardent 
Qu'on pourrait se brûler, 

S'il n'y avait ce Don 
Qui toujours recommence 
Sans jamais continuer. 

Le matin est venu 
Sur la pointe des pieds 
Et a tout embrasé

Lise

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dimanche 23 juin 2013

Le souci de l’être avec Philippe Mac Leod

Et si nous cessions de vouloir l’action à tout prix, l’engagement, la résistance ? Et si nous nous contentions d’être, tout simplement, présents aux autres ? Par Philippe Mac Leod

Être : une exigence. Adhérer plus fortement, plus étroitement à ce principe de croissance inscrit en nos cœurs et qui consiste à accéder à une présence toujours plus vraie, plus vivante et plus réelle. L’être ignore la stagnation. C’est une tension vers la présence, un élan inachevé vers la plénitude du réel. J’entends toujours les mêmes objections : la responsabilité, l’engagement, le service du prochain... Comme si le souci de l’être pouvait entraîner une sorte d’indifférence au monde et aux autres. Il creuse un certain détachement, une distance qui inspire la suspicion, mais qui très vite s’affirme comme un espace de clarté et de vérité où chaque chose reprend sa place et sa taille.

Nous préférons la visibilité, l’immédiateté du geste. Au risque de la turbulence et de la perte du sens. Nous ne jurons que par l’efficience, le concret, le résultat à tout prix, sans nous préoccuper du goût et de la valeur nutritive des fruits que nous produisons. Pires que Thomas, nous ne croyons finalement qu’au tangible, au palpable, à la monnaie sonnante et trébuchante.
Évoquer l’être est souvent compris comme une atteinte à l’activité humaine. Nous ne mesurons pas combien l’écoute, l’attention aux autres comme à soi-même nécessite de présence active. Que l’on examine seulement la qualité de notre attention : quelle absence, la plupart du temps, quel vide à la fin d’une journée !

Pourtant, si nous vivions davantage dans l’être, notre vie aurait plus de sens. Etty Hillesum (1914-1943) a vécu une conversion fondamentale. Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, cette jeune femme juive a préféré la consistance de l’être à l’effervescence de la vie. Elle notait dans son journal : " Mon faire consistera à être. " Cet enracinement paradoxal dans l’être lui a permis de se tenir debout, toujours présente aux autres, jusqu’aux heures décisives d’Auschwitz. Alors que l’action n’était plus une priorité, le jaillissement spontané d’elle-même à l’être l’avait rendue à sa vérité.

" Être présent à cent pour cent ", écrit-elle encore. Une quête de plénitude l’anime, plus qu’une quête de sens. Une quête de stabilité intérieure, une soif de réalité, en réaction à l’extrême dispersion de la vie. Le problème de nos existences n’est pas tant le manque de sens que l’inconsistance de nos intérêts, de nos soucis, des menus plaisirs que nous poursuivons et qui nous émiettent. C’est l’essentiel que nous avons perdu, comme un squelette qui nous manque cruellement quand nous cherchons à nous redresser. Il serait vain de vouloir ranimer le dilemme désuet de l’être et du faire, l’opposition artificielle entre Marthe et Marie, l’engagement et le recueillement. Mais il faut nous méfier des fusions aussi rapides que superficielles, où l’on croit dépasser les contraires en les niant. L’équilibre est dans la hiérarchisation des valeurs, selon un axe bien net : être d’abord, être uniquement, totalement, afin que le faire devienne l’expression naturelle de ce que nous sommes.

Ces deux valeurs demeurent complémentaires, mais l’une doit dépasser l’autre. Si l’on persiste à les croire d’égale importance, il y aura nécessairement illusion. Car elles exercent une lutte qui nous échappe, où le paraître finit toujours par l’emporter. À nous donc de choisir à laquelle donner la primauté qui orientera toute notre existence. Or l’extériorité ne peut pas avoir la primeur sur toute une vie. Le besoin de visibilité, de reconnaissance à tout prix, devient alors une tyrannie qui ruine toute profondeur, et finalement toute crédibilité.

source : La Vie

vendredi 1 mars 2013

Se recueillir par Christiane Rancé (5)


MARCHEZ À LA CAMPAGNE


La marche, qui permet l'accouplement de la pensée et du pas, nous réinscrit dans l'espace et le temps. 


Marchez donc, et de préférence à la campagne. En ville, tout est assistance – l'éclairage, les trottoirs, les signaux –, alors que confronté à la nature, à ses rigueurs, on est ramené à notre humilité d'homme, dégraissé en quelque sorte, et mieux disposé à rencontrer Dieu.


source : La Vie

jeudi 28 février 2013

Se recueillir par Christiane Rancé (4)


ENTREZ DANS LES ÉGLISES

Prenez l'habitude de rompre le rythme de vos journées en fréquentant les églises. 

Asseyez-vous quelques minutes et regardez les vitraux, la nef, la verticalité de l'édifice, les gens qui prient. 

Laissez-vous envahir par cette atmosphère.

mardi 26 février 2013

Se recueillir par Christiane Rancé (2)

ENTOUREZ-VOUS DE BEAUTÉ 


 Écoutez de la musique, lisez de la poésie, soyez attentifs à toutes les incarnations de la parole christique présentes dans l'art. 


Fréquentez les musées aussi ; en contemplant les toiles, demandez-vous ce que les peintres ont compris des Écritures et ont voulu vous transmettre. 


Livrez-vous à cet exercice de l'élévation par la beauté, en empruntant les chemins parcourus par les artistes. 


lundi 25 février 2013

Se recueillir par Christiane Rancé (1)


CRÉEZ-VOUS UNE CHAMBRE INTIME

Il y a une chose très belle dans le shabbat des juifs : ce jour-là, ils ne touchent pas l'électricité, coupent tout contact avec ce que l'artefact humain peut apporter dans une maison, de façon à se recréer une chambre intime, se remettre au rythme liturgique de la vie. 

Chez vous, certains soirs, coupez aussi l'électricité et ce qu'elle alimente. Préparez-vous pour accueillir une autre parole. Même si vous ne priez pas, faites cette gymnastique d'interdire au monde extérieur de pénétrer chez vous, et aiguisez ainsi votre attention. 

Le recueillement est toujours un seuil de communion, avec la beauté, la souffrance, le silence, l'autre, jusqu'à la prière, communion parfaite.