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jeudi 14 novembre 2019

A visage... découvert


Sabine m'a fait découvrir la poésie de Véronique Daine. Le premier poème m'a fait penser à la vision sans tête de Douglas Harding. Puis, je me suis enfoncé dans cette lecture avec douceur et lenteur...


« Le  matin je fais mon matin. J’avance rêvasse regard en coin. Me perds dans le vague. Attends que ça ravisse enlève égare. Le regard prêt à se défaire du visage. Mais rattrapé aussitôt par le visage qui résiste. Parce qu’il y a l’autre. Parce qu’il y a qu’on ne peut être sans visage devant l’autre. Surtout où aucun visage ne peut s’exposer. » 

« Faire le matin je crois que c’est écrire. Rien à voir. C’est s’enfoncer. Sans mots. Sans phrases. Juste s’enfoncer. Amoureusement. »

« Je fais mon matin. Fais la pulsation des syllabes. Fais de la lenteur dans le corps. Ne céder à rien d’autre. Aucune pensée ressassement. Aucun récit du connu. Trouver les yeux sourds le dormir qui ne dort pas la faille par où vient la gueule. »

Véronique Daine, Amoureusement la gueule, avec six dessins d’Anne Marie Finné, éditions L’Herbe qui tremble, 2019.



Amoureusement la gueule de Véronique Daine ; Anne Marie Finné
Éditeur : Editions L'herbe qui tremble Prix de vente au public (TTC) : 13 € - 70 pages

Résumé : LE LIVRE Une suite de poèmes en prose qui tentent d’observer ce qui se passe dans le corps quand on écrit ; le conflit sans merci entre le visage (cette figure composée qu’on propose à autrui, sans quoi l’existence serait invivable) et la gueule (cette « bouche d’ombre » qui parle en soi). Écrire, ce qui s’appelle écrire, suppose un état de disponibilité auquel on ne s’abandonne pas volontiers parce qu’il implique un ébranlement, une dépossession dont on ne sort pas indemne.



vendredi 15 mars 2019

Matins de tendre Espérance avec Lise

Lise fait vibrer dans son recueil l’éclat du Poème qui est devenue sa boussole depuis l'accident de santé dont elle est ressortie plus vivante et poreuse à la beauté des choses et des être.
Photo


  

 

Matins de tendre espérance

(110 pages, 15 euros)

 


Il est un Chant qui nous traverse.
Lorsque de toutes parts la vie nous appelle par notre nom, vient personnellement nous dire de lui répondre avec une force égale sans autre souci que la Joie du don en ayant le courage d'être soi, que pouvons nous répondre sinon " oui". 


Je croyais en la beauté du jour comme une chose acquise qui ne tremble pas et la lumière se fit sombre pour me rencontrer dans l’interstice.
Au plus fort de la tourmente est né un prénom de plume veillant mot à mot dans la forêt du langage « ce qui ne meurt jamais »


Perdue entre hier et demain, étrangement paisible de la seule force de son pas, l’onde enveloppe cet être si fragile qui tremble de tout son feuillage à la brise de la vie, l'éprouve jusqu'au plus profond de sa ramure et sait que cela suffit au bonheur du Jour, ce vent frais des matins de tendre espérance qu'un enfant tient dans la paume de ses mains, au creux d'un sourire.


Extrait :

Le matin 

Vois tu ce tourbillon 
Qui jamais ne se pose 
Et toujours nous reprend, 

Semblable au papillon 
Aux pétales de roses 
S'éparpillant au vent, 

Dont le cœur est si dense 
Et le feu si ardent 
Qu'on pourrait se brûler, 

S'il n'y avait ce Don 
Qui toujours recommence 
Sans jamais continuer. 

Le matin est venu 
Sur la pointe des pieds 
Et a tout embrasé

Lise

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